Vous ne pouvez pas maintenant Me suivre

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En Savoir Plus (English).

Par John Piper À Propos de Jésus-Christ
Partie de la série : The Gospel of John

Traduction par Barrack Onyango

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Jean 13 : 21 – 38,

Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et Il dit expressément : En vérité, en vérité, Je vous le dis, l’un de vous me livrera. 22Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui Il parlait. 23Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. 24Simon Pierre Lui fit signe de demandait qui était celui dont parlait Jésus. 25Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, Lui dit : Seigneur, qui est-ce ? 26Jésus répondit : C’est celui que Je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, Il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariot. 27Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. 28Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi Il lui disait cela ; 29car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’Il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. 30Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit. 31Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui. 32Si Dieu a été glorifié en Lui, Dieu aussi Le glorifiera en Lui-même, et Il Le glorifiera bientôt. 33Mes petits enfants, Je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous Me chercherez, et, comme J’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où Je vais, Je vous le dis aussi maintenant. 34Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme Je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. 35A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. 36Simon Pierre Lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus répondit : Tu ne peux pas maintenant Me suivre où Je vais, mais tu me suivras plus tard. 37Seigneur, Lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi. 38Jésus répondit : Tu donneras ta vie pour Moi ! En vérité, en vérité, Je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne M’aies renié trois fois.

La dernière fois, lors de notre étude de l’évangile de Jean, Nous avons examiné le texte où Jésus avait lavé les pieds de ses disciples. Le plus grand homme de l’univers venait juste de jouer le rôle d’un serviteur. Et puis Il a ajouté : « Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme Je vous ai fait » (Jean 13 : 15). Suivez-Moi, donc. Faites comme Je fais. Un serviteur n’est pas plus grand que son seigneur (verset 16).

Nous arrivons aujourd’hui au bout du texte, où on aurait l’impression que Jésus change d’avis. Il ne dit plus : Vous devez Me suivre et faire comme Je fais, mais plutôt : Vous ne pouvez pas maintenant Me suivre. Il dit au verset 36 : « Tu ne peux pas maintenant Me suivre où Je vais ». D’une part, ceci est une mauvaise nouvelle, mais aussi une bonne nouvelle de l’autre part.

Sommaire

Notre destination en cinq étapes

Avant de commencer, permettez-moi de vous donner l’image entière de la direction de ce message. Je vais le faire en cinq étapes.

Nous allons d’abord faire un examen des versets 23 – 25, et nous demander pourquoi Jean fait une description détaillée du dernier repas, sur quel disciple est assis où, et qui se penche où. Tout cela est très pertinent à l’histoire.

Ensuite, nous allons faire une réflexion approfondie de la fin du texte, les versets 33 – 38 (nous ferons l’examen des versets 34 – 35 la semaine prochaine), et nous allons essayer de comprendre la signification de ces paroles de Jésus : « Tu ne peux pas maintenant Me suivre ». Pourquoi ? Est-ce une bonne chose ? Ou une mauvaise chose ? Ou toutes les deux ?

Trois, nous ferons un examen des versets 27 – 30. Nous remarquerons que la nuit et les ténèbres couvrent la Lumière du monde, mais servent en même temps à La faire luire.

Quatre, nous ferons ensuite un examen des versets 31 et 32, où Jésus déclare que le temps de sa plus grande gloire était arrivé, malgré l’imminence de sa plus grande trahison.

Nous allons finalement retourner au verset 21, où Jean dit : « Jésus fut troublé en son esprit ». Nous allons essayer de voir si un lien existe entre cet état d’esprit de Jésus et les troubles de nos propres esprits aux temps du présent.

Nous allons terminer nos réflexions d’une façon pratique, personnelle et émotionnelle. Ce n’est pas parce que les prédications doivent avoir un but d’application personnelle, mais plutôt parce que Jean fait un lien entre l’esprit troublé et l’objectif ultime de son livre. Il ajoute dans Jean 20 : 31 : « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jean 20 : 31). Le but du livre est de nous aider à croire, et d’avoir ainsi la vie.

Aussi, à la suite du texte d’aujourd’hui, Jésus dit dans Jean 14 : 1 : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en Moi » (Jean 14 : 1). Ce même mot « se troubler » se retrouve dans le verset 21 : « Jésus fut troublé en son esprit ». Pourtant, Jésus nous rassure : Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Moi. Faites confiance en Moi. Vous arriverez à comprendre à la fin de notre message qu’il existe un esprit troublé dans le péché, et le seul moyen de le surmonter est de faire confiance en les promesses de Jésus. Il existe aussi un esprit troublé en dehors du péché, comme celui de Jésus, et il fait partie de la vie de ses croyants. Notre message nous conduit maintenant vers ce point. Nous y arriverons au moyen de cinq points.

Le premier point, Jean 13 : 23 – 25 – Pourquoi tous ces détails ?

C’est lors du dernier repas, et Jésus venait juste de dire qu’un de ses disciples allait Le trahir. Ceux-ci ignorent de qui Il parlait (verset 22). Et dans le verset 23 :

Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. 24Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. 25Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, Lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »

Notez les détails. Tous les disciples et Jésus sont couchés par terre autour de la table. Ils s’accoudent comme d’habitude par le bras gauche sur un coussin, et mangent par la main droite. Le disciple que Jésus aimait (on suppose que c’était Jean) se penche tout près de Jésus, peut-être à sa droite. De sa position, Pierre fait signe à Jean de demander à Jésus qui c’était. D’après le verset 25, Jean se penche sur la poitrine de Jésus et le Lui demande. Il est évident que Jésus répond à voix très basse à Jean : « C’est celui à qui Je donnerai ce morceau trempé » (verset 26). Je suppose que Jésus a répondu à voix très basse, car les autres disciples ignoraient ce qu’Il venait de dire. Ils n’ont pas compris pourquoi Judas s’est précipité pour partir.

Les preuves testimoniales

Qu’apprenons-nous de ces détails ? Nous remarquons que toutes ces descriptions sont des preuves d’un témoin. L’écrivain du livre est Jean, le disciple que Jésus aimait. Ceci devient évident par ce qu’il écrit plus tard. Il est écrit dans Jean 21 : 24, en référence au disciple que Jésus aimait du verset 20 : « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites » (Jean 21 : 24). Et encore dans Jean 19 : 35 : « Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez aussi ».

Nous voyons en fin de compte que la raison pourquoi l’écrivain se décrit comme « le disciple que Jésus aimait » n’était pas du tout pour donner l’impression que Jésus n’aimait pas les autres disciples (Jean 13 : 1, 15 : 9). Il avait au contraire l’intention de démontrer son rôle personnel dans toute l’affaire, et ainsi ajouter foi à ses preuves testimoniales. Il veut nous faire comprendre par la lecture de son texte que : J’étais là. J’ai témoigné toutes ces choses. Tout ce que je dis est la vérité.

Il ne s’agit ici ni d’un mythe, ni d’une simple création de l’imagination. « Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ». Que ces paroles s’attachent à vos cœurs quand vous lisez ces textes, et quand vous écoutez ce message.

Le deuxième point, Jean 13 : 33 – 38 – Pourquoi Jésus dit : « Tu ne peux pas maintenant Me suivre »

« Mes petits enfants, Je suis pour peu de temps encore avec. Vous Me chercherez ; et, comme J’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où Je vais, Je vous le dis aussi maintenant ». … 36Simon Pierre Lui dit : Seigneur, où vas-Tu ? Jésus répondit : Tu ne peux pas maintenant Me suivre où Je vais, mais tu me suivras plus tard. 37Seigneur, Lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas Te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour Toi. 38Jésus répondit : Tu donneras ta vie pour Moi ! En vérité, en vérité, Je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne M’aies renié trois fois.

Les disciples ne pouvaient pas suivre Jésus cette même nuit pour deux raisons. Une mauvaise raison, mais aussi une autre très bonne raison.

Voici la mauvaise raison : Ils ne pouvaient pas Le suivre parce que personne d’entre eux n’avait la capacité morale de se nier, ni de prendre sa croix pour Le suivre. Pierre, tu penses que tu peux Me suivre ? Et pourtant tu vas Me renier avant le lever du soleil ! Et ce ne fut pas Pierre seul qui abandonna Jésus. Ils L’abandonnèrent tous. Jean 16 : 32 : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous Me laisserez seul » (Voire aussi Marc 14 : 50). Voilà la mauvaise raison. Ils n’étaient pas prêts à faire les sacrifices nécessaires pour pouvoir suivre le Messie crucifié. Ils avaient besoin d’une plus grande puissance du Saint Esprit.

Cependant, il y avait une autre raison, une très bonne raison, pourquoi ils ne pouvaient pas suivre Jésus cette nuit. Jésus allait faire ce que Lui seul était capable de faire. Il allait mourir, mais pas pour leur faire exemple afin de les inspirer, mais Il allait mourir à leur place afin de les sauver.

Où allait Jésus

Le chapitre 14 : 2b – 6 nous donne une indication d’où allait Jésus, et pourquoi les disciples ne pouvaient pas Le suivre :

Je vais vous préparer une place. … 4Vous savez où Je vais, et vous en savez le chemin. 5Thomas Lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où Tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? 6Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi.

Ceci veut dire que nous n’entrons pas dans les cieux – au Père – avec Jésus, en L’accompagnant, ou derrière Jésus, en Le suivant. Nous allons au Père par Jésus. Nous comptons sur Lui. Où vais-Je cette nuit que vous ne pouvez pas Me suivre ? Je vais mourir à votre place, afin de devenir le chemin vers Dieu. Vous ne pouvez pas maintenant Me suivre. Je dois le faire tout seul. C’est ma responsabilité à Moi seul.

Mais vous pouvez Me suivre plus tard, car Je vais faire le chemin. Je vais vous racheter de vos péchés – tous vos échecs. Alors vous pouvez entrer – par Moi. Faites confiance en Moi. Nul ne vient au Père que par Moi. C’est ce que Je vais faire ce soir. Je vais faire un chemin afin que les pécheurs puissent venir au Père. Je suis le seul capable de le faire. Vous ne pouvez pas maintenant Me suivre. C’est une très bonne nouvelle. Pour nous.

Troisième point, Jean 13 : 27 – 30 – Les ténèbres engloutissent et servent la lumière

A mon avis, la référence à « la nuit » dans le verset 30 ne sert pas uniquement à nous informer sur le moment du jour.

Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. 28Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi Il lui disait cela ; 29car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’Il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. 30Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit.

L’évangile commence par les paroles victorieuses de Jean 1 : 5 : « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue ». Et Jésus dit dans Jean 9 : 4 : « Il faut que Je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de Celui qui M’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler ». Il fallait qu’ils travaillent ensemble tandis qu’il faisait jour. Et ils l’ont fait pendant trois ans. Jésus a fini le travail, et maintenant il fait nuit. Personne. Personne d’autre que Jésus ne peut faire le reste du travail. Et Il le fait, non pas en dépit des ténèbres, mais avec l’aide involontaire, et désignée par Dieu, des ténèbres. Seul Jésus est capable de détruire les ténèbres en étant couvert des ténèbres. Seul Jésus est capable d’abolir la mort en étant englouti par la mort, comme Jonas dans le ventre du poisson. Seul Jésus est capable de désarmer Satan en s’abandonnant à ses serviteurs.

Les limites fixées par Dieu

Remarquez les paroles du Seigneur quelques heures plus tard dans le jardin, lorsque la foule est venue L’arrêter. Il dit dans Luc 22 : 53 : « C’est ici votre heure, et la puissance des ténèbres ». Notez les limites imposées à la puissance des ténèbres : C’est ici votre heure, et non pas votre siècle, ou votre décennie, ou votre année, ou votre mois, ou votre semaine. Dieu a fixé les limites de votre heure. Et elle dure jusque dimanche matin.

Et puis Je reviens. Je vais briser les chaînes de la mort. Je vais chasser les ténèbres. Je vais neutraliser la puissance de Satan. Et après, mon travail rédempteur sera accompli. Je vais racheter tous les péchés de mon peuple. Je vais rassasier la colère de mon Père contre ses élus. Le jugement et la condamnation de mon église seront finis, et la robe fine, éclatante et pure de mon épouse sera prête.

Voilà la gloire du Fils de l’homme et de son Père, au moment où nous tournons aux versets 31 et 32, le quatrième point d’étude de notre texte.

Le quatrième point, Jean 13 : 31 – 32 – La gloire de Jésus qui luit toute la nuit

Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui. 32Si Dieu a été glorifié en Lui, Dieu aussi Le glorifiera en Lui-même, et Il Le glorifiera bientôt.

Jean profite de la glorification de Jésus dans cet évangile pour éveiller et fortifier notre foi. Jean 1 : 14 : « … pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père ». Et la manifestation la plus merveilleuse de cette gloire – la gloire de sa grâce – se fit au moment le plus bas de l’évangile, à la mort de Jésus. Lorsqu’Il faisait ce que Lui seul était capable de faire – éliminer les ténèbres, abolir la mort, désarmer Satan, racheter nos péchés, compléter la justice, subir la colère, et supprimer notre condamnation. C’était son plus grand accomplissement. On dirait que le moment de sa plus grande glorification était en même temps la nuit la plus sombre.

Et Jésus dit dans le verset 31 que Dieu était glorifié en Lui. Dans le verset 32, Il confirme que c’est Dieu Lui-même qui a glorifié le Fils de l’homme. Et que le Fils de l’homme sera glorifié en Lui. Il est écrit au milieu du verset 32 : « Dieu aussi Le glorifiera en Lui-même ». Le Fils de l’homme est donc glorifié en Dieu. Dieu est glorifié en Lui. Et cela va plus loin que vous ne puissiez imaginer.

La preuve de la divinité de Jésus

Retournons à Jean 13 : 18 – 19. Jésus prédit déjà la trahison de Judas. Pourtant, Jésus ne se contente que d’expliquer pourquoi Il le leur dit en avance. Il est écrit à la fin du verset 18 : « Celui qui mange avec Moi le pain a levé son talon contre Moi. 19Dès à présent Je vous le dis, afin que, lorsqu’elle arrivera, vous croyiez à ce que Je suis ».

Il dit tout simplement : « …afin que…vous croyiez à ce que JE SUIS, tout comme il est écrit dans Jean 8 : 58 : « Avant qu’Abraham fut, Je suis ». Jésus confirmait que sa connaissance et son pouvoir sur sa trahison par Judas faisaient preuve de sa divinité. « Dès à présent Je vous le dis, afin que, lorsqu’elle arrivera, vous croyiez à ce que JE SUIS ».

Lorsqu’Il dit donc que le Fils de l’homme et Dieu sont glorifiés par L’un à L’autre, nous apprenons que Dieu le Père glorifiait Dieu le Fils, et Dieu le Fils glorifiait Dieu le Père. Et la gloire de cette nuit était la victoire d’un salut qu’Ils avaient conçu ensemble, avec le Saint Esprit, bien avant la création du monde.

Et pourtant, malgré tout son pouvoir, sa préscience, et toute sa gloire, Jésus était troublé en esprit.

Le cinquième point, Jean 13 : 21 – Jésus est troublé en son esprit

Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et Il dit expressément : En vérité, en vérité, Je vous le dis, l’un de vous me livrera.

De temps en temps, nous nous sentons tous troublés en esprit. Ceci fait référence à une émotion d’agitation, d’inquiétude, ou sans paix. Jean fait le passage de l’agitation de Jésus à notre propre agitation dans le paragraphe qui suit, et moi-même je le fais aussi à ce point. Jean 14 : 1 : « Que votre cœur ne se trouble point [le même mot que dans le verset 21]. Croyez en Dieu, et croyez en Moi ». Dans Jean 13 : 21, Jésus est troublé en esprit. Et dans Jeans 14 : 1, Il nous conseille de ne pas avoir le cœur troublé, mais de croire.

Voici le grand message que j’aimerais vous passer : Il y a un esprit troublé dans le péché, et il y a un esprit troublé dans la sainteté. Jésus passe à ce point les mêmes expériences que nous. « Car nous n’avons pas un Souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, Il a été tenté [ou éprouvé] comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Hébreux 4 : 15). Il y a une inquiétude du cœur sans le péché. Il y a une agitation de l’âme en dehors du péché. Il y a une sorte d’agitation d’esprit troublante qui n’a rien à faire avec le péché.

Deux exemples d’âmes troublées

Quelle est la différence ? Je vais vous expliquer d’après moi la différence dans ce texte. L’âme troublée dans le péché est une conséquence de l’incrédulité. Voilà la signification de Jean 14 : 1 : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez…croyez ». Mais l’âme troublée dans la sainteté est une conséquence de l’amour. Jésus ne se soucie pas à ce point de l’imminence de son angoisse. Cela Lui arrive, certes, dans le jardin de Gethsémané, lorsqu’Il sue du sang. Mais il s’agit ici dans Jean 13 : 21 de son ami (Matthieu 26 : 50) Judas : « Jésus fut troublé en son esprit, et Il dit expressément : En vérité, en vérité, Je vous le dis, l’un de vous Me livrera ». Voilà son angoisse. L’un de vous. Vous qui êtes restés avec Moi pendant trois ans. Après toutes les expériences que nous avons passées ensemble. Après tout ce que J’ai fait pour vous. Après toutes les merveilles que vous avez vues.

Je voudrais vous encourager donc ainsi : les troubles de l’âme font partie de la vie de croyant en Christ. Je ne parle pas de troubles de l’âme dans le péché, qui sont les conséquences d’un manque de confiance en les promesses de Dieu. Je fais plutôt référence aux troubles saints qui viennent d’un amour pour une personne qui risque d’être anathème et séparée de Dieu (Voire Romains 9 : 2).

Cette angoisse sainte ne conduisit point la vie de Jésus à la ruine, ni ne fut-Il pas misérable. La même foi en Dieu qui fait dissiper les troubles du péché est capable de contrôler les troubles saints en votre esprit. Ces troubles ne vous surmontent donc pas. Les joies de votre esprit triomphent sur eux.

En résumé

  1. Cette histoire est vraie.
  2. Vous ne pouvez pas suivre Jésus la nuit lorsqu’Il fait les œuvres salutaires que Lui seul est capable de faire. Ceci est une très bonne nouvelle.
  3. Les ténèbres de cette nuit engloutirent la Lumière, mais elle les détruisit à la fin.
  4. Le Père et le Fils furent glorifiés à cette heure, et Ils accomplirent les œuvres glorieuses du salut des pécheurs.
  5. Faites donc confiance en le Père. Faites confiance en le Fils. Triomphez sur les troubles du péché, et garder dans votre âme les troubles saints – les troubles de l’amour – et aux limites convenues.