Le jeûne qui apporte des sources d'eau intarissables, Première partie

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English: A Fast for Waters That Do Not Fail, Part 1

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Par John Piper À Propos de Le Jeûne
Partie de la série : A Hunger for God

Traduction par Owono Kono Daniel Joachim

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Esaïe 58 : 1-12

1 Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés ! 2 Tous les jours ils me cherchent, ils veulent connaître mes voies ; comme une nation qui aurait pratiqué la justice et n’aurait pas abandonné la loi de son Dieu, ils me demandent des arrêts de justice, ils désirent l’approche de Dieu. 3 ‘Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme, si tu n’y as point égard ? Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, et vous traitez durement tous vos mercenaires. 4 Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, pour frapper méchamment du poing ; vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en haut. 5 Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l’homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l’Eternel ? 6 Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libre les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug ; 7 partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. 8 Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Eternel t’accompagnera. 9 Alors tu appelleras, et l’Eternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, 10 si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l’âme indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi 11 L’Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. 12 Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques ; on t’appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable.

Jean Chrysostome

Jean Chrysostome, l’évêque de Constantinople au quatrième siècle, était l’un des plus grands orateurs de l’église primitive. Je fais allusion à lui parce qu’il nous a légué l’une des assertions les plus générales au sujet de la valeur du jeûne. Considéré comme un homme ascétique à l’ère de la luxure à Constantinople, le style de vie de Jean déplut grandement à l’empereur Arcadius ainsi qu’à sa femme Eudoxie, à tel point qu’il fut contraint à l'exil et mourut en 407 après Jésus Christ. A propos du jeûne, il a confié que :

Le jeûne constitue, autant que le mensonge en nous, une imitation de l’attitude des anges, un mépris des choses présentes, une école de prière, la nourriture de l'âme, une bride dans la bouche, une réduction de la concupiscence. De plus, il amadoue la rage, apaise la colère, calme les tempêtes de la nature, excite la raison, illumine la pensée, décharge la chair, refoule les pollutions nocturnes et guérit les maux de tête. A travers le jeûne, l’homme obtient un comportement composé, une expression langagière facile et une bonne appréhension de sa pensée.

Il faut tout de même reconnaître que tous ceux qui jeûnent ne manifestent pas tous ces signes. Par exemple, certains jeûnes provoquent des céphalées plutôt que de les guérir. J’aimerais cependant écouter Chrysostome et les milliers de saints qui ont attesté de la valeur de la prophétie du Seigneur : « …les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront » (Matthieu 9:15).

Souvenez-vous néanmoins que la semaine dernière, nous nous sommes rendus compte que le jeûne présente des dangers. Je ne parle pas des dangers physiques – vous pouvez les éviter en suivant de simples règles (voir le document affiché sur le tableau d’affichage). Je fais plutôt référence aux dangers spirituels. En réalité, votre jeûne peut être très désagréable au Seigneur et provoquer votre destruction spirituelle.

La semaine dernière, Jésus nous a mis en garde contre cette attitude qui est avérée. Si vous jeûnez par exemple pour vous faire voir aux yeux des autres, a-t-il déclaré, vous recevrez d'eux votre récompense et le Père ne vous répondra pas. Aux fins d'éprouver nos cœurs, Jésus a déclaré que nous devrions agir discrètement, de manière à n’être vu que par Dieu : peignez votre chevelure, lavez votre visage et ne paraissez pas triste. Alors – si vos motifs sont purs – votre Père qui voit dans le secret vous récompensera.

Cette semaine, et la semaine prochaine, nous écoutons un nouvel avertissement, qui nous vient cette fois-là du prophète Esaïe – plus précisément de Dieu au travers du prophète Esaïe. Selon moi, le présent chapitre regorge d’abondantes ramifications. Je ne le considère pas seulement comme une excellente conclusion de notre série d’enseignements sur le jeûne, mais également comme un texte ayant grandement modelé la vie de certaines personnes. En outre, je trouve que ce chapitre influence grandement le cheval de bataille de l'Equipe de direction au sujet de ce que devraient être nos priorités et cibles en tant qu'église pour le reste de cette décennie.

'Bill Leslie'

L’une des expériences qui me vient à l’esprit est celle de Bill Leslie, l’ancien pasteur de LaSalle Streel Church à Chicago, décédé il n’y a pas longtemps après un ministère long et mémorable—à l’instar de celui qui est décrit dans le chapitre 58 du livre d'Esaïe. Il vint une fois aux villes parallèles (Twin Cities) et fit part de la pleine défaillance qu’il expérimenta et de l’appui d’un mentor spirituel qui l'amena à lire le présent chapitre. Il a confié qu'il a été délivré d’une impasse de l’éreintage et de l’épuisement grâce aux versets 10 et 11.

Sachez donc que si vous venez en aide à ceux qui ont faim et comblez le désir des affligés, votre lumière dissipera les ténèbres et votre obscurité paraîtra comme le midi. L’Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides [tel que la ville de Chicago], et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas.

En effet, le Pasteur Leslie a été profondément touché par le fait que si nous nous donnons entièrement pour les autres, Dieu promet de nous rendre semblables à un jardin arrosé — en d’autres termes, nous recevrons l’eau nécessaire à notre rafraîchissement. Bien plus encore : nous serons une source d'eau intarissable—pour les autres et pour les ministères exigeants, épuisants et d’évangélisationn autonomes en milieu urbain. Cette promesse l’a amené à adopter une vie de piété qui l’a sorti de la crise qu'il traversait et prolongea ses jours. Cette semaine et la semaine prochaine, j’aimerais qu’on se rende à l’évidence que l’attitude décrite dans le chapitre 58 d’Esaïe constitue le type de jeûne que le Seigneur veut nous enseigner.

'Doug Nichols'

Une autre expérience qui atteste à présent de la richesse de ce chapitre selon moi est le lien qu'il établit avec Doug Nichols, le Président d'Action International Ministries. C’est lui qui a écrit à Tom Steller en été dernier et suggéra que notre église affrète un avion pour transporter environ deux-cents personnes au Rwanda, dont le rôle sera d’enterrer les morts, afin que les médecins et les infirmiers accomplissent effectivement leur travail. Il est intervenu lors de la Conférence des Pasteurs que nous avons organisé il y a environ une semaine. Lors de son intervention, il nous a délivré l’un des messages les plus émouvants que j’aie jamais entendus. Action International est en effet spécialisée dans l’assistance aux enfants de la rue à travers le monde.

Pour vous donner une idée de sa personne, il m'a écrit la semaine dernière pour me remercier au sujet de la conférence et a inclus une enquête sur les priorités à la fin de sa lettre.

Lors de la dernière « minute » que vous avez certainement pris pour lire cette lettre, 28 enfants sont morts de malnutrition et de maladies qui pouvaient être évitées aisément. 1 667 meurent chaque heure, soit 40 000 enfants au quotidien ! Je vous en supplie, priez et AGISSEZ afin que davantage de missionnaires portent l'évangile à ces enfants.

En avril 1993, Doug s’est rendu compte qu’il souffrait d’un cancer du côlon. Selon le corps médical, la probabilité qu'il vive après l’opération, la colostomie et la radiothérapie était de 30%. A bord d'un avion en automne dernier, il se rendit au Rwanda en compagnie de Mike Anderson, notre docteur, et d’autres personnes. Son oncologiste, qui était païen, déclara qu'il allait y laisser sa vie. Pour Doug, mourir au Rwanda ne lui posait aucun problème parce qu’il savait que c’était la route pour le ciel. L’oncologiste a même sollicité l'aide de son chirurgien pour empêcher le déplacement de Doug pour le Rwanda. Or, le chirurgien était un chrétien. A son tour, il répliqua : « Ne vous faites pas de soucis, Doug est prêt à mourir et à aller au ciel ».

Nous avons appris dans notre communauté que Doug se rendait—bien qu'atteint de cancer et après la colostomie— au Rwanda. Je me souviens de la prière d'ensemble que nous avons eue dans la chambre haute, le personnel et moi, pour prier en faveur de Doug. Nous avions été conduits de manière spécifique dans Esaïe 58: 7-8.

[Le jeûne auquel je prends plaisir] de ta part consiste à partager ton pain avec celui qui a faim, à faire entrer dans ta maison les malheureux sans asile, à couvrir celui qui est nu et à ne pas te détourner de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore et ta guérison [c’est-à-dire, ta santé] germera promptement.

Nous avons prié de manière spécifique que la nutrition des affamés et l'hébergement des sans abris au Rwanda guérissent Doug Nichols plutôt que d’entraîner sa mort.

Du Rwanda, Doug appela son oncologiste juif pour lui signifier qu’il était encore en vie. Dès son retour, il dut subir une série d'examens dont les résultats étaient négatifs : la maladie avait disparu. S'il se porte bien jusqu'en avril—date prévue pour le rendez-vous au bout des deux ans—sans la réapparition du cancer, alors il pourra mener une vie normale jusqu’à sa mort, sur autorisation des médecins. Doug est âgé de 53 ans.

‘Esaïe 58: Près du cœur de Jésus’

Vous pouvez en effet vous rendre compte qu'Esaïe 58 entretient des ramifications très significatives dans ma vie. C’est pourquoi je désire que nous écoutions le message du présent chapitre pour notre église—la Vision de notre Maître pour les cinq prochaines années et au-delà. Il est une chose qui se rapproche du cœur de Jésus dans le présent chapitre. Cette chose dont il est question, vous pouvez l’entendre de la bouche du Seigneur dans Luc 4: 18 (« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libre les opprimés »). Dans Matthieu 25: 35-36, Jésus déclare : (« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.») Plus loin dans Jean 7: 38, il dit : (« Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture.») Si vous désirez l'accomplissement du chapitre 58 d'Esaïe dans votre vie, vous n'avez qu'à entretenir une relation, basée sur la confiance, avec Jésus. En effet, le fardeau du présent chapitre couvre le ministère de Jésus—et davantage, je crois qu’il devrait également constituer le socle de notre ministère.

Bien ! commençons notre enseignement afin de découvrir la pensée de Dieu à notre sujet sur la pratique du jeûne. S’il plaît à Dieu, la semaine prochaine, nous le reprendrons où nous nous serions arrêtés aujourd’hui.

Le jeûne : Le danger d’établir la ferveur religieuse à la place de la vie de justice

Dans les trois premiers versets, Dieu réprimande son peuple. Il demande à Esaïe de crier à plein gosier et d'annoncer à son peuple ses iniquités. Mais leur péché est masqué par une apparence étonnante de ferveur religieuse. Voilà pourquoi la situation est si stupéfiante et donne à réfléchir. Verset 2 :

Tous les jours ils me cherchent, ils veulent connaître mes voies ; comme [c’est-à-dire, comme s’ils étaient] une nation qui aurait pratiqué la justice et n’aurait pas abandonné la loi de son Dieu.

En d’autres termes, ils m’adorent comme s’ils étaient une nation juste et obéissante. De plus, ils se sont persuadés eux-mêmes qu'ils désirent réellement connaître Dieu et ses voies. En réalité, il est terrible de vivre dans ce genre d'illusion.

Vers la fin du verset 2, il déclare :

Ils me demandent des arrêts de justice, ils désirent l’approche de Dieu.

Ainsi, ils veulent que Dieu intervienne en leur faveur par des jugements de justice. En effet, il existe un problème fondamental—comme nous le verrons tout à l’heure. Mais ils sont incapables de le détecter. Ils aiment pourtant à se rassembler pour l’adoration. Dans leur langage, on a l’impression qu’ils désirent l’approche de Dieu. Ils peuvent même avoir des expériences religieuses et esthétiques émouvantes dans leurs efforts de se rapprocher de Dieu. Mais il y a un problème. Ils expriment leur frustration au verset 3 sans en connaître la cause.

Au verset 3, voici ce qu’ils disent à Dieu :

Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme [ou de nous affliger] si tu n’y as point égard ?

Quelque chose ne va pas et ils décident de jeûner pour l'arranger, mais rien ne va ; ce qui provoque de fait une double frustration. En effet, cinq éléments religieux qu’ils respectent en vain sont mentionnés dans les versets 2 et 3. Au verset 2, il est écrit :

  1. ils « cherchent Dieu » ;
  2. ils veulent connaître ses voies ;
  3. « ils demandent à Dieu des arrêts de justice » ;
  4. « ils désirent l’approche de Dieu » ;
  5. au verset 3, ils jeûnent et mortifient leurs âmes ou s’humilient.

Après tout cela, Dieu demande à Esaïe de crier à plein gosier, pas doucement ni calmement, mais à haute voix ; et d’annoncer à son peuple ses iniquités.

Voici donc un exemple de jeûne auquel le Seigneur ne prend point plaisir ; une forme d’adoration que le Seigneur n’agrée point. C’est le type d’adoration que nous rejetons à Bethléem. Et cependant, qu’y a-t-il de mauvais à chercher Dieu, à vouloir connaître ses voies et à lui demander des arrêts de justice, à désirer son approche, à jeûner et à s'humilier devant lui ? Tout bien considéré, qu'y a-t-il de mauvais dans tout cela ? On a pourtant l’impression que cette attitude ne diffère presque pas de notre conception de l’adoration ! La situation présente ne donne-t-elle pas à réfléchir ? Ne provoque-t-elle pas en vous des frissons ? N’éprouvez-vous déjà pas le désir d’être sincères envers Dieu ? Jamais vous n’avez pensé que le Seigneur pouvait vous réprimander de la sorte—vu votre zèle débordant pour les pratiques religieuses et vos bons désirs découverts comme simulés.

Qu’est-ce qui blesse dans leur adoration ?

Dieu apporte la réponse au milieu du verset 3 :

Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, et vous traitez durement tous vos mercenaires. 4 Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, pour frapper méchamment du poing ; vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en haut. 5 Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l’homme humilie son âme [ou : s’afflige] ? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l’Eternel ?

Voilà donc où réside le problème. En effet, tous les points d'éthique, pratiques et relationnels qui tournent autour du jeûne—ou de l’adoration en général— d'examiner minutieusement l’authenticité du jeûne et de l’adoration. Lundi démontre par exemple qu’il ya eu dimanche. Dieu énumère en fait les formes religieuses de leur jeûne : s'humilier ou s'affliger (abstention de la nourriture), courber la tête comme un jonc, se coucher sur le sac et la cendre (voir Psaumes 35:13). Puis, le Seigneur fait la liste des points d’éthique de ce type de jeûne : vous vous livrez à vos propres penchants (des plaisirs autre que la nourriture), vous traitez durement tous vos mercenaires, vous jeûnez pour disputer et vous quereller au point de frapper du poing. Et Dieu pose la question : « Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir ? » La réponse est inévitablement NON!

Examen supplémentaire de l’authenticité

A ce niveau, l'authenticité du jeûne est encore remise en question. Jésus a déclaré que si vous jeûnez pour être vu des hommes, vous recevrez d’eux votre récompense. C’est cela ! D'après Esaïe, si votre jeûne vous amène à être complaisants vis-à-vis de vous-mêmes dans d'autres domaines, intransigeants envers vos employés, irritables et querelleurs, alors Dieu n’y prendra point plaisir. Ce n’est pas là le type de jeûne qu’il préfère. Dans sa miséricorde, Dieu nous met en garde contre le fait de substituer la ferveur religieuse à la vie de justice.

Médite et prie à ce sujet au cours de cette semaine, afin que, lorsque nous nous rassemblerons dimanche prochain, tu sois prêt à écouter la solution que Dieu t'offre pour te libérer de cette forme d'hypocrisie. En réalité, c'est la solution idoine, elle revêt de puissance et libère. A la lumière de cette solution, médite au sujet des conséquences à long terme de l'adoration dans ta vie et dans cette église. Toute forme d’adoration—de prédication, de chant, de prestation musicale, de prière, de jeûne, quelle que soit son intensité et sa beauté— qui nous rend sévères envers nos employés le lundi ou querelleurs avec nos épouses à la maison, ou même complaisant envers nous-mêmes dans d’autres domaines de la vie, ou colériques au point de frapper les autres du poing—qui fait naître un mauvais comportement en nous est fausse. Par conséquent, elle n’est point agréable à Dieu.

Faîtes bien la part des choses à ce niveau : le vrai jeûne peut être un moyen divin de vaincre la dureté au travail, les querelles à la maison, la complaisance vis-à-vis de soi-même et la colère. Mais, si le jeûne devient plutôt un masque religieux qui minimise ou cache ces mauvaises pratiques et les perpétue, alors, ce jeûne devient une source d'hypocrisie et offense Dieu.

Ce matin, nos équipes de prière sont prêtes à prier avec celui ou celle qui ressent un fardeau spécial, une personne qui veut prier contre tout ce qui prive son adoration ou son jeûne d’authenticité. Et, bien évidemment, l’incrédulité est l'élément principal qui les rendrait inauthentiques. Ainsi, je vous exhorte à rechercher profondément la vie authentique ce matin. Et la semaine prochaine, vous verrez à quoi ressemble la vie de justice à la lumière du présent chapitre.