Accepter vos faiblesses changera votre vie

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English: Embracing Weakness Will Change Your Life

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Par Jonathan Parnell À Propos de Encouragement

Traduction par Catherine Leblanc

Achille était un guerrier féroce avec une histoire compliquée. Dans l’Iliade d’Homère, nous sommes témoins de son ascension au sommet, pour devenir l’acteur prééminent à la fin de la guerre de Troie. Ses origines sont si mélodramatiques qu’elles feraient rougir les personnages de Downton Abbey, mais il suffit de dire qu’il n’y en avait pas deux comme lui. Achille était à la fois fou de rage et d’une adresse remarquable en menant les Grecs à la bataille. Toutefois, la plupart d’entre nous le connaissons probablement pour son fameux talon.

Achille ne meurt pas dans l’histoire d’Homère, mais la légende grecque raconte que plus tard, il fût atteint d’une blessure mortelle à l’arrière du pied. Le « talon d’Achille » comme on l’appelle aujourd’hui, est devenu une des locutions les plus populaires de la culture occidentale. On fait alors référence à la faiblesse d’un individu qui mène à sa perte.

Toutefois, cette idéologie vient de la mythologie grecque et non de la réalité chrétienne.

La sagesse de Dieu nous renvoie une image totalement différente. Ceux qui croient en Jésus n’ont pas de talon d’Achille : nous sommes le talon d’Achille.

Je veux dire par là que la mythologie grecque nous fait découvrir un irréductible guerrier avec une seule faiblesse qui, une fois exploitée, mène à la défaite. La réalité chrétienne nous montre un serviteur subordonné avec une faiblesse profonde qui, une fois exploitée, mène au triomphe.

Voilà notre histoire. La voie tracée par Jésus (1 Pierre 2:21). Un héros est mort pour des bandits. La victoire est venue par la défaite. La vie a pris naissance de la mort. La conquête a été accomplie par la souffrance. La nuit la plus noire de l’histoire a laissé place au plus radieux des matins. Selon l’économie de Dieu, notre faiblesse est un de nos plus grands atouts.

Définir la faiblesse

Qu’entendons-nous par la faiblesse ? Ce mot possède un sens si général qu’avant d’aller plus loin, nous devons élaborer une définition. Tout d’abord, soyons clairs sur ce que la faiblesse n’est pas. Selon le concept biblique de la faiblesse, il ne s’agit pas d’un domaine dans lequel nous n’excellons pas. Nous sommes toutefois tentés de penser ainsi. Si la faiblesse se limitait à nos performances médiocres, cela nous faciliterait la tâche. Toutefois, le concept de faiblesse est beaucoup plus général que ça. Nous ne pouvons pas simplement l’éviter.

La faiblesse se trouve partout dans le Nouveau Testament. Jésus a dit à ses disciples que contrairement à l’esprit, la chair est faible (Marc 14:38). Luc, avec la voix de Paul, fait référence aux faibles comme étant ceux qui sont défavorisés (Actes 20:35). Les croyants de Corinthe étaient faibles dans les mesures sociales (1 Corinthien 1:26-27). Dans le livre de Romains, il est dit que Jésus est mort pour nous lorsque nous étions encore faibles, c’est-à-dire nous étions pécheurs, sans mériter quoi que ce soit de bon (Romains 5:8). Cependant, nous sommes également faibles lorsque nous prions, alors que les mots ou le savoir-faire nous manquent (Romains 8:26). Et il y a ensuite les frères chrétiens qui sont faibles s’ils ne peuvent s’empêcher de juger les autres sur des questions de conscience (Romains 14:1-4). Ajoutons aussi à tout cela les infirmités physiques auxquelles Paul fait référence dans 2 Corinthiens 10:10, l’écharde dans la chair dans 2 Corinthiens 12:7 et la liste de nombreux désagréments dans 2 Corinthiens 12:10. D’une manière ou d’une autre, nous avons tous ressenti, personnellement, la façon dont la Bible parle de la faiblesse.

Le contexte, bien entendu, détermine le sens précis de la faiblesse, mais chaque usage est relié au principe général d’insuffisance. S’il y avait une seule définition, au sens large, de la faiblesse, on parlerait d’une lacune. Une faiblesse signifie ne pas avoir ce qu’il faut. Cela veut dire que nous ne sommes ni souverains, ni omniprésents, ni invincibles. Nous ne sommes pas en contrôle, nous ne connaissons pas tout et nous ne sommes pas infaillibles. Notre faiblesse est là pour nous rappeler que nous avons désespérément besoin de Dieu. Ce que j’implore pour mon âme et la vôtre est que nous acceptions notre faiblesse sans la mépriser.

Accepter la faiblesse et les répercussions qui s’en suivent

Lorsque nous acceptons la faiblesse, cela veut dire que nous nous sommes examinés assez longtemps pour savoir que nous ne pouvons pas y arriver sans nous tourner vers autrui. Accepter la faiblesse, c’est accepter que nous ayons terriblement besoin de Dieu. Cette découverte, peu importe notre manque d’enthousiasme à l’idée, refuse de nous laisser tranquilles jusqu’à ce que nous soyons changés, touchant notre église, notre communion et notre appel. Soyons plus précis : accepter nos faiblesses a trois répercussions importantes dans nos vies.

1. Les dons spirituels sont d’une grande valeur lorsqu’on accepte la faiblesse.

L’église est une communauté surnaturelle, mais contrairement à Dieu, nous ne possédons pas de pouvoirs surnaturels. Nous sommes trop faibles pour manufacturer un travail qui édifie la foi (un travail auquel nous sommes appelés), peu importe nos personnalités uniques. Tout cela vient d’ailleurs, notamment, du Christ ressuscité (Éphésiens 4:7-13).

Dans ce passage, Paul cite le Psaume 68 et dépeint Jésus comme étant un roi victorieux qui répartit son butin de guerre. L’ascension de Jésus-Christ fut son cortège royal au trône de Zion après avoir vaincu le péché et la mort. Le cortège incluait plus que des lumières vives et un chœur de l’Alléluia. Le roi est un conquérant. Il est marqué par des cicatrices. Le don d’enseignement de votre pasteur ou les habiletés relationnelles de votre dirigeant de petit groupe ou encore les mots encourageants de madame Betty sont tous issus de ses cicatrices.

Lorsque nous sommes témoins de la victoire de Jésus-Christ à travers les dons d’autrui, notre perspective devient plus reconnaissante que critique. Plutôt que de se perdre en arguties, nous nous réjouissons. Nous sommes beaucoup plus touchés par la puissance extraordinaire de Dieu qu’irrités par des préférences arbitraires. Jésus est mort pour ce don. Il est mort pour que votre frère ou votre sœur possède ce don et pour que ce don vous édifie. Ce don est si précieux !

2. Accepter la faiblesse apporte de la vigueur et de la paix à notre relation avec Dieu.

Selon John Owen, la vigueur et la paix sont en jeu, si nous ne sommes pas mortifiés par notre péché. La vigueur fait référence aux activités qui sont visibles. C’est notre travail pour le Seigneur. La paix est ce qui se trouve dans les endroits les plus profonds de nos âmes. C’est la nature même de nos prières silencieuses.

Accepter la faiblesse apporte un regain de vigueur puisque nous réalisons que notre travail se fait par la puissance de Dieu et non la nôtre. C’est comme échanger une bicyclette pour une Ferrari ; c’est beaucoup plus puissant.

Accepter la faiblesse apporte plus de paix, car nous réalisons à nouveau que Dieu nous aime dans sa grâce et non parce que nous sommes forts. Notre joie ne repose pas sur nos capacités, mais sur l’approbation que Dieu nous accorde en Jésus-Christ, celui en qui nous avons été choisis avant le début des temps selon son propre dessein et sa grâce (2 Timothée 1:9).

3. Accepter nos faiblesses nous rend plus fructueux.

Lorsque nous sommes imbus de nous-mêmes, nous limitons le potentiel de Dieu dans nos vies. Nous définissons les possibilités par nos aptitudes, non les siennes. Si vous vous dévisagez assez longtemps, votre capacité à rêver se réduit presque à néant. Le refus de laisser vos rêves grandir au-delà de ce que vous croyez pouvoir faire par vous-mêmes avec certitude est une façon sécuritaire de vivre, mais plutôt triste aussi. C’est également un signe que vous faites erreur en pensant être plus fort que vous ne l’êtes en réalité.

Être conscient de sa faiblesse ruine l’autosuffisance. Nous confessons être des individus imparfaits, sans espoir d’accomplir de bonnes œuvres durables dans le monde à moins qu’un Dieu, qui peut ressusciter les morts, agit à travers chacun d’entre nous. Et c’est exactement ce qu’il fait, il y a un Dieu qui ressuscite les morts et qui agit à travers chacun d’entre nous. En fait, la grandeur incommensurable de sa puissance à notre égard est conforme à la puissance qu’il a déployée en Christ lorsqu’il a été ressuscité des morts et assis à sa droite dans les lieux célestes (Éphésiens 1:19-20).

Lorsque nous acceptons nos faiblesses, nous reconnaissons que le travail de Dieu doit être effectué par la puissance de Dieu. Et si Dieu y veille, nous pouvons voir grand. Il est assez fort pour accomplir tout ce qu’il veut (Psaumes 135:6). Il est si bon qu’il n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous (Romains 8:32). Avec un Dieu si fort et si bon, la question que nous devons nous poser est : que demandons-nous de Lui ? Dans les nouveaux cieux et la nouvelle Terre, quand ce que nous avons cru par la foi devient ce que nous voyons de nos propres yeux et quand nous contemplons la gloire de Jésus-Christ, nous n’évoquerons pas notre temps présent pour dire : « Mes rêves de la gloire de Dieu étaient beaucoup trop grands. »

Ces paroles ne seront jamais prononcées. Parce que c’est la réalité chrétienne et non la mythologie grecque.