Trois questions à se poser avant d’écouter un sermon

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English: Three Questions to Ask Before Listening to Any Sermon

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Par Tony Reinke À Propos de Sanctification et croissance

Traduction par Megne Waffo Benedicte

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Il est facile de devenir un consommateur passif de sermons. En tant que jeune chrétien, j’ai commencé à sentir cette tendance dans ma propre façon d’écouter. Ainsi, un Dimanche, j’ai apporté un bloc notes à l’Eglise et imaginé une petite méthode simple pour mettre en mouvement mes reflexes de discernement avant d’écouter des sermons. C’était aussi simple que poser trois petites questions, et cela s’encra en moi. Au fil du temps, je commençais à utiliser la même technique en écoutant des enregistrements audio de sermons, en lisant des blogs et des ouvrages chrétiens, et éventuellement en écoutant la musique chrétienne.

Le processus vise un fait important que nous connaissions tous : tous nous avons besoin d’être sauvé par quelqu’un ou quelque chose. Mais, comme un auditeur actif verra rapidement, le monde est plein d’évangiles différents et chaque prédicateur, écrivain et artiste a un message de salut. Nous devons examiner la véracité de l’évangile qu’ils partagent, et ces trois questions m’ont simplifié la tâche.

Sommaire

Trois questions

Ainsi, avant que j’écoute un sermon, un album de musique chrétienne, ou que j’ouvre un livre chrétien, je me pose ces trois questions :

Les questions sont courtes, faciles à se rappeler et ne pourraient être plus grandes. Au début je les ait écrit sur un papier et complété les réponses à la main, et plus tard cela est devenu juste un exercice mental intuitif.

Il devint aussi apparent au fil du temps que ces mêmes questions sont utiles dans beaucoup d’autres contextes. Ce sont des questions dédiées à l’Evangile, utiles au sein de l’Eglise. Mais, ils aident aussi à sonder n’importe quelle opinion dans le monde à la racine. Ils sont efficaces pour les publicités et messages des candidats aux élections présidentielles.

Quatre réponses habituelles

Dans le cadre de cet article, je me focaliserai sur les sermons. Posez les trois questions ci-dessus, et les réponses que vous obtenez tomberont dans ces quatre catégories.

1. Vous entendrez un évangile thérapeutique


2. Vous entendrez un évangile de prospérité

3. Vous entendrez un évangile de rupture

4. Vous entendrez un évangile d’attention

Que ces messages contiennent des nuances de l’évangile, ou des fragments de vérité ultimes, ou des fabrications complètes de ce qui n’est pas l’évangile, tous ces messages trouveront implicitement ou explicitement leurs voies dans les ouvrages chrétiens, musiques et sermons comme messages ultimes et souvent passent pour être des présentations suffisantes de l’évangile. Ils ne le sont pas. En fait, ils sont loin de l’être. Et chacun d’eux, à sa manière qui lui est propre rend Christ secondaire ou optionnel.

Les réponses bibliques

Le véritable travail du ministère est de permettre aux Ecritures de répondre à ces trios questions encore et encore jusqu’à ce que la vérité de l’Evangile pénètre notre sang.

Si nous faisons une ébauche de quelques contours de l’Evangile biblique, les réponses à nos questions deviennent tout à fait claires :

L’Evangile est d’une beauté profonde et digne de célébration et d’être éternellement étudié-mais ce n’est pas aussi compliqué. Le défi auquel nous sommes toujours confrontés est la dérive de l’Evangile, un Evangile qui glisse de faon imperceptible dan un langage qui rend les réponses à ces trois questions vitales embrouillées et obscures. Cela requiert de l’attention pour ne pas flotter dans un évangile d’intuition qui utilise un tas de jargon chrétien, visant tous à réaliser des objectifs et à satisfaire des besoins ressentis, mais en même temps omettant d’expliquer les thèmes centraux de la colère de Dieu ou le but essentiel du substitut du sang de Christ. En d’autres termes, la dérive naturelle de nos pensées est toujours «  détournée d’une dévotion sincère et pure au Christ » (2 Corinthiens 11 :3).

Repérez le motif

Tout prédicateur, artiste ou écrivain a besoin de retourner souvent à ces trois simples tests décisifs pour le ministère afin d’auto-évaluer nos messages et l’espoir que nous offrons. Mais, il est également important que chaque chrétien a besoin de retourner ces questions encore et encore, jusqu’à ce que nous les posions de façon instinctive.

Je ne suis pas en train de suggérer que chaque musique, chaque sermon, et chaque livre répondra à chaque question de façon identique. Mais soyez attentifs. En écoutant et en lisant, vous détecterez ce que l’apôtre Paul a appelé « le motif des paroles saines » (2Timothée 1 :13). Chaque vision cohésive du monde a un motif, un motif que vous verrez dans la grande image et les petits détails. Pour les chrétiens, il y a une consistance et un ensemble de paroles d’évangile saines que nous devrions accorder à nos oreilles pour écouter et noter lorsque nous le trouvons absent.

Discernez pour chérir

Ce que je préconise est le discernement. L’habileté du discernement est d’apprendre à rejeter ce qui est faux ou fragile, mais plus important encore, à saisir avec empressement ce qui est précieux (Actes 17 :11, Romains 12 :9, 1 Thessaloniciens 5 :21). Le discernement évangélique nous aide à faire la différence, afin de garder la vérité pure de l’embrasser et de la célébrer avec empressement.

Ce qui signifie implicitement que nous chérissons les hommes et les femmes qui expliquent clairement les réponses aux questions principales, car ils sont susceptibles de constituer le meilleur moyen de nous aider à comprendre toutes les autres questions.

Si vous posez ces trois questions assez longtemps, un ensemble émergera. Ce discernement vous servira bien lorsque la vie vous force à réduire vos abonnements aux enregistrements audio de sermons, vos blogs, votre répertoire musical, ou votre liste de lecture.

Je suis convaincu que l’église sera plus en santé et heureuse à mesure qu’elle devient de plus en plus compétente en discernement, plus à l’écoute de l’évangile, et plus habile à savoir quoi chérir. Le discernement est un appel pour nous tous. En posant ces trois questions, nous réaffirmons l’importance des réponses. Mais nous n’écoutons pas juste pour les réponses justes, nous voulons les réponses justes afin de retrouver nos affections nourries de la beauté de Jésus-Christ.

Et c’est ainsi que cela se passe. Trois grandes questions, les trois plus grandes questions que nous puissions jamais poser dans cette vie, nous rappelle la précieuse vérité de l’Evangile de Jésus-Christ. Essayez-les. La prochaine fois que vous écoutez un sermon, posez les trois simples questions, et écoutez – avec empressement-pour les réponses précieuses et familiaires qui aident à nourrir notre joie en Christ.