Quel est le secret de la joie dans la souffrance ?
De Livres et Prédications Bibliques.
Par John Piper À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Christelle
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S’il est vrai que Dieu est davantage glorifié en nous lorsque nous sommes pleinement satisfaits en lui, comme nous le constatons dans Philippiens 1 : 20-21, alors la joie ou la satisfaction en Dieu est un impératif. Elle n’est pas facultative. Si nous disons que la joie en Dieu est une cerise sur le gâteau ou un wagon en queue de train, il en découle que glorifier pleinement Dieu est une cerise sur le gâteau. Ce n’est pas vrai.
Certains textes de l’épître aux Philippiens sont très clairs à ce sujet. Philippiens 3 : 1 : « Réjouissez-vous dans le Seigneur ». Philippiens 4 : 4 : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ». Ce sont des commandements. Cependant, je voudrais que nous nous concentrions sur deux textes en particulier qui décrivent la mission de joie dans des contextes où il semblerait presque impossible de l’avoir.
Faites tout sans murmures ni discussions, pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans reproche au milieu d’une génération corrompue et perverse. (Philippiens 2 : 14-15)
Paul nous dit de ne pas nous plaindre, de ne pas murmurer lorsque nous nous trouvons dans un environnement où règnent la perversité, les ténèbres et le mal. Vous pouvez imaginer une douzaine de circonstances dans votre vie où il vous semble tout à fait normal et naturel de vous plaindre, de murmurer et de grogner. Or, Paul dit : N’y allez pas. Quel est donc l’opposé du grognement ? Le contentement, la paix et la joie. C’est là un commandement en sens inverse, celui de faire toutes choses avec joie, même dans des circonstances où il serait naturel de se plaindre.
Les secrets de la joie dans la faim
L’autre texte est Philippiens 4 : 10-13 :
J’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir refleurir votre intérêt pour moi. Cet intérêt, vous l’aviez bien, mais l’occasion vous manquait. Je ne dis pas cela en raison de mes besoins, car j’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette.
En d’autres termes, Paul dit : vous pouvez avoir faim, vous pouvez être humiliés, vous pouvez vous passer de quelque chose. Je pense qu’il dirait même que vous pouvez mourir satisfaits et en paix. Quelle est donc la clé ? Quel est le secret ? « J’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. » La clé, le secret qu’a appris Paul est la suprématie de la souveraineté du Christ et la suprématie de la suavité du Christ. Ces deux thèmes sont omniprésents dans ce livre.
La souveraineté de Dieu
Je vais suivre le fil conducteur de Philippiens sur la souveraineté de Dieu en Christ. Commençons par Philippiens 1 : 6 : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus. » Dieu est souverain sur notre persévérance. Si nous allons arriver jusqu’au bout, ce sera parce qu’il nous fera arriver jusqu’au bout.
Ensuite, nous avons Philippiens 1 : 12 à propos de son emprisonnement : « Je veux que vous le sachiez, frères : ce qui m’est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l’Évangile ». Grâce à mon emprisonnement, toute la maison de César a su que j’étais en prison pour le nom du Christ, et Dieu a donc exercé sa souveraineté sur mon emprisonnement et l’a transformé pour sa gloire et ma joie.
Ou encore Philippiens 1 : 29 : « car il vous a été fait la grâce non seulement de croire en Christ, mais encore de souffrir pour lui. » Il existe donc deux dons : le don de la foi et le don de la souffrance. Dieu est souverain quand il fait don de la foi et de la souffrance. Citons aussi Philippiens 3 : 21 : « [Nous attendons du ciel un Sauveur] qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux par le pouvoir efficace qu’il a de s’assujettir toutes choses. » Ainsi, Dieu en Christ est souverain sur toutes choses, absolument.
On peut aussi lire dans Philippiens 4 : 19 : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Christ-Jésus. » La suprématie de la souveraineté de Dieu en Christ est omniprésente dans ce livre. C’est un élément essentiel du secret qui vous permet de jouir du contentement en toutes circonstances, parce que vous savez qu’il est au contrôle de chaque circonstance et qu’il va faire en sorte que chaque circonstance tourne pour sa gloire, pour votre bien et pour votre joie ultime à la fin.
La suavité du Christ
Ainsi, au moment où l’on fait le guet et attend que Dieu, dans sa souveraineté, transforme en bien tout ce qui est misérable en ce moment même, peut-on ressentir de la consolation ? Peut-on expérimenter la suavité ?
Philippiens 3 : 8 dit : « Et même je considère tout comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ-Jésus, mon Seigneur. » En d’autres termes, connaître le Christ dès maintenant, vivre la communion avec lui dès maintenant est plus précieux, plus satisfaisant, plus doux que n’importe quoi d’autre. Nous n’attendons pas simplement de voir comment toutes les circonstances vont s’arranger alors qu’il fait tout pour le bien. Nous faisons l’expérience de la suavité du Christ maintenant, dans l’instant.
Quel est donc le secret ? J’ai appris le secret de l’abaissement, de la faim et du manque et j’ai appris le secret de l’abondance et de la prospérité. Le secret, c’est la foi en la souveraineté de Dieu et en la suavité du Christ.
Lorsque nous possédons peu et que nous avons beaucoup perdu, le Christ se présente et se révèle plus précieux que ce que nous avons perdu. Et lorsque nous avons beaucoup et que nous débordons d’abondance, le Christ vient et montre qu’il est bien supérieur à tout ce que nous avons. Dans ce livre, le secret de la joie dans les moments les plus difficiles est la suprématie de la souveraineté du Christ et la suprématie de la suavité du Christ.