Que votre patience dise : «je crois en toi»
De Livres et Prédications Bibliques.
Par Jani Ortlund À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Liale
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La question récurrente dans ma boîte de réception m’est familière : « Je m'efforce depuis si longtemps de confier ma vie à Dieu. Je ne sais même pas comment exprimer les désirs que je ressens. Comment confier à Dieu les désirs de mon cœur —encore insatisfaits— tout en continuant à prier fermement à ce sujet ?
Nous sommes tous confrontés à des questions telles que : «Combien de temps, Seigneur, vas-tu me demander d’attendre ? Pourquoi moi ? Pourquoi ceci ? Pourquoi maintenant ?» En pressant Dieu de nous répondre, nous essayons de nous rappeler que nous appartenons au Dieu «qui agit pour ceux qui l'attendent» (Isaïe 64:4). Mais nous avons l’impression que cette attente nous est imposée et nous nous débattons avec elle. Un Dieu bon ne soulagerait-il pas cette peine accablante ? Pourquoi ne le fait-il pas ? Quand le fera-t-il ?
Des prières, des cris, des pleurs vers le seul qui puisse agir pour nous, mais où que nous allions, comme Job, il n’est nulle part autour de nous (Job 23:3, 8-9). Il semble silencieux, et nous essayons de lutter contre la peur qu’il ne réponde pas à notre appel. Nous craignons qu’il ne nous aide pas. Nous nous inquiétons de ce que pourrait être notre vie future avec ce désir inassouvi toujours présent dans notre cœur. Nous nous demandons si c’est un péché de désirer, de prier, de pleurer, de crier sans cesse. Comment parvenons-nous à bien vivre dans cet intervalle d’attente entre la demande et la réception ?
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La patience dans l’attente
La patience intervient à l’égard de notre foi personnelle et à celle du Dieu qui nous appelle à cette foi, preuve de patience.
La patience n’est pas complètement identique à l’attente. Alors que l’attente est un devoir, la patience est le produit de notre volonté. Nous attendons parce que nous le devons – nous n’avons guère le choix. Mais la patience est le don que nous faisons à notre Père pendant que nous attendons. Dans le silence, dans l’attente, la patience choisit de déclarer : «Seigneur, je t’aime. Je sais que je ne t’aime pas comme je le devrais, mais je veux t'aimer plus que ta réponse à mes prières. J’essaierai de t'offrir mon cœur patient aussi longtemps que tu me demanderas d’attendre.»
Qu’est-ce que la patience ? La patience ressemble à la persévérance. Jacques nous encourage à persévérer silencieusement, comme le laboureur qui attend le fruit de la terre (Jacques 5:7-11). Paul nous appelle à «patienter dans l’affliction » (Romains 12:12), et à supporter sans plainte ni colère des circonstances douloureuses. Il nous rappelle que la patience est l'un des résultats de la croissance perpétuelle de notre Esprit et la preuve que nous appartenons à Jésus Christ (Galates 5:22-24).
La patience témoignage notre amour pour Dieu et la confiance que son plan vaut la peine d’être attendu. La patience offre à notre Père céleste un cœur calme. Nous nous repentons de notre agitation et de notre contrariété face à son silence apparent. Nous regardons calmement les ténèbres qui nous entourent et nous choisissons de croire ce qu’il nous dit de lui-même, en nous reposant sur la connaissance qu’il voit vraiment, qu’il sait, qu’il se soucie de nous, en dépit de ce qui paraît dans notre situation actuelle.
L’amour véritable
La patience est une belle façon de vivre notre amour inébranlable pour Dieu. Paul nous dit que le véritable amour est patient (1 Corinthiens 13:4), et nous aimons donc Dieu par notre patience en :
- priant sans cesse et fermement pour cet enfant errant,
- acceptant calmement le diagnostic redouté,
- supportant courageusement les adieux douloureux,
- remboursant immédiatement cette dette inévitable,
- persévérant fidèlement dans ce travail peu passionnant, ou
- acceptant calmement le plan de Dieu pour notre avenir, même s’il ne correspond pas à nos attentes.
La patience, comme toute vertu christique, se nourrit de notre amour pour Dieu – un Dieu à qui on peut faire confiance dans toutes ses voies et à tout moment. La patience manifeste notre amour pour Dieu. Elle dit : «Seigneur, je t’aime plus que la réponse que j’attends depuis longtemps dans cette situation difficile». Nous pouvons exprimer notre amour à Dieu par notre persévérance patiente alors qu’il teste la pureté de notre foi, une foi plus précieuse que l’or, un symbole de louange, de gloire et d’honneur à Jésus-Christ (1 Pierre 1:7).
La clé de l’obéissance parfaite
La patience est la clé d’une obéissance parfaite, d’un abandon paisible aux voies et à la volonté de Dieu. Réfléchissez avec moi à la manière dont la patience peut nous aider à embrasser les dix commandements (Exode 20:3-17) :
- Un cœur patient nous aide à nous contenter de Dieu comme le seul. Il nous suffit – toujours et pour toujours.
- Un cœur patient nous aide à adorer Dieu comme il nous l’a demandé – sans encombrer nos cœurs avec les dieux de nos propres désirs.
- Un cœur patient se souvient du saint nom que nous portons et nous aide à développer une affinité avec notre frère aîné.
- La patience nous aide à créer du temps pour Dieu, malgré nos emplois du temps exigeants.
- La patience nous aide à témoigner de la gratitude et du respect à nos parents qui ne sont pas parfaits.
- Un croyant patient donne la vie, il ne la perd pas.
- Un cœur patient est fortifié contre les tentations sexuelles et le chaos conjugal.
- La patience transforme les accapareurs en généreux donateurs, car une plus grande récompense nous attend.
- Un cœur patient nous aide à propager la vérité, car nous savons que lorsque les desseins de Dieu seront tous accomplis et que tous les torts seront enfin réparés, Dieu rendra un témoignage véridique sur ses serviteurs.
- Un cœur patient peut dire à Dieu : «Lorsque je t’ai, je n’ai besoin de rien d’autre».
La patience, c’est aimer Dieu avec un cœur satisfait. C’est le calme qui nous aide à nous arrêter suffisamment longtemps pour nous demander : «Qu’est-ce que je ne comprends pas chez Dieu dans cette situation ? Pourquoi suis-je si agité ? Pourquoi Dieu ne me suffit-il pas dans cette situation ?» La patience nous fait pénétrer plus profondément dans le cœur de Dieu. Elle crée un sentiment d’attente du lendemain en raison de la bonté de Dieu, qu’il a «mise en réserve pour ceux qui [le] craignent» (Psaume 31:19).
On ne sait jamais quelle bonté Dieu peut déverser sur nous dans les jours à venir !
Notre unique besoin
Être patient c’est aimer Dieu suffisamment pour dire «Merci», même dans les situations difficiles. La véritable patience, durant les expériences qui bouleversent la vie et l'âme entre la naissance et le paradis, est un humble cadeau que nous offrons à Dieu. Et c’est lui qui nous permet de lui faire ce cadeau.
Paul nous dit que c’est la puissance de sa gloire qui nous fortifie «pour persévérer et patienter avec joie» (Colossiens 1:11). En fin de compte, la patience est le Christ ressuscité qui vit en nous et nous proclamons : «Si j’ai Jésus, j’ai tout ce dont j’ai besoin».