Que révèle l'enfer à propos de Dieu?

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English: What Does Hell Say About God?

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Par Greg Morse À Propos de Ciel et enfer

Traduction par Prudence Kingue

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Une vérité que beaucoup ne peuvent supporter d'entendre

Les enfants adorent les histoires. Allongés sur le lit, ou sur les genoux de nos parents, la voix de notre mère ou de notre père nous entraîne dans un monde imaginaire. Nous explorons Le Monde Sauvage. Nous nous joignons à l’enquête du livre, Are You My Mother ? (Es-tu ma mère ?) Nous tirons nos chapeaux sur l’histoire classique de Babar, nous apprenons des leçons de vie à travers l’histoire de Charlotte's Web, et nous nous tenons les bras étendus vers The Giving Tree, un livre animé pour enfants. Nous nous interrogeons sur Green Eggs and Ham (Les Oeufs verts au jambon), le goût réel, au-delà de l’histoire.

Ensuite, nous vieillissons. Mais nous espérons ne pas être trop vieux pour passer à travers la garde-robe comme dans Narnia, ou creuser un trou de cinq pieds de largeur et cinq pieds de profondeur, (Le Passage), avec Stanley Yelnats, ou en faire notre habitat comme dans le film The Hobbit. Nous pourrions imaginer de voir la couleur pour la première fois avec le film Le Passeur ou de s'envoler sur un bâton Nimbus 2000 avec le garçon qui porte la cicatrice du coup de foudre. Nous, les humains, sommes des créatures qui ont l’intérêt pour l’histoire.

Ainsi, nous sommes nés avec une compétence particulière : la capacité de détecter les fausses notes dans un récit. Comme une mauvaise note jouée sur un piano. Les petits enfants disent à leur papa : « Ce n’est pas censé se dérouler comme cela ! » Hélas, beaucoup entendent l'histoire de Dieu et manifestent la même indignation quand il lit ce chapitre qui s'étend sur l'éternité.

La vérité que certains cœurs ne peuvent supporter

Tout comme beaucoup de personnes ont du mal à digérer l'existence de l'enfer - ou comme nous avons nous-mêmes du mal à la digérer - ce sens inné resurgit. Beaucoup lisent : « Ils iront dans le châtiment éternel » - pour être tourmentés par le feu et le soufre, jour et nuit, sans répit ni repos, pour toujours (Matthieu 25.46 ; Apocalypse 14.9-11) - et se disent : « Ce n’est pas censé se dérouler comme cela ! ». Ils secouent leurs têtes. Est-ce une belle histoire ? Ceux-là essaient de nous secourir de l'orthodoxie avec Rob Bell, qui a écrit,

Raconter l'histoire d'un Dieu qui inflige une punition implacable aux gens parce qu'ils n'ont pas fait, dit ou cru les bonnes choses dans une courte période de temps appelée vie n'est pas une très bonne histoire. (dans le livre Love Wins (L'amour L'emporte), 110)

Pour Bell et associés, l'absence d'une vie heureuse et à jamais pour tous - ou même pour la plupart des gens - ne sonne pas bien du tout. Même la destruction totale, pour eux, semble être une meilleure fin. Un Dieu qui punirait les humains pour une éternité est accablant, effroyable, insupportable, traumatisant, terrifiant, cruel, mauvais, insoutenable, inacceptable, terrible, impossible à aimer. Écoutez Bell, ce Dieu est un être qu'aucune quantité de bonne musique ou de café ne peut couvrir.

Le défi n'est donc pas seulement de prouver l'existence de l'enfer à partir de notre propre exégèse, mais de répondre à la question de savoir pourquoi l'histoire de Dieu est meilleure que ce que nous en aurions écrit, car elle l'est. Nous devons essayer de raisonner avec le cœur, car Jésus nous a enseigné une vérité extraordinaire lorsqu'il a exposé que l'esprit comprendra mal ce que le cœur déteste : « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? parce que vous ne pouvez écouter ma parole » (Jean 8.43). Il en est de même pour beaucoup aujourd'hui au sujet de l'enfer.

Quatre vérités au sujet de l'enfer

Nous ne devrions pas aborder ce sujet à la légère. Nous parlons d'un véritable enfer pour de vraies personnes pour une vraie éternité. Un endroit où il aurait mieux valu ne jamais être né que d'y entrer. Un lieu de feu. Punition. Bannissement. Les ténèbres du dehors. Malédiction. Destruction. Angoisse. Seconde mort. Un endroit où les vers se régalent, les hommes forts pleurent et les dents grincent. Les quatre lettres décrivent une punition sans fin pour ceux que nous connaissons depuis peu.

La façon dont Paul considérait la perte de ses proches et dont Jésus déplorait l'incrédulité d'Israël enseigne que nous n'avons pas besoin de mettre de côté notre amour pour les perdus en discutant de la perte éternelle comme une punition appropriée pour leur péché. Considérez quatre vérités.

1. Qui sera en enfer ?

La première considération est de clarifier quel genre de créature sera sous la colère de Dieu pour toujours. La petite vieille dame qui s'est montrée une voisine désintéressée, douce, patiente, indulgente et aimable, peut avoir des funérailles pittoresques. Mais la personne qui fait l'éloge n'est pas celle qu'elle était vraiment ni celle qu'elle se montrera dans l'éternité à venir. Dieu nous l'a cachée. À la mort, Dieu reprend toute vertu empruntée, le torrent plein de son cœur méchant est libéré. Elle sera entièrement donnée à son péché (Romains 1.24, 26, 28).

La haine de Dieu, l'impatience, les pensées impures, la cupidité, la calomnie, la méchanceté, tout cela s'ébranlera. Le mal qui s'est manifesté sous forme de graines sur terre deviendra des forêts. La lumière de la grâce commune s'éloignera d'elle, et elle sera donnée aux ténèbres qu'elle a tant aimées (Jean 3.19). Sa dépravation totale, maintenant exposée, fera trembler les saints qui l'aimaient le plus sur terre. Le péché, pleinement intronisé, déshumanise.

Nous pouvons voir l'impiété mûrir dans notre propre espérance de vie. Le petit Adolf, dormant dans son berceau, devient Hitler. Jézabel jette ses poupées pour tuer les prophètes. Mais ceux-ci ne se comparent pas au changement que l'on peut voir quand les cœurs s'endurcissent complètement, et ils sont confrontés au Maître qu'ils haïssent. Dieu a réduit notre durée de vie pour empêcher une telle maturation (Genèse 6.3). Alors que les citoyens du ciel sont les plus déchus sur terre, les citoyens de l'enfer sont les plus humains.

Jean apporte un éclairage sur les tourmentés dans le livre de l'Apocalypse. Ces créatures haïront encore Dieu, maudiront encore le nom de notre Seigneur, blasphémeront encore le Saint-Esprit qui demeure éternellement en nous - même sous la douleur de la justice.

Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Il lui fut donné de brûler les hommes par le feu, et les hommes furent brûlés par une chaleur torride. Ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces plaies, Et ils ne se repentirent pas pour lui rendre gloire

Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête. Son royaume fut obscurci ; les hommes se mordaient la langue de douleur, et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, Mais ils ne se repentirent pas de leurs œuvres. (Apocalypse 16.8-11)

Malgré l'angoisse qu'ils ressentent en se rongeant, ils bougent encore leur langue mâchée pour maudire notre Dieu. « Horreurs immortelles », C.S. Lewis les appelait à juste titre. Préférant être brûlés plutôt que sauvés, ils partageront le sort de leur père, le diable. Quelle communion les enfants de la lumière partageront-ils avec ces créatures quand tous deux seront vus tels qu'ils seront vraiment ?

2. Ce que l'enfer révèle sur Dieu

Certains, comme Bell, croient que Dieu ne peut être glorifié en enfer. « La croyance que des masses indicibles de gens souffrent pour toujours n'apporte pas la gloire de Dieu. La restauration apporte la gloire de Dieu ; le châtiment éternel ne le fait pas. La réconciliation apporte la gloire de Dieu ; l'angoisse sans fin ne le fait pas. Le renouveau et le retour font briller la grandeur de Dieu à travers l'univers ; le châtiment sans fin ne le fait pas » (Love Wins (L’amour l’emporte), 108).

Voici la sagesse de l'homme. À laquelle l'apôtre Paul répond,

Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition ? Et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire à des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire ? C'est-à-dire à nous qu'il a appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens (Romains 9.22-24)

L'enfer, comme toute la création, témoigne de la gloire de Dieu. Bell dit que ce n'est pas le cas ; Dieu dit que c'est certainement le cas. Le Tout-Puissant n'en a pas honte. La juste vengeance de Dieu contre ceux qui ont échangé sa gloire et l'ont rejeté pour la vie ne sera pas menée dans les ruelles. Il montre sa colère et fait connaître sa puissance. Pourquoi ? Afin de communiquer les richesses de sa gloire à ses enfants.

Contrairement à la façon dont nous pourrions écrire l'histoire de la rédemption, l'étang de feu nous rappelle avec ardeur que notre Dieu est puissant, d'une sévérité juste, et abondamment miséricordieux envers les siens. Le ciel ne sera pas le ciel, dans le plan parfait de Dieu, sans le rappel de la condamnation juste de Dieu - ceci au-delà, même, exposant éternellement les cicatrices du Christ. Nous serons sobres. Nous serons étonnés. Nous serons reconnaissants pour la miséricorde de Dieu envers nous.

Les non-rachetés détestent cela. Ils commencent déjà à grincer les dents. En commençant par les hommes comme la fin de toutes choses, ils ne donneront pas à Dieu le droit de sa divinité : « J’aurai miséricorde sur qui j'ai miséricorde, et j'aurai compassion sur qui j'ai compassion » (Romains 9.15). Ils montrent combien la créature peut être présomptueuse quand il dit à Dieu qu'il doit sauver tous les hommes ; quand ils sont choqués - non pas que Dieu aurait pitié de n'importe qui, mais qu'il ne montrera pas à tous la pitié du sang pour le rachat.

3. Ce que dit Christ au sujet de l'enfer

Pour toutes les réflexions sur l'enfer, nous devons nous rappeler que Dieu le Fils le connaît mieux que quiconque, y compris tous ceux qui y sont submergés à jamais. Mille vies plus tard, pas plus près de la fin que lorsqu'ils ont commencé, ils ne se rapprocheront pas davantage de ces paroles que nous trouvons sur les lèvres du Sauveur dans les Evangiles : « Tout est accompli ! » (Jean 19.30). Avec tous les tourments qu'ils vivent, ils ne restent que près de la surface de ce lac ardent que le Christ, par amour pour son peuple, a jeté au fond.

Lorsque Paul, l'apôtre qui a éprouvé une angoisse incessante pour ses parents non sauvés (Romains 9.1 -3) et qui a travaillé pour leur salut (Romains 10.1 -4), a considéré le refus de la créature à l'amour de l'enfer de son Seigneur, il a dit : « Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème. Maranatha ! » (1 Corinthiens 16.22). En d'autres termes, lorsqu'il s'est penché sur la proposition refusée de Jésus-Christ - qui ne s'est pas simplement abaissé à un genou pour demander, mais s'est abaissé jusqu'à la tombe - il a dit qu'il est bon qu'un tel homme soit damné.

Le Roi de gloire a-t-il voyagé du trône céleste à une étable bestiale jusqu'au dépotoir d'une croix pour s'immerger sous le feu de la colère de Dieu - pour être rejeté par les fourmis qui eux préfèrent leurs convoitises, leurs appétits et eux-mêmes ? Quel doit être le résultat quand un monde défile devant le Roi de gloire pour des scènes de pornographie et d'ESPN ? L'enfer. Cieux, soyez désolés à cause de cela ; Frémissez et desséchez-vous, — Oracle de l'Éternel. Car mon peuple a doublement mal agi : Ils m'ont abandonné, moi, la source d'eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l'eau. (Jérémie 2.12-13) Le séjour des morts témoigne que le fait de préférer quoi que ce soit au Christ - et non à l'enfer lui-même - est éternellement horrifiant.

4. Ce que nous apprenons des contes de fées

Peut-être devrions-nous accorder plus d'attention aux histoires de nos enfants. Le modèle est familier : le royaume immaculé tombe, la terre est maudite, le mal prend le dessus. Cela prépare le terrain pour que le héros puisse défier la malédiction et, à grands frais pour lui-même (sacrifice de soi), conquérir le dragon, inaugurant le dernier état qui surpasse le premier - la lumière qui brille le mieux pour ceux qui ont vu l'obscurité.

Souvenez-vous cependant de la fin de ces histoires : la sorcière, le monstre, le roi maléfique et ses acolytes, sont vaincus et chassés du Royaume. Avez-vous déjà vu un enfant pleurer pour eux ? Aucun enfant que j'ai connu ne proteste contre la mort de Scar, Lord Voldemort, ou Le Roi Sorcier d'Angmar. Alors que l'analogie s'effondre, comme toutes les analogies le font inévitablement, nous devrions quand même nous demander pourquoi. Parce que nous connaissons la justesse des méchants qui sont punis. Nous n'aimons pas le fait que nous — et ceux que nous aimons — soyons par nature les méchants du récit.

Les écrivains de l'Ancien et du Nouveau Testament expriment l'exaltation de quelque chose qui est propre à nos oreilles modernes : Dieu, l'homme de guerre, tuant ses ennemis. L'homme moderne, fait plus à l'image de l'humanisme séculier que le Saint d'Israël, s'interroge, Chantant sur la noyade par Dieu de l'armée de Pharaon dans la mer - comment cela est-il possible ? (Exode 15). Nos ancêtres spirituels ont célébré la sainteté de Dieu, sa puissance et son amour pour sauver son peuple de ses ennemis - tandis que les Égyptiens le considéraient maléfique.

Mais est-ce sans cœur ? Insensible ? Ne pourrons-nous pas jouir du paradis tant que ceux que nous connaissions sont en enfer ? Le Livre de Dieu, avec les contes de fées et les grandes épopées, nous enseigne que la mort des méchants définit les romances et les comédies, pas les tragédies. Un jour, l'étang de feu sera rempli, le méchant seigneur de guerre et tous ses serviteurs seront conquis, et nous célébrerons la victoire de notre Roi sur ceux qui ont maudit le nom de son Fils et dévoré son peuple.

Quand nous considérons l'histoire de l'éternité, nous devons faire taire cette protestation charnelle qui jette Dieu sur le banc des accusés pour donner sa défense devant nos sensibilités ressenties. Il est le potier, nous sommes l'argile. Il est sage ; nous sommes des insensés, en dehors de lui. Il est le juge du monde ; il fera certainement bien. Et la droiture inclut l'enfer ; la chute de Sauron et de ses orcs dans l'obscurité totale de la Montagne du Destin. Ce faisant, il communique toute l'étendue de sa puissance et de sa gloire à son peuple, toute la beauté de son Fils et la parfaite harmonie de son dessein et de son plan - dont les rachetés ne détecteront pas la moindre fausse note.