Pourquoi Veux-Tu Aller au Ciel ?

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English: Why Do You Want to Go to Heaven?

© Desiring God

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Par Jon Bloom À Propos de Sanctification et croissance

Traduction par Patrick Essiangne

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Pendant que j'assistais à un cours à l'église dans ma vingtaine, nous abordâmes le sujet du ciel : à quoi il ressemblera et pour quelle raison nous voudrions y aller. Je me souviens clairement que l'un des animateurs dit, très sérieusement : « J'ai tellement hâte d'avoir mon manoir et ma Maserati !»


Maintenant, étant donné que je connaissais peu cet homme (et ma propre tendance à être quelquefois maladroit avec les mots), je ne supposerai pas que sa parole reflétait totalement ses aspirations les plus profondes du ciel. Toutefois, elle eu un effet immédiat et durable sur moi. Tandis que je contemplais une vague image mentale d'une maison céleste avec une voiture de sport de luxe stationnée devant, un profond sentiment de vide m'envahit. Non pas que les grandes demeures et les voitures de luxe ne m'aient jamais attiré, mais parce que l'expression la plus claire et la plus passionnée de l'attente de la joie du ciel, ce matin-là, ne citait pas Dieu.

Je ne sais pas si j'aurais su l'exprimer nettement à l'époque, toutefois intuitivement, je savais que si Dieu n'était pas, de loin, la plus grande joie du ciel, si la récompense éternelle pour les chrétiens se résumait à des versions agrandies des choses terrestres que nous apprécions le plus actuellement, ce ne serait pas le ciel du tout – du moins pas le ciel tel que je souhaite. Cette idée ressemblait à une vanité à la Ecclésiaste. Elle me laissa un arrière-goût amer de désespoir.

Ce cours fut un temps de révélation. J'ai commencé à comprendre que je n'aspirais pas tant à la vie éternelle qu'à la Seule Chose qui procurerait un sens à cette vie. Je ne désirais pas tant les plaisirs terrestres que la Seule Chose qui les rendait si admirable. Au fond, ce que je voulais vraiment, c'était, pour reprendre les paroles de ce vieux cantique, la « source de la joie de vivre », ce qui rendait le ciel si paradisiaque. Je désirais Dieu.

Sommaire

Le Ciel sur chaque Page

En m’exprimant sur le « ciel », j’utilise simplement le terme abrégé habituel pour désigner tout ce qu’un chrétien vit après la mort de son corps déchu, depuis l’état intermédiaire (2 Corinthiens 5:8) jusqu’à la résurrection de son corps (Jean 5:28-29) et la nouvelle création (Romains 8:18-21) — tout ce que nous anticipons dans « le siècle à venir » (Luc 18:29-30).


D'un certain point de vue, la Bible nous en dit relativement peu concernant les détails du ciel. Les descriptions du ciel sont généralement analogiques ou symboliques, formulées au travers d’images archaïques qui peuvent nous paraître étranges. D'un autre point de vue, toutefois, la Bible parle du ciel à maintes reprises, et d'une façon très pertinente pour nous. Presqu’à chaque page, la bible parle moins des demeures et Maserati qui nous attendent que la grande Satisfaction à laquelle aspirent profondément nos âmes.


C.S. Lewis l'exprimait de la sorte : « Il m'est arrivé de penser que nous ne voulons pas le ciel ; mais le plus souvent, je me demande si, au fond de nous, nous avons voulu autre chose » (Le Problème de la Douleur, p. 150). Il parle du désir essentiel qui sous-tend tous nos désirs, de cette soif que rien en ce monde ne peut assouvir : notre désir de Dieu.

Notre Désir Insatiable

Lewis nomme ce désir essentiel « la signature secrète de chaque âme, le désir incommunicable et insatiable, ce que nous voulons avant même de rencontrer nos épouses, de nous faire des amis ou de choisir notre occupation, et que nous voulons encore sur notre lit de mort, quand l’esprit ne connaîtra plus ni épouse, ni ami, ni occupation » (152).


Ce « désir insatiable » est une expérience de chaque jour pour nous, à des degrés divers. Il est omniprésent dans nos poursuites. Pourtant, assouvir cette soif nous échappe dans toutes les sources terrestres où nous nous abreuvons. Et aucune demeure céleste, aucune Maserati ne saurait l’étancher. Une chose uniquement le peut. Comme l’exprime Randy Alcorn :

Nous pouvons imaginer désirer mille choses différentes, cependant c’est Dieu que nous voulons vraiment. Sa présence donne la satisfaction ; son absence donne la soif et le désir. Notre désir du Ciel est un désir de Dieu. (Heaven, 165)

Dieu lui-même est « la source d’eau vive » ; Sans lui, tous les autres réservoirs que nous creuserons nous laisseront à sec (Jérémie 2:13). Lui seul peut nous accorder la boisson qui étanchera pour toujours notre soif la plus profonde (Jean 4:14). Notre soif inapaisable, notre besoin insatiable, est un désir de Dieu (Psaume 63:1-2). C'est ce que la Bible montre de bout en bout.

Le Ciel des Cieux

Nous entendons ce désir de Dieu tout au long des Psaumes, principalement ceux qui expriment le vide insondable des citernes terrestres :

Quel autre ai-je au ciel sinon toi ?
Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi.
Ma chair et mon cœur peuvent se consumer,
Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon héritage. (Psaume 73:25-26)

Nous l’entendons dans leurs affirmations : « Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs » (Psaume 84:10) et Dieu était leur « plus grande joie » (Psaume 43:4).

Nous remarquons ce désir chez le prophète Moïse, qui « considérait l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération » (Hébreux 11:26) — la seule rémunération qu’il désirait vraiment : Dieu (Exode 33:18).

Nous voyons ce désir avec l’apôtre Paul, qui « regarde tout comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ, son Seigneur » et « a renoncé a tout… regardant tout comme de la boue, afin de gagner Christ » (Philippiens 3.8) – le seul prix qu’il chérissait véritablement (Philippiens 3.14).

Et nous entendons ce désir des lèvres mêmes du Seigneur Jésus lui-même : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17.3). Dieu ne se contente pas de nous accorder la vie éternelle, il est la vie, la source même et l’essence de la vie éternelle (Jean 11.25-26).

En ce sens, la Bible est vivement un livre sur le ciel. Au cœur même de l'histoire du salut, au sommet de la révélation biblique, nous découvrons que la raison même de l’arrivée de Jésus sur terre, la raison pour laquelle il « a souffert [sur la croix] une fois pour toutes pour les péchés, le juste pour les injustes », était « afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3,18). Et en nous offrant Dieu, il nous offre le ciel. Dieu, dans sa plénitude trinitaire, est lui-même notre vie, notre gain final, notre récompense suprême, notre joie débordante, notre héritage éternel et notre habitation éternelle. Il est vraiment le Ciel même des cieux.

Substance, Soleil, Océan

Rares sont ceux qui ont vu le Ciel des cieux aussi clairement dans les Écritures que Jonathan Edwards :

La jouissance de Dieu est l’unique bonheur qui puisse satisfaire nos âmes. Aller au ciel, jouir entièrement de Dieu, est infiniment préférable aux plaisirs les plus plaisants de ce monde. Pères et mères, époux, épouses ou enfants, ou la compagnie des amis terrestres, ne sont que des ombres, cependant Dieu est la substance. Ce ne sont que des rayons épars, cependant Dieu est le soleil. Ce ne sont que des ruisseaux, cependant Dieu est l'océan.

Cela n’atténue en rien la valeur des ombres, des rayons épars, des ruisseaux de ce monde. Tout don parfait vient de Dieu (Jacques 1:17). Le don de lui-même, cependant, est ce qui donne à tout autre don sa valeur inestimable. Ils ne perdent de leur valeur que quand ils sont séparés de la Substance, du Soleil, de l'Océan.

Et tout bienfait et tout don parfait que nous obtenons de Dieu dans le monde à venir, qu'il s'agisse de demeures et de Maserati ou de tout ce qu'il a préparé pour nous, sera bien meilleur que ceux que nous avons obtenus et expérimentés dans cette vie (1 Corinthiens 2:9). Toutefois ils ne se compareront jamais à la Joie des joies, à l'Amour des amours, à la Lumière de la lumière, à la Vie de la vie, au Ciel des cieux. Car Dieu sera toujours, comme le déclare Lewis dans « Jusqu'à ce que nous ayons des visages », l’unique lieu de plénitude, « d'où vient toute beauté ».