Pensez fort, restez humble : La vie de la pensée et le péril de l’orgueil

De Livres et Prédications Bibliques.

Les notes ci-dessous ont été prises en cours de session

1 Corinthiens 8. 1-3

Passons au problème des viandes provenant d’animaux sacrifiés aux idoles. « Nous possédons tous la connaissance voulue,» dites-vous. C’est entendu, mais cette connaissance rend orguilleux. L’amour, lui, fait grandir dans la foi. Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître. Mais celui qui aime Dieu, celui-là est connu de Dieu.

Ce passage m’a convaincu du fait que nombre de fois je parle sans même aimer la personne en face de moi. J’ai souvent prié Dieu qu’il m’aide à regarder celui auquel je parle dans les yeux et vraiment m’intéresser à lui. J’ai ainsi sept questions que je me pose avant d’ouvrir la bouche car il m’est trop facile d’être distrait et nerveux lorsque je parle. Une de ces questions est la suivante : «Suis-je craintif de ce que pensent ceux qui entendent mon message ou bien de ce que pense Dieu ? » Une autre question est la suivante : « Est-ce-que j’aime sincèrement ces personnes ? »

Ce passage biblique s’addresse aux personnes qui ont une bonne théologie mais qui sont dans l’erreur face à Dieu par leur manque d’amour. Paul parle de la nourriture offerte aux idoles. Nombreux étaient les Corinthiens issus d’un contexte païen où les idoles étaient vénérées. Certains Chrétiens, plus mûrs dans leur foi, avaient bien compris que les idoles ne représentaient rien et qu’il n’était donc pas un problème de manger de la viande présentée en offrande. Certains autres Chrétiens, moins sûrs dans leur foi, avaient du mal, cependant, à en faire autant.

Les Chrétiens plus mûrs faisaient pression sur ceux moins sûrs quant à l’ingestion de cette viande ; Paul répond donc aux Chrétiens plus mûrs en leur disant : « Vous ne pensiez pas à votre frère. Pour lui, il était un crime dans sa conscience que de consommer cette viande et vous le poussiez à en manger.» Paul leur demande donc : « Pourquoi faites-vous cela ? Si je savais que je faisais du mal à mon frère en mangeant de la viande, je n’en mangerai jamais plus. »

J’admire Paul beaucoup pour la façon dont il ressent les gens. Dans sa lettre aux Romains 9.3 il écrit : « Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé du Christ pour le bien de mes frères, nés du même peuple que moi. » Est-ce la façon dont vous ressentez ceux qui vous entourent ? La vie de Paul démontrait qu’il agissait selon ce qu’il pensait et disait.

Certains parmi vous ici présents pensent vraiment très fort à travers les Ecritures. Mon défit pour vous est le suivant : « avec quelle force pensez-vous aux gens ? A ceux qui sont perdus ? A quand remonte la dernière fois que vous avez versé des larmes à leur sujet ?

Il est si facile de nous exclure du monde de ceux qui sont perdus. Nous nous en éloignons pour un moment afin de réfléchir sur les Ecritures et nous continuons à nous éduquer afin d’en apprendre plus; nous en venons au point de réaliser que nous n’aimons pas ceux qui sont perdus comme nous le devrions. Le but de ce que je dis est que nous ne devrions pas poursuivre nos études mais que nous devrions être capables de faire les deux : aimer les gens et connaître la Bible mieux.

John MacArthur a écrit il y a de nombreuses années « La connaissance est essentielle mais pas suffisante. » Paul écrit dans la 1ère lettre aux Corinthiens 13.2 « Supposons que j’aie le don de prophétie, que je comprenne tous les mystères et que je possède toute la connaissance, supposons même que j’aie , dans toute sa plénitude, la foi qui peut transporter les montages : si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. »

Certains d’entre vous pourraient bien être brillants intellectuellement, mais bons à rien. Vous pourriez être le meilleur basketballer qui ne rate jamais son but mais qui score chez l’adversaire ; il a beau être le meilleur shooter, il tue ainsi son équipe.

Pourquoi Dieu vous-a-t-il fait de la façon dont il vous a fait ? C’est pour nous et non pour vous. Nous devrions constamment nous demander comment nous pourrions élever les autres.

Paul a écrit dans la 1ère lettre aux Corinthiens 8.2 : « Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître ». Si vous saviez véritablement, vous sauriez mieux et vous vous serviriez de votre savoir pour aimer. Il existe un danger à se distinguer et à s’imaginer être une personne brillante.

Paul dit alors « Mais celui qui aime Dieu, celui-là est connu de Dieu » (8.3). Il ne s’agit pas d’informations. Lorsque vous aimez Dieu, vous ne connaissez pas un grand nombre d’informations à son sujet. Vous l’aimez, c’est tout. Il existe une relation entre vous et lui et il vous connaît.

Un de mes versets préferés est celui des Galates 4.9 : « A présent, vous connaissez Dieu. Bien plus : Dieu vous a reconnus comme siens. » Cela me ravit que Paul puisse écrire comme cela car ainsi je comprends que le créateur de l’univers me connaît ! Je parle à Dieu et il me répond !

Voulez-vous vous vanter de quelquechose ? Vantez-vous du fait que Dieu vous connaît. Ne vous vantez pas de la quantité de choses que vous connaissez. Vantez-vous du fait que le Dieu de l’univers vous appelle par votre nom.

Certains d’entre vous ont étudié le Christ pendant de nombreuses années. Mais votre vie ressemble-t-elle en rien à la sienne ? Pouvez-vous dire comme Paul : « je vous exhorte donc : soyez mes imitateurs (1Co. 4. 16)» ? Ressemblez-vous à Jésus ? Aimez-vous comme Jésus aime?