Le Sourire de Dieu dans le Visage De Ses Saints

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À propos de cette traduction
English: The Smile of God in the Face of His Saints

© Desiring God

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Par Bryce Young À Propos de La nature de l'Eglise

Traduction par Patrick Essiangne

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Sommaire

Être ensemble dans le jour de l'opposition

Mes doigts s’éloignent du clavier. Un sentiment submerge: la solitude. Le courrier électronique qui se trouvait maintenant dans mon dossier «envoyé» était la raison de mon manque de repos.

Un ami proche m'a demandé de dire pourquoi je suis pour avoir une «vision traditionnelle» du mariage. Aussitôt, ma chair pécheresse vint à murmurer, La peur de l'homme est le début du réconfort. Je pourrais simplement «oublier» d'envoyer ma réponse, ou de la transformer au point où ma fidélité chrétienne se dissimulerait derrière les arguments anthropologiques et de droit naturel. J'étais Jonas, m’éloignant de la fidélité et, par conséquent, de la présence du Seigneur.

Heureusement, cet épisode a été de courte durée, et j'ai présenté du mieux possible, honnêtement et paternellement, une vision chrétienne du mariage et de la famille. Mais lorsque l'envoi de mon courrier électronique était imminent, je devenais aussi plus conscient de la relation entre l'obéissance et la souffrance.

J'ai pensé à la possibilité de perdre le respect que mon ami a pour moi, peut-être même notre amitié. Il est en effet mieux de souffrir en faisant le bien qu’en faisant le mal (1 Pierre 3:17), mais un sentiment visuel de la solitude a prouvé que la souffrance qui vient avec l'obéissance est réelle et peut prendre plusieurs formes.

Quand l'Obéissance Coûte Cher

La fidélité à Christ suppose évidemment la souffrance sur plusieurs aspects, "car le Christ a aussi souffert une fois pour les péchés" dans son grand acte d'obéissance (1 Pierre 3:18). L'obéissance nécessite une mort en quelque sorte: la mort de la sécurité, la mort de l'orgueil, la mort de notre respect de l'éloge de l'homme - finalement, notre propre mort. Alors que nous voulons avec vivacité que les parties pêcheuses de notre chair soient éliminées comme un cancer, nous oublions souvent combien de fois le traitement peut être pénible. Nous sommes surpris que l'obéissance à Christ demande autant de souffrance que, sortir vos yeux des orbites ou couper la main (Matthieu 5: 29-30).

Et au milieu d'un changement moral indéniable dans notre société, la souffrance venant de l'obéissance deviendra de plus en plus perceptible pour les chrétiens et les non-chrétiens. Ce qui fait que, les chrétiens qui s'engagent à rester fidèles à Christ en tout temps, doivent régler la question dans nos propres cœurs: l'obéissance chrétienne sera-t-elle absolument une défaite?

À moins qu'une grande joie «Non!» ne remplissent notre gorge, nous ne sommes rien sauf pour être jetés et piétinés (Matthieu 5:13). La fidélité chrétienne mérite totalement les souffrances qui l'accompagnent, et étonnamment, Dieu promet de le prouver, non seulement dans la vie à venir, mais même aujourd’hui (Mark 10:30).

Quand la fidélité biblique est synonyme de perte d’emploi, quand la société décide que votre ministère des sans-abri ne vaut pas les principes évangéliques qui vous poussent à servir, quand vos amis proches sont hostiles déjà vos croyances chrétiennes, avec des moqueries - comment diriez-vous que cette fidélité en vaut la peine?

Dieu Sera Votre Refuge

Nous avons un dernier contre-appui à ces questions difficiles, une promesse ultime qui reduit les inquiétudes et doutes au silence: «Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Éternel me recueillera.» (Psaume 27:10).

Dans notre fidélité à Dieu, nous ne serons pas abandonnés seuls dans une souffrance solitaire. C’est plutôt là que nous avons la promesse de la plus grande communauté, compagnie et validation. La promesse de l'affirmation de Dieu, nous permet de supporter avec joie le poids même de la fidélité la plus difficile.

Ainsi, le psalmiste nous inclut dans cette promesse : lorsque votre fidélité à Dieu et sa parole font que vous êtes abandonnés par d'autres, même par vos amis, soyez heureux, parce que Dieu lui-même vous recueillera.

Dans ce cas seulement, nous avons assez pour persévérer dans l'obéissance, mais les Écritures révèlent encore plus sur la façon dont il va "nous recueillir".

Recueillis par son Peuple

Jésus lui-même promet: «  Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions»(Marc 10: 29-30).

La douleur de perte que nous subissons dans l'obéissance est remboursée «présentement dans ce siècle-ci» en recevant une nouvelle famille et une nouvelle vie associée avec d'autres chrétiens. Le Seigneur qui nous abritera au jour du malheur (Psaume 27: 5) le fera dans son église spirituelle.

C.S. Lewis l’a évoqué dans le deuxième livre de sa Trilogie Spatiale:

Quand Eve a Chutait, Dieu n'était pas l’Homme. Il n'avait pas encore fait d'hommes membres de Son corps: depuis ce temps, il le fit, et par là-même, il allait sauver et souffrir. L'un des objectifs pour lesquels il avait fait tout cela était pour notre salut . . . pas à travers lui-même mais à travers lui-même fait [homme].

De ce côté de l'incarnation, Dieu accomplit sa promesse de donner refuge non seulement par sa présence directe à travers l'Esprit, mais aussi par son corps, l'église.

Ce n'est donc pas trop pénible de se rendre compte de certaines des nombreuses implications pratiques d'une telle vérité. Ce n'était pas trop compliqué pour moi dans mon compte de groupe de compétences, lorsque j'ai expliqué à propos de mon ami et mon récent email. Alors que je craignais le rejet et l’altération d’une relation, j'entendais: " C’est très Bien et fidèle serviteur", de la bouche des frères chrétiens. J'ai obtenu de l'amour, de l'acceptation et de la validation de la communauté chrétienne que Christ avait offerte. Je pouvais percevoir le sourire de Dieu à travers les sourires de mes frères.

M'approcher de Son Eglise, C'est Mon Bien

En tant que membres du corps du Christ, ces 2 vérités nous approvisionnent et nous demandent, de manière très pratique. Pour la souffrance, le Chrétien fidèle, le refuge de Christ lui-même, à travers son corps, offre une grande grâce et un grand réconfort; et pour le membre de soutien de ce corps, il nous inspire à offrir une grande grâce et un grand réconfort à ceux qui souffrent. À la victime fidèle, nous disons alors: Comme la société, les amis, les employeurs, les clients, le père et la mère t’abandonnent, le Seigneur te recueillera. Ne cherche pas la louange venant de l'homme, mais celle offerte par Dieu. Vous subirez une perte - oui, une vraie perte - mais dans cette perte, regardez les moyens que Dieu a fournis dans son église pour vous recueillir, affirmer et valider votre fidélité. Et au consolateur fidèle, nous disons: Jouer votre rôle! Vous êtes l’outil de Dieu pour construire et recueillir votre frère dans les moments de souffrance. Dans votre culte hebdomadaire, la vie communautaire, les petits groupes et les réunions de responsabilité, soyez l'outil de Dieu pour hisser les fidèles sur un rocher, leur tête au-dessus de leurs ennemis tout autour d'eux (Psaume 27: 5-6).

Dieu a donné à son église, cette grande dignité pour aujourd’hui et les jours suivants: Nous sommes le sourire de Dieu les uns pour les autres, nous le savons éventuellement, et le monde pourrait le voir, cela même dans notre souffrance et notre peine, "m'approcher de Dieu, c'est mon bien"(Psaume 73:28).