La grâce vous étonne t-elle toujours?

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English: Does Grace Still Amaze You?

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Par Randy Alcorn À Propos de Sanctification et croissance

Traduction par Prudence Kingue

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Il y a des années, j'ai pris la parole lors d'un grand événement où le chanteur a chanté une de mes chansons préférées, « Amazing Grace ». Mais j'ai été décontenancé quand j'ai entendu la première ligne : « Grâce étonnante, quel doux son, qui a sauvé une âme comme moi. » Le mot âme a été substitué au mot misérable. Pourquoi ? Parce que le mot misérable est considéré par certains comme humiliant pour les êtres humains.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à John Newton, l'auteur de la chanson. C'était un marchand d'esclaves immoral et un blasphémateur - un homme qui savait qu'il était un misérable et qui avait pleuré sur la gravité de ses péchés. Ce n'est que parce qu'il comprenait ce fait si profondément qu'il pouvait alors comprendre pourquoi la grâce de Dieu à son égard était si extraordinaire. Et d'où le chant immortel qu'il nous a légué.

La grâce ne minimise ni n'ignore la terrible réalité de notre péché. La grâce souligne les profondeurs du péché en vertu du prix impensable payé pour nous en racheter. Paul disait que si les hommes étaient assez bons, « Christ est donc mort pour rien » (Galates 2.21). Si nous ne nous attaquons pas à la réalité hideuse de notre propre péché, la grâce de Dieu ne semblera jamais étonnante.

Son appel aux pécheurs

La parole de Dieu nous dit que Christ est mort pour des gens tout à fait indignes (Romains 5.7-8). Le fait qu'il soit mort pour nous n'est jamais mentionné dans les Écritures comme une preuve de notre valeur en tant que peuple merveilleux. C'est plutôt une démonstration de son amour insondable et immérité. Si insondable qu'il soit mort pour des gens mauvais, des misérables comme vous et moi, pour nous libérer de nos péchés.

Parce que la grâce est si incompréhensible pour nous, nous passons instinctivement en contrebande dans des conditions pour ne pas paraître si mauvais et l'offre de Dieu ne nous semblera pas si contre-intuitive. Quand nous avons fini de qualifier l'évangile, nous ne sommes plus indignes et impuissants. Nous ne sommes plus misérables. Et la grâce n'est plus la grâce.

La chose la plus mauvaise qu'on puisse enseigner aux gens, c'est qu'ils sont bons sans Jésus. La vérité est que Dieu n'offre pas la grâce aux bonnes personnes, tout comme les médecins n'offrent pas de chirurgie salvatrice aux personnes en bonne santé. Jésus prit la parole et leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance. (Luc 5.31-32

Notre Seigneur a aussi dit : « A celui qui a soif, je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 21.6). Sans coût pour nous, mais à un coût inimaginable pour lui-même - un coût qui sera visible pour l'éternité quand nous verrons ses mains et ses pieds marqués par les clous (Jean 20.24-29). Bonhoeffer avait raison : la grâce est gratuite, mais elle n'est pas bon marché.

La Grâce Qui Change La Vie

Pour vous, vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés (Ephésiens 2.1). Cela signifie que je ne suis pas seulement indigne du salut ; je suis totalement incapable de le mériter. Les cadavres ne peuvent pas se relever de leur tombe. Quel soulagement de réaliser que mon salut est entièrement le résultat de la grâce de Dieu. Elle ne se mérite pas par de bonnes œuvres.

La vraie grâce reconnaît et traite le péché de la manière la plus radicale et la plus douloureuse : La rédemption du Christ. Il n'y a qu'une seule condition pour jouir de la grâce de Dieu : être brisé et la reconnaître. C'est pourquoi Jésus dit : « Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres, car le royaume des cieux leur appartient ! » (Matthieu 5.3, BDS).

Notre justification par la foi en Christ satisfait les exigences de la sainteté de Dieu en échangeant nos péchés contre la justice de Christ (Romains 3.21-26). Quand Jésus nous sauve, nous devenons de nouvelles créatures en lui (2 Corinthiens 5.17). Maintenant, nous pouvons compter sur la puissance de Dieu pour vaincre le mal. Nous commençons à voir le péché pour ce qu'il est vraiment : l'esclavage, pas la liberté.

L'ancien résumé est correct : Les enfants de Dieu ont été sauvés de la pénalité du péché, nous sommes sauvés de la puissance du péché, et nous serons sauvés de la présence du péché. La Justification, la sanctification et la glorification sont toutes solidement ancrées au même endroit : La grâce de Dieu.

La grâce de Dieu chasse le péché

La grâce de Jésus n'est pas un ajout ou une transformation qui améliore nos vies. Elle provoque une transformation radicale - en passant de l'esclavage du péché à la justice qui libère. Paul écrit au sujet de la puissance de la grâce qui transforme la vie et triomphe du péché : « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété, aux désirs de ce monde, et à vivre dans le siècle présent d'une manière sensée, juste et pieux » (Tite 2.11-12).

Ne vous dites jamais que vous pouvez aussi bien continuer à pécher puisque Dieu vous pardonnera. Cela dévalorise la grâce. La grâce qui banalise le péché n'est pas la vraie grâce. Paul le dit clairement : Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Certes non ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?

John Piper dit : « La grâce n'est pas simplement clémence quand nous avons péché. La grâce est le don de Dieu qui nous permet de ne pas pécher. La grâce est le pouvoir, pas seulement le pardon. » Ainsi, bien que Dieu nous pardonne quand nous confessons sincèrement (1 Jean 1.9), nous prouvons cette sincérité en prenant les mesures nécessaires pour éviter la tentation. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ?

Aucun péché n'est petit qui a crucifié le Christ. Le péché est un problème, mais la grâce a un pouvoir sur le péché, offrant non seulement le pardon mais aussi un caractère transformé (Galates 5.22-23). Tout péché est minime en comparaison de la grâce que Dieu nous a faite en Christ (Romains 5.20-21).

Proclamer l'offre de la grâce de Dieu

Il y a un sens dans lequel la grâce de Dieu est inconditionnelle - nous ne la méritons pas. Pourtant, dans sa bonté, il nous I'a offerte. Mais dans un autre sens, elle est conditionnelle, en ce que pour la recevoir, nous devons nous repentir, demander pardon et placer notre foi en lui. C'est un paradoxe — une contradiction apparente (mais pas réelle). Cela aide si nous voyons Dieu comme celui qui fait le travail de nous convaincre et de nous attirer à la repentance. Nous n'avons pas mérité le salut.

Mais, même si nous ne comprenons pas ce paradoxe de la grâce conditionnelle et inconditionnelle, je pense que Dieu nous appelle à y croire et à y vivre. Sinclair Ferguson affirme : « La vie spirituelle se vit entre deux polarités : notre péché et la grâce de Dieu. La découverte de la première nous amène à chercher la seconde ; le travail de la seconde éclaire les profondeurs de la première et nous amène à chercher encore plus de grâce ».

Quand nous sommes profondément conscients de nos propres péchés, nous proclamerons et incarnerons la « bonne nouvelle du bonheur » de Dieu (Isaïe 52.7). Nous ne le ferons pas avec un esprit de supériorité, mais avec l'excitation contagieuse d'un pécheur sauvé par la grâce - une personne sauvée de la famine qui partage son abondance en nourriture et boisson avec les autres. Nous affronterons chaque jour et chaque personne que nous verrons, ce sera avec humilité, sachant que nous aussi avons désespérément besoin de la grâce de Dieu - tout autant que ceux auxquels nous l'offrons.