La Préparation au Mariage: Une Aide Pour les Couples Chrétiens/ Les Relations Sexuelles dans le Mariage

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English: Preparing for Marriage: Help for Christian Couples/Sexual Relations in Marriage

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Par John Piper À Propos de Mariage
Le chapitre 4 du livre La Préparation au Mariage: Une Aide Pour les Couples Chrétiens

Traduction par Elizabeth Van Rooy

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« Que chacun respecte le mariage et que les époux restent fidèles l’un à l’autre, car Dieu jugera les débauchés et les adultères. Que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent. Contentez-vous de ce que vous avez présentement. Car Dieu lui-même a dit : « Je ne te laisserai pas : non, je ne t’abandonnerai jamais ». Hébreux 13.4-5

Il est intéressant de constater que la lettre aux Hébreux met l’argent et le lit côte à côte. Je doute qu’il s’agisse d’une coïncidence puisque la plupart des conseillers aujourd’hui mettent l’argent et les relations sexuelles au plus haut de leur liste des problèmes affectant le mariage. Parvenir à un accord dans le monde des affaires fiscales et l’harmonie au sein du lit ne semblent pas couler de source. Notre point de discussion dans ce chapitre se bornera aux relations sexuelles et non sur l’argent.

« Que chacun respecte le mariage et que les époux restent fidèles l’un à l’autre ». En d’autres termes que les relations sexuelles au sein du mariage soient pures, propres, et sans souillures. Tous ces termes « fidèles », « pures », « propres », « sans souillures » sont tout simplement des métaphores visuelles ou tangibles pour une demande morale de ne pas « pécher dans vos relations sexuelles dans votre mariage ». Mais qu’est-ce donc que le péché ? Le péché est tout acte ou comportement déplaisant à Dieu. Je trouve cependant que cela aide plus de se concentrer sur la nature essentielle du péché par rapport à la grande force positive qu’est la foi qui se trouve au cœur de la vie Chrétienne. Le verset de la lettre aux Hébreux 11.6 dit la chose suivante : « sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu ». Cela implique deux choses :

  1. Puisque le péché est toutes choses déplaisant à Dieu et puisqu’être sans foi ne peut faire plaisir à Dieu, il est naturel de déduire qu’être sans foi implique que toute action devient péché car tout ce que l’on fait déplait alors à Dieu.
  2. Cela suggère fortement qu’il doit exister une connexion très proche peut-être même causale entre l’absence de foi et le péché. Le verset de la lettre aux Romains 14.23 confirme une telle connexion. Il y est écrit : « tout ce qui ne découle pas de la foi est péché ». Autrement dit, la nature essentielle de tous ces actes et ces comportements que nous appelons péché est qu’ils ne sont pas motivés par un cœur de foi. Ce qui rend un comportement ou un acte déplaisant à Dieu est qu’il n’est pas issu de la foi en Dieu. Le péché est le mal précisément par son échec à être un produit de la foi.

Sommaire

La foi, le péché et les relations sexuelles dans le mariage

Il est nécessaire d’éclairer à ce point ce que constitue un acte provenant de la foi et ce qu’il ne l’est pas. Tout d’abord quelle est cette foi qui produit des actes et des comportements que ne sont pas le péché ? Hébreux 11.1 nous dit que « la foi est une façon de posséder ce qu’on espère, c’est un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas ». En d’autres termes, la foi est la confiance que nous ressentons pour les choses promises par Dieu pour nous demain et pour l’éternité. Nous ne pouvons les voir, mais la foi a la garantie que les promesses en lesquelles nous avons espoir, seront vraies. Hébreux 11.6, que nous avons mentionné auparavant, dit « sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu. Car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent. »

La foi qui fait donc plaisir à Dieu est celle de notre approche par la confiance envers lui, et contrairement à toutes apparences, qu’il récompensera de toutes bonnes choses promises.

Comment donc une telle foi peut-elle produire des comportements et des actes qui ne sont pas le péché ? Revenons à la lettre aux Hébreux 13.5 : « que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent. Contentez-vous de ce que vous avez présentement. » L’amour de l’argent est un désir qui déplaît à Dieu ; c’est un péché. 1 Tim 6.10 dit : « l’amour de l’argent est racine de toutes sortes de maux. » L’antidote de cet amour mauvais et de tous les maux qui en découlent est donc le contentement : « contentez-vous de ce que vous avez. » L’auteur ne nous laisse pas là sur place à essayer de machiner un quelconque contentement mais il nous donne effectivement une base pour ce contentement : « car Dieu lui-même a dit: je ne te laisserai pas : non, je ne t’abandonnerai jamais. » La base donc du contentement est la promesse faite par Dieu de son aide sans faille. Celle-ci provient de Deutéronome 31.6, «Prenez courage, tenez bon ! Ne craignez rien et ne vous laissez pas effrayer par eux, car l’Eternel votre Dieu marche lui-même avec vous, il ne vous délaissera pas et ne vous abandonnera pas. »

Donc l’auteur de la lettre aux Hébreux dit à juste titre que Dieu nous a offert des promesses si réconfortantes, rassurantes et amenant tant d’espoir en Sa parole que, si nous avons foi en ces promesses, nous serons contents. Et le contentement est l’antidote de l’amour de l’argent qui est la source de toutes sortes de maux.

Nous pouvons voir ainsi plus clairement comment un acte ou un comportement peut provenir « de la foi » ou pas. Si nous n’avons pas la foi, si nous ne faisons pas confiance aux promesses de Dieu « je ne vous laisserai pas, je ne vous abandonnerai jamais » nous nous sentirons alors anxieux et mal sécurisés et la trompeuse puissance de l’argent pour nous procurer la sécurité et la paix sera si séduisante que cela provoquera d’autres maux en nous. Nous serons enclins à voler, à mentir lors de nos déclarations d’impôts, à rationaliser pourquoi nous ne devons pas donner généreusement à l’église, à oublier de rembourser nos dettes, à refuser d’investir en nos propriétés etc., etc., etc.…. les maux venant de l’amour de l’argent sont sans fin. La raison pour laquelle ces maux découlent du péché est qu’ils ne viennent pas de la foi.

Si par contre nous avons foi en la promesse « je ne vous laisserai pas, je ne vous abandonnerai jamais », nous sommes alors libérés de l’anxiété et de l’insécurité qui nous poussent à amasser plus d’argent et nous aurons la victoire sur les péchés résultant de l’amour de l’argent. Si nous sommes satisfaits en Jésus-Christ, nous reposant sur les promesses de Dieu de nous aider et de rester toujours à nos côtés, la compulsion de voler, de tricher, de ne rien donner, de ne pas rembourser nos dettes et d’opprimer ceux qui dépendent de nous sera volatilisée. Il existera à la place un jour de travail honnête, une déclaration de fiche d’impôts claire et nette, une générosité envers l’église, une fidélité à rembourser les dettes et emprunts et de traiter les autres comme nous voudrions être traités. Tous ces nouveaux comportements ne sera pas péché mais droiture car provenant de la foi en les promesses de Dieu emplies d’espoir.

Maintenant, juste pour le cas où vous auriez perdu la relation entre tout cela et les relations sexuelles dans le mariage, revenons en arrière et récupérons le fil narrateur. Le verset de la lettre aux Hébreux 13.4 dit : « Que chacun respecte le mariage et que les époux restent fidèles l’un à l’autre. » Cela veut dire « qu’il n’y ait pas de péché entre les époux ; ne commettez pas de péché dans vos relations sexuelles. » Nous avons vu que le péché est tout ce qui n’est pas la foi. Le péché est ce que vous ressentez ou pensez lorsque vous n’écoutez pas la parole de Dieu et que vous ne faites pas confiance en ses promesses. Donc le commandement d’Hébreux 13.4 peut se résumer ainsi : « que vos relations sexuelles soient dénuées de tout acte ou comportement ne provenant pas de la foi en la Parole de Dieu. » On peut aussi dire : « Ayez ces comportements et les actes dans vos relations sexuelles conjugales se reposant sur le contentement provenant de la confiance en les promesses de Dieu. »

Pourquoi chercher à se gratifier sexuellement dans le mariage ?

Tout de suite un problème émerge. Quelqu’un pourrait poser la question suivante : « si je suis satisfait par la foi aux promesses de Dieu, pourquoi devrai-je rechercher la satisfaction sexuelle ? » En voilà une bonne question à laquelle la très bonne réponse serait peut-être de l’ordre : « qu’il n’y a pas forcément besoin de rechercher la satisfaction sexuelle et que, peut-être, faut-il rester célibataire. » C’est ce que préconisait l’apôtre Paul aux Corinthiens dans sa première lettre 7.6-7 où il écrit : « il s’agit là d’une concession (de renoncer pour un temps aux relations conjugales afin de se consacrer à la prière) et nullement d’un ordre. Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l’un le mariage, l’autre le célibat. » Voilà donc un verset extraordinaire dans le sens que Paul pourrait exprimer son désir que tout le monde soit célibataire comme lui : libre de tout entrave familiale et du désir intense d’être marié. Mais il sait que telle n’est pas la volonté de Dieu : « chacun reçoit son don de Dieu. » Dieu veut certaines personnes mariées et d’autres célibataires. Il ne crée pas tout homme comme Paul ; d’autres sont créés comme Pierre qui prit sa femme avec lui au cours de ses voyages missionnaires (1 Co. 9.5). Donc la première réponse à la question « si je suis satisfait par la foi aux promesses de Dieu, pourquoi rechercher la satisfaction sexuelle ? » est la suivante : « Peut-être n’est-il effectivement pas besoin de le faire si Dieu a choisi de vous octroyer une nature célibataire. » Mais il y a «également une deuxième réponse à cette question qui est que la satisfaction aux promesses de Dieu ne veut pas forcément dire une fin à tous désirs, en particulier des désirs corporels. Même Jésus, dont la foi était parfaite, ressentait la faim et désirait nourriture et repos lorsqu’il était fatigué. L’appétit sexuel fait partie de cette même catégorie de besoins. La satisfaction par la foi n’assouvit pas l’appétit sexuel pas plus qu’elle n’enlève la faim ou la fatigue. Que veut donc dire la satisfaction en relation avec les désirs sexuels continus ? Je crois que cela veut dire deux choses :

  1. Si la satisfaction de ce désir n’est pas permise par le célibat, alors ce renoncement sera compensé par une abondante portion de l’aide de Dieu et de communion avec Lui par la foi. Paul écrit dans sa lettre aux Philippiens 4.11-13 : «Ce n’est pas le besoin qui me fait parler ainsi, car j’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l’abondance. C’est le secret que j’ai appris : m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin. Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. » Si Paul a pu apprendre à être content dans la faim, on peut donc apprendre à être content si Dieu choisit de ne pas nous donner de satisfaction sexuelle.
  2. L’autre chose que le contentement apporte en relation avec les désirs sexuels continus est la suivante : si la satisfaction n’est pas déniée mais bien offerte dans le contexte du mariage, nous le rechercherons et continuerons de nous en réjouir de façons propres à notre foi. D’une autre façon de parler, si le contentement de notre foi ne met pas fin à notre appétit, notre fatigue ou notre appétit sexuel, cela transforme la façon dont nous procédons à satisfaire ces désirs. La foi ne nous empêche pas de manger mais elle arrête la gloutonnerie ; elle ne nous empêche pas de dormir, mais elle nous empêche de devenir paresseux ; elle n’arrête pas l’appétit sexuel…. Mais quoi ? C’est justement ce que nous voulons étudier dans le reste de ce chapitre même si nous avons peu d’espace pour nous y consacrer.

La foi croit au fait que le sexe est une bonté de la part de Dieu

Tout d’abord, lorsque la foi entend la parole de 1Tim 4.4 que « en effet, tout ce que Dieu a créé est bon, rien n’est à rejeter, pourvu que l’on remercie Dieu en le prenant. Car tout ce qu’il a créé est saint lorsqu’on l’utilise conformément à sa Parole et avec prière. »- lorsque l’oreille de la foi entend cela, elle croit. Ainsi la foi honore le corps et ses appétits en tant que bontés. La foi ne permet pas à un couple marié de se coucher et de se dire «  ce que nous faisons là est sale ; c’est ce qui est fait dans les films pornographiques ». Au lieu de cela, la foi dit « Dieu a créé cet acte et il est bon et il est là pour que « les croyants, ceux qui connaissent la vérité, en jouissent avec reconnaissance » (1Tim 4.3). C’est bien le monde qui a ravi les cadeaux de Dieu et les a corrompus par leur abus. Mais ces bontés appartiennent de façons justes aux enfants de Dieu, et ainsi la foi ne nous permet pas de les voir en tant que provenant du monde ou bien souillis. « Que le lit conjugal soit mis à l’honneur par tous et que le lit conjugal ne soit pas souillé »

La foi libère de la culpabilité du passé

Deuxièmement la foi augmente la joie des relations sexuelles dans le contexte du mariage car elle libère de la culpabilité du passé. Je parle en particulier de ceux parmi nous qui sommes mariés et qui regardent en arrière les actes de fornication, d’adultère, d’inceste, ou d’homosexualité ou des années de masturbation ou de préoccupation avec la pornographie, d’attouchements en promiscuité ou bien de divorce. Et ce que j’ai à dire à ce sujet là est que si cela vous affecte profondément, par la grâce de Dieu, jetez-vous sur la pitié de Dieu pour le pardon ; il vous libèrera alors de la culpabilité du passé.

« Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ » (Romains 8.1)
« Et si quelqu’un n’accomplit pas d’œuvre mais place sa confiance en Dieu qui déclare justes les pécheurs, Dieu le déclare juste en portant sa foi à son crédit. » (Romains 4.5)
« Heureux l’homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné ! Heureux l’homme au compte de qui l’Eternel ne porte pas le péché et qui est exempt de mauvaise foi ! » (Psaume 32.1-2)
« Il ne nous traite pas selon le mal que nous avons commis, il n e nous punit pas comme le méritent nos fautes. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant l’amour de Dieu dépasse tous ceux qui le révèrent. Autant l’Orient est loin de l’Occident, autant il éloigne de nous nos mauvaises actions. » (Psaume 103.10-12)
« Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. » (1 Jean 1.9)

Il n’y aucun besoin pour un enfant de Dieu de porter au lit conjugal aucune culpabilité. Mais cela demande une foi solide car Satan n’aime rien de moins que de nous faire sentir comme si nous n’étions pas pardonnés pour l’ignominie de notre vie passée. « Résistez-lui en demeurant fermes dans votre foi » (1 Pierre 5.9). « Saisissez-vous de la foi comme d’un bouclier avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du diable » (Ephésiens 6.16) « -foi au Fils de Dieu qui, par amour pour vous, s’est livré à la mort à votre place (Galates 2.20), qui a été condamné comme un pécheur à votre place pour que, dans votre union avec le Christ, vous soyez justes aux yeux de Dieu (2Corinthiens 5.21), qui a pris vos péchés sur lui et les a portés dans son corps, sur la croix (1Pierre 2.24). Prenez votre pardon à deux mains et emmenez-le avec vous dans votre lit conjugal.

Le Christ est mort pour votre péché afin qu’en Lui vous puissiez avoir des relations sexuelles dans votre couple sans remords ni culpabilité. Permettez-moi cependant de clarifier quelque chose dit auparavant que si la culpabilité de notre péché a été enlevée, il est un fait que les cicatrices, elles, peuvent rester. J’imagine un couple juste avant leurs fiançailles soient assis dans un parc. Il se tourne vers elle et lui dit : « Je dois te dire quelque chose : j’ai eu des relations sexuelles avec une fille il y a deux ans. Je n’étais pas en relation avec le Seigneur et cela n’a été que pour une nuit. J’en ai pleuré longtemps. Je sais que Dieu m’a pardonné et j’espère que toi aussi. » Dans les semaines qui suivent, non sans larmes, elle lui pardonne et ils se marient. La première nuit de leur lune de miel, lorsqu’ils sont côte à côte, il la regarde, elle, les larmes aux yeux et il lui dit : « qu’est-ce qu’il y a ? » elle lui répond : « je ne peux m’empêcher de penser à l’autre fille allongée là où je suis à présent. Plus tard lorsque la nouveauté du corps de sa femme est émoussée, il se surprend à se rappeler la sensation de frisson de cette nuit du passé. C’est ce que je veux dire par cicatrices. Nous avons tous ce genre de cicatrices. Nous avons tous commis des péchés qui, bien que pardonnés, rendent nos vies du présent plus problématiques que si nous n’en n’avions pas commis.

Je ne veux pas insinuer que le Christ est sans ressources contre de telles cicatrices. Il est bien possible qu’il n’enlèvera pas toutes les conséquences que ces cicatrices nous posent, mais il a promis de nous aider par le bien à travers ces situations si nous l’aimons et sommes appelés selon son but.

Prenons l’exemple de notre couple imaginaire dont nous parlions. Je préfère imaginer une fin heureuse : éventuellement ils eurent une relation sexuelle satisfaisante parce qu’ils y travaillèrent de façons ouvertes baignés dans la prière et la dépendance en la grâce de Dieu. Ils exprimèrent tous leurs sentiments. Ils ne gardèrent rien caché. Ils se firent confiance et s’aidèrent de sorte qu’ils trouvèrent leur chemin de paix et d’harmonie sexuelle et par-dessus tout une nouvelle dimension de la grâce de Dieu.

Le Christ est mort non seulement pour que nous ayons en Lui des relations sexuelles sans culpabilité au sein du mariage, mais en plus qu’il puisse même au travers de nos cicatrices nous apporter un don spirituel.

La foi utilise le sexe comme arme contre Satan

La troisième chose que nous pouvons à présent dire au sujet de la foi et des relations sexuelles au sein du mariage est que la foi utilise le sexe contre Satan. Regardons le passage de 1Corinthiens 7. 3-5 :

Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme. Ne vous refusez donc pas l’un à l’autre. Vous pouvez, certes, en plein accord l’un à l’autre, renoncer pour un temps à vos relations conjugales afin de vous consacrer d’avantage à la prière, mais après cela, reprenez vos rapports comme auparavant. Il ne faut pas donner à Satan l’occasion de vous tenter par votre incapacité à dominer vos instincts.

Dans la lettre aux Ephésiens 6.16, Paul écrit que nous devons repousser Satan en utilisant le bouclier de la foi. Ici il dit aux gens mariés : « repoussez Satan avec une quantité de relations sexuelles suffisantes. Ne vous abstenez pas de trop, mais revenez bientôt ensemble afin que Satan n’ait pas prise ». Duquel s’agit-il donc ? Devons nous repousser Satan avec le bouclier de la foi ou bien celui du sexe ?

La réponse pour les gens mariés est que la foi utilise les relations sexuelles comme moyen de grâce. Pour ceux que Dieu guide vers le mariage, les relations sexuelles sont un moyen ordonné par Dieu afin d’éviter les tentations du péché comme le péché de l’adultère, de la fantaisie sexuelle, ou de la lecture pornographique etc etc…. La foi accepte de tels cadeaux et offre des remerciements.

Notez également que dans la première lettre aux Corinthiens 7. 3-5. Dans le verset 4 Paul dit que l’homme et la femme ont des droits sur chacun de leurs corps. Lorsque les deux deviennent une chair, leurs corps sont à la disposition de chacun. Chacun des deux a le droit de revendiquer le corps de l’autre afin de satisfaire les besoins sexuels. Mais ce que nous devons réellement voir est ce que commande Paul dans les versets 3 et 5 envers ces droits mutuels. Il ne dit pas « Prenez vos droits, revendiquez-les ! » Il dit «  que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari » (v.3). Et dans le verset 5 il écrit : « ne vous refusez donc pas l’un à l’autre ». En d’autres termes il n’encourage pas le mari ou la femme qui veut des relations sexuelles de se les octroyer sans être auparavant en souci de l’autre. Au lieu de cela il recommande à l’un comme à l’autre d’être toujours prêt à donner leur corps quand l’autre le demande.

Je fais la déduction de cela et de l’enseignement de Jésus en général que des relations sexuelles fructueuses et joyeuses dans le mariage dépendent de la disponibilité de chacun à accorder à l’autre satisfaction. S’il est la joie d’apporter le bonheur à l’autre, une centaine de problèmes seront résolus.

Pour vous les maris, s’il est votre joie de lui donner satisfaction, vous serez sensibles à ce dont elle a besoin et ce qu’elle veut. Vous apprendrez que la préparation pour des relations sexuelles satisfaisantes à dix heures du soir commencent par des mots tendres à sept heures du matin et continuent toute la journée en passant par la gentillesse et le respect. Lorsque le temps sera venu, vous n’agirez pas comme une brute mais vous connaîtrez son rythme et vous l’amènerez à point. A moins qu’elle ne vous donne le signal vous direz « son orgasme et non le mien est le but ». Et vous comprendrez à la longue qu’il est décidemment plus une bénédiction de donner que de recevoir.

Pour vous les femmes, il n’est pas toujours le cas, mais bien souvent votre mari voudra des relations sexuelles plus souvent que vous ne le voudrez. Martin Luther disait que deux fois par semaine était ample protection contre le tentateur. Je ne sais pas si sa femme Katie était prête pour cela ou non. Mais si vous ne l’êtes pas, donnez de toutes façons. Je ne dis pas aux maris « prenez de toutes façons ». En fait pour son bien-être, il est possible que vous vous en passiez. Le but est de se surpasser l’un l’autre à donner ce que veut l’autre. Que le but de chacun soit de plaire et de satisfaire l’autre le plus possible.

« que chacun respecte le mariage et que les époux restent fidèles l’un à l’autre » ce qui se traduit par « ne commettez pas de péché dans vos relations sexuelles. Cela veut dire ayez seulement les attitudes et les actes provenant de la foi en un Dieu aux promesses d’espoir. Nous devrions tous nous interroger en nous demandant la chose suivante : « ce que je ressens et que je fais a-t-il des bases dans le contentement de la foi ou bien dans l’insécurité anxieuse de la non croyance ? » Cela devrait vous procure de l’aide dans les milliers de décisions éthiques que vous avez à prendre.

J’ai simplement essayé de montrer l’impact de la foi dans trois domaines des relations sexuelles dans le mariage. Premièrement, la foi croit Dieu quand il dit que les relations sexuelles dans le mariage sont bonnes et propres et devraient être reçues avec des actions de grâce pour ceux qui croient et connaissent la vérité. Deuxièmement la foi accroît la joie dans les relations sexuelles dans le mariage car elle libère de la culpabilité du passé. La foi croît en la promesse que Jésus Christ est mort pour tous nos péchés et qu’en lui nous pouvons avoir des relations sexuelles dans le mariage non entachées de culpabilité. En dernier, la foi brandit le bouclier des relations sexuelles contre Satan. Un couple marié est un coup fatal à la tête du vieux serpent lorsqu’ils visent comme but de s’octroyer une satisfaction sexuelle mutuelle. Je ne peux que louer le Seigneur quand je pense que non seulement le côté sexuel du mariage apporte tant de joie mais qu’il est également une formidable arme contre notre ancien ennemi.