L’humilité, source de bénédictions

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English: The Blessings of Humility

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Par Jerry Bridges À Propos de Humilité
Partie de la série : Tabletalk

Traduction par Marina Bankel N

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L’amour et l’humilité sont les deux traits de caractère chrétien les plus évoqués par le Nouveau Testament. Si le passage de la Bible le plus populaire sur l’amour est sans conteste 1 Corinthiens 13, le texte de Matthieu 5 : 2-12, plus connu sous le nom des Béatitudes, est quant à lui une référence sur la question de l’humilité, bien que le terme « humilité » n’y soit jamais mentionné. Ainsi, les Béatitudes nous parlent d'humilité, tandis que 1 Corinthiens nous parle d'amour.

Jésus a commencé son enseignement par ces paroles : « Heureux les pauvres en esprit » (Matt. 5:3). Les pauvres en esprit sont des personnes convaincues de leur pauvreté spirituelle, celles-là qui ont conscience de leur condition de pécheur, même après avoir cru. A l’inverse de ce Pharisien qui était juste à ses propres yeux et qui ainsi priait: « O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes », les pauvres en esprit, eux, s’identifient au publicain ayant de la sorte imploré Dieu : « O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! » (Luc 18:9–13). L’humilité commence donc par cette conviction profonde de notre condition de pécheur.

Jésus poursuit ensuite: « Heureux les affligés » (Matt. 5:4). Cette seconde béatitude est naturellement la suite de la première, car l’homme qui est convaincu de sa condition de pécheur éprouve de la détresse. De fait, il désire aller de l’avant en mettant à mort les péchés qui persistent dans sa vie, et même ces péchés « tolérables » bien souvent considérés comme inoffensifs.

La troisième béatitude, « Heureux les débonnaires », (V.5) résulte des deux premières. Le fait d'être débonnaire n'est pas une faiblesse de caractère, mais au contraire une force. Ce terme désigne l’attitude d’un individu qui, conscient de sa pauvreté spirituelle, reconnaît qu’il ne mérite en rien les bontés de Dieu, ni celles de ses semblables. Par conséquent, un tel individu ne nourrit aucun ressentiment lorsque Dieu le met face à l’adversité ou qu'il se heurte aux embûches dressées par ses congénères. Il croit Dieu capable de faire concourir toute chose à son bien et remet donc tout entre ses mains.

« Heureux ceux qui ont soif et faim de justice » (v.6). Quel est le croyant qui a faim et soif de justice ? C’est celui qui ouvre progressivement les yeux sur sa condition de pécheur et réalise avec bonheur que ses péchés sont couverts par le sang de Christ et qu’il est désormais revêtu de la justice de Christ. C’est celui qui a un profond désir d'être à la hauteur du véritable statut qui est le sien devant Dieu. C’est celui qui aspire, chaque jour un peu plus, à éradiquer les manifestations persistantes du péché dans sa vie afin de laisser place à ce tempérament gracieux que la Bible appelle « le fruit de l'Esprit ». L’écart entre ce qu'il désire être et le chemin qu'il lui reste à parcourir le maintient dans une attitude constante d'humilité vis-à-vis de Dieu et des autres.

« Heureux les miséricordieux » (v.7). La miséricorde traduit fondamentalement un sentiment de pitié et de compassion envers des personnes en proie à une certaine affliction. Toutefois, ce terme peut également désigner le pardon, comme dans le cas du publicain qui s’est écrié : « O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis un pécheur » (Luc 18:13). Et c’est incontestablement cette acception du terme que Jésus a employée ici. Cette forme de miséricorde est on ne peut mieux illustrée par la parabole du serviteur impitoyable (Matt. 18:23-35) Le maître a eu pitié du serviteur qui lui devait dix mille talents en lui faisant grâce de cette immense dette. Peu après, ce serviteur a à son tour rencontré un autre serviteur qui lui devait cent deniers (une somme dérisoire comparée à sa dette à lui qui avait été effacée), mais a refusé de pardonner. L’ayant appris, le maître a déclaré : « Méchant serviteur ! Je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié. Ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? » (vv. 32–33).

Les miséricordieux sont donc ceux qui réalisent quel est l'incommensurable pardon qui leur a été accordé, et qui à leur tour sont prêts à pardonner à ceux qui les ont offensés. La miséricorde commence par l'humilité et implique une véritable prise de conscience de notre pauvreté spirituelle, qui se produit à mesure que nous réalisons à quel point Dieu nous a pardonné.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur » (Matt. 5:8). Avoir le cœur pur, c’est être dépourvu de toute souillure jusqu’au plus profond de notre être. Il ne s’agit pas d’avoir atteint un niveau de perfection absolue, mais plutôt de désirer ardemment la sainteté sans laquelle personne ne verra Dieu (Heb. 12:14), et de ne ménager aucun effort pour y parvenir.

« Heureux ceux qui procurent la paix » (Matt. 5:9). L’homme de paix est celui qui met un point d’honneur à être en paix avec son entourage. Comme l’a écrit Paul, « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes » (Rom. 12:18). En d'autres termes, nous devons prendre l'initiative de faire la paix même lorsqu'un autre nous a causé du tort. C’est uniquement lorsque nous avons cette attitude que nous pouvons être des artisans de la paix.

Toute personne qui s’évertue à mettre en pratique ces sept béatitudes se distinguera à coup sûr dans la société. On pourrait penser que les personnes qui manifestent ces traits de caractère sont admirées et appréciées de la société. Loin s’en faut ! La société est loin d’apprécier l’humilité, car il s’agit d’une qualité à contre-courant de ses valeurs. Ainsi, une attitude humble pourrait bien vous valoir d’être bafoué et même persécuté, mais en fin de compte, vous serez béni, car « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6).