L’homme outrecuidant s’abuse lui-même

De Livres et Prédications Bibliques.

Aller à :Navigation, rechercher

Ressources connexes
More Par Tullian Tchividjian
Index des Auteurs
More À Propos de Sanctification et croissance
Index des Thèmes
Ressource de la Semaine
Abonnez-vous pour recevoir des ressources par courriel ou par RSS RSS.

À propos de cette traduction
English: Presumption Produces Self-Deception

© The Gospel Coalition

Partager cette
Notre Mission
Cette traduction est publiée par Evangile Translations, un ministère en ligne qui existe pour rendre les livres et articles centrés sur l'Évangile disponibles gratuitement dans tous les pays et toutes les langues.

En Savoir Plus (English).
Comment vous pouvez aider.
Si vous maîtrisez bien l’anglais en plus de votre langue maternelle, vous pouvez nous aider en réalisant bénévolement la traduction de textes originaux.

En Savoir Plus (English).

Par Tullian Tchividjian À Propos de Sanctification et croissance

Traduction par Barrack Onyango

Review Vous pouvez nous aider à améliorer par l'examen de l'exactitude de cette traduction. En Savoir Plus (English).



« Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même ». (Galates 6 : 3)

J’ai affirmé maintes fois que malgré tous mes efforts au sujet de la sanctification, ou en dépit de mon opinion sur mes réussites depuis ma conversion à la foi chrétienne, comme le dit Paul dans Romains 7, lorsqu’il s’agit des normes de la loi parfaite de Dieu, et non pas de « mes expériences à travers les années », je me rends compte qu’en réalité, je suis dans une situation bien pire que je n’aurais jamais pu l’imaginer. D’après loi de Dieu, ce que je considère comme le plus grand défaut de ma vie est en réalité beaucoup pire : ce qui est pour moi la colère est du meurtre devant la loi ; ce que je prends pour la convoitise de la chair est de l’adultère devant la loi ; ce que je pense n’être que de l’impatience est de l’idolâtre devant la loi (voir Matthieu 5 : 17 – 48). La loi de Dieu reflète comme un miroir : elle nous révèle notre vraie nature, et elle projette les choses comme elles sont.

Nous continuerons à douter de la radicalité et l’hilarité de la grâce sans conditions, tant que nous croyons qu’essentiellement, tout va bien pour nous. Nous nous abusons en raison de ce sentiment illusoire « d’aller bien », ce qui nous prive de la joie du salut, et de la liberté illimitée que Christ a payé si cher afin de garantir la vie aux pécheurs comme moi.

Martin Luther nous révèle la profondeur et la pertinence du problème de l’outrecuidance. Il nous affirme en même temps que notre prétendu progrès ne serait peut-être pas aussi impressionnant que nous le pensons :

Lorsqu’un homme se met à accomplir la loi à travers ses œuvres, et s’efforce avec assiduité de suivre toutes les instructions de la loi, il s’abuse lui-même. Il est au service de Dieu, il ne jure point, il honore son père et sa mère, il ne tue point, il ne commet point d’adultère, et ainsi de suite. Pourtant, il ne fait aucune attention à l’aspect spirituel de son état, et il n’arrive guère à comprendre la raison derrière sa vie confortable. Il ne se rend pas compte que sa belle vie n’est qu’un camouflage de l’hypocrisie du fond de son cœur. Si au moins il prenait du temps à s’examiner – à interroger son cœur – il comprendrait que tout ce qu’il fait n’est que par répugnance et par contrainte ; qu’il craint l’enfer, et qu’il cherche à entrer dans le royaume des cieux, ou aussi pour d’autres raisons moins significatives : l’honneur, les possessions, ou la bonne santé ; et que sa motivation n’est que la peur de la honte, ou du mal, ou même de la maladie. En bref, il devrait admettre qu’il aurait préféré une vie différente s’il n’y avait pas de conséquences sérieuses ; car il ne le ferait pas pour la seule raison de l’accomplissement de la loi. Néanmoins, il n’arrive pas à comprendre que ce n’est qu’une illusion, et il continue à vivre en un état de fausse sécurité, il compte sur ses œuvres, et non pas sur son cœur. Par conséquent, il se trompe et il croit qu’il obéit également à la loi de Dieu. [Citation traduite du livre en anglais intitulé : « Luther’s Works (Les œuvres de Luther), l’édition St. Louis, 11 : 81 ff]

Le Catéchisme de Heidelberg met également les choses en perspective ainsi :

Question 62 : Pourquoi nos bonnes œuvres ne peuvent-elles pas faire toute, voire une partie, de notre justice, devant Dieu ?

Réponse : Parce que la justice que le tribunal de Dieu peut accepter doit être totalement parfait, et aussi en conformité en tous aspects à la loi divine ; en même temps, il est aussi vrai que nos meilleurs efforts dans cette vie restent défectueux, et sont souillés par le péché.

Gerhard Forde écrivit : « Dieu a livré l’assaut au dernier bastion de l’homme sur la croix, votre dernier prétexte que vous avez la capacité de lui faire une faveur ». La véritable liberté attend tous ceux qui sont prêts à arrêter de compter sur leurs propres œuvres, pour commencer à faire confiance en les œuvres de Christ.