Faites-vous pervertir la grâce de Dieu ?

De Livres et Prédications Bibliques.

Nous avons parfois besoin de défendre la grâce de Dieu. Et ceci de nos propres convoitises, plutôt que du monde ou du diable.

Nous qui chérissons le plus sa grâce aurons la prudence, avec son aide, de la préserver de toute forme de perversion. Etant donné que la grâce extraordinaire de Dieu nous a permis de faire connaissance de notre nature de pécheurs, nous prendrons les précautions nécessaires pour éviter toute déformation de la grâce de Dieu – qui est notre vie et notre joie – comme une échappatoire à la débauche, ou comme une excuse pour réduire les effets des commandements de Jésus, ou même pour rendre nul notre désir donné par Dieu de lui plaire. En faisant confiance totale sur les Ecritures, et sans nous appuyer sur nos formules répétées, nous acceptons les paroles de Pierre : « …la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés, est la véritable ».

Le petit livre de Jude, écrit par le demi-frère de Jésus, nous vient à l’aide ici. Il l’a écrit pour avertir l’Eglise : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes…des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution » (Jude 4). C’est une instruction à l’Eglise de repérer les faux enseignants. Pourtant, nous ferons tous bien à prendre dans nos cœurs ces mêmes conseils.

Voici ci-dessous sept contrôles de grâce, inspirés par ce livre de Jude, et conçus pour nous empêcher d’entrer sans le savoir dans la perversion de la grâce de Dieu.

Sept contrôles de grâce

1. Est-ce que vous rechignez à l’idée que Jésus soit votre « Maître et Seigneur » (le verset 4) ? Vous trouvez-vous mal à l’aise devant le fait que Jésus donne des ordres ? Hésitez-vous, contrairement à son frère Jude, de L’appeler « Seigneur », et de vous prendre pour « esclave », de peur qu’Il n’exige votre obéissance sous une forme ou l’autre ?
2. Votre envie de « mépriser l’autorité » (le verset 8), est-il en croissance, et méfiez-vous de toute forme d’autorité que vous considérez comme limitant votre indépendance ? Si mêmes les archanges se soumettent à l’autorité de Dieu (le verset 9), à plus forte raison pour nous de le faire en tant que rachetés. Etes-vous désireux d’attribuer, non seulement le salut, mais aussi « la domination et l’autorité », à « Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ, notre Seigneur » (le verset 25) ?
3. Reconnaissez-vous et affirmez-vous l’autorité de Jésus de faire périr « les incrédules » (le verset 5), et de réserver les anges qui n’ont pas gardé leur dignité « pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres » (le verset 6) ? Votre Jésus, a-t-Il un rôle à jouer dans le grand jour du jugement ? Votre Jésus, a-t-Il la puissance de faire de ceux qui se livrent à l’immoralité sexuelle « un exemple en subissant la peine d’un feu éternel » (le verset 7) ? Etes-vous gêné par un Dieu qui a « désigné (certaines) personnes pour la condamnation » depuis longtemps (le verset 4) ? Etes-vous enclin à rejeter un Dieu qui a créé des gens pour lesquels « l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité » (le verset 13) ?
4. Est-ce que vous continuez à compter sur votre propre raisonnement (le verset 10), voire, à vos rêveries (le verset 8), plutôt qu’à la révélation unique de Dieu dans la Bible ? Y a-t-il une situation où vous suivez plus vos propres instincts (le verset 10), au lieu de les céder ?
5. Avez-vous adopté un point de vue cynique des croyants en général, qui vous a conduit, même subtilement, à « injurier les gloires » (le verset 8) ? Faites-vous partie des gens qui « murmurent » et qui « se plaignent » (le verset 16) ? Etes-vous devenu un moqueur (le verset 18) ?
6. Faites-vous en réalité partie des hommes « n’ayant pas l’Esprit » (le verset 19) ? Le Saint Esprit, fait-Il une quelconque différence dans votre vie ? Est-ce que vous croyez qu’Il vous donne non seulement la foi, mais qu’Il renforce en même temps votre obéissance et vos efforts ?
7. Résistez-vous à l’idée qu’en tant que croyant, vous devez vous édifier « vous-même sur votre sainte foi » (le verset 20 ? Souhaitez-vous faire un effort spirituel à cette fin ? Votre soi-disant foi centrée sur la grâce, serait-elle en réalité un exercice de laxisme spirituel ? Est-ce que vous résistez à l’idée de vous maintenir « dans l’amour de Dieu » (le verset 21) ?

L’espoir dans plus de grâce

Cette lettre de Jude touche tout cœur pécheur. Elle a pour but de nous corriger et de nous former tous, même ceux parmi nous qui connaissent le plus profondément la véritable grâce de Dieu, dans toute sa puissance justifiante, sanctifiante, et glorifiante. Ces paroles de Jude nous condamnent tous, et ceci est une bonne chose.

Pourtant, malgré cet avertissement sincère contre la perversion de la grâce de Dieu, Jude se hâte à terminer sa lettre par un message puissant dans les versets 24 – 25, que notre seul espoir dans l’avenir repose sur la grâce sûre de Dieu :

Or, à Celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensible et dans l’allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soit gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen !