Des paroles plus suaves pour des blessures plus profondes
De Livres et Prédications Bibliques.
Par Marshall Segal À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Megne Waffo Benedicte
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Quand le conflit surgit dans nos vies, la Bible apparaît souvent vivante avec une puissance et un nouveau sens.
La Bible est née dans le conflit : de l’esclavage en Egypte à l’errance (et les récriminations) dans le désert, de l’existence sous l’influence des rois scélérats et tyranniques aux pires horreurs d’invasion et d’exil ; des apôtres persécutés, emprisonnés et martyrisés au Fils de Dieu lui-même brutalement crucifié. Nous ne devrions pas être surpris quand l’Ecriture Sainte semble plus familière au moment où nos situations semblent plus difficiles.
Dieu ne nous donne pas seulement sa parole pour nous soutenir dans nos épreuves ; il nous donne aussi des épreuves pour ouvrir nos yeux à sa parole. Lorsque l’adversité survient, ou les plans échouent, les relations se brisent, la paix s’effondre, sa parole retentit avec une force inhabituelle et douceur. Comme dit le psalmiste, « Mes soucis avaient beau m’assiéger, tes secours réconfortaient mon âme. ». (Psaumes 94,19)
Quand nos blessures sont profondes, la guérison divine agit plus profondément. Quand nos difficultés s’étendent, son secours s’étend encore plus. Quand nos soucis sont nombreux, ses consolations le sont encore plus.
Sommaire |
Les blessures les plus douloureuses
Le Psaume 94 a été rédigé par et pour une communauté souffrante. Le peuple de Dieu était assailli par les méchants et regardait leurs assaillants s’en tirer comme ça.
Jusqu’à quand, Seigneur, ces méchants,
jusqu’à quand ces méchants qui triomphent ?
Ils parlent de travers, ils parlent de haut,
ils parlent et se vantent, tous ces malfaisants.
Ils écrasent ton peuple, Seigneur,
ils oppriment ta famille.
Ils tuent la veuve et l’isolé,
ils massacrent les orphelins. (Psaumes 94, 3-6)
Ces gens sont mauvais au-delà de toute anticipation, pillant les veuves et assassinant les orphelins. Mais le prochain verset peut être le plus lancinant : « Ils disent : le Seigneur ne voit pas » - utilisant le nom d’alliance que Dieu donna à Israël – « le Dieu de Jacob ne s’aperçoit de rien . ». (Psaumes 94,7). Les orgueilleux, les malfaisants, les meurtriers, les méchants- ils étaient parmi le peuple appartenant à Dieu. Ceux-ci ne sont pas les ennemis jaloux et impies d’Israël. Ils font partie de la famille.
Nous nous attendons à la cruauté de la part du monde. Les agressions les plus douloureuses sont souvent celles qui viennent des endroits qu’on soupçonne le moins : dans notre cas, de l’intérieur du foyer de la foi. Au lieu d’une sympathie chaleureuse, nous faisons l’objet d’un examen minutieux. Au lieu de se rallier pour nous supporter en temps de besoin, ils entassent des fardeaux les plus lourds sur tes épaules. A la place de l’aide, l’abandon. Au lieu du pardon, l’amertume. Au lieu de la pureté et de la maitrise de soi, la complaisance.
Où nous tenons nous lorsque nous sommes fatigués et blessés de l’intérieur du camp. Nous nous appuyons sur les promesses, comme ces quatre promesses ci-dessous, qui étaient assez fortes pour tenir, protéger et soutenir le peuple de Dieu longtemps avant que nos épreuves ne commencent.
1. Dieu sait plus que nous
Quand la vie est spécifiquement dure, nous soupçonnons souvent que nous voyons plus que Dieu ne la fait. Que tout se ferait droit qi seulement nous pourrions donner notre rapport complet ou prononcer le jugement nous-mêmes.
Malheureusement, l’appitoiement fait de nous des imbéciles.
Prenez garde, esprits plus bornés que les autres !
Imbéciles, quand donc comprendrez-vous ?
Lui qui a fait l’oreille, n’entend-il pas ?
Lui qui a créé l’œil, ne voit-il pas ?
Peut-il reprendre les nations et vous ignorer,
lui qui enseigne à l’homme ce qu’il doit savoir ?
Le Seigneur connaît les projets des hommes :
ils ne sont que du vent. (Psaumes 94, 8-11)
Comment pourrions nous voire plus que Dieu alors qu’il a formé nos rétines, créé nos cornées et placé nos iris ? Comment pourrions nous entendre plus que Dieu alors qu’il a mis au point le chant des oiseaux, conçu nos cordes vocales pour vibrer avec sens, et a planté la merveille de l’ouïe à travers de petits orifices dans notre tête ? Quelque soit ce que nous voyons, il voit plus. Quelque soit ce que nous avons entendu, il a entendu plus que nous. Il sait davantage par rapport à cette situation – bien plus- que nous.
2. Même nos pires épreuves sont remplies de son amour.
La cruauté des méchants ne sert pas seulement à démontrer la justice de Dieu, son courroux et sa puissance, mais dans sa sagesse introuvable, elle sert aussi à grandir, murir et même à nous préserver. Même comme le peuple choisi par Dieu attaqua leur semblable, le psaume déclare audacieusement : « Heureux » - « bénis ! » - celui que tu corriges, Seigneur, celui à qui tu enseignes ta loi ! Tu le maintiens au calme dans les jours mauvais, le temps qu’on creuse au méchant sa fosse ». (Psaumes 94, 12-13). Benis soit l’homme pieux qui est maltraité parce que cette souffrance le formera dans la droiture et le préparera pour un repos beaucoup plus profond.
Nous voulons souvent penser à nous comme des victimes et des rescapés dans ces situations, attendant simplement Dieu pour se jeter sur nos ennemis. Mais Dieu bat et humilie nos persécuteurs de manière plus profonde. Il fait même que leurs pires et plus méchants efforts servent son amour pour nous. Il ne nous donne pas seulement la victoire, mais il nous rend « plus que vainqueurs ». (Romains 8 :37)
Quand Dieu s’occupe des méchants, il les anéantira pour toujours (Psaumes 94 :23), mais lorsqu’il vient à nous « Il ne nous traite pas selon nos péchés, ni nous rendre selon nos iniquités » (Psaumes 103 :10). Si nous sommes à lui, cachés en son fils, pas une once de notre douleur est une punition. Proverbes dit,
Mon fils, ne méprise pas les avertissements de Yahvé, ne t’insurge pas contre sa réprimande ; car le Seigneur corrige celui qu’il aime, tout comme un père reprend le fils qu’il chérit.(Proverbes 3, 11-12)
Si nous sommes ses enfants, toute peine que nous ressentons est ultimement le sentiment d’amour de notre Père, est ultimement la bonté aimante de notre Père ayant l’intention de nous conduire dans la droiture, la paix et la joie. Même dans nos pires épreuves, quand quelqu’un que nous aimons veut nous faire préjudice, Dieu dirige implacablement chaque moment, chaque conversation, chaque injustice par amour pour nous – et non contre nous.
3. Dieu jugera chaque offense – et redressera chaque injustice.
Peu importe à quel point Dieu est bon, aimant et souverain, les torts sont encore injustes. Son amour ne fait plus le mal. Mais il redressera éventuellement chaque iniquité. Un jour, très bientôt, « Il retourne contre eux leur injustice, et leur propre malice les renvoie au néant : Le Seigneur notre Dieu les réduira à rien » (Psalm 94,23). Nous ne serons pas délaissés pour délivrer le jugement et exécuter la sentence. Au lieu de chercher le châtiment pour nous-mêmes, nous nous jetons entre les bras d’un juge bien meilleur : « Dieu vengeur, ô mon Seigneur, Dieu vengeur, montre-toi ! Impose-toi, juge de la terre, et rends leur dû aux orgueilleux. (Psaumes 94, 1-2)
L’apôtre Paul connaissait aussi la tentation de nourrir l’amertume, la colère et rechercher la revanche. « Ne vous faites pas justice vous-mêmes mais laissez agir la justice de Dieu, car il est écrit : À moi la vengeance, c’est moi qui rendrai à chacun — parole du Seigneur. » (Romains 12, 19). Dieu repaiera en totalité chaque offense commise contre toi. S’il ne jette pas vos persécuteurs en enfer, il aura envoyé son Fils à la croix pour eux. Il aura été disposé à mourir pour rembourser chaque préjudice contre toi. Si nous doutons de la justice de Dieu quand nous avons été lésés, nous disons que soit l’enfer ou la croix de Christ sont moins que suffisants.
Par conséquent, comme ceux pour qui Christ mourut, nous ne maudirons pas (Romains 12, 14). Nous ne serons pas fiers (Romains 12, 16). Nous combattrons pour la paix (Romains 12 : 18). Nous nous soucierons de ceux qui nous blessent (Romains 12:20). Nous vaincrons le mal par le bien (Romains 12: 21). Nous ferons confiance en Dieu pour redresser tout ce qui a été commis de mauvais contre nous.
4. Même lorsque nous voulons abandoner, Dieu ne le fera pas
Lorsque nous sommes attaqués, spécialement de la part des autres qui clament le nom de Christ, nous pouvons vouloir abandonner et s’en aller. Il sera toujours plus facile de choisir de ne pas participer au conflit, à la réconciliation laborieuse, à la mort pour le bien des autres (surtout ceux qui nous ont fait du mal). Nous sommes tous fatigués dans nos relations. Mais Dieu ne se fatigue jamais dans ses relations. Mais Dieu ne se fatigue jamais de nous aimer et il n’envisage jamais de s’en aller.
Le psalmiste dit, « Car le Seigneur ne rejette pas son peuple, il n’abandonne jamais les siens. Le jugement reviendra à Celui qui est juste, et tous les cœurs droits pourront applaudir. » (Psaumes 94 : 14-15). Il ne vous délaissera pas. Il ne nous abandonnera pas. La justice vient. Faites lui confiance et suivez-le dans les flammes devant vous. Il ne cessera de vous aimer et il ne vous laissera pas bruler.
Le Seigneur de l’univers, qui implanta l’oreille et forma les yeux, qui donne à tous la vie humaine et le soufflé et toute chose, qui peut faire toute chose et dont le but ne peut jamais être contrarié, ce Dieu te dit :
« Si tu traverses les eaux je serai avec toi, les fleuves ne t’engloutiront pas. Si tu marches à travers le feu, tu ne souffriras pas et les flammes ne te brûleront pas. Car je suis Yahvé, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur. » (Isaïe 43 : 2-3)
Vous pouvez vous sentir fragile et instable pour l’instant, mais Dieu sera fort pour vous. Vous serez capables de dire, « À peine ai-je dit : « Mes pieds chancellent ! » ta grâce, Seigneur, m’a raffermi. » (Psaumes 94 :18). Lorsque le conflit survient, et votre âme pèse lourd, et le chagrin est grand, ne laissez pas votre Bible rester fermée. Attendez vous à ce que les paroles de Dieu vous maintiennent debout comme rien d’autre ne puisse le faire.