Convaincus d'être du bon côté

De Livres et Prédications Bibliques.

HÉBREUX 6.9

"Même si nous tenons ici un tel language, nous sommes convaincus que, dans ce que nous venons de dire, vous êtes du bon côté, celui du salut" (Hébreux 6.9).

A partir du moment où Judas devint disciple du Christ, la communauté Chrétienne a toujours inclus en son sein ceux proclamant la foi sans vraiment la posséder. La plupart, si ce n'est toutes les églises, incorporent certains membres non sauvés même s'ils prétendent l'être. Ceci s'avèra ainsi, de même, quant à l'audience originale de la lettre aux Hébreux. C'est pourquoi l'auteur persiste à avertir son audience des dangers de se détourner: il savait que certains de sa paroisse voulaient quitter le Christ en faveur de l'alliance ancienne, même si moins complète et plus vieille. Car de faire ce changement était synonyme de ne pas pouvoir être restauré et d'être jugé plus sévèrment (He 6.4-8).

Nous avons vu comment l'auteur de cette lettre ne pensait pas qu'un vrai croyant pouvait perdre son salut. Ceci dit, il savait, tout comme l'apôtre Jean (1 Jn 2.19), que ceux qui quittaient l'alliance nouvelle n'étaient, dans le fond, pas vraiment sauvés. C'est à cause de ces avertissements en grand que beaucoup ont décidé que l'auteur renonçait à la persévérance des saints. Mais l'auteur n'avait fait de telles déclarations qu'en sachant que certains, sans savoir lesquels, s'éloigneraient. Ces avertissements en grand n'avaient pas pour but de démontrer qu'il déniait la puissance de Dieu de garder ses élus sains et saufs mais, bien au contraire, de montrer que, comme toute autre personne, en fin de compte, il restait ignorant de l'etat de coeur des autres.

Ces avertissements en grand démontrent également la part d'inquiétude en tant que pasteur que l'auteur ressentait envers son audience. Malgré qu'il se trouve dans une position où il doit amener de mauvaises nouvelles (He 6.4-6), l'auteur ne souhaitait certainement pas que cela soit vrai d'aucun membre de sa propre paroisse. De par sa perspective, le repentir était encore possible d'où son avertissement contre l'apostasie afin que ses lecteurs se repentissent et soient sauvés. La tendresse exprimée dans son language, par exemple les mots "chers amis" (6.9), ne fait que réinforcer l'expression de son inquiétude.

Tout en sachant l'apostasie encore possible, l'auteur est tout à fait persuadé du meilleur côté du salut pour son audience. Ce meilleur côté, nous dit Jean Owen, est la fidélité de Dieu envers Son peuple et le lien permanent entre le salut et la vraie foi. L'auteur sent que certains, si ce n'est tous ses auditeurs, sont sauvés et persisteront à cause de la fidèlité du Christ. Même s'il ne connaît au juste lesquels ils sont, il sait que les élus, eux, resteront dans la foi.

CORAM DEO

Si le passage des versets 4 à 6 fait vraiment référence aux vrais Chrétiens, il serait impossible à l'auteur d'être tout à fait sûr que quiconque professant foi hériterait du salut. Dans le verset 6.9, nous trouvons là le coup final pour qui penserait que la lettre aux Hébreux dénie la persévérance. Prenez un peu de temps pour remercier le Seigneur qui, aimant tant Son peuple, Le gardera dans la foi.

Pour une étude plus affrofondie: Ps 37.28 et 100; Es 54.10; Rm 8.29-30; 2 Tm 1.12