Comment un pêcheur peut-il être trouvé juste devant un Dieu saint ?
De Livres et Prédications Bibliques.
Traduction par Mefanbou Keumoe Priscille Joyce
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Par John Piper
À Propos de Sanctification et croissance
Godward Life Conference
J’aimerais commencer par une histoire qui, je l’espère, encourage les plus jeunes d’entre nous, en mettant en vous la passion de faire quelque chose d’important de votre vie pour la gloire de Dieu — de vite le faire, pendant que vous êtes encore jeune. Parce que vous ne seriez peut-être jamais vieux.
Le thème de cette première conférence sur la vie avec Dieu — les plaisirs de Dieu — a ses racines tout d’abord dans la vie avec Dieu bible, parce que de plusieurs façon Dieu nous parle de ce qui le convient. De plus, ses ressources prennent également leur essence dans le vécu d’un pasteur et professeur en Écosse décédé en 1678. Son nom était Henry Scougal, il est décédé lorsqu’il avait 27 ans. J’attire l’attention sur son âge parce qu’il était très jeune lorsqu’il est mort, pourtant, l’impact de sa vie a été remarquable.
Il a écrit un ouvrage durable, The Life of God in the Soul of Man, mais ne l’a pas écrit en tant qu’un livre. Il l’a écrit comme une longue lettre à un ami — une lettre de 100-pages qui commence par « Mon cher ami. » Cet ami a commencé par faire circuler la lettre, et il a eu un impact tellement puissant dans la vie des autres que Gilbert Burnet l’a publié l’année du décès de Scougal. Il est utile à l’église depuis plus de trois cent ans maintenant.
Scougal n’était pas la seule personne à vivre une courte vie mais extrêmement significative
- David Brainerd, missionnaire auprès des Indiens d’Amérique, est mort en 1747 à l’âge de 29ans, et ses journaux ont façonné le mouvement missionnaire moderne.
- Henry Martyn, missionnaire en Inde et en Perse, est mort en 1812 à l’âge de 31ans, ses mémoires continuent d’inspirer des générations jusqu’à ce jour.
- Robert Murray M’Cheyne, pasteur Ecossais dont le programme de lecture de la Bible est encore utilisé jusqu’à nos jours, est mort en 1843 à l’âge de 29 ans.
- Jim Elliot, missionnaire auprès du peuple Huaorani d’équateur, a été associé à quatre autres hommes en 1956 à l’âge de 28 ans. En fait, tous les cinq martyrs de ce jour avaient moins de 33ans.
Et pour élargir la liste : Alexandre le Grand est mort à l’âge de 33 ans. Martin Luther King Jr. À l’âge de 39 ans. Mozart à 35 ans. Emily Brontë à 30 ans. John Keats à l’âge de 26 ans. Anne Frank à 15 ans.
Puisse Dieu vous donnez une passion, jeunes gens, pour que vos vies comptent pour la gloire de Dieu — et faites-le maintenant, pendant que vous êtes encore jeune. Parce que vous ne seriez peut-être jamais vieux.
Et si vous êtes vieux comme moi, ou quelque part entre les deux, priez comme moi je le fais. « Dieu, fait en sorte que chaque jour restant compte. » Si vous avez soixante-dix ans devant vous, ne le gaspillez pas, même maintenant dans votre adolescence. Et si vous avez soixante-dix ans derrière vous, ne gaspillez pas ce qui reste. L’une des raisons pour lesquelles cette nouvelle conférence d’automne a été créé en tant que conférence intergénérationnelle est de partager certaines des expériences de cette école avec ceux qui pourraient venir à l’école et ceux qui, comme moi, souhaitent que nous puissions nous assoir dans chaque classe.
Qu’est-ce qui rend une âme excellente ?
Mais revenons à Henry Scougal et au le thème de cette première conférence sur la vie avec Dieu, les plaisirs de Dieu. Une phrase de sa longue lettre a façonné ce thème. « la valeur et l’excellence d’une âme doivent être mesurées pas l’objet de son amour. » a-t-il écrit.
Vous ne pouvez voir dans l’excellence d’une âme que par ce dont cette dernière aime. Et par « aime », il ne signifie pas l’amour miséricordieux pour ce qui est déplaisant, il signifie l’amour que nous avons pour ce qui nous ravit et nous donne du plaisir. « Les plaisirs les plus ravissants, les plaisirs les plus solides et substantiels que la nature humaine est capable, sont ceux qui naissent des affections d’une affection bien placée et réussie. » dit-il. Ceci est ce dont il parle lorsqu'il dit: « la valeur et l’excellence d’une âme doit être mesurée par l’objet de son amour, » par son affection bien placée.
Maintenant, Scougal le dit à propos de l’âme humaine comment — voir l’excellence d’une âme humaine. Mais ce qui m’a frappé est qu’il est aussi vrai de Dieu. Nous pouvons voir la valeur et l’excellence de Dieu lui-même s’il nous révèle l’objet de ses affections bien placées — ses solides et substantiels plaisirs et affection.
En d’autres termes, le thème de cette première conférence est enraciné dans l’une des passions du Bethlehem College and Seminary. À savoir, nous voulons connaitre Dieu. Nous voulons connaitre ce qui est grand, beau, excellent et digne de Dieu, parce que vous ne pouvez ni profiter de Dieu, ni l’aimer, ni croire en lui ou l’honorer, si vous ne le connaissez pas. Si vous ne savez pas vraiment à quoi il ressemble.
Henry Scougal nous a donc montré une voie vers la connaissance de Dieu. Nous pouvons dire, La valeur et l’excellence de Dieu doivent être mesurées par l’objet de son amour — ses affections, ses plaisirs.
Le plaisir de Dieu est en Son Peuple.
Ma mission sous ce thème est de réfléchir avec vous aux plaisirs de Dieu aux réponses humaines — c’est-à-dire nos réponses à Dieu dans ce qu’il est, dit et fait. Pour le dire autrement : Dieu prend-il plaisir en son peuple, en qui nous sommes et en ce que nous faisons ?
La réponse biblique est clairement oui :
- Ésaïe 62 :4–5 : « On ne te nommera plus délaissée... On t’appellera mon plaisir en elle, et l’on appellera ta terre épouse, car l'éternel met son plaisir en toi... Comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu ferras la joie de ton Dieu.”
- Sophonie 3 :17 : L’éternel, ton Dieu ... Est au milieu de toi, comme un héros qui sauve, il fera de toi sa plus grande joie ; il gardera le silence dans son amour ; il aura pour toi des transports d’allégresse. »
- Colossiens 1 :9–10 : « C’est pourquoi nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance et de la sagesse de Dieu ... Pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréable, portant des fruits de toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu. »
- 2 Corinthiens 5 :9 : « C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréable, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. »
- Philippiens 4 :18 : « J’ai tout reçu et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. »
- Hébreux 13 :16 : « Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. »
La réponse est donc oui. Dieu peut et prend plaisir en son peuple — en qui ils sont et en ce qu’ils font. Comme C.S. Lewis dans le poids de la gloire : « Pour plaire à Dieu … Pour être un véritable ingrédient du bonheur divin ... Pour être aimé de Dieu,non pas seulement mis en pitié, mais ravi tel un artiste satisfait par son travail ou d’un père de son fils — cela semble impossible, un poids ou un fardeau de la gloire que nos pensées peuvent difficilement supporter. Mais il en est ainsi. »
Méritant le Déplaisir
La question devient alors : Comment cela peut-il être ? Il est dit dans Habaquq 1 :13 : Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité. Mais tous les êtres humains sont des pêcheurs. Paul Écrit :
Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché : « Selon qu’il est écrit, il n’y point de juste, pas même un seul ; ... Or, nous savons tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi vient la connaissance du péché. (Romains 3 :9–10, 19–20)
Cela signifie qu’en vertu de notre nature pécheresse, les êtres humains ne sont pas des enfants de Dieu. Ce sont des enfants de colère. Il ajoute dans Ephésiens 2 :1–3 : « Vous marchiez autrefois … Selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agir maintenant dans les fils de la rébellion — nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres »
Toute l'humanité est enfant de colère. La colère de Dieu — pas le plaisir de Dieu, mais le déplaisir de Dieu — vient à nous comme l'héritage d'un parent vient naturellement à un enfant. Enfants de colère. Ou comme Jésus l’a dit, « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 :36). Demeure. C’était la nôtre par nature. Et sans secours il demeure — pour toujours (Apocalypse 14 :10–11).
Comment se fait-il qu’il n’y ait jamais un peuple en qui Dieu pourrait se réjouir, un peuple en qui il éprouverait du plaisir, plutôt que le déplaisir de la colère ? Comment cela peut-il être possible ? Et s’il y avait un moyen que cela puisse être possible, que Dieu puisse réellement être satisfait des pêcheurs, comment pourrait-il alors être saint et juste ? C’est une chose d'être miséricordieux envers les impies, c’en est une autre de se délecter des impies.
Appelé à la vie par Christ
Le Christianisme existe, l’église existe, Bethlehem College & seminary existe, parce que Dieu a répondu a ce plus grand de tous les problèmes avec Christ.
Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste, quelqu’un pourrait-il mourir pour un homme bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pêcheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. (Romain 5 :6–9)
Ceci est le plus grand évènement et l’information la plus glorieuse partout dans le monde. « Nous qui sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » L’amour de Dieu manifesté en Christ nous a sauvé de sa colère. Dieu nous a sauvé à travers lui-même. « Lui, qui n’a point épargné son propre fils, mais qui l’a livré pour nous tous » (Romain 8 :32). Qui donc est épargné de la colère de Dieu ? Réponse : Tous ceux qui sont justifiés « Nous qui sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. »
Et qui sont les justifiés ? Romain 8:30: Ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Tous ceux qui sont prédestinés à être des enfants de Dieu sont appelés. Tous les appelés sont justifiés, ce qui signifie que tous les appelés sont amenés à croire, car ce n’est que par la foi que quiconque est justifié. Romain 5 :1 : « Étant donc justifié par foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. » Par conséquent tous les appelés croient.
C’est ce que fait l’appel de Dieu — il crée la vie et la foi. Il est donc écrit dans Romain 8 :30 « Ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » C’est tellement sûr qu’on a l’impression que le processus est terminé.
Double Imputation
Ainsi, la principale façon dont les pêcheurs peuvent plaire à Dieu et devenir un réel ingrédient du bonheur divin est la justification en Christ par la foi. Comment cela peut-il être possible ? La justification comprend deux choses : L’union avec Jésus Christ, cela inclut le pardon des péchés et l’imputation de la justice de Dieu.
Et à celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres : « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts. Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché. » (Romain 4 :5-8)
Tout d’abord, Christ a effacé l’acte dont les ordonnances nos condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix. (Colossiens 2 :14). Ils sont punis, condamnés (Romain 8 :3). En faisant confiance à Jésus Christ, en l’embrassant comme notre précieux sauveur, nous recevons le pardon grâce à cette transaction une fois pour toute sur la croix. C’est un aspect de la justification : nos péchés ne sont pas imputés contre nous. Ils ont été portés par Jésus. « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 :24)
L’autre aspect de la justification est que Dieu a compté sa propre justice en Christ comme étant la nôtre. Il nous considérait comme juste en accord avec Christ. Comme le dit Paul : « je regarde toute chose comme une perte, à cause de l’excellence de la reconnaissance de mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » (Philippiens 3 :8-9).
Or il dit dans Romain 5 :19, comparant la désobéissance d’Adam à l’obéissance de Christ: Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendu pêcheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes. Ou une fois de plus dans 2 Corinthiens 5 :21 : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »
Par la grâce à travers la foi
En somme, l’amour de Dieu nous sauve de sa colère en ce qu’il a envoyé son fils unique pour nous sauver. Par l’obéissance parfaite de Christ jusqu’à la mort, il a porté nos péchés, et il a pourvu à la justice parfaite, qui nous ait ensuite imputé — comté comme notre — dans la justification.
Christ est l’unique motif, le seul fondement et la seule base de notre justification. Nous n’ajoutons rien à la justification de sa souffrance et de sa mort. Aucun de nos actes, aucune de nos pensées, aucun de nos sentiments n’ajoute quoi que ce soit à la justice que Dieu prend en compte comme base de notre justification. Tout cela est de Dieu. Dieu est pour à cent pour cent à jamais pour nous, à cause de la justification.
Notre pardon et notre justice imputé, pour reprendre les paroles de Paul dans Romain 3 :24–25, qui dit : « et ils sont gratuitement justice par sa grâce … afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je. La foi ne fait pas partir de la justification de la justice. La foi reçoit le pardon, et la foi reçoit la justice — parce que la foi reçoit Christ. La foi accueil Christ, elle l’embrasse, tel un sauveur et Seigneur précieux.
Ainsi ! Dieu nous regarde-t-il maintenant avec délice, avec plaisir ? Les pêcheurs justifiés sont-ils agréables à Dieu dans cette vie, même avant la glorification finale qui efface le péché. Oui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces parole : « celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3 :17 ; Matthieu 17 :5). En d’autres termes : J’ai beaucoup de plaisir à contempler mon fils. Par conséquent, puisque nous sommes unis en Christ et comptés comme des justifiés de sa justice, nous sommes les enfants chéris, aimés et ravis de Dieu.
Perfectionné, Aimé et Discipliné
Mais tu dis, je pêche toujours. N’est-il pas mécontent de mon péché ? Oui, il l’est. Mais cela ne change en rien le plaisir qu’il a pour toi, car tu demeures en Christ. Considérez ces mots, que l'auteur des Hébreux cite dans Hébreux 12 :5–6 de Proverbes 3 :11–12.
Et vous avez oubliez l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils : ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perd pas courage lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et frappe de la verge tous ceux qu’il reconnait pour ses fils.
Dans le processus de discipliner son fils contre un comportement déplaisant, à aucun moment il n’a cessé d’aimer son fils. Ainsi, lorsque vous vivez la souffrance étant un enfant de Dieu, souvenez-vous de deux choses sur le sort que Dieu vous a réserve
- Mon père désapprouve la corruption qui demeure en moi et m’aime assez pour affirmer ma foi et ma sainteté à travers la discipline.
- Mon Père pratique cette discipline sur la base inébranlable et immuable que je suis totalement pardonné pour tous mes péchés, tout mon comportement déplaisant, totalement juste en Christ et totalement agréable devant mon Père, alors qu'il me voit en union avec son Fils parfait Jésus.
Maintenant, cela peut vous apparaître comme un paradoxe, que Dieu disciplinerait ceux qu'il considère en Christ comme parfaits. Mais lisez dans Hébreux 10 :14 : « Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » Ceci dit, notre perfection est terminée dans un sens. Dieu nous voit en tant que perfectionnés, pardonnés et justifiés en union avec Christ.
C’est à dire que nous ne sommes pas encore totalement délivrés du péché. Il a perfectionné ceux qui sont maintenant, peu à peu, sanctifiés — progressivement sanctifiés. Nous ne le savons que trop bien. Dans notre vie quotidienne sur terre, nous sommes incomplets et imparfaits
Et l’essence absolu crucial de l’éthique chrétienne, qui distingue le christianisme de toutes les autres religions, est que nous poursuivons notre sainteté quotidienne et terrestre précisément sur la base que nous sommes déjà saints. Nous poursuivons quotidiennement la justice terrestre sur la base que nous sommes déjà juste. C’est pourquoi Paul dit des choses comme « faites disparaitre le vieux levain … Puisque vous êtes sans levain, car Christ notre paque, a été immolé. » (1 Corinthiens 5: 7). Et nous cherchons à plaire à Dieu dans la vie quotidienne parce que nous sommes déjà parfaitement agréables à Dieu en Christ.
Le plaisir de Dieu dans notre Vie Quotidienne
Pouvez-vous réussir ? C’est notre dernière question et nous la posons au Seigneur.
Père, c’est avec une profonde gratitude dans mon cœur pour ce que le Christ a fait en mourant pour moi, pour m'avoir amené à croire en lui, pour le pardon de tous mes péchés, l'imputation de sa justice parfaite à moi, de sorte qu'en lui je suis agréable à tes yeux — c’est avec une profonde gratitude pour toute cette glorieuse réalité évangélique, que je te demande maintenant, puis-je dans ma vie quotidienne sur cette terre vous plaire de la façon dont je pense, ressens et agis ? Ma pensée, mes sentiments et mon action peuvent-ils devenir un ingrédient de ton plaisir ?
Père, je ne te demande pas de remplacer l’obéissance su Christ par mon obéissance comme bas de ma justification. Qu’il plaise à Dieu ! Je ne demande pas que ma croissance imparfaite dans la sainteté remplace la sainteté parfaite du Christ comme base de ta présence à cent pour cent en moi. J’y prends position et je demande : Pouvez-vous prendre plaisir à mes efforts imparfaits pour penser, ressentir et agir dans la sainteté, dans l’amour, dans la justice ?
La réponse de Dieu à cette question dans la Bible est oui.
- Paul prie pour les chrétiens Colossiens, « pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréable, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu » (Colossiens 1 :10).
- Il dit aux Philippiens, « j’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance, j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable » (Philippiens 4 :18).
- Il dit aux Corinthiens, « C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréable, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. » (2 Corinthiens 5 :9).
- Il exhorte les Ephésiens, « Examinez ce qui est agréable au Seigneur » (Ephésiens 5 :10).
Il est impossible pour des pêcheurs imparfaits et justifiés de plaire à Dieu — d'être un ingrédient du plaisir divin — non seulement en s’unissant au Christ dans la justification, mais aussi en dépendant du Christ dans la sanctification — dans la transformation. Non seulement parce que nous sommes parfaits dans sa justice, mais parce qu’il nous donne le pouvoir pour notre justice.
Six élements dans Paul
Pourquoi ? Comment le Dieu tout sain et parfait peut-il être satisfait de mes pensées, sentiments et actions imparfait en tant que Chrétien ? La réponse se trouve dans deux versets surprenant dans 2 Thessaloniciens. Il y a six pièces à la réponse. Je les signalerai au fur et à mesure que je les lirai :
C’est pourquoi aussi nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous juge digne de la vocation, et qu’il accomplisse par sa puissance tous les dessins bienveillants de sa bonté, et l'œuvre de votre foi, pour que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, et que vous soyez glorifié en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ. (2 Thessaloniciens 1 :11–12)
Rassemblons les morceaux entre eux.
- Tout d’abord, à la base, à la racine de notre action, de notre travail, de notre comportement se trouve la grâce de Dieu et du Christ. Une grâce absolument imméritée.
- Cette grâce se manifeste dans la puissance de Dieu en nous pour de bonnes œuvres.
- Nous expérimentons ce pouvoir en nous par la foi. Nous détournons le regard de nous-même. Nous admettons que nous ne pouvons rien faire sans lui. Nous nous tournons vers la grave. Et nous m’embrassons. Nous faisons confiance à la grâce comme notre précieuse espérance de sainteté.
- C’est dans cette foi que nous accomplissons de bonnes œuvres. Nous pratiquons la justice. Nous exerçons la miséricorde. Nous aimons. Nous rendons justice. Paul les appelle « œuvres de foi » et dans d’autres endroits « obéissance de la foi ».
- À Jésus toute la gloire pour nos œuvres de foi parce que sa grâce et sa puissance ont été décisive dans la réalisation des œuvres de foi.
- De cette façon, vous répondrez dignement à l’appel, afin que votre marche et votre comportement soient agréable à Dieu.
Je vais le relire :
C’est pourquoi aussi nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous juge digne de la vocation, et qu’il accomplisse par sa puissance tous les dessins bienveillants de sa bonté, et l'œuvre de votre foi, pour que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, et que vous soyez glorifié en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ.
En conclusion, Dieu est satisfait de nos œuvres de foi, parce qu’elles sont ses œuvres de puissance — de grâce. En d’autres termes, Dieu est satisfait de nos œuvres faites en parfaite accord avec sa grâce, parce qu’alors sa grâce reçoit la gloire. Celui qui donne reçoit en retour. C’est la raison pour laquelle « à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé » (Ephésiens 1 :6).
Repris dans l’épitre aux Hébreux
Voici comment l’auteur de l’épître aux Hébreux fait la même remarque avec les six mêmes pièces :
Que le Dieu de la paix … Vous rendre capable de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté , et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles. Amen. (Hébreux 13 :20-21)
- À la base se trouve Jésus-Christ, avec sa grâce souveraine : « Par Jésus-Christ. »
- Il travaille en nous. Ceci dit, sa grâce se manifeste comme puissance dans nos vies pour les bonnes œuvres.
- Nous faisons sa volonté par ce pouvoir.
- À Jésus la Gloire.
- Ainsi, notre obéissance est agréable aux yeux de Dieu.
Et l’élément qui n’a pas été mentionné dans 2 Thessaloniciens est le lien entre la puissance de Dieu et notre obéissance, à savoir la foi. Mais l’auteur avait déjà montré clairement dans Hébreux 11 :6 à quel point la foi est essentielle pour obéir à Dieu et lui plaire : « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu. »
Pardonné et habilité à plaire
En résumé, la même foi qui nous unit au pardon de Christ pour la justification, nous unit à la puissance de Christ pour la sanctification. La même foi qui nous rend parfaitement agréables à Dieu par l’imputation de sa justice, nous rend progressivement agréables à Dieu par notre justice.
Tu ne pourras être parfait dans cette vie. Mais vous pouvez être agréable à Dieu dans cette vie – parfaitement agréable à cause de la justification, et progressivement agréable grâce à la transformation. Vous pouvez devenir, au-delà de toute attente, un ingrédient du plaisir divin.
La gloire de Dieu en Jésus-Christ débordant de grâce est le délice suprême de Dieu. Lorsque nous embrassons la grâce de Dieu en Christ comme notre seul espoir d’imputation et de transformation, il est satisfait. En outre, comme nous aimons le dire ici au Bethlehem College & Seminary, nous sommes son plaisir quand il est notre trésor.