Comment prier dans la misère de mon péché ?

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À propos de cette traduction
English: How Do I Pray from the Misery of My Sin?

© Desiring God

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Par John Piper À Propos de Sanctification et croissance
Partie de la série : Ask Pastor John

Traduction par Christelle

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Transcription audio

Bienvenue dans ce podcast. Cela fait maintenant près de dix ans que nous diffusons ce podcast. Au cours de ces dix années, nous avons connu des moments pastoraux émouvants. Je me souviens d’un moment qui date de très longtemps. Je l’ai recherché. C’était dans l’APJ 131. Il s’agit d’une vieille histoire. Le pasteur John y parlait de versets bibliques clés à mémoriser, des versets qui lui ont semblé particulièrement utiles pour servir les autres. L’un de ces versets était le Psaume 130 : 3 : « Si tu gardais (le souvenir) des fautes, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? » Le pasteur John témoignait alors : « Combien de fois me suis-je agenouillé, ai-je mis mon bras sur quelqu’un qui venait d’être brisé par un péché qu’il avait commis, et ai-je pu prier pour lui en disant : Seigneur, si tu marquais les iniquités, qui pourrait subsister ? C’est une image émouvante d’une déclaration pastorale. »

Cette image et ce texte me viennent à l’esprit lorsque je pense à l’extrait du sermon de ce jour, qui porte sur la manière dont nous nous approchons de Dieu quand nous sommes brisés, et en particulier quand nous le sommes à cause de nos propres péchés. Néhémie 9-10 traite justement de ce sujet de manière approfondie. Le peuple de Dieu est en détresse. Leurs propres péchés en sont la cause. Il le sait. De plus, il sait qu’il mérite cette détresse. Dès lors, comment s’approcher de Dieu en pareille situation ? Le pasteur John nous l’explique à la lumière de Néhémie 9.

Commençons par Néhémie 9 : 6-37, qui révèle que les lévites prient. Le chapitre est une prière. La prière se poursuit jusqu’à la fin du verset 37, et les Lévites s’écrient « C’est toi, ô Éternel Dieu ». Le pronom « tu » et ses dérivés (toi, ta, t’, tes, ton), en référence à Dieu, apparaît 91 fois dans ces versets. Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils dit ? Comment se sont-ils adressés à Dieu dans leur grande détresse ? C’est ce que nous voulons savoir. Comment ont-ils fait ?

En situation de détresse imposée par Dieu

Avant de continuer à se poser des questions, il convient de circonscrire la notion de détresse, car cela permettra de clarifier votre situation. Certains d’entre vous sont peut-être en train de raisonner en eux-mêmes, voire contre moi : « Ce que vous allez dire ne va pas s’appliquer à moi parce que vous ne savez pas comment je suis arrivé là où je suis ». Voyons si c’est vrai ou non.

Revenons au verset 37. On constate qu’ils ne sont pas seulement dans la détresse. Ils sont dans une détresse méritée à cause de leur péché. C’est Dieu lui-même qui les a mis dans cette détresse. Examinons le verset 37 pour le constater. « Ses [parlant du pays] produits abondants » — que nous sommes censés hériter en tant que promesse — « sont pour les rois auxquels tu nous as assujettis… », les maîtres d’esclaves. Tu les as établis sur nous, Dieu, « … à cause de nos péchés » (Néhémie 9 : 37). En d’autres termes, la grande détresse dans laquelle nous nous trouvons, nous la méritons. Non seulement nous méritons d’y être, mais c’est ton jugement.

Voilà qui est clair. Certains d’entre vous pourraient être tentés de dire : « Vous autres qui êtes ici, vous pouvez invoquer Dieu dans votre détresse, mais pas moi, parce que j’ai péché pour me retrouver dans ce pétrin. Je subis la discipline ou la punition de Dieu. Les autres peuvent donc poursuivre leur chemin en suivant ce prédicateur et en apprenant à invoquer Dieu dans leur détresse parce que cela leur est venu comme ça. Moi, ça ne m’est pas tombé dessus. Je l’ai provoqué ». Telle est leur situation.

Si vous êtes dans cette catégorie, évitez de parler ainsi. Ne parlez pas à Dieu comme ça. Ne dites pas à Dieu : « Ce texte ne répond pas à mon besoin parce que j’ai péché pour me retrouver dans le pétrin où je suis, et c’est vous qui me l’avez infligé ». C’est hors de propos. C’est là tout l’intérêt de ce texte. Ce peuple est dans une situation de détresse qu’il mérite et c’est Dieu qui l’y a mis. Aucun d’entre vous ne peut échapper à la bonne nouvelle de ce texte. Vous n’avez pas le droit de dire à Dieu qu’il ne peut pas vous apporter de bonnes nouvelles.

Oh, combien de personnes j’ai accueillies au fil des ans qui essayaient de dire à Dieu qu’elles n’avaient pas le droit de recevoir de bonnes nouvelles. Ces personnes me contrarient parce qu’elles rabaissent la croix, sous-estiment le sang, méprisent la miséricorde, s’exaltent dans leur pitié. Je ne l’accepterai pas, ni dans cette salle ni dans mon bureau. Ne dites pas à Dieu qu’il ne peut pas vous offrir de bonnes nouvelles parce que vous vous êtes enfoncés dans la misère en péchant et que c’est Dieu lui-même qui vous discipline. C’est exactement leur situation. Nous sommes dans le même bateau et nous voulons désespérément savoir comment nous approcher de Dieu à ce stade. Comment s’adresser à Dieu dans cette situation ? C’est ce qu’ils font, et je veux apprendre du mieux que je peux comment ils le font.

Récit des histoires d’espoir

Que font-ils ? C’est étonnant ce qu’ils font. Ils prient Dieu en lui rappelant toute l’histoire de l’Ancien Testament. C’est le récit le plus long, ou peut-être faudrait-il plutôt dire le plus complet, de l’Ancien Testament dans l’Ancien Testament. Jim Hamilton dit dans son dernier commentaire : « C’est le récit le plus complet de l’Ancien Testament en un bref laps de temps dans l’Ancien Testament ». Il s’agit d’une prière, c’est-à-dire qu’ils disent à Dieu ce que Dieu a fait pendant mille ans, plus de mille ans. Voilà une façon remarquable d’approcher Dieu dans une détresse méritée, voulue par Dieu.

Ainsi, dans Néhémie 9 : 6-31, ils relatent l’histoire de l’Ancien Testament. Pourquoi font-ils cela ? Voici pourquoi. Dieu n’existe pas pour que nous profitions des histoires de la Bible. Les histoires bibliques existent pour nous permettre d’apprécier Dieu. Ils ont donc désespérément besoin de savoir si notre Dieu est le genre de Dieu en qui il est possible de se réjouir dans notre grande détresse, bien méritée et imposée par Dieu. Peut-on espérer qu’il y ait un Dieu au ciel qui nous donnerait l’espoir de pouvoir jouir de lui dans cette situation ? C’est ce qu’ils souhaitent savoir.

Ils savent où trouver la réponse. C’est dans l’histoire, parce que c’est à cela que servent les histoires, à savoir révéler Dieu. Ils ont désespérément besoin de savoir : « Quel genre de Dieu avons-nous ? N’y a-t-il plus d’espoir pour nous ? Ou alors, est-ce le genre de Dieu qui nous permet peut-être d’espérer dans une détresse méritée, causée par Dieu ? C’est pourquoi ils relatent ces histoires à Dieu.

Un Dieu grand et unique

Dans Néhémie 9 : 6-15, les lévites célèbrent la puissance, la justice et le salut de Dieu, garant de son alliance. Le verset 6 dit : « C’est toi, Éternel, Dieu » (Néhémie 9 : 6). Vous savez à quoi cela fait référence : Yahvé. C’est son nom propre. C’est comme « Tu es Jacques », mais ce n’est pas Jacques, c’est Yahvé. « Tu es Yahvé ».

Vous savez d’où vient ce nom. Dieu a dit à Moïse : « Je suis celui qui suis ». Il a ajouté : « C’est ainsi que tu répondras aux Israélites : (Celui qui s’appelle) “Je suis” m’a envoyé vers vous ». (Exode 3 : 14). Le nom Yahvé est tiré de l’expression « Je suis celui qui suis », ce qui signifie que chaque fois que vous voyez un grand SEIGNEUR, c’est Dieu qui dit : « Je suis Dieu, et je n’ai pas de concurrents, et je ne dépends de rien ni de personne. Je n’ai pas eu de commencement et je n’aurai pas de fin. Ayez confiance en moi, car c’est la réalité. » C’est cela, Dieu.

« On ne négocie pas avec Dieu. Il représente la réalité absolue. Nous sommes définis, il est le définisseur. » Ils ont donc commencé par dire : « Tu es Yahvé ». C’est un bon point de départ. Tu es le Dieu absolu. Ce n’est pas du tout négociable. On ne négocie pas avec Dieu. Il est la réalité absolue. Nous sommes définis ; il est le définisseur. Nous sommes dépendants ; il est totalement indépendant. Notre être vient à exister ; son être existe depuis toujours, aussi inconcevable et glorieux que cela puisse être. Nous commençons ici. C’est un lieu de révérence, d’humilité et d’abaissement. Vous devez commencer à vous adresser à ce Dieu dans votre grande détresse en disant : « Tu es Yahvé, le Dieu grand, unique et absolu ».

La partie centrale du verset 6 indique : Tu « as fait les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qu’elles renferment. À tout cela, tu donnes la vie, et l’armée des cieux se prosterne devant toi ». (Néhémie 9 : 6). C’est toi qui as tout créé, c’est toi qui maintiens tout. C’est pourquoi « l’armée » — j’aime la traduction armée — « l’armée des cieux se prosterne devant toi » (Néhémie 9 : 6). Tu es exalté. « Que l’on bénisse ton nom glorieux, qui est au-delà de toute bénédiction et de toute louange ! » (Néhémie 9 : 5).

C’est par là que vous commencez, pas vrai ? Lorsque vous vous adressez à Dieu, exaltez-le. N’oubliez pas que ces personnes sont totalement coupables et qu’elles subissent la détresse de Dieu, d’accord ? Vous élevez votre âme dans votre culpabilité, dans votre détresse, et sous la main puissante de Dieu, et vous dites : « Tu es Dieu ». C’est un bon point de départ.