Au pied de la montagne de fumée

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English: Beneath the Mountain of Smoke

© Desiring God

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Par Greg Morse À Propos de Culte

Traduction par Christelle

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Pour la révérence en présence de Dieu lors du culte d’adoration

Que se passe-t-il chaque dimanche lorsque l'Église se réunit ? Elle rencontre Dieu. Ces mots ont-ils encore du poids pour vous ?

Certains d'entre nous arrivent en retard et se cachent en arrière. Pendant l’exécution des chants qui ne nous plaisent pas, nous pensons au déjeuner. Si les larmes remplissent nos yeux, elles coulent des bâillements entre les refrains. Nous nous asseyons enfin pour écouter Bill éternuer et tenter de tenir encore longtemps face à une nouvelle prière congrégationnelle. Lorsque le prédicateur monte sur le pupitre, nous « écoutons le Dieu tout-puissant » et gribouillons en marge du bulletin. Nous chantons encore quelques fois, nous recevons peut-être la communion, puis nous emmenons nos enfants à l'extérieur pour les nourrir et les faire dormir.

Mon point de vue (et ma triste expérience) est que, le théâtre de la rencontre avec Dieu chaque semaine peut être détourné par l'insouciance, la mondanité et l'incrédulité. Trop souvent, nous entrons dans l'Église somnolant et distraits, et nous repartons comme nous sommes venus. Nous sommes le plus souvent comme le serviteur d'Élisée. Lorsqu'il s'est réveillé et a vu les chars syriens encercler la ville, il s'est écrié : « Ah ! mon seigneur, que ferons-nous ? » « N’aie pas peur », lui a répondu Élisée, « car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux. » (2 Rois 6 : 16). L'homme de Dieu pria pour lui : « Éternel, ouvre ses yeux, je t’en prie, pour qu’il voie. » (2 Rois 6 : 17). Dieu l'exauça, et il vit à nouveau la montagne : « la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée » (2 Rois 6 : 17).

Avant cela, le serviteur ne pouvait pas voir le monde spirituel. Très souvent, le dimanche matin, nous ne le pouvons pas non plus. Nous regardons autour de l'assemblée et ne voyons rien sur les montagnes. Seigneur, ouvre nos yeux.

Sommaire

Sur les ailes de l'aigle

Nous pourrions tous apprendre quelque chose en regardant Israël s'approcher de Dieu pour la première fois.

Depuis le buisson ardent, Dieu a promis à Moïse : « Je suis avec toi, et voici quel sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d'Égypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne » (Exode 3 : 12). Après de puissants fléaux, une mer déchirée, plusieurs batailles et quelques épreuves, ils sont finalement arrivés sur cette montagne pour l’adorer.

La rencontre avec leur grand Rédempteur était fixée. Dans trois jours, Dieu les rencontrerait à Horeb. Entre-temps, ils devaient se préparer. « Va vers le peuple ; sanctifie-le aujourd’hui et demain ; qu’ils nettoient leurs vêtements. Qu'ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour ; l’Eternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur le mont Sinaï. » (Exode 19 : 10-11). Entre-temps, Dieu envoya à son peuple un message plein d’amour :

Vous avez vu vous-mêmes ce que j’ai fait à l’Égypte : je vous ai portés sur les ailes d’aigle et fait venir vers moi. Maintenant, si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon bien le plus précieux parmi tous les peuples, car toute la terre m'appartient, et vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. (Exode 19 : 4-6)

Tel un aigle puissant, leur Dieu leur rappelle qu'il est descendu en piqué dans le pays d'Égypte et qu'il les a arrachés à leur vie d'esclavage. Ses actions et son message sont empreints de bonnes intentions. Il les a sauvés pour les amener à lui, pour en faire son royaume particulier. Il les a sauvés pour les bénir, les a portés sur des ailes d'aigle et les a chéris plus que tous les autres.

Approche de la montagne

Enfin, le troisième jour arrive. Les vêtements lavés et les limites de la montagne strictement respectées, le peuple arrive sanctifié et prêt à rencontrer son Dieu invisible.

Cependant, aucun d'entre eux ne pouvait vraiment se préparer à rencontrer ce Dieu. « Le troisième jour au matin, il y eut du tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne ; le son du cor retentit fortement ; et tout le peuple qui était dans le camp se mit à trembler. » (Exode 19 : 16). Leur Seigneur était descendu dans un feu ardent. « …toute la montagne tremblait » (Exode 19 : 18). La trivialité et la légèreté se sont effondrées dans le tremblement de terre. Alors que le son des cors se faisait de plus en plus fortement, « Moïse parlait, et Dieu lui répondait à haute voix » (Exode 19 : 19).

Dieu a fait alors retentir ses dix commandements. Il a parlé dans le feu, qui ressortait de l'obscurité de la montagne. Le peuple ne parvenait pas à tenir face à sa voix :

Tout le peuple observait le tonnerre, les éclairs, le son du cor, et la montagne fumante. À ce spectacle, le peuple tremblait et se tenait dans l’éloignement. Ils dirent à Moïse : « Parle-nous, toi-même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas, de peur que nous ne mourions » (Exode 20 : 18-19).

La vue de leur Dieu bienveillant les tuerait ; sa voix sans médiation les briserait. « Soyez sans crainte », les console Moïse, « car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez pour lui de la crainte, afin de ne pas pécher » (Exode 20 : 20).

Où est passé l'émerveillement ?

En quoi cette expérience de rapprochement de Dieu est-elle différente de notre expérience habituelle du culte du dimanche matin ? Certes, il existe des discontinuités importantes, mais des questions demeurent : y a-t-il des preuves que nous nous sommes déjà approchés ainsi de ce Dieu vivant ? Notre pouls s'accélère-t-il ? A-t-il changé si radicalement de visage en envoyant son Fils ? L'émerveillement, la révérence, la crainte, la réflexion, l'attention et le sérieux ne conviennent-ils plus à son culte ?

Si vous êtes comme moi, vous considérez trop rarement les grandes choses que nous prétendons faire. Comment pouvons-nous alors adorer Dieu avec une sainte révérence ? Comment voyons-nous le Dieu qui est, et non le dieu de notre confort et de notre insouciance ?

Des considérations pratiques peuvent être tirées de cette première rencontre. Comme Israël, nous pouvons consacrer du temps pour nous préparer à rencontrer Dieu. L’injonction « Qu'ils soient prêts » devrait également être la nôtre. Étudiez le texte du sermon à l'avance. Priez jusqu'à ce que votre cœur s'attendrisse pour rencontrer Dieu et son peuple. Repentez-vous de tout péché connu. Abstenez-vous d’activités en mesure d’affaiblir votre esprit jusqu'au dimanche, et, par tous les moyens, n’interrompez pas votre sommeil pour vous y adonner. Habillez-vous de manière respectable. Si possible, arrivez tôt et sans vous presser. Méditez à l'avance sur la grande rédemption de Dieu en Christ, celui seul par qui nous pouvons rencontrer Dieu et vivre.

En outre, je souhaite avoir accès à votre sainte imagination, comme le fait l'auteur de l'épître aux Hébreux lorsqu'il lit cette scène dans l'Ancien Testament.

L'histoire de deux montagnes

L'auteur de l'épître aux Hébreux ramène le peuple de la nouvelle alliance à Horeb pour lui apprendre à s’approcher de Dieu. Contrairement à Israël, il nous dit,

Vous ne vous êtes pas approchés, en effet, d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni l’obscurité, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni d’une clameur de paroles telle que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’on ne leur adresse pas un mot de plus… Et le spectacle était si terrifiant que Moïse dit : Je suis épouvanté et tout tremblant. (Hébreux 12 : 18-20)

Au contraire, dans la nouvelle alliance avec le Christ :

…vous vous êtes approchés de la montagne de Sion et de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades d’anges ; de la réunion et de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux (Hébreux 12 : 22-24)

Nous nous approchons maintenant de la Jérusalem céleste, la cité du Dieu vivant, où d'innombrables anges et les saints rachetés se rassemblent avec révérence et dans la joie ; et de Jésus, le grand médiateur de l'alliance, dont le sang nous assure une place auprès de lui dans le ciel. À travers lui, nous apercevons les innombrables chars qui, sur la montagne, célèbrent l'accomplissement de l'expiation du Christ.

Optez-vous pour le refus ou la révérence ?

Comment nous approcherons-nous de Dieu lors du culte du dimanche prochain ? Qu'est-ce que c'est que de venir à nouveau, sur terre, avec le peuple de Dieu, dans la Sion céleste ?

L'auteur de l'épître aux Hébreux conclut ainsi son récit sur les deux montagnes :

Prenez garde ! Ne repoussez pas celui qui vous parle. Car si ceux qui repoussèrent celui qui sur la terre les avertissait, n’ont pas échappé au châtiment, à bien plus forte raison ne pourrons-nous y échapper nous-mêmes, si nous nous détournons de celui qui, des cieux, nous avertit. (Hébreux 12 : 25)

Vous remarquerez que les enjeux augmentent dans la nouvelle alliance, et non le contraire. Le refus est davantage sévèrement puni, et non le contraire. L'adoration laxiste, frivole, décontractée et légère n’est pas permise.

C’est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, ayons de la reconnaissance, en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété. (Hébreux 12 : 28-29)

Comme Israël, nous nous approchons d'un feu dévorant, un feu dont la flamme dévore toute écume et toute présomption. Il est bon, mais pas sans danger. Comme Israël, nous nous approchons d'un grand Dieu (conformément à ses conditions et selon ses limites) par son Esprit, dans sa vérité, couverts par le sang expiatoire de Jésus. Notre culte sera donc empreint d'actions de grâce et de joie, d’une crainte sainte et d'émerveillement. En ce dimanche, nous nous rassemblons avec joie et crainte pour adorer le Feu qu’est notre Dieu, pour le rencontrer (réellement) dans la révérence et la crainte.