Ôtez Le Masque de la Peur

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English: Pull the Mask Off of Fear

© Desiring God

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1

Par Desiring God Staff À Propos de Peur et anxiété

Traduction par Patrick Essiangne

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J'ai jeté un coup d'œil sur le chauffeur de la camionnette dans le rétroviseur depuis mon siège derrière lui. Nous empruntions une embuscade perfide sur la route est-africaine emprisonnée dans de profonds nids-de-poule, et l'indicateur de vitesse mentionnait que nous allions bien au-delà de 70 kilomètres à l'heure. Je m'agrippais à ma ceinture de sécurité imaginaire et fixais les barres de métal placées au niveau du front devant nos sièges.

Mais quand le conducteur commença à jouer au poulet avec désinvolture avec d'autres conducteurs qui se dirigeaient vers nous à une vitesse tout aussi folle, je craquai. Je lui fis part de certaines réflexions sur ses choix de conduite fatalistes. Notre hôte indigène se racla la gorge maladroitement et deux passagers me regardèrent. Ce ne fut pas grave dans l’instant.

La peur était dans mon siège de conducteur, et elle allait en promenade avec moi.

La Peur Révèle Notre Confiance

Nous vivons dans un monde brisé où de très mauvaises choses arrivent, même (et parfois principalement) pour ceux qui aiment vraiment Jésus. La peur existe car le péché a brisé ce monde et l'a déformé, laissant beaucoup très peu sous contrôle. Nous sommes des créatures finies et la peur fait désormais partie de notre être. Nous ne pouvons empêcher les sentiments de peur dans notre état dépendant.

Cependant il y a de l'espoir. L’histoire de notre peur est l'histoire de celui qui est au contrôle. Et pour les croyants en Jésus, cette histoire finit toujours bien.

Ce n’est pas bien d’avoir peur, mais c’est un problème quand nous ouvrons la porte à la peur, lui permettant d’habiter dans nos cœurs et nos maisons, contrôlant notre vie de pensée, nos décisions, nos relations et notre rôle de parent. Ce que nous faisons avec nos peurs agit sur notre témoignage devant un monde sous surveillance.

Lorsque la Peur Vient Frapper

Souvent, dans nos tentatives de gérer la peur, nous nous trouvons à la recherche d'un contrôle, pensant que c'est l'antidote de nos sentiments de peur. Nous recherchons ce qui pourrait mal tourner, analysons les statistiques, évaluons les probabilités et examinons les possibilités pour pouvoir gérer notre peur, l'éviter (ou ses sources) ou contrôler ce qui pourrait être la cause.

Toutefois, que se passerait-il si, au lieu de nous contenter d’une gestion de la peur, nous décidions de la combattre? Et si nous enlevions la peur au volant et disions: «Je ne suis pas au contrôle et ce n’est pas grave, parce que mon Père céleste est au contrôle ».

1. Identifiez-le

Quand l'homme au masque de peur se présente à notre porte, nous devons reconnaître sa présence.

Disons, par exemple, que quand je fais mousser mes enfants dans un écran solaire sans PABA, sur le point d’ajouter des chapeaux à larges bords et des chemises à manches longues, je me rends compte que j’ai peur qu’ils soient sans écran solaire. Cela ressemble à un petit pas, mais ça ne l’est pas. Il est possible de vivre avec le compagnon de lit de peur et de ne jamais le regarder, lui parler ou identifier son existence. Cela ne veut pas dire que la peur n’est pas au contrôle. Cela veut simplement dire que le conducteur de la voiture n'est jamais reconnu.

Faire face à notre peur peut demander de la bravoure, ce que Dieu peut nous offrir si nous le lui demandons. Ainsi, je constate ma peur et j'avoue: «J'ai peur ».

1. Nommez-le

Une fois que nous  regardons la peur en face, nous identifions ce qui la motive.

Généralement, nous ne crayons pas réellement ce que nous pensons nous effrayer (sans écran solaire), mais plutôt la possibilité que quelque chose pourrais nous arriver en conséquence. Dans l'exemple ci-dessus, la peur derrière le fait de ne pas faire mousser les enfants dans un écran solaire pourrait être qu'ils développeraient un cancer de la peau, ou peut-être une autre forme de cancer à cause de produits chimiques contenus dans un écran solaire sans PABA.

C'est ici qu'entre parfois une dynamique de groupe de peur. Une personne parle d'une telle peur dans un groupe mère d'amis à la plage. Un autre ami entre en scène, exprimant une même peur. Soudain, la femme du groupe qui n'a jamais craint d'utiliser un écran solaire rempli de PABA commence à se demander si elle devrait le faire. Ainsi la peur naît et renaît.

Je ne dis pas que nous ne devrions pas partager la sagesse, faire preuve de prudence ou essayer de nous protéger les uns les autres des dangers potentiels. Mais la méthode utilisée est importante; soyons aussi confiants en Dieu que nous sommes sages dans la gestion de nos enfants.

3. Ôtez son Masque

Nous révélons que la peur est menteuse et nous combattons en croyant et en déclarant que Jésus est plus puissant que ce dont nous avons peur.

Le cancer est un résultat horrible de la vie dans un monde déchu et brisé, cependant les Écritures montrent clairement que Dieu gouverne les détails de ma vie (Luc 12: 7) et qu'il fait en sorte que toutes les choses de ma vie, notamment le cancer, œuvrent ensemble pour mon bien ultime (Romains 8:28). Dieu peut protéger mes enfants du cancer de la peau (Psaume 91: 3), mais s’il choisit de ne pas le faire, il traversera cette expérience avec nous (Hébreux 13: 5).

Je pourrais passer toute ma vie à craindre le cancer de la peau pour ne jamais avoir à le combattre, gaspillant mon énergie mentale pour quelque chose que Christ a déjà vaincu, plutôt que sur la mission à laquelle il m'a appelé (2 Corinthiens 10: 5). Et donc nous nous prêchons à propos de Jésus, maintes fois, jusqu'à ce que nous massacrions la peur.

Jésus pris notre chair et notre sang « afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est à dire le diable, et qu'il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2: 14-15 )

Jésus a ôté le masque de la peur, pour vous et moi, et voici comment il le fit: il utilisa la peur abominable de la mort, qui détenait toute l'humanité captive, comme un moyen de vaincre son pouvoir.

Puisque la mort consolide la peur qui dirige la race humaine, Jésus détruisit le pouvoir de la mort, l’ayant vaincu en mourant lui-même, et s’élevant comme Vainqueur sur elle. Il est le conquérant ultime. Il le fit pour «délivrer tous ceux qui par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude» - vous et moi.

Cela ne veut pas dire que nous ne livrerons plus jamais le combat contre la peur, mais que nous maintenons le cap sur notre combat pour la foi en le déclarant champion digne de confiance de notre ennemi, Satan, et des fléchettes effrayantes qu’il lance. Le combat est dans nos âmes et c'est important. Nos voisins et nos enfants observent. Nos amis suivent notre exemple. Et au dessus de tout, notre Père est en joie  quand nous lui faisons confiance.