Pourquoi suis-je en faveur de la vie?/Qu’est-ce qui donne de l’ «importance» à une vie humaine ?

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English: Why Pro-Life?/What Makes a Human Life “Meaningful”?

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Par Randy Alcorn À Propos de Avortement
Le chapitre 5 du livre Pourquoi suis-je en faveur de la vie?

Traduction par Marina Bankel N


Le Dr. William Harrison, un pro-avortement, affirme que « le vrai problème dans le débat sur l'avortement aujourd’hui n'est pas de savoir à quel moment commence la vie humaine, mais bien celui de savoir si cette vie humaine a de l’importance d’un point de vue moral.»[1] Mais qui décide de l'importance à attribuer à une vie ou pas? La réponse, comme toujours, est que ceux qui sont en position de force décident de l’importance à attribuer à la vie des plus faibles.

DEUX POIDS, DEUX MESURES

Peter Singer, professeur d’éthique à l’Université de Princeton a écrit: « la vie d’un fœtus n’a pas plus de valeur que celle d’un animal parvenu au même niveau de rationalité, de conscience de soi, d’éveil, d’émotivité, etc.»[2] (Les parents qui prient pour que leurs enfants assistent aux cours de Monsieur Singer devraient peut-être savoir que ce dernier pense que tuer les personnes âgées peut se justifier d’un point de vue moral).

Jim Newhall, un avorteur de Portland dans l’État de l’Oregon, a déclaré : « Tout le monde n’était pas destiné à naître. Je crois que pour un bébé, la vie commence lorsque sa mère le désire.»[3] Ainsi donc, une vie humaine ne deviendrait-elle réelle que si elle a de l’importance aux yeux d’une autre personne?

En 1973, dans l'affaire Roe vs Wade, la Cour Suprême s’est demandée si la vie d’un enfant dans le ventre de sa mère était « significative ». Mais significative pour qui? Chaque être humain ne considère-t-il pas comme significative la vie qu’il a eue dans l’utérus? Puisque personne n’aurait jamais vu le jour si quelqu’un avait mis un terme à sa vie dans l’utérus…

Les blancs ont décidé que les noirs étaient des êtres humains de moindre valeur. Les hommes ont décidé que les femmes avaient moins de droits. Les Nazis ont décidé que la vie des juifs n’avait pas d’importance. Maintenant, les grandes personnes décident que les plus petites ne sont pas suffisamment importantes pour avoir des droits.

Le fait d’être une personne ne dépend pas de l’avis de professeurs d’universités prestigieuses qui souhaitent débarrasser la société des personnes « indésirables ». Être une personne, c’est avoir une valeur inhérente à l’appartenance à la race humaine. D’après la Bible, cela fait partie de notre statut de créature faite à l'image de Dieu.

CE QUE DIT LA SCIENCE AU SUJET DE L’ « IMPORTANCE »

Qu’est-ce qui donne de l’ « importance » à une vie ? La science a démontré que des mécanismes coordonnés sont à l'œuvre dans la vie d’un enfant à naître. L’agence de presse « Associated press » a diffusé une étude montrant comment des « bébés commencent à apprendre leur future langue dans le ventre de leur mère ». Des études aux États-Unis ont montré que pendant qu’ils sont dans le ventre de leur mère, « les fœtus entendent, perçoivent, écoutent et apprennent des choses sur la structure acoustique de l’Anglais américain. »[4]

Le Newsweek déclare: « la vie dans l’utérus représente la prochaine frontière des études sur le développement humain, et les premières explorations effectuées à cette frontière…ont conduit à des découvertes fascinantes.»[5] L'article dit: « sans exagération, le fœtus peut à juste titre être qualifié de merveilleux centre cognitif, de conscience et de sensations ». Il indique également que les scientifiques ont déjà détecté des sensations (une conscience de soi) chez le fœtus lors du second trimestre. [6] Nombreuses sont les études scientifiques qui, depuis des années, nous renseignent sur les capacités extraordinaires de l’enfant à naître.[7]

Dès le début du second trimestre de la grossesse, l’enfant, à l’aide de ses mains, protège ses yeux de la lumière vive qui arrive par le ventre de sa mère. « Le fœtus réagit également aux sons de fréquences si fortes ou faibles qu'ils ne peuvent être perçus par une oreille adulte.»[8]

Il entend lorsque la musique est forte, et couvre ses oreilles lorsque les bruits du monde extérieur sont trop élevés. À dix-sept semaines, l’enfant expérimente le sommeil paradoxal (REM), ce qui indique qu’il ne dort pas seulement, mais qu'il rêve aussi. [9] Peut-on dire qu’une personne capable de rêver est incapable de penser ?

Il ne fait aucun doute que des avortements tardifs tuent des êtres humains doués de sensations et de pensées. À la fin du deuxième trimestre, les « circuits neuronaux du cerveau sont aussi développés que ceux d’un nouveau né ». [10] Il paraît impensable qu'une personne qui ait connaissance de tous ces éléments puisse défendre la légalité actuelle de l’avortement au cours des deuxième et troisième trimestre de la grossesse. Pourtant, les pro-avortement sont des fervents défenseurs de l’avortement à ces stades de la grossesse.

Les avortements pratiqués en début de grossesse valent-ils donc mieux que les avortements tardifs? Même dans le cas d’avortements chimiques précoces, par lesquels la vie de l'enfant lui est ôtée avant qu’il soit capable de penser, la mort est tout aussi réelle et conséquente. Un enfant en vie qui aurait eu un nom, une famille et une vie est dès lors privé de toutes ces choses.

UNE ÉTHIQUE BIAISÉE

Monsieur Singer déclare : « si l’on compare un enfant qui présente de graves défaillances avec un animal, un porc ou un chien par exemple, on se rendra compte dans la plupart des cas que l'animal a des capacités supérieures, tant réelles que potentielles, en termes de rationalité, de conscience de soi, de communication, et dans tout autre domaine susceptible d’être considéré comme significatif d’un point de vue moral.[11]

M. Singer suggère que la valeur de l’être humain repose sur sa capacité à se rendre utile aux autres: « Si la mort d’un enfant handicapé conduit à la naissance d’un autre enfant ayant de meilleures chances de mener une vie de bonheur, la somme totale de bonheur serait supérieure si la vie de l’enfant handicapé était sacrifiée. La perte d’une vie heureuse par le premier enfant serait donc compensée par le gain d’une vie encore plus heureuse par le second. Par conséquent, si le meurtre du bébé hémophile n’a aucune répercussion négative sur les autres, il serait juste de le tuer, du point de vue de la somme totale de bonheur ».[12]

Lorsque Monsieur Singer est venu enseigner à Princeton, sa présence a été contestée par « Not Dead yet » (Pas encore morts), un groupe qui milite en faveur des droits des handicapés. Ils ont été offensés par le livre de M. Singer, qui affirme qu’il devrait être légal de tuer des enfants handicapés, ainsi que des adultes dont les capacités cognitives seraient gravement atteintes.

La logique de la liberté de choix a commencé avec l’avortement, mais elle ne s’arrêtera pas là. Une fois qu’on accepte de tuer des enfants dans l’utérus, aucun autre être humain parmi les plus faibles ou les plus vulnérables n’est à l’abri. La vie d’un handicapé a-t-elle de l’importance ? Qu’en-est-il de celle des personnes âgées? Si ceux qui sont incapables de réfléchir ne méritent pas de vivre, qu’en est-il de ceux qui ont des facultés limitées dans ce domaine ?

Le Dr Charles Hartshorne de l’université du Texas partage le même point de vue que M. Singer: « Bien évidemment, un bébé n’est pas totalement un être humain… J’ai peu de sympathie pour l'idée que l'infanticide n'est qu'une autre forme de meurtre. Les personnes qui jouissent déjà pleinement de toutes leurs capacités ont plus de droits que les nouveaux nés. » [13]

Y A-T-IL QUELQU'UN QUI SOIT À L'ABRI?

David Boonin affirme que l’avortement est « moralement critiquable », tout en étant « moralement admissible ». Admissible, dit-il, parce que l’avortement peut potentiellement conduire à « un bonheur général.»[14] Comme Singer, Boonin ne tient pas compte du fait que cette même notion subjective du bonheur (telle que définie sur la base du confort et de la capacité de se défaire du stress et des difficultés financières) peut nécessiter que soit ôtée du chemin la vie d’autres personnes, et pas uniquement celle des nouveaux nés. Une fois qu’une chose est considérée comme moralement admissible parce qu’elle peut sembler apporter le bonheur, plus rien ne peut lui résister.

Derrière le débat sur la question de savoir si une vie est significative, se cache la doctrine de l’utilitarisme. Les handicapés mentaux ou physiques, ou encore les personnes défavorisées sont-ils utiles à ceux qui sont sains et puissants, ou sont-ils un fardeau pour nous? Comme l’indique un groupe féministe, si les nouveaux nés ne sont pas à l’abri, alors personne n’est à l’abri :

Si l’on prend n’importe quel individu de l’espèce Homo sapiens et qu’on le mette hors du champ de la protection légale, on crée une brèche pour des discriminations contre tout autre individu. Le fondement de l’égalité de traitement prévue par la loi est que l’appartenance à l’espèce suffit pour être un membre de la communauté humaine, sans considération de race, de sexe, de handicap, d’état de développement, d’état de dépendance, de lieu de résidence, ou du nombre de biens que l’on possède.[15]

L’avortement nous fait entrer dans une spirale dangereuse. On peut encore reprendre nos esprits et sortir le doigt de l’engrenage. Ou bien se laisser entraîner jusqu’à une fin inéluctable : à savoir une société dans laquelle les plus puissants décident, dans leurs propres intérêts, quels sont les êtres humains qui doivent vivre et ceux qui ne doivent pas vivre.

Le Dr. Leon Kass, biologiste de l'Université de Chicago, dit au sujet de l'orientation de la science et de la médecine moderne: « Nous assistons déjà à l’effondrement de notre conception de l'homme comme un être splendide ou divin, comme une créature libre et digne. Et il est clair que si nous en arrivons à nous considérer comme de la viande, alors nous deviendrons de la viande. »[16]

Voilà le monde qui est façonné par la rhétorique du mouvement pour les droits à l’avortement.

Est-ce le monde que vous voulez pour vos enfants et vos petits- enfants ?
  1. Mary Fischer, “A New Look at Life,” Reader’s Digest, Octobre 2003, 95–103.
  2. Peter Singer, Practical Ethics (1979).
  3. Jim Newhall, cité par Maureen O’Hagan, “Cross Hairs to Bear,” Willamette Week, 3 Mai 1995.
  4. Associated Press, cité par le Christian Action Council’s Action Line, Mars–Avril 1991.
  5. Sharon Begley, “Do You Hear What I Hear?” Newsweek, Special Summer Edition 1991, 12.
  6. Ibid.
  7. T. Verney et J. Kelley, The Secret Life of the Unborn Child (New York: Delta Books, 1981).
  8. H. B. Valman et J. F. Pearson, “What the Fetus Feels.” (Il s’agit d’un article imprimé sans référence à la publication dans laquelle il a été publié. Valman est pédiatre consultant à l’hôpital de Northwick Park et au centre de recherche clinique de Harrow. Pearson est maître de conférences et gynécologue-obstétricien consultant à la Welsh National School of Medicine, à Cardiff.
  9. John Wilke, Abortion Questions and Answers (Cincinnati, OH: Hayes Publishing Co., 1988), 53.
  10. Begley, “Do You Hear?” 14.
  11. Peter Singer, “Sanctity of Life or Quality of Life,” Pediatrics, Juillet 1983, 129.
  12. Singer, “Taking Life: Humans,” http://www.petersingerlinks.com/taking.htm; extraits de Singer, Practical Ethics (New York: Cambridge University Press, 1993).
  13. Charles Hartshorne, “Concerning Abortion: An Attempt at a Rational View,” The Christian Century, 21 Janvier 1981, 42–45.
  14. David Boonin, A Defense of Abortion (New York: Cambridge University Press, 2003), 5–9.
  15. Feminists for Life Debate Handbook (Kansas City, MO: Feminists for Life of America, n.d.), 9.
  16. Cité par George Will, The Pursuit of Happiness and Other Sobering Thoughts (New York: Harper Colophon, 1978), 62–63.