Où Puis-je Trouver De L’Assurance?

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English: Where Can I Find Assurance?

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Par Tullian Tchividjian À Propos de Foi

Traduction par Eliane Schnitzler

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Il y a un mois environ, dans l’article «Are You Righteous?» («Êtes-vous Justes ?»), j’ai souligné que mettre la confiance dans mon changement n’est pas la source de mon assurance. Au contraire, la source de mon assurance vient de de la foi en la substitution de Christ. L’assurance ne s’obtient jamais lorsque l’on regarde à soi. Elle est uniquement la conséquence du regard sur Christ.

Ainsi, quelques personnes ont soulevé cette question : « Mais attendez une minute…une fois que Dieu nous sauve et que l’Esprit commence son oeuvre de régénération dans nos vies, cette œuvre de renouvellement intérieur ne devrait-elle pas devenir une source de notre assurance ? Ne s’agit-il pas d’une manière au moins qui nous permet de savoir que nous sommes justes devant Dieu ? »

A ce stade, nous devons être très clairs concernant le sujet dont nous discutons précisément dès que nous traiton le fondement de notre assurance.

Assurément, l’oeuvre sanctificatrice de l’Esprit dans la vie du chrétien porte du fruit (Galates 5: 22-23). Dieu nous fait croître dans « la grâce et la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ». En Christ, nous sommes morts au péché et sommes ressuscités en nouveauté de vie (Romains 6 : 4). Et cette nouvelle vie se manifeste par de nouvelles affections, de nouveaux appétits et de nouvelles habitudes. Nous commençons à aimer les choses que Dieu aime et à haïr les choses que Dieu hait. Nous commençons à grandir dans notre nouvelle vie de ressuscité.

Mais lorsque la Bible parle précisément du fondement ou de la fondation de notre assurance, elle pose une question : « Comment l’homme peut-il être juste devant Dieu ? » (Job 25 : 4). En d’autres termes, l’assurance a un lien avec la confiance de la conscience d’être totalement acquitté devant Dieu. Lorsque nous parlons d’assurance nous parlons du jugement final – quel sera le verdict ultime de Dieu à notre égard. Notre assurance dépend de notre certitude que Dieu nous dira « Non coupable » lors du jugement final.

La Bible dit clairement que Dieu exige une perfection morale. Elle nous dit sans ambiguïté que Dieu est saint et c’est pourquoi il ne peut tolérer aucun soupçon d’impiété. Des défauts, des imperfections ou des taches – au moindre degré – sont inacceptables et méritent la colère de Dieu. Je pourrais vraiment m’abuser en pensant que mes progrès à la fois spirituel et moral, causés par l’Esprit depuis que je suis chrétien, font l’affaire. Mais Jésus met l’accent (dans le Sermon sur la Montagne) sur ce qu’implique la perfection requise par Dieu : « Pas seulement les actions extérieures mais les sentiments et motifs intérieurs doivent être absolument purs. Jésus ne condamne pas seulement l’adultère mais la convoitise, pas seulement le meurtre mais la colère, promettant le même jugement pour les deux » (Gene Veith).

Dans les chapitres 5-7 de Matthieu, Jésus veut que nous voyions que l’exigence devient : « vous aussi soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » et non « regarde à quel point j’ai grandi au fil des ans » sans tenir compte de la façon dont nous pensons à ce que nous faisons, ou mieux encore à ce que nous devenons. Nous commençons alors à réaliser que nous n’avons pas de quoi nous appuyer lorsqu’il s’agit de répondre à la question suivante : « Comment puis-je être juste devant Dieu ? ». Nos transformation, pureté, croissance dans la sainteté, nos avancées morales et succès spirituels animés par l’Esprit, comme ils devraient tous l’être – ne sont pas à la hauteur des exigences pures de Dieu. Et puisque un « verdict de non culpabilité » dépend de la pureté, l’assurance est totalement dépendante de la perfection et non du progrès.

Donc, si Dieu requiert la perfection et qu’il n’y a pas d’assurance définitive sans elle (après tout, Dieu n’établit pas une courbe de notation), alors quel espoir doit avoir l’être imparfait que je suis ?

La réponse du Nouveau Testament à cette question est exceptionnelle :

« En effet la justice de Dieu s'y (dans l’Evangile) révèle par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi ». (Romains 1 : 17)

« Car il n'y a pas de distinction : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus. C'est lui que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang… ». (Romains 3 : 23-25)

« Quant à celui qui ne fait pas d'œuvre, mais croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée comme justice ». (Romains 4 : 5)

L’assurance que Dieu justifie les impies est donnée à la conscience uniquement lorsqu’une foi vivante est créée par l’Esprit à travers l’annonce de l’Evangile. La justice dont nous avons besoin vient de Dieu « par la foi en [Jésus] Christ pour tous ceux qui croient ». (Romains 3 : 22)

Notre vie, nous la vivons par la foi dans le « Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ». (Galates 2 : 20). Ainsi, la foi est la seule référence pour l’assurance – le miracle accordé par Dieu de croire l’impossible réalité que Dieu me pardonne et m’aime à cause de ce que Christ a accompli pour moi. L’assurance a lieu quand le don de la foi, accordé par Dieu et formé par l’Esprit, me rend capable de croire que je suis pardonné à toujours, que la justice de Christ est mise à mon compte et qu’en Christ, Dieu ne m’impute pas mes péchés (2 Corinthiens 5 : 19). Nous sommes justifiés (reconnus justes) par la grâce seule au moyen de la foi en Christ seul. L’exigence de Dieu pour la perfection morale a été satisfaite par Christ pour nous (Matthieu 5 : 17). C’est pourquoi, l’assurance ne peut jamais être trouvée en regardant à soi. Elle peut être obtenue uniquement par la foi – en croyant en celui qui a été « livré pour nos offenses, et ressuscité pour notre justification » (Romains 4 : 25)

Martyn Lloyd-Jones est utile ici :

« Nous pouvons le dire de cette façon : l’homme qui a la foi est l’homme qui ne regarde plus à lui-même et ne compte plus sur lui-même. Il ne regarde plus à ce qu’il était en quoi que ce soit. Il ne regarde en rien à ce qu’il est maintenant. Il ne regarde pas même à ce qu’il espère être comme conséquence de ses propres efforts. Il regarde entièrement au Seigneur Jésus-Christ et à Son œuvre accomplie, et se repose uniquement sur cela. Il a cessé de dire : « Ah oui, j’avais l’habitude de commettre de terribles péchés mais j’ai fait ceci et cela ». Il arrête de dire cela. S’il continue de dire cela, il n’a pas de foi. La foi parle d’une manière totalement différente et conduit un homme à dire : « Oui, j’ai gravement péché, j’ai vécu une vie de péché, cependant je sais que je suis un enfant de Dieu parce que je ne me repose pas sur quelque justice venant de moi : ma justice est en Jésus-Christ et Dieu l’a mise à mon compte ».

En d’autres termes, la vraie assurance est fondée non sur quelque mot ou oeuvre venant de l’intérieur de nous, mais sur la parole de l’Evangile qui vient de l’extérieur de nous et nous convainc de ce que Jésus a fait. Notre assurance est ancrée dans l’amour et la grâce de Dieu et qui sont exprimés dans le glorieux échange : notre péché pour sa justice. Jean Calvin a écrit : « Finalement, la foi est une connaissance ferme et certaine de la bienveillance de Dieu à notre égard, fondée sur la vérité de la promesse de Christ donnée gratuitement, les deux étant révélées à nos esprits et scellées dans nos cœurs par le Saint-Esprit » (Institution 1:551 [3.2.7]). Et puisque notre foi est toujours faible et chancelante, il faut qu’on nous rappelle sans cesse cette Bonne Nouvelle alors qu’elle est communiquée par la prédication et confirmée par les sacrements. Il doit y avoir une déclaration claire, continuelle et inconditionnelle de l’assurance du salut sur la base de la plénitude de l’expiation de Christ.

Dans le numéro de Février 2003 « New Horizons », Peter Jensen écrit :

L’Evangile du Seigneur Jésus-Christ dit que le fondement de notre assurance est notre justification. Dans Romains 5 : 1, Paul écrit : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ». La foi en Jésus-Christ (qui est elle-même un don de Dieu) nous a donné accès « à cette grâce dans laquelle nous demeurons fermes » (verset 2). Nous demeurons fermes non en raison de quelque expérience que nous avons vécue, nous ne demeurons pas fermes en raison de quelque progrès que nous avons fait, nous ne demeurons pas fermes en raison de la victoire dans le combat contre le péché. Nous demeurons fermes dans la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui il nous a justifiés.

Nous devons nous souvenir que « devant le trône céleste de Dieu », nous sommes (nous le serons toujours en nous-mêmes) imparfaits, - donc, aucune assurance en regardant à nous-mêmes. Mais « devant le trône céleste, j’ai un défenseur puissant et parfait » - et ce défenseur puissant n’est pas ma transformation imparfaite par grâce, ce n’est pas mon amour pour Dieu et pour mon voisin, ce n’est pas mon progrès au fil des ans. Ce défenseur puissant et parfait est Jésus-Christ – sola !

Parce que le Sauveur parfait mourut
Mon âme pècheresse est déclarée libre
Car Dieu le juste est satisfait
De regarder à Lui et de me pardonner.

Ainsi, « quand Satan me pousse au désespoir et me parle de ma culpabilité », si je regarde en moi, je suis dans de grandes difficultés. Mais, si « je regarde en haut et Le voit là-bas, Lui qui a mis fin à tout mon péché », alors par le miracle de la foi, je peux dire à l’accusateur qui rugit au sujet des péchés que j’ai commis : « Je les connais tous et des milliers d’autres, l’Eternel n’en connaît aucun ».

C’est pour cette raison (et dans ce contexte) que je vous ai raconté l’histoire du vieux pasteur mourant dans son lit. Il a dit à son épouse qu’il était certain d’aller au ciel parce qu’il ne pouvait se souvenir d’aucune œuvre vraiment bonne qu’il avait jamais faite. Son assurance était fondée par la foi sur laquelle la seule vraie assurance peut à jamais être fondée : l’œuvre parfaite de Christ pour nous et pas notre œuvre imparfaite pour lui. De même, le grand théologien Hollandais Herman Bavinck, à qui on a demandé sur son lit de mort s’il avait peur de mourir, a répondu :

J’ai ma foi, et en cela j’ai tout.

Soyez assuré : devant Dieu, la justice de Christ est tout ce dont nous avons besoin ; devant Dieu, la justice de Christ est tout ce que nous avons.