Tuer la colère avant qu’elle vous tue ou qu’elle tue votre mariage
De Livres et Prédications Bibliques.
Par John Piper
À Propos de Mariage
Partie de la série : Taste & See
Traduction par Eliane Schnitzler
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La colère est en concurrence avec la convoitise pour détruire un mariage. Je pense que la colère est un ennemi plus grand que la convoitise. La colère détruit aussi d’autres amitiés. Certaines personnes sont plus colériques qu’elles le pensent, parce la colère se déguise. Lorsque la volonté masque la colère, celle-ci couve sous la surface et la frustration fait grincer les dents de l’âme. La colère peut s’exprimer par des larmes qui s’apparentent plus à une blessure. Mais le cœur a appris que la blessure peut être l'unique moyen de blesser en retour. Cette colère peut se manifester par un silence parce que nous avons résolu de ne pas nous battre. Elle peut se présenter sous la forme d’une critique tatillonne et d’incessantes rectifications. La colère peut s’en prendre à des personnes qui n’ont rien à voir avec le motif à l’origine de cette colère. Souvent, elle s’appuie sur cette origine erronée. Après tout, Jésus s’est mis en colère (Marc 3 : 5) et Paul dit : « Si vous vous mettez en colère ne péchez pas » (Ephésiens 4 : 26).
Cependant, une colère pour la bonne cause est rare chez des personnes pécheresses. C’est pourquoi Jacques dit : «…Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère : car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu » (Jacques 1 : 19-20). Et Paul dit : « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni contestation » (1 Timothée 2:8). « Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute méchanceté soient ôtées du milieu de vous » (Ephésiens 4 : 31).
En conséquence, l’un des plus grands combats de la vie, c’est « de renoncer à la colère » et pas uniquement au contrôle de ses manifestations. Pour vous venir en aide dans ce combat, voici neuf armes bibliques.
1. Considérez les droits de Christ d’être en colère, mais aussi son exemple de souffrance endurée patiemment à la croix.
« C'est à cela, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ lui aussi a souffert pour vous et vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2 : 21).
2. Réfléchissez à quel point vous avez été pardonné, et à la grande miséricorde qui vous a été manifestée !
« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ » (Ephésiens 4 : 32).
3. Méditez sur votre propre état de péché et enlevez la poutre de votre œil.
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment dis-tu à ton frère : Laisse-moi ôter la paille de ton œil, alors que dans ton œil il y a une poutre ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors, tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère » (Matthieu 7 : 3-5).
4. Pensez comment vous voulez éviter de donner accès au diable, parce que la Bible dit explicitement que la colère entretenue est le seul moyen qui ouvre une porte au diable et l’invite à entrer.
« Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ne donnez pas accès au diable » (Ephésiens 4 : 26-27).
5. Réfléchissez à votre folie autodestructrice c’est à dire aux innombrables effets destructeurs de la colère sur la personne en colère – effets spirituels et effets sur les plans mental, physique et relationnel.
« Ne sois pas sage à tes propres yeux, crains l’ETERNEL, écarte-toi du mal : ce sera la santé pour ton corps et un rafraîchissement pour tes os » (Proverbes 3 : 7-8).
6. Confessez votre péché de la colère à quelque ami digne de confiance et si possible à l’offenseur. C’est un acte de grande guérison.
« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris » (Jacques 5 : 16).
7. Utilisez votre colère comme clé pour déverrouiller dans votre cœur les donjons de l’orgueil et de l’apitoiement sur soi pour les remplacer par l’amour.
« L'amour est patient, l'amour est serviable, il n'est pas envieux ; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne médite pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13 : 4-7).
8. Souvenez-vous que Dieu va commencer à œuvrer pour faire concourir toutes choses à votre bien dans la mesure où vous vous confiez dans sa grâce future. Votre offenseur vous fait même du bien si vous répondez par l’amour.
« Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8 : 28).
« Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la mise à l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, et qu'il ne vous manque rien » (Jacques 1 : 2 - 4).
9. Rappelez-vous que Dieu justifiera votre cause et réglera tous les comptes mieux que vous le feriez. Soit votre offenseur paiera en enfer soit Christ a payé pour lui. Votre vengeance serait une double incrimination ou une offense à la croix.
« Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère, car il est écrit : A moi la vengeance, c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur » (Romains 12 : 19)
« Lui qui, insulté, ne rendait pas l'insulte ; souffrant, ne faisait pas de menaces, mais s'en remettait à Celui qui juge justement » (1 Pierre 2 : 23).
Combattant pour la joie et l’amour avec vous.
Pasteur John