Si une maladie existe du fait de la volonté de Dieu, pourquoi essayer de l’éradiquer?

De Livres et Prédications Bibliques.

Aller à :Navigation, rechercher

Ressources connexes
More Par John Piper
Index des Auteurs
More À Propos de La Souveraineté de Dieu
Index des Thèmes
Ressource de la Semaine
Abonnez-vous pour recevoir des ressources par courriel ou par RSS RSS.

À propos de cette traduction
English: If God Wills Disease Why Should We Try to Eradicate It?

© Desiring God

Partager cette
Notre Mission
Cette traduction est publiée par Evangile Translations, un ministère en ligne qui existe pour rendre les livres et articles centrés sur l'Évangile disponibles gratuitement dans tous les pays et toutes les langues.

En Savoir Plus (English).
Comment vous pouvez aider.
Si vous maîtrisez bien l’anglais en plus de votre langue maternelle, vous pouvez nous aider en réalisant bénévolement la traduction de textes originaux.

En Savoir Plus (English).

Par John Piper À Propos de La Souveraineté de Dieu
Partie de la série : Taste & See

Traduction par Marina Bankel N

Cette interrogation naît de l’enseignement biblique selon lequel toute chose est sous le contrôle ultime de Dieu. « Mon conseil s’accomplira, et j'exécuterai toute ma volonté » (Esaïe 46:10). « Tout ce que l’Eternel veut, il le fait, dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes » (Psaumes 135 :6). « Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux que néant : il agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise : que fais-tu ? » (Daniel 4:35). « [Il] opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté» (Ephésiens 1:11).

Cela signifie que Dieu est au contrôle de toute calamité et de toute maladie. Satan est bel et bien réel, et il a une emprise sur toutes ces choses, mais il ne décide point en dernier ressort et ne peut rien faire si Dieu ne le permet (Job 1:12-2 :10). Et Dieu ne fait rien par hasard. Il permet toute chose pour une raison. Il ya une sagesse infinie dans tout ce qu’il fait, et dans tout ce qu’il laisse faire. Ce qu’il laisse faire fait donc partie de son plan, au même titre que ce qu’il fait de façon plus directe.

La question suivante se pose alors : Si une maladie existe du fait de la volonté de Dieu, pourquoi essayer de l’éradiquer? De mon point de vue, il s’agit là d’une question cruciale, car j’ai récemment entendu des Chrétiens dire que si l'on croit à la souveraineté de Dieu, en tant que Chrétiens, on n'a aucune raison de mettre tous nos efforts en œuvre pour éradiquer des maladies telles que le paludisme, la tuberculose, le cancer et le SIDA. Ces personnes pensent que la logique à appliquer est la suivante: Si Dieu décide de toute chose dans sa souveraineté, y compris de l’existence du paludisme, alors pourquoi devrions-nous combattre Dieu en investissant des millions de dollars pour trouver un moyen de l’éradiquer?

Mais ce n’est pas la logique que la Bible enseigne. Et ce n’est pas non plus ce à quoi croyaient les Calvinistes historiquement. En effet, les inconditionnels de la souveraineté de Dieu ont fait partie de ces scientifiques qui ont avec la plus grande véhémence contribué à dompter la création pour la mettre sous la domination de l’homme afin qu’il en jouisse, comme l’indique le Psaume 8:6 « Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds ».

Voici la logique de la Bible : Agir selon la « volonté parfaite » de Dieu, et non se mouvoir selon sa «volonté permissive ». La « volonté permissive» de Dieu, c’est tout ce qui s’accomplit. « Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela » (Jacques 4 :15). La « volonté permissive » de Dieu était que son Fils soit trahi (Luc 22 :22), méprisé (Esaïe 53 :3), outragé (Luc 18:32), battu de verges (Mathieu 20 :19), abandonné (Mathieu 26 :31), percé (Jean 19 :37), et tué (Marc 9 :31). Mais la Bible nous enseigne clairement que nous ne devons ni trahir, ni mépriser, ni outrager, ni battre de verges, ni abandonner, ni percer, ni tuer des innocents. C’est cela la « volonté parfaite » de Dieu. Lorsque nous regardons à la mort de Jésus, qui a clairement été voulue par Dieu, nous ne concluons pas que tuer Jésus était une bonne chose, ni que nous aurions dû nous associer à ceux qui se sont moqués de lui.

De la même manière, lorsque nous considérons l’éradication du paludisme ou du SIDA, nous ne concluons pas que nous devrions grossir les rangs de ceux qui y sont indifférents. Non. « Aime ton prochain », c’est la volonté parfaite de Dieu (Mathieu 22 :39) « Faites à autrui ce que vous voudriez qu’autrui fasse pour vous », c’est la volonté parfaite de Dieu (Mathieu 7 :12), « si ton ennemi a faim, donne-lui à manger », c’est la volonté parfaite de Dieu (Romains 12 :20). Les désastres que Dieu permet n’ont pas pour but de maintenir son peuple dans l’indifférence, mais de le mobiliser dans la compassion.

Lorsque Paul a enseigné que la création a été soumise à la vanité (Romains 8 :20), il a également enseigné que cette soumission était « dans l’espérance que la création elle-même sera affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (verset 21). Il n’y a aucune raison pour que les Chrétiens n’embrassent pas immédiatement cet appel à sortir de la vanité. Dieu y mettra fin dans les temps à venir. Mais il est bon de venir à bout du plus grand nombre possible de maladies et de souffrances dans les temps présents au nom de Jésus.

En effet, je vais de ce pas lancer un appel pour que certains d’entre vous se découvrent une vocation pour la recherche, car cela pourrait être le moyen de contrer certaines des maladies les plus dévastatrices de ce monde. Et ce faisant, on ne combat pas Dieu. Dieu est tout autant au contrôle de la recherche qu'il l'est des maladies. Vous pouvez être un instrument entre ses mains. Dieu pourrait avoir décidé que le moment est venu de triompher sur la maladie qu’il a permise. N’essayez donc pas de décrypter la pensée de Dieu à travers les calamités qu’il a mystérieusement permises. Faites plutôt ce qu’il dit. Et voici ce qu’il dit : « Faites du bien à tous » (Galates 6:10).

En attendant impatiemment de soulager les souffrances à vos côtés,

Pasteur John