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Par David Mathis À Propos de Prière

Traduction par Patrick Essiangne

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Vous avez été appelé à parler au Dieu de l'univers, le Tout-Puissant. Pas uniquement le plus puissant, mais le tout-puissant. Tout pouvoir est à lui et sous son contrôle. Et c'est lui qui vous a créé et qui vous permet d’exister.

Ce Dieu, le Dieu unique – tout-puissant, créateur, sauveur – nous parle afin de se révéler, pour que nous puissions le connaître véritablement, cependant il ne fait pas que parler. Dans l’une des plus grandes merveilles du monde et de l’histoire, ce Dieu est à l’écoute. Il parle avant tout et nous demande de répondre. Puis il fait une pause. Il se baisse. Il tend l'oreille vers son peuple. Et il nous entend dans cette merveille que nous tenons si couramment pour acquise et que nous appelons avec désinvolture la prière.

Sommaire

Ce Qui Précède la Prière

La merveille de la prière pourrait nous conduire à dépasser hâtivement une réalité critique avant de commencer à « appeler » le Dieu du ciel. Il existe un ordre à sa parole et à son écoute, ainsi qu'à la nôtre. Il est Dieu ; nous ne le sommes pas. Marquez-le bien quotidiennement et pour toujours. Il parle avant tout, puis écoute.

Nous écoutons avant tout, puis parlons.

La prière n'est pas une conversation que nous commençons. C'est plutôt Dieu qui l’entame. Il a d’abord,parlé. Il s'est révélé à nous en son monde, et en sa parole, et en la Parole. Et à travers sa parole, illuminé par son Esprit, il continue de parler. « Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle » (Hébreux 12 :25). Sa parole n’est pas morte et disparue mais « vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hébreux 4. :12).

Et en sa parole, et à travers sa Parole, il nous fait cette offre étonnante : avoir son écoute.

Sceptre Doré

Quand Esther apprit le complot d’Haman visant à détruire les Juifs, une grande barrière se dressa devant elle. Mardochée lui ordonna de se rendre « chez le roi pour lui demander grâce et l'implorer en faveur de son peuple » (Esther 4 : 8).

Plus facile à dire qu'à faire.

Esther savait qu’il s’agissait là d’une affaire de vie ou de mort, non seulement pour les Juifs mais pour elle : « il existe une loi portant peine de mort contre quiconque, homme ou femme, entre chez le roi, dans la cour intérieure, sans avoir été appelé; celui-là seul a la vie sauve, à qui le roi tend le sceptre d'or ». Et elle connaissait le danger qui la guettait : « Et moi, je n'ai point été appelée auprès du roi depuis trente jours » (Esther 4 : 11). Pourtant, à la fin, avec foi et courage, elle décida : « j'entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai » (Esther 4 : 16).

On ne se contente pas de se montrer devant un grand roi « sans être appelé ». Et encore plus en présence de Dieu Tout-Puissant. Non seulement car c’est un grand risque, comme pour un roi terrestre, mais avec Dieu, ce n’est même pas charnellement possible. Il n'est pas un homme sur terre pour que l'on puisse passer les gardes du palais et avoir accès à lui. Il est complètement inapprochable – « sans être appelé ».

Pourtant, en Christ, le trône des cieux a pris l’initiative pour tendre désormais le sceptre d’or.

Pourquoi Nous Pouvons Nous Approcher

Les deux grands serre-livres (4 :14-16 ; 10 :19-25) du cœur de l’épître aux Hébreux (chapitres 5-10) expliquent nettement pourquoi nous pouvons nous approcher et comment.

L’épître aux Hébreux se situe dans le contexte de la première alliance de Dieu avec son peuple, par l’entremise de Moïse. Ce que disent l’Exode, le Lévitique et les Nombres au sujet de « se rapprocher » ou de « s’approcher » de Dieu donne à réfléchir. D’une part, le tabernacle et tout le système d’adoration fourni au mont Sinaï enseignaient au peuple leur distance par rapport à Dieu, avec des barrières entre eux, à cause de leur péché. Le peuple doit rester en retrait, de peur que la juste colère de Dieu n’éclate contre leur péché (Exode 19 : 22, 24).

Premièrement, Moïse uniquement est permis de s’approcher (Exode 24 :2), puis le frère de Moïse, Aaron, et ses fils, servant comme prêtres, peuvent « s’approcher » (Exode 28 :43 ; 30 :20). L’étranger ne peut s'approcher (Nombres 1 :51 ; 3 :10), ni le prêtre présentant un défaut (Lévitique 21 :18, 21). Seuls les prêtres ordonnés peuvent « s’approcher de l’autel » afin de faire l’expiation pour eux-mêmes et pour le peuple (Lévitique 9 :7) – et uniquement de la manière que Dieu a ordonnée, comme l’a enseigné de manière mémorable les horreurs de Nadab et d’Abihu (Lévitique 10). ) et la rébellion de Koré (Nombres 16 ; également 17 :13 ; 18 :3-4, 7, 22).

Cependant maintenant, en Christ, « nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu » (Hébreux 4 : 14). En lui, « nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu », un sacrificateur qui est nôtre par la foi, et ainsi nous « avons une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair » (Hébreux 10 : 19-21). Non seulement Christ entre dans la présence de Dieu en notre nom, mais il nous accueille à ses cotés. Il est notre pionnier, qui nous montre le chemin. Nous pouvons désormais « nous approcher » de Dieu, « nous rapprocher » du trône de grâce du ciel, grâce aux réalisations de Christ pour nous, dans sa vie, sa mort et sa résurrection.

Comment Pouvons-Nous Nous Rapprocher

Ensuite, pour ajouter l’émerveillement à l’émerveillement, non seulement nous nous approchons de Dieu lui-même en Christ, mais nous sommes invités, et même attendus, à le faire avec confiance – avec résolution et pleine assurance. Puisque nous avons un souverain sacrificateur comme Christ, « approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4 :16).

En lui, « nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire » (Hébreux 10 :19). Non pas par notre propre valeur, notre statut ou nos accomplissement, mais par les siens. Nous « approchons avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi » (Hébreux 10 :22), une foi qui regarde au-delà de nous-mêmes afin de ne pas nous demander : « Suis-je digne » ? d’approcher le trône de Dieu, mais « Jésus est-il digne » ?

N'attendez Plus

C’est presque trop beau pour être vrai – presque – que nous ayons accès auprès de Dieu (Éphésiens 2 :18) et « accès avec confiance » en plus (Éphésiens 3 :12). En Christ, le Roi de l'univers tient le sceptre d'or. La question n’est plus de savoir si nous pouvons venir, toutefois le ferons-nous et à quelle fréquence ?

Nous avons accès. Dieu attend de nous que nous nous attachions à son Fils par la foi et que nous nous approchions de son trône avec confiance. Notre Dieu écoute. Il perçoit nos prières.

Qu'est-ce que vous attendez?