Le maître de maison généreux

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English: The Generous Landowner

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Par Jerry Bridges À Propos de Paraboles

Traduction par Barrack Onyango

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La division de la Bible en chapitres a le but de nous guider dans la lecture des Ecritures. Pourtant, cette division peut parfois nous égarer dans la compréhension d’un quelconque texte si on le lit en dehors de son contexte. Ceci est souvent le cas dans la lecture de la parabole des ouvriers dans le champ de vignes (Matthieu 20 : 1 – 16). La fin du chapitre 19 peut nous faire mal comprendre cette parabole dans le contexte de l’enseignement de 19 : 16 – 30.

Car nous avons déjà fait un examen de cette partie du livre de Matthieu dans un autre article, nous n’allons faire ici qu’un lien entre cette parabole et la question de Pierre dans 19 : 27 : « Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ? » Aujourd’hui, comme dans le cas de Pierre, nous essayons de justifier notre relation avec Dieu sur la base de nos œuvres. En effet, Pierre comptait en ajouter encore des points.

Cette parabole fait partie de la réponse de Jésus à Pierre, qui commence au chapitre 19, au verset 28. On peut expliquer en résumé la parabole par la déclaration suivante : Le principe en vigueur dans le royaume des cieux est la grâce, et non pas nos œuvres. Ce principe est bien évident dans le contexte du salut. Nous sommes tous au courant des paroles de Paul : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi… Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 : 8 – 9). Cependant, beaucoup de croyants pensent toujours que nous recevons les bénédictions de Dieu d’après nos œuvres – et non pas par la grâce de Dieu.

Pourtant, nous voyons de la parabole des ouvriers dans le champ de vigne, que notre salut, ainsi que toute notre vie chrétienne, doivent dépendre entièrement de la grâce de Dieu. De plus, nous apprenons deux qualités étonnantes de la grâce de cette parabole : la générosité abondante de la grâce de Dieu, et de sa souveraineté à la distribuer.

Faisons d’abord l’examen de la générosité abondante de la grâce. Le Maître employa les premiers ouvriers à 6 heures du matin pour travailler dans son champ de vigne. Il employa d’autres aux horaires différents pendant la journée, avec le dernier groupe à 17 heures, qui ne travaillèrent qu’une seule heure. Ce Maître, qui représente sans aucun doute Dieu, était juste et généreux en même temps. Juste au premier groupe, car ils s’étaient mis d’accord pour un salaire d’un denier par jour, comme c’était la coutume. Ensuite, il devenait progressivement généreux au fur qu’il employait des ouvriers pendant la journée. Le Maître aurait pu les payer en fonction du nombre d’heures qu’ils avaient travaillé, mais Il choisit de les payer d’après leurs besoins. Il choisit la grâce, et non pas leurs œuvres, comme la base du paiement.

L’objet de la parabole est plutôt les ouvriers qui furent engagés à 17 heures, soit une heure avant la fin du travail. Le Maître de maison fut très généreux avec eux, car il les paya douze fois le salaire pour une heure de travail. Pourtant, pourquoi le Maître avait-il décidé d’engager des ouvriers à cette heure ? Y avait-il besoin de main-d’œuvre supplémentaire pour finir le travail à temps ? Peut-être, car Jésus parlait du royaume des cieux, et non pas de l’agriculture juive. On devait payer ces derniers ouvriers le salaire d’une journée de travail car ils en avaient besoin. A cette époque, l’engagement journalier d’ouvriers était la coutume. D’après la loi, les maîtres de maison ne pouvaient que payer les ouvriers à la fin du travail (Deutéronome 24 : 15).

Dieu agit de la même façon envers nous. La Bible décrit Dieu à plusieurs reprises comme étant gracieux et généreux. Il nous bénit, non pas d’après nos « œuvres », mais plutôt d’après nos besoins – parfois au-delà même de nos besoins. Il nous a déjà donné toutes sortes de bénédictions spirituelles par Jésus-Christ (Ephésiens 1 : 3), et Il a promis de pourvoir tous nos besoins corporels, encore par Jésus-Christ (Philippiens 4 : 19).

En réalité, la seule chose que nous pouvons « gagner » de Dieu est sa grâce. Jésus nous enseigne ailleurs qu’après avoir fait tout ce qui nous a été ordonné, nous ne pouvons que dire : « Nous avons fait ce que nous devions faire » (Luc 17 : 10). Dieu n’a aucune obligation de nous bénir, et d’ailleurs, nous ne le méritons pas non plus. Au contraire, nous recevons toutes nos bénédictions « par Christ », c’est-à-dire, par la grâce de Dieu.

Il est tout de même vrai que Dieu est généreux en ce qui concerne la dispensation de sa grâce, qu’Il fait dans sa souveraineté. Nous parlons souvent de « la grâce souveraine ». On peut pourtant dire que c’est une expression pléonastique, car la grâce est par sa définition déjà souveraine. Le Maître de la vigne demanda : « Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? »

On croit souvent par erreur que le Maître de maison était injuste, car il a payé le même salaire aux ouvriers qui avaient travaillé toutes les douze heures, et à ceux qui n’avaient travaillé qu’une heure. Le premier groupe avait « supporté la fatigue du jour et la chaleur ». Or, les ouvriers qui n’ont travaillé qu’une heure ont pris le Maître pour être très généreux, et non pas injuste. Nous considérerons le Maître comme une personne injuste si nous prenons le même point de vue des ouvriers qui avaient travaillé toutes les douze heures. Nous risquons de tomber dans le piège de la jalousie dans notre vie de foi lorsque nos prochains reçoivent plus de bénédictions de Dieu que nous.

Pourtant, en réalité nous appartenons tous au groupe des derniers ouvriers. Personne n’a jamais atteint l’état parfait d’aimer Dieu de tout notre cœur, toute notre âme et tout notre esprit. De plus, personne n’a jamais vraiment aimé son prochain comme lui-même (Matthieu 22 : 37 – 39). Apprenons donc à être reconnaissant des dons de Dieu sur nos propres vies, au lieu d’envier ses bénédictions à nos prochains.