Le mariage : Pardonner et tolérer
De Livres et Prédications Bibliques.
Par John Piper
À Propos de Mariage
Partie de la série : Marriage, Christ, and Covenant: One Flesh for the Glory of God
Traduction par Virginie Janvier
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Colossiens 3:12-19
Ainsi vous, en tant que les élus de Dieu, les saints et les bien-aimés, éprouvant de la pitié, au coeur rempli de bonté, d'humilité, de douceur, et de patience, 13 Soyez tolérant les uns avec les autres et, si une personne se plaint de quelqu'un, pardonnez-les; comme le Seigneur vous a pardonné. Donc, vous devez également pardonner. 14 Et surtout, mettez de l'amour, ce qui liera chaque chose ensemble dans une harmonie parfaite. 15 Et que la paix du Christ règne dans votre coeur, vers lequel, en effet, vous avez été appelé dans un seul corps. Et soyez en reconnaissant. 16 Que la richesse de la parole du Christ vous habite, à travers des leçons et en réprimandant les uns et les autres avec toute la sagesse possible, en chantant des psaumes et des hymnes et des chants spirituels, en manifestant de la reconnaissance envers Dieu. 17 Et quoique vous fassiez, que ce soit à travers la parole ou en agissant, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce à Dieu le Père, à travers Jésus. 18 Femmes, soyez soumise à votre mari, comme vous l'êtes au Seigneur. 19 Maris, aimez votre femme, et soyez tendre avec elle.
Vous vous souvenez peut-être que ma femme, Noëlle, a dit, « Vous ne pouvez pas toujours dire que le mariage est un modèle du Christ et de l'église » (voir Éphésiens 5:31-32). J'ai dit que je pense qu'elle a raison pour trois raisons. J'en mentionnerai deux. La première raison était qu'en disant ceci, le mariage sort du voyeurisme et l'élève vers le ciel clair et étoilé de la gloire de Dieu où il était censé être. Et deuxièmement, en disant que le mariage est un modèle du Christ et que l'église le place résolument sur la base de la grâce, parce que c'est la façon dont le Christ a pris l'église pour épouse, uniquement par la grâce. Et c'est la manière dont il maintient sa relation avec l'église, uniquement par la grâce.
Le mariage : Le travail et l'interface de Dieu
Les deux premiers messages étaient destinés à appuyer cette première raison. J'ai essayé de montrer que le mariage est le travail de Dieu et l'interface de Dieu. C'est sa gloire. Elle est de lui, elle passe par lui et va vers lui. Le but du mariage est provisoire. Mais il se tourne vers quelque chose d'éternel, appelé, le Christ et l'église. Et lorsque cette période sera terminée, cela disparaîtra dans la réalité suprême vers laquelle le mariage se tourne.
Jésus a dit dans le verset Matthieu 22:30, « Dans la résurrection, ils ne se marient pas, ils ne se donnent pas non plus au mariage, mais ce sont des anges au paradis ». C'est la raison pour laquelle mon père, Bill Piper, ne sera pas un bigame dans la résurrection. Ma mère et mon père sont morts. Mon père était marié depuis trente-six ans avec ma mère et, après la mort de ma mère, il a été marié vingt-cinq ans avec ma belle-mère. Mais dans la résurrection, l'ombre laisse la place à la réalité. Le mariage est un aperçu de la gloire du Christ et de l'église. Mais dans la résurrection, l'aperçu disparaît dans la perfection de cette gloire.
Le mariage : Reposant fermement dans la grâce
Puis le problème de la semaine dernière était que le mariage repose sur la grâce, l'expérience verticale de la grâce du Christ à travers sa mort sur la croix, et puis cette grâce se tourne de manière très horizontale du mari vers la femme et de la femme vers le mari. Nous soulignons tout simplement cette structure générale du mariage chrétien (et le mariage où un seul des partenaires est chrétien) dans le verset des Colossiens 2:13-14 et 3:13. Le verset des Colossiens 2:13b-14 nous raconte la manière dont Dieu nous a apporté une base pour le pardon de nos péchés : «. . . En nous pardonnant toutes nos offenses, en annulant le montant de la dette qui s'élevait contre nous avec toutes ses mises en demeure. Il a mis de côté ceci, en clouant le montant de la dette à la croix ». Celui-ci qui se monte contre nous à cause de notre péché, Dieu le met de côté en le clouant à la croix, et le problème, bien sûr, n'est pas que les clous et le bois emportent le péché, mais ce sont les mains et les pieds cloutés du fils de Dieu qui emportent le péché (voir Isaïe 53:5-6).
La grâce se tourne vers l'extérieur
Puis, en nous montrant les fondements du pardon de Dieu par la croix, Paul dit dans le verset des Colossiens 3:13b, «Comme le Seigneur nous a pardonné, vous devez donc également pardonner.» En d'autres termes, prenez la grâce, le pardon et la justification que vous avez reçus verticalement à travers la mort du Christ et tournez-la horizontalement vers les autres. En particulier, des maris vers les épouses et les épouses vers les maris. J'ai posé la question presque à la fin : pourquoi mettre l'accent sur le pardon et la tolérance plutôt que d'insister sur l'aspect romantique et le fait de profiter l'un de l'autre ? J'ai apporté trois réponses à ceci :
- À cause du conflit qui va se fonder sur le péché, il est nécessaire de pardonner le péché et d'accepter l'étrangeté, et parfois, vous ne serez même pas d'accord sur qui est quoi ;
- Parce que le dur travail de pardonner et de tolérer est ce qui rend possible des sentiments florissants quand ils semblent s'être envolés ;
- Parce que Dieu reçoit la gloire quand deux personnes très différentes et pas parfaites se forgent une vie très fidèle dans la fournaise de l'affliction en se reposant sur le Christ.
La séparation rédemptrice et l'au-delà
Ainsi, aujourd'hui je veux aborder plus précisément la tolérance et le pardon. Permettez-moi de dire d'emblée que je suis conscient, tristement conscient, qu'il y a des péchés vers lesquels les épouses s'en remettent qui peuvent pousser la tolérance et le pardon dans leur retranchement de l'aide au péché, et qui sont susceptibles de garantir une séparation rédemptrice. J'ai choisi les mots avec soin : une séparation rédemptrice. Je pense à des choses comme l'agression, l'adultère, la violence sur les enfants, la fureur d'un alcoolique, l'addiction aux jeux, le vol ou le mensonge conduisant à la ruine de la famille. Mon objectif aujourd'hui est de ne pas parler de ces choses là. Nous en parlerons plus tard lorsque j'aborderai le thème de la séparation, du divorce et du remariage. Aujourd'hui je vais essayer de vous montrer un modèle biblique de tolérance et de pardon qui peut vous empêcher d'atteindre le point de séparation, et peut-être même, vous ramener du gouffre pour certains d'entre vous, voire rétablir quelques mariages que le monde nomme « personnes divorcées ». Et je prie pour que ceci sème également des graines chez les enfants et chez les célibataires qui peuvent un jour se marier, pour que vous pussiez bâtir vos mariages sur la base de cette grâce.
La base : L'individu et l'oeuvre du Christ
Lorsque Paul se rend chez les Colossiens 3:12, il a posé une base solide de l'individu et de l'oeuvre du Christ sur la croix. Ceci est la base du mariage et de toute une vie. Les principales batailles dans la vie et dans le mariage sont des batailles pour croire en cette personne et en cette oeuvre. Je veux dire qu'il faut vraiment croire en elles, leur faire confiance, les embrasser, les chérir, les dorloter, parier sur elles, les sentir, façonnez votre vie à travers elles. Ainsi, lorsque Paul se rend chez les Colossiens 3:12, il nous exhorte avec des mots qui sont explosifs et avec une réalité réveillant l'émotion bâtie sur le Christ et sur son oeuvre salutaire.
Élus
Tout d'abord, on trouve trois descriptions de vous, le croyant, qu'il utilise pour vous aider à recevoir son exhortation. « Alors vous, les élus de Dieu, les saints et les bien-aimés. . . . Il va nous dire ce que nous devrions ressentir et comment nous devrions nous comporter en mettant un vêtement. Mais d'abord, il nous appelle les élus, les saints, les bien-aimés. Nous sommes les élus de Dieu. Avant la création du monde, Dieu nous a choisis pour le Christ. Vous pouvez entendre ceci à travers les mots précieux de Paul du verset des romains 8:33 : « Qui accusera les élus de Dieu ? » La réponse est qu’absolument personne ne peut prouver la culpabilité des élus de Dieu. Paul veut que nous nous sentions émerveillés d'être les élus, comme des personnes inébranlablement aimées. Si vous résistez à croire que vous êtes un élu, vous résistez à être aimé.
Les saints
Puis il nous appelle les saints, mis à part pour Dieu. Il nous a choisis dans le but d'être ses saints. Pour sortir du monde et pour ne plus être « commun » ou impur. Verset des Éphésiens 1:4, « Il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons des saints ». Tout d'abord, verset Pierre 2:9, « Vous êtes une race élue. . . un peuple de saints.» C'est tout d'abord une attitude et un destin, mais avant tout c'est un modèle de comportement. C'est la raison pour laquelle il nous parle du type de comportement à « avoir ». Il sait que nous n'en sommes pas encore là. Il nous appelle à nous sanctifier dans la vie parce que nous sommes des saints pour le Christ. Portez ce qui correspond à ce que vous êtes. Portez la sainteté.
Les bien-aimés
Puis il nous appelle les bien-aimés. « Les élus de Dieu, les saints et les bien-aimés». Dieu, le créateur de l'univers, celui qui vous a choisi, qui vous a remarqué et qui vous aime. Il vous soutient ; il n'est pas contre vous. « Dieu vous montre son amour alors que nous continuons d'être les pêcheurs, le Christ est mort pour nous »(romains 5:8). C'est le début du pardon et de la tolérance des maris et des épouses. Ils sont époustouflés par ceci. Maris, donnez-vous pour voir et savourer ceci. Femmes, donnez-vous pour voir et savourer ceci. Vivez votre vie à partir de ceci. Vivez votre joie à partir de ceci. Vivez votre espoir à partir de ceci pour que vous soyez choisi, remarqué, et aimé par Dieu. Suppliez le Seigneur afin que ceci soit le battement de coeur de votre vie et de votre mariage.
Conditions intérieures menant aux comportements extérieures
A présent à partir de ceci, de cette profonde et nouvelle identité centrée sur Dieu, on vous dit ce qu'il faut « porter ». Comment un enfant saint, aimé et élu par Dieu s'habille-t-il ? C'est qu'on vous dit quelle attitude et quel comportement il faut avoir du fait d'être élu, remarqué et aimé par Dieu à travers le Christ.
Je pense qu'il y a trois conditions intérieures qui sont décrites qui conduisent à leur tour à trois comportements extérieurs. « Ainsi vous, en tant que les élus de Dieu, les saints et les bien-aimés, éprouvant de la pitié, au coeur rempli de bonté, d'humilité, de douceur, et de patience, soyez tolérant les uns avec les autres et, si une personne se plaint de quelqu'un, pardonnez-les.
Des entrailles de la miséricorde à la bonté
Brisons-la en deux. Verset 12 : « Les coeurs compatissants, la bonté ». En d'autres termes : « les entrailles de la miséricorde et la bonté ». « Les entrailles de la miséricorde » représente la condition intérieure, et la « bonté » représente le comportement extérieur. Soyez miséricordieux dans votre plus for intérieur, puis sur ce terrain propice le fruit de la bonté grandit. Ainsi les maris, débarrassez-vous de vos habitudes par la foi dans le Christ à travers l'évangile jusqu'à ce que vous deveniez plus miséricordieux. Ainsi les maris, débarrassez-vous de vos habitudes par la foi dans le Christ à travers l'évangile jusqu'à ce que vous deveniez plus miséricordieux. Puis traitez les autres en étant plus miséricordieux avec plus de bonté. La bataille se passe dans notre propre intérieur qui n'est pas miséricordieux. Luttez par la foi, à travers l'évangile, en priant. Soyez stupéfait, effondré, reconstruisez-vous et soyeux heureux et miséricordieux parce que vous avez été choisi, sacré et aimé.
De l'humilité à la douceur
Les deux attitudes suivantes sont «l'humilité, la douceur.» Verset 12 : « Ainsi vous, en tant que les élus de Dieu, les saints et les bien-aimés, éprouvant de la pitié, au coeur rempli de bonté, d'humilité, de douceur. . . .» En d'autres termes : « l'humilité, la douceur.» « Les entrailles de la miséricorde » représente la condition intérieure, et la « bonté » représente le comportement extérieur. Les personnes qui sont humbles, au lieu d'être fières, se comporteront avec plus d'humilité à l'égard des autres. L'humilité repose sur les autres au-dessus de nous et les sert. C'est ce qui se passe quand nous sommes humbles.
Ainsi les maris, débarrassez-vous de vos habitudes par la foi dans le Christ à travers l'évangile jusqu'à ce que vous deveniez plus humbles. Femmes, débarrassez-vous de vos habitudes dans le Christ à travers l'évangile jusqu'à ce que vous deveniez plus humbles. Puis traitez les autres avec douceur en faisant ressortir cette humilité. La bataille se passe notre propre fierté, notre for intérieur replié sur nous-mêmes. Luttez par la foi, à travers l'évangile, en priant. Soyez stupéfait, effondré, reconstruisez-vous et soyeux heureux et humble parce que vous avez été choisi, sacré et aimé.
De la patience au pardon et à la tolérance
Les deux attitudes suivantes ne forment pas de paire. C'est la condition intérieure suivie du pardon et de la tolérance. Verset 12 : « Ainsi vous, en tant que les élus de Dieu, les saints et les bien-aimés, éprouvant de la pitié , au coeur rempli de bonté, d'humilité, de douceur, et de patience, soyez tolérant les uns avec les autres et, si une personne se plaint de quelqu'un, pardonnez-les. Ainsi, j'appelle la « patience » la condition intérieure, le pardon, la tolérance et le comportement extérieur.
La traduction littérale de patience est « longue souffrance » (makrothumian). Autrement dit, devenir le genre de personne qui a peu de patience, mais plutôt une grande patience. Une très grande patience. Devenir patient, diminuer sa colère, écouter activement, diminuer son temps de parole (Jacques 1:19). Ces trois conditions intérieures que j'ai mentionnées sont liées entre elles et s'influencent mutuellement. « Les entrailles de la miséricorde » (la pitié) et « l'humilité »conduisent à la « patience ». Si vous vous mettez en colère rapidement, au lieu d'être patient, cela vient probablement d'un manque de miséricorde et d'humilité. En d'autres termes, être choisi, sacré, et aimé n'a pas brisé votre coeur et vous fait descendre de votre fierté et de votre personne centrée sur elle-même.
Ainsi les maris, débarrassez-vous de vos habitudes par la foi dans le Christ à travers l'évangile jusqu'à ce que vous deveniez plus miséricordieux et plus humbles et, de cette façon, davantage patients. Femmes, débarrassez-vous de vos habitudes par la foi dans le Christ à travers l'évangile jusqu'à ce que vous deveniez plus miséricordieuses et plus humbles et, de cette façon, davantage patientes. Puis traitez les autres ainsi. . . Quoi ? Les deux autres attitudes sont les suivantes : la pitié conduisant à la bonté; l'humilité à la douceur; et à présent, la patience (ou la longue souffrance) à quoi ?
Deux choses : Le pardon et la tolérance
Deux choses et pas une seule : Premièrement, « soyez patient avec les autres » puis, deuxièmement, « si une personne se plaint de quelqu'un, pardonnez-les ». Le pardon et la tolérance. Qu'est-ce que ceci signifie, et qu'en est-il pour le mariage ? Tout d'abord, un commentaire concernant les deux mots. « Tolérer » ou être patient : le mot signifie littéralement « supporter »—supporter les autres. Jésus emploie ce terme dans le verset Luc 9:41 : « Ô génération qui ne croit pas et qui est malhonnête, combien de temps vais-je vous supporter ? » Paul l'utilise à nouveau dans le verset 1 Corinthiens 4:12 : « Quand nous sommes persécutés, nous supportons ». Donc ici, devenir une personne très patiente et supporter l'autre. Tolérer. « L'amour tolère, croit, espère, supporte tout. L'amour ne s'arrête jamais ». (Verset 1 Corinthiens 13:7-8).
L'autre mot est pardonner. Il y a au moins deux mots pour pardonner dans le Nouveau Testament. Le premier s'utilise ici (charizomenoi) ce qui signifie donner gratuitement ou gracieusement. L'idée est de ne pas exiger de paiement. Mais mieux traiter les autres comme ils le méritent. Donc dans le sens où, vous pardonnez lorsque quelqu'un vous a fait du tort, et par conséquent, ces personnes sont redevables envers vous, et la vraie justice dit que vous avez le droit d'exiger une certaine tolérance de leur part pour ce qui vous ont fait endurer, et vous ne demandez pas seulement le paiement, mais vous « donnez gratuitement » le bien pour le mal. C'est ce que signifie ce mot (charizomai). Vous devez pardonner. Vous ne rendez pas le mal pour le mal, mais vous bénissez (Versets 1 Corinthiens 4:12; 1 Thessaloniciens 5:15; Matthieu 5:44; Luc 6:27).
Notre espoir repose sur l'évangile
Maintenant ce que je trouve utile ici est que Paul reconnaisse que le pardon et la tolérance sont deux choses essentielles pour pouvoir vivre ensemble soit l'église ou le mariage. Le pardon dit : Je ne vous traiterai pas mal parce que vous avez des péchés ou à cause de vos mauvaises habitudes. Et la tolérance reconnaît (généralement envers elle) que ces péchés et ces mauvaises habitudes me dérangent vraiment ! Si il n'y avait rien chez l'autre qui nous dérangerait vraiment, il n'y aurait pas besoin de dire « supporter l'autre ».
Lorsque vous mariez une personne, vous ne savez pas ce que ces personnes deviendront dans trente ans. Nos ancêtres ne prononçaient pas de voeux de bonheur avec la tête dans le sable. Leurs yeux étaient grands ouverts vers la réalité—« j'ai à partir de maintenant, pour le meilleur et pour le pire, pour les plus riches et pour les plus pauvres, dans la maladie et en bonne santé, pour aimer, honorer, et chérir, jusqu'à ce que la mort nous sépare, et je te donne ma parole [Je vous promets d'être fidèle] ». Vous ne savez pas à quoi ressemblera cette personne dans le futur : Cela pourrait être mieux que ce que vous aviez rêvé, ou pire. Nous espérons ceci : nous sommes les élus, les saints et les bien-aimés. Dieu est pour nous, et tout se déroulera dans le bien pour ceux qui l'aiment.
Le tas de compost
Donc qu'en est-il du tas de compost ? Imaginez votre mariage comme un terrain vert. Vous entrez au début plein d'espoir et de joie. Vous regardez vers l'avenir et vous apercevez de belles fleurs, des arbres et des collines. Et cette beauté est ce que vous voyez chez l'autre. Votre relation est représentée par le terrain, les fleurs et les collines. Mais avant de continuer, vous commencez par marcher dans les bouses. Après quelques années de mariage, elles semblent être partout. Tard dans la nuit, elles sont particulièrement nombreuses. Ce sont nos péchés, nos vices, nos manies, nos faiblesses, nos mauvaises habitudes et votre épouse. Vous essayez de leur pardonner et de les supporter avec grâce.
Mais elles savent dominer la relation. Il se peut que ce ne soit même pas réel, mais cela donne l'impression que tout ce qui se trouve ici ce sont des bouses. Je pense que la combinaison de la tolérance et du pardon conduit à la création du tas de compost. Et ici vous commencez à enlever les bouses à l'aide d'une pelle. Vous vous regardez et vos admettez simplement qu'il y a beaucoup de bouses. Mais vous dites à l'autre : Vous savez, il y a plus de relations que de bouses. Et nous les perdons de vue parce que nous restons focalisés sur ces bouses. Jetons-les toutes dans le tas de compost. Lorsque c'est fait, nous nous rendons là, nous le sentons, nous nous sentons mal et nous faisons de notre mieux. Puis, nous nous éloignons de ce tas et nous fixons l'autre partie du terrain. Nous emprunterons quelques chemins et collines que nous aimons et que nous connaissons qui ne sont pas parsemés de bouses. Et nous remercierons pour la partie restante du terrain qui est pure.
Nos mains pourront être sales. Et nos derrières nous feront mal pour avoir beaucoup pelleté. Mais une chose est sûre : nous ne planterons pas notre tente près du tas de compost. Nous irons là quand nous serons obligés d'aller. C'est le cadeau de la grâce que nous donnerons encore, encore et encore à l'autre parce que nous sommes les élus, les saints et les bien-aimés.