Le don miséricordieux du désespoir

De Livres et Prédications Bibliques.

Ne sous-estimez pas le pouvoir que possède le désespoir de faire du bien à notre âme.

Il y a quelques années de cela, j’écoutais une prédication d’un ami qui dirige une équipe de missionnaires qui s’est implanté dans l’une des nations les moins évangélisées du monde.

L’estimation la plus optimiste montre que le nombre de chrétiens Autochtones dans ce pays est inférieur au nombre de personnes qui assistent à « Bethlehem Baptist Church », un dimanche matin. Beaucoup moins.

Lorsque je l’ai écouté prêcher, c’était comme écouter l’auteur de l’épitre aux Hébreux. Cet homme savait dans quoi il s’était engagé. Il avait déjà implanté une église dans ce pays par le passé. Et le prix à payer pour suivre Jésus là-bas est élevé. Une bonne semaine se résume à une semaine ou personne de l’église n’a été battu.

Ces frères et sœurs soutiennent « un grand et douloureux combat » (Hébreux 10 : 32, Colombe). Ils font face à la violence, vols de propriétés, divisions et immoralités. La plupart des troubles des églises que nous pouvons lire dans les Épitres font partie de leurs expériences. Leurs tribulations les font crier à Dieu par ce qu’ils ressentent combien ils ont désespérément besoin de Lui.

Écouter ce missionnaire nous a laissés pour la plupart d’entre nous, chrétiens américains, dans un profond questionnement si nous étions vraiment à la hauteur de ces choses.

Mais la prospérité peut nous étouffer jusqu’à la mort.

Et cela est troublant. Car le Nouveau Testament nous enseigne que l’on voit plus clairement si oui ou non notre trésor est réellement dans les cieux lorsque cela nous coûte nos trésors terrestres, et ce afin de l’obtenir. Mais les chrétiens américains vivent dans la nation la plus prospère de l’Histoire où il coûte très peu d’être chrétien. Ce milieu peut être mortel à la foi.

Jésus a dit que « les soucis du monde et la séduction des richesses étouffent la parole et la rendent infructueuse » (Matthieu 13 : 22, Colombe). La prospérité possède un incroyable pouvoir de dissiper le zèle et l’énergie et le focus sur la mission et une volonté de prendre des risques. Mais son pouvoir est subtil. Elle ne vient pas à nous avec la menace claire d’une opposition directe. Au contraire, elle vient à nous avec d’innombrables choix de divertissements, de préservation de la santé, d’avancement de carrière, de sécurité financière, d’améliorations de l’habitat et de façons de procurer un avenir prometteur pour nos enfants.

La prospérité peut causer la mort à notre foi un millier de fois. La souffrance a une tendance à nous pousser vers la Parole avec un désespoir pour Dieu qui nettoie tout ce qui nous encombre. La prospérité a une tendance à étouffer la Parole et à engourdir notre sentiment de désespoir.

Et c’est ce manque de sentiment de désespoir pour Dieu qui est si mortel. Si nous ne ressentons pas notre profond besoin de Dieu, nous avons tendance à ne pas crier à Lui. L’amour du siècle présent s’installe presque imperceptiblement, comme une lèpre spirituelle, qui endommage nos terminaisons nerveuses spirituelles de sorte que nous ne ressentions pas l’érosion et la décadence, et quelquefois, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Priez pour la Miséricorde du Désespoir

Alors nous devons prier et jeuner et soutenir nos frères et sœurs dans la souffrance alors qu’ils combattent les maladies qui peuvent surgir d’une sévère adversité. Je ne minimise pas, ni ne romance les luttes qu’ils endurent.

Mais nous devons aussi prier et jeûner afin que Dieu nous délivre des maladies qui peuvent surgir de la prospérité. Nous ne sommes pas à la hauteur contre son pouvoir. Nous avons désespérément besoin de Dieu. Et c’est un don inestimable que de le ressentir. Tout ce qui nous pousse à être dépendants de Dieu, même si c’est « un messager de Satan » (2 Corinthiens 12 : 7), devient un moyen de grâce pour nous.

Si Dieu a permis dans votre vie quelques douleurs extrêmes, quelques fardeaux difficiles, quelques luttes, quelques anxiétés dans le lieu secret qui vous poussent à Lui fréquemment, ne rechignez pas (Hébreux 5 : 7). C’est probablement un don plus miséricordieux que vous ne le savez. Cela peut être votre délivrance de l’étouffement.

Père Céleste, fais tout ce qu’il faudra pour nous garder désespéré de toi, de sorte que la tromperie du péché n’endurcisse pas nos cœurs (Hébreux 3 : 13). Et accorde à nos frères et sœurs dans la souffrance, la miséricorde de ta grâce qui soutient. Garde nous fidèles en affermissant notre foi. Et aide nous à continuer de prier les uns pour les autres. Au nom de Jésus, amen.