Le Contentement : Être à la Hauteur

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En Savoir Plus (English).

Par Jerry Bridges À Propos de Sanctification et croissance
Partie de la série : Tabletalk

Traduction par Eliane Schnitzler

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L’apôtre Paul a écrit : « J’ai appris à être content » (Philippiens 4 : 11) et j’en suis heureux. Cette grâce du caractère chrétien n’est certainement pas apparue chez moi de façon naturelle. Un jour, debout devant le miroir de la chambre à coucher, j’ai comptabilisé sept choses « mauvaises » relatives à mon corps – choses pour lesquelles je m’inquiétais et dont je me plaignais souvent. Certaines étaient purement superficielles, affectant uniquement mon apparence, telle une calvitie que j’avais depuis l’âge de vingt cinq ans.

Un certain nombre de choses qui étaient (et qui sont encore) « mauvaises » étaient fonctionnelles, et il était bien plus difficile d’en être content. Je me souviens encore que j’essayais, alors enfant à l’école élémentaire, de jouer au baseball. Je ne pouvais ni frapper la balle ni l’attraper correctement parce que je ne pouvais pas dire où elle se trouvait, ou juger à quelle vitesse elle venait sur moi. Je n’ai su que des années plus tard que mon incapacité était due à ma vue monoculaire – incapacité à fixer le regard avec les deux yeux simultanément. La perception de la profondeur, normale pour la majorité des personnes, est basée sur une vue binoculaire – capacité à fixer les deux yeux simultanément pour juger correctement la distance.

Mon autre infirmité fonctionnelle est une perte totale de l’ouïe d’une oreille. Cela est souvent gênant lorsque des personnes me parlent et que je ne les entends pas, donnant ainsi l’impression de les ignorer ; ou lorsque dans un contexte social, j’essaie de converser avec quelqu’un qui se trouve du côté de mon oreille sourde. Notre perception de la direction du son provient même de la différence de l’ordre d’une milliseconde à laquelle le son atteint nos oreilles de part et d’autre de nos têtes. Avec une seule oreille fonctionnelle, je n’ai absolument aucun sens de la direction du son. Par exemple, lorsque mon épouse m’appelle quelque part dans la maison, je dois souvent lui demander : « où es-tu ? ».

Je réalise que mes infirmités physiques sont, au pire, uniquement des inconvénients en comparaison avec des handicaps sérieux comme une cécité, une surdité ou une paralysie totale. Cependant, avec les années, elles m’ont souvent amené à être mécontent. En fait, lorsque je me tenais devant le miroir et comptait ces sept choses « mauvaises », j’étais plus que mécontent. Je me débattais avec le syndrome du « pourquoi moi ? ».

Comment ai-je appris le contentement dans ces circonstances ? Comme n’importe qui d’autre aurait pu le faire avec des infirmités plus ou moins importantes : en me concentrant sur la merveilleuse vérité que c’est Dieu qui m’a créé tel que je suis. Psaume 139 : 13 : « C'est toi qui as créé ma conscience, c'est toi qui m'as tissé dans le ventre de ma mère. Parole de vie ». La Parole de Dieu enseigne que Dieu a créé chacun d’entre nous tel que nous sommes. Cela ne passe pas sous silence les réalités d’un héritage génétique et d’un processus biologique. Cela signifie que Dieu supervise ces facteurs de sorte que la Bible peut dire précisément que c’est Dieu seul qui nous a tous façonnés dans le ventre de nos mères.

J’ai dû apprendre que je suis ce que je suis sur le plan physique parce que le Dieu souverain qui m’a aimé et qui a envoyé son Fils mourir pour moi, m’a fait précisément tel que je suis – complètement avec tous mes problèmes fonctionnels et mes problèmes d’apparence. Je suis fait de façon merveilleuse et étonnante (Psaume 139 : 14). Mes caractéristiques physiques – verrues et autres – sont le résultat de l’œuvre soigneuse, intime, détaillée et créative de Dieu.

Cela m’amène à une autre vérité qui m’a aidé à apprendre le contentement. Dieu ne m’a pas seulement formé dans le ventre de ma mère, Il a aussi planifié mes jours. Psaume 139 : 16 dit : « Et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui étaient fixés, avant qu'aucun d'eux (existe) ». Dieu a créé chacun d’entre nous de façon unique pour accomplir le plan qu’Il a pour nous. Ce plan ne comprend pas seulement Sa création originelle nous concernant, mais aussi le cadre familial et social dans lequel nous sommes nés.

Je suis né dans une famille d’un statut social modeste. Mes deux parents quittèrent l’école au collège pour travailler dans leurs fermes familiales respectives. Ils n’avaient presque pas d’instruction ou d’atouts culturels à m’offrir. J’avais l’habitude d’envier les autres qui avaient ces avantages. J’ai appris à être content en adoptant la vérité suivante : dans son infinie sagesse et amour, Dieu avait prévu ce chemin de vie pour moi.

Le plan de Dieu n’inclut pas seulement les statuts économique et social dans lesquels nous naissons. Il inclut aussi tous les hauts et bas de la vie – apparemment toutes les opportunités ou événements aléatoires et tous les détours imprévus, « bons » et « mauvais » qui surviennent dans nos vies. Toutes ces situations et circonstances, bien qu’elles puissent nous paraître seulement un hasard, font partie du plan de Dieu pour nos vies.

Lorsque ma première épouse se mourrait d’un cancer, je passais tour à tour par des « périodes d’apitoiement sur moi ». Un jour, au cours d’une de ces périodes, je décidais d’établir une liste de toutes les choses « mauvaises » importantes qui survinrent dans ma vie (la mort de ma mère quand j’avais quatorze ans par exemple). Pour être juste, je listais sur la partie droite de la page toutes les « bonnes » choses importantes. Cela ne vous surprendra pas d’apprendre que la liste des « mauvaises » choses était environ deux fois plus longue que la liste des « bonnes » choses. Dans le monde déchu où nous vivons, je suspecte que c’est chose assez courante. Puis avec Romains 8 : 28 à l’esprit, j’écrivis au bas de cette page : « Et Dieu a permis toutes ces choses (les bonnes et les mauvaises) pour concourir à mon bien ». Certaines de ces choses appelées « mauvaises » m’ont agacé pendant des années. Mais ce jour là, Dieu m’accorda un sentiment de contentement à leur sujet.

Puis, est venue la période de la vocation. Bien qu’ayant fait des études d’ingénieur à la faculté, très vite après les examens, je commençais à penser que Dieu voulait que je sois missionnaire à l’étranger. Pourtant, je ne suis jamais devenu missionnaire. Je suis plutôt devenu un administrateur dans une organisation missionnaire. D’abord, je pensais à l’administration comme un intervalle temporaire en vue du champ missionnaire. Puis un jour, j’ai dû affronter le fait que Dieu m’avait doté de capacités pour administrer, et que c’était cela qu’il m’appelait à faire. Comment avais-je appris le contentement à cette période-là ? J’acceptais la vérité que Dieu nous place chacun dans le corps de Christ comme Il lui semble bon (Voir Corinthiens 12 : 18).

Sans aucun doute, vous pouvez déceler un fil conducteur au long de toutes mes expériences d’apprentissage du contentement : une foi ferme en la direction souveraine et pleine de sagesse de Dieu dans toutes les circonstances de ma vie. Cependant, il existe une autre vérité biblique qui est tout aussi importante pour moi : réaliser que tout ce que je suis et tout ce que je possède procède de la grâce de Dieu. Je n’ai pas reçu ce que je méritais, notamment, la condamnation et la colère de Dieu. Plutôt, j’ai reçu ce que je ne méritais pas : le pardon de mes péchés, le don de la vie éternelle et toutes les bénédictions de cette vie. Je crois que ces deux vérités fondamentales – la souveraineté et la grâce de Dieu – m’ont aidé à apprendre à être content.

La connaissance même de ces merveilleuses vérités ne peut toutefois nous rendre contents. La fameuse affirmation de Paul dans Philippiens 4 : 13, « Je puis tout par celui qui me fortifie », fut écrite dans le contexte de son apprentissage du contentement. Comme Paul, j’ai dû apprendre que les ressources divines de Christ sont disponibles par le Saint Esprit pour m’aider à être content, quelles que soient mes circonstances, frustrantes et difficiles. Au fait, ce contentement est un terme relatif lorsqu’il est utilisé par moi. Je ne suis pas toujours content, et je ne pense pas être toujours parfaitement content. Mais il m’a fallut faire un long chemin pour apprendre à être content. Pour cela, je rends grâces à Dieu.