La Mort n’a pas le dernier mot

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English: Death Does Not Have the Last Word

© Ligonier Ministries

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Par R.C. Sproul À Propos de Mort

Traduction par Anthony Salvaing

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Les armes du naturalisme séculaire, quand elles sont pointées sur la foi Chrétienne, ressemblent plus à des fusils de précision qu’a des fusils à pompe. La cible principale du naturalisme est la doctrine biblique de la création. Si cette doctrine est fausse, alors tout le Judéo-christianisme est faux. Tous les sceptiques comprennent cela, expliquant le feu nourri sur Genèse chapitre 1.

Mais en parallèle de l’assaut fait sur la création divine vient un assaut fait contre l’enseignement biblique d’un Adam historique impliqué dans une chute historique, le résultat étant l’entrée de la mort dans ce monde. Si Adam peut être relayé à un genre de figure mythologique, lui et la chute avec lui, alors nous voyons la mort comme un phénomène purement naturel qui n’a aucun rapport avec le péché.

Il y a beaucoup en jeu avec l’enseignement biblique de la chute, car cette doctrine est liée avec celle de la rédemption. La fonction historique du premier Adam confirmée et définitivement validée par la vie historique du dernier Adam, Jésus-Christ.

Au 18ème siècle, quand Jonathan Edwards écrivit son long traité sur le péché originel, ses arguments ne s’appuyaient pas seulement sur l’enseignement biblique. Il disait également que si la bible en elle-même était complètement silencieuse par rapport à la chute historique, la raison naturelle aurait suggéré cette idée basée sur la réalité de la présence du péché universel. Si le péché est simplement le résultat des mauvaises décisions que certaines personnes prennent, nous pourrions estimer qu’au moins 50% des personnes nées sur terre choisiraient le droit chemin plutôt que le mauvais, lequel est tellement dévastateur pour notre humanité. Le fait que 100% de ka race humaine tombe dans le péché indique qu’il doit y avoir un défaut moral inhérent à la race. Bien sûr, Edwards considère que la chute, évènement historique, est responsable de ce défaut universel fatal.

En genèse, il est dit que l’âme qui pêche mourra. Dans Son avertissement à Adam et Eve vis-à-vis de la désobéissance, Dieu déclara que : « le jour où tu en mangeras, tu mourras. » Cependant, la suite de l’histoire démontre que le jour où ils choisirent de désobéir à leur Maître, ils n’ont pas fait l’expérience la totalité de ce que la traduction Grecque de l’Ancien Testament appelle thanatos —la mort physique. A cause de cela, certains ont prétendu que la mort promise par Dieu n’était pas physique mais plutôt spirituelle

Assurément, la mort spirituelle survint le jour même ou Adam et Eve ont péché. Mais le fait qu’ils n’ont pas expérimenté la mort physique ce jour-là ne fut pas une réaction laxiste de la part de Dieu par rapport à Ses avertissements et Ses jugements. En fait, ce fut plutôt Dieu qui tempéra Sa justice avec de la pitié, permettant à Ses créatures déchues d’accéder à la rédemption, même si Adam et Eve furent tout de même destinés à succomber à la mort physique.

Depuis la chute, chaque être humain né dans ce monde en tant que fils d’Adam termine D.O.A (Death On Arrival, ce qui veux dire mort à l’arrivée. Ce sigle est utilisé dans l’univers hospitalier, et veux dire qu’une personne était déjà morte lors de son arrivé aux urgences.) Il est spirituellement D.O.A à la naissance. Mais cette mort spirituelle n’est pas la même que la mort biologique, même si la mort biologique est le destin inévitable de toute personne pècheresse. Donc, même si nous arrivons spirituellement D.O.A dans ce monde, nous naissons néanmoins biologiquement vivant. Nous passons nos jours sur cette terre dans le couloir de la mort, en vivant sous le fardeau d’une peine de mort qui nous a été imposé à cause du péché.

En Romains chapitre 5, Paul fait le lien entre l’entrée de la mort dans le monde avec celui du péché. Dans les versets 12 à 14 il écrit :

« C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,... (13) car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi. (14) Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. »

Plus tard, au verset 17, Paul continue en disant : « Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui seul. » Paul argumente ici que même si la loi Mosaïque n’avait pas été écrite sur les tablettes de la loi au Mont Sinaï, Dieu avait néanmoins écrit Sa loi de manière tellement indélébile dans le cœur de chaque être humain que ces lois étaient déjà présentes bien avant les Dix Commandements. La raison pour laquelle Paul croit à cette réalité due au fait que la mort a régné d’Adam à Moïse. Depuis que la mort est la punition pour le péché, et que le péché est définit comme étant une transgression de la loi, la conclusion que l’apôtre fait est que la mort est venue dans ce monde suite à la violation de la loi de Dieu.

Quand le contraste entre le premier Adam et le dernier Adam, Jésus-Christ, est mis en avant dans le Nouveau Testament, nous pouvons voir dans l’œuvre du Christ qu’il a remporté la victoire contre le dernier ennemi — la mort. Le divin puritain John Owen écrivit un classique intitulé La Mort de la mort dans la mort de Christ. Owen dit que, dans la mort du Christ, la mort n’est désormais plus une malédiction. Son dard a été enlevé. La tombe, jusque-là moqueuse, a perdu son pouvoir et maintenant la mort est simplement une transition de cette vie à la suivante. Le contraste qui est mis en avant dans le Nouveau Testament n’est pas que cette vie est mauvaise et que la suivante est bonne. Au contraire, l’apôtre Paul dit que cette vie est bonne, mais que mourir pour le Christ est mieux. Donc la mort est un gain pour celui qui croit ; en effet, c’est un gain extraordinaire.

Quand la mort nous ferme les yeux, nous ne cessons pas d’être vivant ; nous expérimentons plutôt une continuation de notre conscience personnelle. Personne n’est plus conscient, plus éveillé, et plus alerte que quand il passe au travers du voile entre ce monde et le suivant. Bien loin de s’endormir, nous sommes éveillés à la gloire dans toute sa splendeur. Pour le croyant, la mort n’a pas le dernier mot. La mort s’est soumise à la puissance conquérante de Celui qui a ressuscité comme le premier né de très nombreux frères et sœurs.