Jésus de Nazareth: Comment Les Historiens Le Connaissent Et Pourquoi Cela a-t’il De l’Importance

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English: Jesus of Nazareth: How Historians Can Know Him and Why It Matters

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Par Craig L. Blomberg À Propos de Evidence for the Faith
Partie de la série : Christ on Campus

Traduction par Renou Mathilde

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Jésus de Nazareth fut la personne la plus influente ayant jamais foulé le sol de cette terre dans l’histoire humaine. A ce jour, plus de deux millions de personnes à travers le monde se réclament de ses adeptes. Cela représente bien plus que le nombre d’adhérents d’aucune autre religion ou tout autre vision du monde. Le christianisme est responsable pour une large part de grandes avancées humanitaires dans l’histoire de la civilisation.-- aussi bien en éducation, médecine, loi, beaux arts que la lutte pour les droits de l’homme, et même jusque dans le domaine des sciences naturelles (basé sur la croyance que Dieu a définit et dessiné l’univers d’une facon ordonnée et a laissé des indices au peuple afin d’en apprendre l’usage par lui-même). [1]

Simplement, qui était cet individu et comment pouvons nous obtenir des informations fiables à son sujet ? Une étude récente concernant les portraits populaires de Jésus en Amérique a permis d’en identifier huit relativement différent : « le sage éclairé » ; « le sauveur charitable », « le rédempteur viril » , « le frère ainé de l’humanité pour les Mormons », « Le Moise noir », « le rabin » et « le Christ Oriental ».[2]

Parce que ses représentations se contredisent en des points variés, elles ne peuvent pas être toutes exactes. Les historiens doivent donc revenir au témoignage antique de Jésus et évaluer ses mérites. Ce témoignage se divise en trois principales catégories : Non-Chrétien, Chrétien Historique et Syncrétiste ( c’est à dire un croisement entre la perspective non-chrétienne et chrétienne).

Sommaire

Le Témoignage Non-Chrétien de Jésus

Un nombre démesuré de sites internet et blogs prétendent affirmer de manière injustifiée que Jésus n’aurait jamais existé. De nos jours, les spécialistes bibliques ainsi que les historiens ayant enquété en détail sur la question, rejètent cette hypothèse de façon pratiquement unanime. Une douzaine de références au moins apparaissent dans les sources non chrétiennes juives, grecques et romaines dans les premiers siècles de notre ère ( c’est à dire approximativement de la naissance de Jésus au début de la chrétienté et du judaisme dont les débuts se chevauchent chronologiquement).

Ces références apparaissent pareillement chez différents auteurs tel que Josephus ( un historien juif du premier siècle), à plusieurs reprises dans le Talmud (une collection encyclopédique des traditions rabbiniques définitivement codifié entre le quatrième et le sixième siècle), chez les écrivains grecs Lucien de Samosate et Mara bar Serapion et chez les historiens romains Thallus, Tacite, Pliny et Suetonius. Tacite, par exemple, au début du second siècle, écrit dans ses annales à propos des persécutions de Néron sur les chrétiens et explique : “le fondateur de ce nom, Christ, a été exécuté sous le règne de Tiberius par le procureur Pontius Pilate”(44:3). Le Talmud reconnait à plusieurs reprises que Jésus faisait des miracles mais le réfère plutôt comme celui qui « pratiquait la magie et celui qui a trompé et égaré Israël ». (b. Sanh. 43a; cf. t. Shab. 11.15, b. Shab. 104b). Josephus, à la fin du premier siècle de notre ère, appelle Jésus « un homme sage », « un professeur », et « celui qui fut accusé et condamné à la croix par le guide désigné parmi les hommes» (Ant. 18.3.3).

Il est bien sur, historiquement préjudiciable d’exclure automatiquement tous témoignages d’origine chrétiennne, comme si aucune des personnes devenues adepte de la parole de Jésus ne pouvait retranscrire équitablement sa vie et ses enseignements, ou, devait supposer que tous les témoignages non chrétiens était nécessairement « plus objectif ». Cependant, même en n’utilisant que les sources non-chrétiennes, il existe suffisament de preuves attestant les principales lignes de ce que clamaient les Chrétiens primitif : Jésus était un juif vivant en Israel dans les premières années du premier siècle. Il est né en dehors des liens du mariage, croisant la vie et le ministère de Jean Le Baptiste, attirant à lui les foules du fait de ses formidables actions. Il avait près de lui, un groupe d’adeptes particulièrement proches apellés les disciples (cinq d’entre eux sont nommés) et se heurta aux autorités religieuses juives du fait de ces enseignements controversés, parfois jugés comme hérétiques ou blasphématoires. Il fut crucifié durant le gouvernement de Pontius Pilate en Judée (26–36 C.E.), et fut reconnut par nombreux de ses adeptes comme étant le Messie, le libérateur attendu d’Israël. Cette croyance ne disparut pas malgré la mort de Jesus car nombre de ses supporters prétendirent l’avoir vu revenir d’entre les morts. Dès lors, Le nombre de ses adeptes continua de croitre, se réunissant régulièrement pour le culte, l’instruction et chanter des hymmes le reconnaissant comme ayant été un dieu (ou Dieu).[3]

Les réactions contemporaines à cette image composite se plaignent parfois que tout ceci ne regroupe qu’une faible quantité d’informations.

D’un autre côté, à l’exception des derniers siècles, l’histoire et les biographies furent en général quasiment exclusivement centrées sur les exploits des rois et reines (ou de leurs équivqlents culturels), les conquêtes et défaites militaires, les personnalités influentes dans les institutions officielles du pouvoir d’une société donnée, et plus généralement sur les personnalités ayant acquis une certaine richesse, car primitivement, ce furent ces personnes qui pouvait lire et/ou avaient les moyens d’obtenir leurs propres documents écrits. Jésus retint l’attention alors qu’il ne rentra dans aucune de ses catégories. De plus, aucuns non-chrétiens dans les premiers siècles de notre ère n’avaient une quelconque raison d’imaginer que son influence grandirait et s’étendrait de cette facon dans le millénaire et demi suivant. On peut donc soutenir que le fait que tout est été plutôt bien préservé même en dehors des cercles Chrétiens apparait comme particulièrement impressionnant. Et bien sûr, la plupart des témoignages de personnes lambda ou évènements les concernant ont été perdu à travers les siècles, beaucoup plus de références à Jésus ont surement existés mais leur contenance ne nous ai jamais parvenu.

Le témoignage Chrétien Historique

La plus importante information historique à propos de Jesus de Nazareth apparait dans les quatre Evangiles du nouveau testament. Mais chronologiquement, ceux-ci ne sont pas les premiers documents chrétiens encore en existence. Même les érudits les plus conservateurs, reconnaissent que les Evangiles n’ont pas été rédigé avant les années 60 alors que Jésus fut crucifié soit en l’an 30 ou 33 de notre ère.

La majorité des lettres de Paul, dont le témoignage est incontestable, furent écrites toutefois à la fin des années 50. Celles-ci incluent les Epitres aux Romains, 1-2 aux Corinthiens, aux Galates 1, aux Thessaloniciens et à Philémon. Par conséquent, lorsque les lettres rapportèrent les faits et dire de Jésus, elles ne pouvaient simplement pas suivre un ou plusieurs des écrits des Evangiles. La lettre de Jacques ne contient pas moins de trois douzaines d’allusions probables aux enseignements de Jésus. Spécialement ceux tirés de son sermon sur la colline. Ces derniers dateraient au plus tôt du milieu des années 40.[4] Parce que ceci est plus controversé. Nous limiterons notre objectif aux épîtres de Paul mentionnés plus haut, avant de nous intéresser aux Evangiles eux-mêmes.

L’apôtre Paul

Les lecteurs des lettres de Paul se demandent parfois pourquoi il ne revient pas aux enseignements et actions de Jésus plus qu’il ne le fait. Plusieurs facteurs ne font aucun doute sur ce silence. Premièrement, il écrit aux Eglises Chrétiennes qui ont d’ores et déjà entendus parler de détails considérable à propos de Jésus. Deuxièmement, il reporte principalement les problèmes particuliers reflétant les situations actuelles dans lesquelles se trouvent ses différentes congrégations. Troisièmement, ce genre d’épitre ne fut pas créé principalement dans le but de retracer l’histoire de la vie de Jésus. Les lettres de Jean, écrites probablement par le même auteur que l’Evangile selon Saint Jean, revient plus spécifiquement à la parole de Jésus et aux principaux évènements marquants de sa vie, même si l’auteur a écrit lui-même à ce propos en détail. Finalement, les Chrétiens reconnurent rapidement que la plus importante caractéristique dans la vie de Jésus fut sa crucifixion et sa résurrection, et Paul eut beaucoup à en dire dans ses lettres.

Mais il est facile de sous-estimer le nombre des citations et particulièrement des allusions à la tradition de Jésus dans les Epitres de Paul, précisément car les écrivains antiques se sentir libres de représenter l’essence des enseignements d’une autre personne avec leurs propres mots. En effet, dans certains cercles, une rhétorique correcte l’exigeait.[5] Paul connait clairement les grandes lignes de la vie de Jésus :

Ce que Paul semble connaitre à propos de Jésus est le fait qu’il soit né comme un homme (Rom. 9.5) d’une femme et au regard de la loi, c'est-à-dire, comme juif (Gal. 4.4), qu’il descendait de la lignée de David (Rom. 1.3 ; 15.12), bien qu’il ne fut pas comme Adam (Rom. 5.15), qu’il eut des frères, incluant l’un d’entre eux nommé Jacques (1 Cor.9.5 ; Gal. 1.19). qu’il eut un repas dans la nuit où il fut trahi (1 Cor. 1.23-25), qu’il fut crucifié et mourût sur la croix (Phil. 2.8; 1 Cor. 1:23; 8.11; 15.3; Rom. 4.25; 5.6, 8; 1 Thess. 2.15; 4.14, etc.), qu’il fut inhumé (1 Cor. 15.4), et qu’il fut ressusciter trois jours plus tard (1 Cor. 15.4; Rom. 4.25; 8.34; 1 Thess. 4.14, etc.), et ceci après avoir été vu par Pierre, les disciples et d’autres.[6]

Plus significativement, il apparait que Paul connait très spécifiquement les enseignements de Jésus dans un large nombre de sujets. En premier lieu, les Corinthiens 11 : 23-25, citent les mots de Jésus lors de la cérémonie du pain et du vin du Dernier Souper dans d’incroyables détails et dans un langage très proche de ce qu’écrira Luc plus tard dans LUC 22 :19-20. Précédemment dans cette même lettre, Paul appelle ceux qui, selon les principes de Jésus, annoncent l’Evangile, doivent vivre de l’Evangile (1 Cor 9:14; cf. Luke 10:7; Matt 10:10). Il sait que Jésus était opposé au divorce (1 Cor 7:10; cf. Mark 10:2–12), mais supportait le paiement des taxes (Rom 13:7; cf. Mark 12:17). Il enseigna alors comment ne pas rendre le mal par le mal mais plutôt à aimer ses ennemis et à prier pour ses persécuteurs (Rom 12:14, 17–19; cf. Luke 6:27–28, 36; Matt 5:38), de ne pas juger et se tolérer les uns les autres selon des principes moralement neutres. (Rom 14:13; cf. Matt 7:1; Luke 6:37). Paul comprends que Jésus déclara pur tous les aliments (Rom 14:14; cf. Mark 7:18–19), qu’il avertit du jugement imminent de Dieu sur le gouvernement de la nation d’Israël (1 Thess 2:15–16; cf. Matt 23:32–36) et qu’il prédit de multiples évènements spécifiques lié à son retour lors de la fin des temps. (1 Thess 4:15–17; 5:2–6; voir aussi le discours du Christ sur le Mont des Oliviers dans Matthieu 24–25).

Ces références sont les plus nettes faisant référence aux enseignements de Jésus dans les lettres de Paul. Une liste beaucoup plus longue de probables allusions peut également être compilée. [7] Par conséquent, on ne peut pas discuter le fait que Paul ne connaissait pas ou peu de choses du Jésus historique, ou de ce qu’il allait devenir, à toute fin utile, en tant que fondateur du christianisme, aussi déformée sa vision de Jésus fut-elle. Mais nous pourrions aller plus loin sur ce point. Dans la discussion la plus détaillée de Paul à propos de la résurrection de Jésus, il écrit : « je vous rappelle frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré et par lequel vous êtes sauvés….je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, et qu’il est apparu à Cephas et aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères….(1 Cor 15:1, 3–6a).[8]. Les termes « enseigné» et « reçu », ici, sont des terminologies spécifiques aidant à la mémorisation minutieuse des traditions orales. En tant que doctrine chrétienne centrale, Saul de Tarsus (que nous connaissons mieux que Paul) a enseigné ses basiques de l’Evangile peu de temps après sa conversion, qui se situe approximativement trois ans après la mort de Jésus. D’ores et déjà, dans ce très court laps de temps, la croyance selon laquelle Jésus était ressuscité physiquement d’entre les morts, est enracinée au cœur des enseignements fondamentaux que les nouveaux convertis devaient apprendre. On ne peut pas attribué au développement lent, évolutionniste du mythe ou de la légende, que des faits orignaux de la vie de Jésus aient été mis de côté. [9]

Les Evangiles du Nouveau Testament

Malgré des témoignages concordants en dehors des évangiles du Nouveau Testament, les preuves incontestables concernant Jésus proviennent des trois Evangiles Synoptiques (nommés ainsi car ils sont plus similaires que différents et peuvent être mis en parallèle afin de trouver des comparaisons simples).

Les Evangiles Synoptiques : Matthieu, Marc et Luc

Les différentes « quêtes du Jésus Historique » ont attesté de manière influente dans les deux derniers siècles, de l’érudition du Nouveau testament et se sont concentrés principalement sur les trois Evangiles Synoptiques. Le résultat de toute cette recherche donne une importante représentation des croyances érudites actuelles, qui dessinent au final les grandes lignes et les éléments centraux les plus communs à Matthieu, Marc et Luc probablement historiquement fiable. Ces thèmes incluent les traits principaux suivants : Jésus fut un prédicateur Juif, élevé en tant que charpentier, mais qui commença son ministère lorsqu’il eut atteint aux alentours de trente ans. Il se soumit lui-même au baptême de Jean, annonça aussi bien les dimensions présentes et future du royaume de Dieu (ou règne) sur la terre, donna à ses auditeurs les injonctions éthiques des bases de l’amour, enseigna un nombre considérable de ses paraboles, combattit les interprétations conventionnelles de la Loi Juive sur de nombreux fronts mais n’enfreignit jamais la loi écrite (ou n’enseigna pas aux autres de le faire). Il fut l’artisan de signes extraordinaires et travailla à démontrer l’arrivée du royaume de Dieu, clama implicitement et explicitement être le Messie ou le libérateur des Juifs mais seulement dans la mesure où ils deviendraient ses adeptes, et contre-culturellement crût qu’il devait souffrir et mourir pour les pêchés de l’humanité. Enfin, il s’éleva d’entre les morts et retourna sur le trône céleste de Yahweh, seulement pour revenir à un moment indéterminé de l’avenir lors du Jugement Dernier. Il appela l’ensemble du peuple à se repentir de ses péchés et ainsi, former la base du nouveau peuple, libre et véritable de Dieu guidé par ses douze apôtres.[10]

Un nombre certain de facteurs convergent et dessinent un portrait de la probable ascension, relativement proche, de celui jugé comme historiquement exact.

Paternité et Dates

De nombreux érudits présentent des arguments plausibles au travers de trois documents en faveur des attributions de l’église primitive. Marc est un personnage relativement mineur dans les pages du Nouveau Testament, probablement mieux connu pour avoir déserter Paul et les Barnabas dans la première journée de leur mission pour une raison que nous n’évoquerons pas ici. (Actes 13:13; 15:37–38). Il n’aurait pas été une personne aimée si il n’avait rédigé un Evangile , alors que beaucoup d’autres chrétiens de la première génération plus connus et respectés étaient disponible pour une telle attribution.

La même chose est vraie de Luc qui était le docteur bien-aimé de Paul mais dont le nom n’apparait que trois fois dans le Nouveau Testament, dans la plupart des cas, relégué dans les remerciements à la fin d’un épître (Col 4:14; 2 Tim 4:1; Phlm 24). Dun autre côté, Matthieu fut l’un des douze apôtres - les adeptes les plus proches de Jésus durant sa vie - mais, en tant que collecteur des taxes convertit, son passé pouvait facilement faire de lui le moins respecté des douze !

De nombreux érudits du Nouveau Testament n’ont jamais douté que Matthieu, Marc et Luc écrivirent les Evangiles, mais ils s’accordent pour un grand nombre à penser qu’ils furent rédigés lors du premier siècle par des chrétiens orthodoxes dans l’orbite de la chrétienté apostolique. Les dates typiquement avancées, place d’ordinaire Marc à la fin des années 60 ou au début des années 70, et Matthieu et Luc dans les années 80. Les plus conservateurs acceptant les témoignages des Pères de l’Eglise concernant la composition de ces évangiles, datent les trois au tout début voir au plus tard, au milieu des années 60. Dans l’ensemble, cependant, nous parlons de documents compilés à peu près cinquante ans au moins après les événements qu’ils narrent. A notre époque ou l’accès aux informations est instantané, cela peut sembler être un temps particulièrement long. Dans le monde méditerranéen antique, il s’agit d’un temps étonnamment court. Les plus anciennes biographies d’Alexandre Le Grand encore existantes, par exemple sont celles de Plutarque et Arrien, datées de la fin du premier siècle ou du début du second de notre ère. Alexandre, cependant, mourût en 363 avant J.C ! Encore maintenant les historiens classiques pensent régulièrement pouvoir tirer de ses sources, des informations fiables et approfondies afin de reconstruire en détails les exploits d’Alexandre. Cela reste vrai en dépit de problèmes divers dans l'harmonisation de certaines différences entre ces deux sources et malgré certains quadrillages idéologiques à travers lesquels chaque auteur filtrait ses informations. [11]

Les mots confinés près d’un demi-siècle auparavant par l’historien britannique de la Grèce et de la Rome Antique, A. N. Sherwin-White, reste applicable aujourd’hui encore comme suivant : « il est surprenant de voir que l’ensemble des historiens Gréco-Romains ne sont plus remis en cause, le vingtième siècle étudie les récits des Evangiles, partant de matières prometteuses, et prennent un tour si déprimant…que le christ historique est méconnaissable et que l’histoire de sa mission n’a pas pu être écrite » [12]. Cette morosité devrait être remplacée par un esprit beaucoup plus optimiste.

Genre littéraire

Une seconde question concerne le genre des Evangiles. Les écrivains Synoptiques essayèrent-ils de produire un travail qui aurait pu être reconnu comme une sérieuse source historique et biographique par les conventions de leur époque?? Le témoignage suggère avec force qu’il en est effectivement question. L’indication la plus limpide de ce que n’importe lequel des trois pensait savoir ce qu’il faisait, apparait dans Luc 1 :1-4 :

« Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des évènements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole. J’ai décidé, moi aussi, après m’être informé exactement de tout depuis les origines, d’en écrire pour toi les exposés suivis, excellent Théophile, pour que tu te rendes bien compte de la sureté des enseignements que tu as reçus. »

Une lecture attentionnée de ce prologue démontre que (1) Luc était informé des sources écrites précédentes sur des aspects documentés de la vie de Jésus ; (2) il interrogea des témoins du ministère de Jésus, en même temps qu’il glanait des informations additionnelles d’autres personnes au travers de la tradition orale ; et (3) entreprit lui-même de concevoir ses propres sélections et arrangements du matériel dans le meilleur ordre afin de convaincre son patron, Théophile, de la validité de la foi chrétienne. Ceux-ci sont précisément le genre de détails qu’on trouve, parfois même dans un langage vraiment similaire, dans le long prologue des volumes de cette ère qui sont généralement vue comme étant les travaux historiques les plus fiables produit alors -- notamment, dans les histoires de l’auteur Juif Josèphe et de l’écrivain grec Herodote,Thucydides, Polybe et Lucien. [13]

Des analogies proches apparaissent également dans la «prose technique» ou la « littérature scientifique» Gréco-Romaine, incluant des traités dans des sujets variés comme la médecine, la philosophie, les mathématiques, l’ingénierie et la rhétorique. [14]Cela prouve que les Evangiles sont loin des genres fictifs de la littérature auxquels les sceptiques modernes les associent bien souvent.

Bien sûr, une intention historique ne correspond en aucun cas complètement avec succès dans l'accomplissement de ses objectifs. En effet, trois questions appellent à une réponse à ce stade de notre investigation. (1) Comment les écrivains Evangélistes auraient voulu préserver les détails historiques ?(2) Quels habilités avaient-ils à disposition pour réaliser cette entreprise ?(3) Dans quelles mesures furent-ils couronnés de succès ? En accord avec la première question, il est souvent argumenté que les compilateurs des Evangiles n’aurait pas eu un grand intérêt à la préservation méticuleuse de l’exactitude des détails. Parfois ces conclusions reposent sur la conviction que les mots du Seigneur Ressuscité furent dits à travers les premiers prophètes chrétiens, et que ces derniers auraient amalgamé ces dires avec ceux du Jésus terrestre. A d’autres moments, il est également dit qu’un mouvement pensant que la fin du monde pouvait subvenir à n’importe quels moments, n’aurait eu aucunes raisons de relater la vie de Jésus avec grand soin. En d’autres occasions, les critiques se plaignent qu’un axe idéologique (théologique dans ce cas) sert nécessairement à fausser son habilité à reporter les faits objectivement. Ayons maintenant un regard sur chacune de ces objections.

Intention de l’auteur

Il est vrai que dans le premier siècle de la culture Gréco-Romaine, les soi-disant prophètes ne ressentaient aucuns besoins de distinguer entre les mots, un héros durant sa vie, et ses oracles suivants sa mort à ses adeptes, parlant (et c’était crut) d’outre-tombe. Mais dans la tradition juive, une grande attention était exercée pour préserver les noms exacts des rabbins à qui de grands enseignements étaient attribués. Et si cette information a été perdue, même si les dires ont survécut à son auteur, les attributions étaient laissées anonymes. Dans le Nouveau testament, seules les trois instances explicites des mots (Actes 11:28; 21:10–11; Rev 2:1–3:22) d’un des premiers prophètes chrétiens sont tous clairement distingués et distinguables, des mots du Jésus terrestre.

Paul insista sur le fait que toutes les manifestations présumées du don de prophétie devaient être évaluées par les autres chrétiens présents. (1 Cor 14:29). Des jours de l’Ancien Testament, un des critères centraux pour l’évaluation supposée des paroles divines était de savoir si elles étaient cohérentes avec les révélations précédentes.

Donc même si certains des enseignements présents dans les Evangiles vinrent en fait de prophètes chrétiens plus tardifs que le Jésus Historique, le portrait général de ses leçons n’aurait pas pu être matériellement altéré. [15]

L’argument concernant beaucoup de chrétiens attendant l’imminente fin du monde, semble à première vue, plus substantiel. Les épîtres aux Thessaloniciens montrent comment Paul marchait sur une corde raide entre le fait d’affirmer que le Christ allait bientôt revenir, et le fait qu’il y avait des signes de la fin du monde qui attendaient encore de se produire. Mais ceci n’était pas un problème nouveau pour les adeptes de Jésus. Les Juifs, depuis les temps des premiers écrits des prophètes dans le huitième siècle avant J.C, devaient se débattre avec les déclarations des porte-paroles de Yahweh, selon lesquels le Jour du Seigneur était proche et pouvaient intervenir de bien des manières (par exemple, Joel 2:1; Obad 15; Hab 2:3), et déjà les siècles défilaient. La solution la plus commune que le Judaïsme pré-chrétien adopta pour ce dilemme fut citer dans le psaume 90 :4 : « Car milles ans sont, à tes yeux, Comme le jour d’hier, quand il n’est plus, Et comme une veille de la nuit ». Deuxièmement, Pierre 3 :8 montre que la Chrétienté du Nouveau Testament adopta la même stratégie. Ainsi le délai présumé du retour du Christ ne serait probablement, ni la fin consumant tout sur son passage, ni la crise prédisant l’effacement de l’histoire, que certains ont avancé. De plus, les Juifs Esséniens responsables pour beaucoup de la découverte des Manuscrits de la Mer Morte à Qumran, vivaient dans la croyance qu’ils voyaient les évènements de la fin des temps se dérouler devant eux, et ainsi produisirent une littérature prodigieuse, incluant assez d’informations pour nous permettre de chroniquer une histoire substantielle de leur mouvement. Il est peu probable que les premiers chrétiens se soient comportés différemment. [16]

Qu’en est-il de l’accusation qu’un agenda idéologique rende nécessairement partial les auteurs des Evangiles et les prévint d’écrire adéquatement l’histoire objectivement ?? Il ne fait aucun doute qu’un parti-pris idéologique peut créer de sévères révisionnismes historiques : en témoigne l’entrée sous laquelle Jésus Christ était référencé en une seule ligne dans l’Encyclopédie Soviétique et le présentant comme le fondateur mythologique de la Chrétienté. [17]Récemment, l’antisémite président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a très sérieusement émis une interrogation concernant l’Holocauste et sa place dans l’histoire, malgré l’existence incontestable d’archives dont l’ampleur considérable atteste de la vérité. Les adeptes de Jésus firent-ils quelque chose de comparable, le transformant d’un simple prophète juif en un dieu bon et cosmique ?[18]

Il n’en est pas ainsi. Après tout, parfois, l’idéologie même exige de promouvoir une attestation des faits minutieuse et historique. Les survivants de l’Holocauste, comme de nombreux historiens Juifs, furent passionnément concernés par ce génocide sans précédent et jamais perpétré contre leur peuple (ou aucun autre peuple). Et pour cette raison spécifique, ils chroniquèrent minutieusement atrocité après atrocité. Le premier siècle de la Chrétienté revendiqua audacieusement que Dieu n’interagissait que dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth pour offrir la rédemption aux pêchés de l’humanité, la réconciliation entre ceux qui devinrent ses adeptes et Yahweh le Dieu d’Israël, et dans le futur, la possibilité d’une vie éternelle dans un univers recréé et parfait. Si les adversaires de la chrétienté avait été en mesure de démontrer que les éléments centraux de la base de donnée du Nouveau Testament n’était pas proche des faits véridiques concernant Jésus, cette religion naissante se serait fragmentée de suite. Hors ce qu’avance Paul est plutôt simple : « et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos pêchés. » (1 Cor 15:17). En somme, les écrivains évangélistes avaient toutes les raisons de vouloir préserver l’histoire dans son exactitude.

Procédures Compositionelles

Mais comment étaient-ils en mesure de suivre ces principes? Même si une tradition orale âgée de près de trente ans était remarquablement jeune au regard des standards antiques, il n’en demeurait pas moins que cela représentait une période suffisamment longue pour qu’une déformation de la vérité puisse s’y glisser, même involontairement. Pouvons-nous sérieusement croire que ces documents qui ne furent pas écrits avant les années 60 retraçaient exactement les actions et les enseignements de Jésus à la fin des années 20 ou le début des années 30 ? Il s’avère que oui. Les anciens Juifs affinaient l’art de la mémorisation dans une incroyable ampleur. Certains rabbins connaissaient l’ensemble des Ecritures Hébraïques de mémoire. Un petit nombre d’entre eux avait également de grand pans de la Torah orale (la loi orale) sous leur commandement. (Pour ceux qui trouve cette affirmation dur à croire, l’écrivain Juif populaire et contemporain, Chaim Potok, aimait à expliquer des exploits d’apprentissage similaires et vérifiés parmi les étudiants orthodoxes Juifs dans les yeshivas de New York). Un Scribe qui avait récemment terminée une nouvelle copie de la Torah aurait été souvent le plus doué et vénéré des rabbins locaux, contrôlant son manuscrit par rapport à la mémoire rabbinique!

Ces dons n’étaient pas limités qu’aux Juifs dans le monde méditerranéen antique. Les élèves grecs (et malheureusement, à de rares exceptions, cela ne concernait que des élèves dans des contextes aussi bien juifs que non-juifs), complétait parfois indifféremment l’Iliade ou l’Odyssée - les poèmes épiques d’Homer qui avait un rôle similaire comparable aux Ecritures dans les cercles grecs - de mémoire, chacune contenant approximativement 100 000 mots. Comment pareille mémorisation était-elle possible ? Premièrement, il s’agissait d’une culture orale qui n’était pas dépendante de tous les médias imprimés qui domine actuellement notre monde moderne. Deuxièmement, la principale méthode d’éducation employée alors dans les écoles était la mémorisation par cœur. Les Juifs avaient également une tradition stipulant que tant qu’une personne n’avait pas appris un passage de la Torah, elle n’était pas qualifiée pour échanger à son propos de peur de le présenter sous un faux jour. Troisièmement, dans les cercles Juifs, la « Bible » fut le seul sujet étudié par les élèves à juste titre durant l’instruction élémentaire obligatoire qui s’étend de l’âge de 5 ans jusqu'à l’âge de douze ou treize ans. Cela prenait place partout où il existait une communauté juive suffisamment grande pour posséder une synagogue. Quatrièmement, la mémorisation démarrait à un jeune âge, à la période de la vie où il est le plus aisé de maitriser une grande quantité de données. Cinquièmement, les textes étaient le plus souvent chantés ou psalmodiés. L’air permettait à chacun de se rappeler les mots comme on le fait également avec la musique contemporaine. Enfin, une variété d’autres techniques mnémotechniques parsemaient les textes rendant les textes étudiés si intense. Les nombreuses formes de parallélismes présentent entre les lignes, les couplets et dans des unités encore plus grandes de pensées, étaient spécifiquement cruciales dans les Ecritures Juives. [19] Dans ce genre de milieu, se remémorer et transmettre avec exactitude la quantité de documents trouvés dans les Evangiles, semble en comparaison plutôt facile.

Dans le même temps, la seule mémorisation ne peut être le seul facteur présent dans la tradition de transmission des Evangiles. S’il en était ainsi, nous n’aurions pas quatre Evangiles différents ou, si nous les possédions, ils n’auraient pas variés de cette façon précisément. Il est reconnu depuis longtemps que les Evangiles Synoptiques reflètent presque surement certains types de relations littéraires entre eux. C'est-à-dire, qu’un ou plusieurs de ces trois documents utilisa un ou plusieurs des autres textes et/ou, une ou plusieurs des autres sources qui leur sont communes. C’est seulement de cette manière que nous pouvons expliquer les vastes parallélismes textuels entre les concordances du même évènement entrecoupé par des évènements divergents complètement, ou par des documents partiellement concordants. Un petit nombre d’érudits conservateurs ont plaidé pour la complète indépendance des textes, ne pariant que sur la seule intervention divine pour expliquer la somme des combinaisons actuelles des similarités et des différences. Cela va complètement à l’encontre de ce que Luc dit dans son propre témoignage dans LUC 1 :1-4 (rappel ci-dessus) et des pratiques standard de l’écriture historique et biographique Juive et Gréco-romaine.

La plupart des érudits évangélistes croient donc que, au final, dans la forme définitive que nous connaissons actuellement, (1) Marc vint en premier, (2) Matthieu et Luc chacun individuellement dépendant de Marc, et (3) Matthieu et Luc utilisant chacun des sources additionnelles, aussi bien écrites qu’orales. Une de celles-ci peut avoir été une source commune, principalement les enseignements de Jésus, auxquels ont accédé Matthieu et Luc, en vue des quelques 250 versets dans ces deux Evangiles, communs à l’un et à l’autre, mais que l’on ne trouve pas chez Marc. Cette source hypothétique est couramment nommée Q (du mot allemand Quelle pour source). [20]

Un autre élément joue un rôle important ici, qui, selon des recherches récentes a particulièrement été examiné. Avant qu’un texte puisse devenir « canonique »- uniquement sacré et officiel dans sa forme écrite- des traditions vénérées dans les cultures méditerranéennes antiques étaient transmises oralement avec une certaine flexibilité au sein de limites fixées. Même dans le vingtième siècle tardif, des communautés ou groupement de personnes analphabètes ou semi-alphabètes, dans divers positions géographiques comme l’Afrique, les Balkans, le Liban et La Palestine, ont désigné des « hérault de la tradition » certifiés – des conteurs (ou chanteur)- qui étaient responsable régulièrement des répétitions ou du jeu des traditions sacrés de ces groupes de population. Or, loin de répéter chaque mot identiquement à chaque récit de l’épopée, n’importe où, de dix à quarante pourcent des mots réels pouvaient varier d’une occasion à une autre. Ceci autorise pour plusieurs sélections d’épisodes et portions d’épisodes, à inclure des abréviations, des explications, des applications et des paraphrases, en partie pour que le conteur puisse démontrer certains talents artistiques créatifs, et en partie aussi, pour maintenir en éveil l’intérêt de l’audience. Dans le même temps, soixante à quatre-vingt-dix pourcents de l’information restait inchangée, incluant tous les éléments estimés nécessaires pour que les leçons tirées des histoires restent intact. Les « hérault de la tradition » qui omettaient ou rendait confus l’un de ces éléments, étaient interrompus et corrigés par les membres du public qui reconnaissaient ses erreurs.[21]

Retournons maintenant aux Evangiles Synoptiques. Choisissez tous les passages apparaissant clairement dans au moins deux de ces trois livres. C'est-à-dire, limitez-vous à énumérer ce que les différents écrivains évangélistes assignent au même temps et/ ou à la même place. On ne peut pas rejeter que Jésus est fait simplement deux fois la même chose ou enseigner les mêmes basiques d’apprentissage dans différents contextes. Comptez les mots qui sont identiques dans la version Grecque et dans les versions parallèles. Rarement vous trouverez moins de dix pourcent ou plus de quarante pourcent de mots qui différent. Ce qui fut appelé « le contrôle informel des traditions orales » [22] a au moins été employé dans la production des Evangiles Synoptiques et non juste la mémorisation mot à mot et la dépendance littéraire des précédentes sources écrites. Ce genre de tradition ne produit pas de reproduction textuelle de tous les mots mineurs, mais il est vrai que les détails font d’une histoire ou d’un enseignement ce que son auteur à l’intention d’en faire.

Nous ne pouvons pas non plus sous-estimer le pouvoir de la communauté dans une culture qui ne valorisait pas l’individualisme comme nous le faisons. Bart Ehrman compara la transmission orale des traditions évangélistes à un jeu du téléphone arabe [23], dans lequel un long et complexe message était chuchoté à un enfant, qui alors avait la responsabilité du chuchotement du message (qu’il ou elle jugeait être le bon message) à l’enfant suivant et ainsi de suite. Après que cette «tradition» soit passée par un certain nombre de participants, l’enfant recevant le dernier message, raconte ensuite à voix haute la version finale du message, et provoque en général de grands fous rires tant le message est devenu confus, et ce, même sur une période de quelques minutes. Mais Ehrman ne pouvait choisir difficilement une analogie plus inappropriée. Les Evangiles n’étaient pas chuchotés mais proclamés publiquement, non à des enfants mais à des adultes, en la présence de savant conteurs, ou avec l’utilisation d’un système de limite et de contrôle (voir par exemple comment Pierre et Jean fonctionnaient dans les Actes 8 :14-17). En effet, un champ naissant de recherche dans les sciences humaines examine de nos jours, comment les «mémoires sociales» de sous cultures différentes, se sont formés à travers les répétitions et les interprétations dans la communauté, créant ainsi certaines formes fixées de tradition orale qui ne pourrait être établit autrement [24]. Même à l’exception de cette tendance, les recherches de Bailey ont démontré efficacement que ce jeu du « téléphone arabe » soumis à des groupes d’étudiants du Middle Est, n’ont pas produit de messages confus mais au contraire des textes extraordinairement bien préservés ! [25] Ceci est exactement ce à quoi nous pouvons nous attendre des Evangiles, également, donnant la culture à ceux qui se démarquaient.

Contradictions Apparentes

Les premiers chrétiens avaient donc énormément de raisons de vouloir préserver exactement les informations concernant Jésus. Ils en avaient également certainement les capacités. Mais rencontrèrent-ils le succès dans l’accomplissement de leurs objectifs ? L’obstacle principal à l’affirmation qu’ils rencontrèrent le succès implique les apparentes contradictions entre les versions parallèles des épisodes relatant la vie de Jésus. Il ne nous est pas permis d’envisager ses problèmes comme faisant parti d’une liste non exhaustive.[26] Mais la majorité d’entre eux tombe dans des catégories prévisibles.

Le groupe le plus grand reflète simplement les variations naturelles inhérentes à la narration et à l’écriture qui caractérise les récits plus ou moins parallèles du même évènement, sans remettre en cause l’historicité de ces évènements eux-mêmes. Beaucoup impliquent des inclusions (ou des omissions) de certains détails, la plupart relevant (ou non) du but d’un écrivain évangéliste donné, particulièrement de ses emphases théologiques. Il arrive très rarement que ceci crée des différences dramatiques entre deux parallèles, mais même alors, on peut comprendre comment ces deux perspectives peuvent rester fidèles. Par exemple : les disciples restèrent-ils dans l’incompréhension de Jésus en raison de leur insensibilité quand il marcha à leur rencontre sur les eaux de la Mer de Galilée (Marc 6:52) ? Où l’adorèrent-ils et l’appelèrent-ils comme le Fils de Dieu ? (Matt 14:33). Cela ne demande qu’un peu d’imagination de se mettre soi-même dans leur position, et voir comment les actes de vénérations et les acclamations titulaires, chacune sans plus de compréhension ou de sincère empathie, peuvent être des réactions naturelles. Nous pouvons voir une fois de plus, que les incompréhensions et les failles des disciples est un thème récurrent chez Marc, alors que Matthieu préfère le plus souvent dépeindre les grands moments de la foi et du culte. Cela nous permet de voir pourquoi chaque écrivain a choisi de narrer les faits de cette façon.

Quelques une des contradictions apparentes les plus dramatiques, impliquent des conventions différentes à la collecte des informations des évènements dans le monde antique. Le centurion est-t-il lui-même venu demander à Jésus de guérir son serviteur (Matt 8:5–9), ou envoya-t-il un de ses amis (Luke 7:1–8)? On peut supposer que la seconde hypothèse soit la plus probable, car il était alors parfaitement naturel de parler de quelqu’un disant ou faisant quelque chose même si littérairement, cela se déroulait par l’intermédiaire de mandataires dument désignés. C’est un moyen encore utilisé dans certains contextes modernes, comme par exemple, lorsqu’un attaché de presse lit aux médias un discours qu’une autre personne a composé, alors que les bulletins d’informations affirment que « le président a dit aujourd’hui…». Jairus est-il venu à Jésus afin de lui demander de soigner sa fille pendant qu’elle était encore en vie seulement pour la trouver décédée un peu plus tard (Marc 5 :22-23, 35) ? Ou est-il venu seulement après sa mort (Matt 9:18)? Car Matthieu abrégeait régulièrement, à la différence de Marc qui dans ses histoires les plus longues, donne tous les détails les plus exacts. Mais même si l’Evangile selon Matthieu ne satisfait pas aux standards de précisions modernes et scientifiques, il est totalement injuste d’imposer ces critères au premier siècle de notre ère, où ils ne furent pas encore inventés. Il est à noter, qu’aucune de ces différences n’affectent le point culminant de cette histoire, à savoir la miraculeuse résurrection de la fille.

Pour certaines raisons, une des charges les plus récurrentes à l’encontre des Evangiles, concerne l’identité des individus qui ont été vu par la femme, venant à la tombe de Jésus tôt le dimanche matin, que nous célébrons aujourd’hui à Pâques. Marc 16 : 5 relate la venue d’un jeune homme dans une robe blanche ; Matthieu 28 :2-3, se réfère à un ange vêtu de blanc comme la neige, pendant que Luc 24 :4 parle de deux hommes vu dans des vêtements éblouissants. Depuis que les anges furent dépeints dans la Bible comme étant des hommes, le plus souvent vêtu de blanc ou d’éblouissants vêtements, il n’y a pas de raison que Marc ou Luc cherchent à mentionner explicitement que des anges étaient présents. Comme pour le nombre d’individus présents, si ils étaient deux, il est alors inexact de dire que la femme vit un jeune homme leur parlant, spécialement si l’un d’entre eux était le porte-parole de leur binôme. Si Marc et Matthieu avait dit que la femme avait vu une personne seule, cela aurait constitué une contradiction.[27]

Ehrman décrit son propre pèlerinage personnel. Après avoir rédigé un article à l’université, il essaya d’harmoniser les références de Marc à Abiathar comme étant le grand prêtre dans le récit de David qui mangea les pains sacrés (Marc 2:26) avec la déclaration de l’Ancien Testament mentionnant que c’était Ahimelech (1 Sam 21:1ff.). Son professeur lui demanda alors pourquoi il ne pouvait simplement pas accepter que Marc fit une erreur. Ehrman déclara que ceci aurait pour conséquence pour lui de reconnaitre que la Bible n’était rien d’autre qu’un livre fait par des humains avec les erreurs qui pouvaient en résulter.[28] Ironiquement, cette approche du “tout ou rien” est exactement celle que certains ultra-conservateurs peuvent avoir. Mais aucuns historiens d’aucun autre document antique n’opèrent de cette façon. Un document dont on a prouvé la fiabilité, n’est pas soudainement remis en question juste parce qu’un seul aurait démontré une erreur. Dans le même temps, il n’apparait pas clairement que Marc est fait une erreur. L’expression qu’il utilise dans le texte grec est assez inhabituelle, s’il sous-entendait indiquer le temps, comme c’est la préposition epi qu’il place devant le nom d’Abiathar, qui signifie normalement, au-delà, sur, dans, près de, vers ou tout autre mot dénotant un endroit.[29] Mais dans Marc 12: 26, quand une construction identique apparait dans le contexte où Jésus raconte l’histoire de Moïse et du buisson Ardent, la plupart des traductions transcrivent le texte Grec, « dans le passage » ou « dans le récit » du buisson. Probablement, dans 2 :26, Marc, de la même façon a voulu rendre Jésus compréhensible en se référant au passage concernant Abiathar.

Bien sûr, ceci soulève l’objection suivie qu’Abiathar n’apparait pas dans 1 Samuel avant le Chapitre 22. Le judaïsme antique divisait les Ecritures en « passages » selon le nombre lu chaque semaine dans les synagogues afin d’obtenir, par ce biais, toute la Loi annuellement et le reste de l’Ancien Testament tous les trois ans. Cela exigeait, dans la plupart des cas, que de nombreux chapitres soient regroupés dans un « passage ». De plus, nous savons que chaque passage a été nommé par un titre bref, souvent basé sur le nom des caractères clé le composant, et l’ensemble Abiathar était une figure plus connue qu’Animelech. Donc, il n’aurait pas été inhabituel qu’un ensemble de plusieurs chapitres de 1 Samuel ait été catalogué « Abiathar ». Nous ne pouvons pas le prouver , mais cela reste suffisamment plausible pour que nous ne devions pas recourir à l’hypothèse que Marc est juste fait une erreur.[30]

Nous pourrions continuer ainsi en donnant de nombreux exemples semblables à ceux que nous avons traités brièvement. Certaines des solutions proposées semblent plus persuasives que d’autres. Certaines divergences apparentes, ont plus d’une solution envisageable, et des interprètes différents optent pour des propositions divergentes comme les plus plausibles. Occasionnellement, certains peuvent rencontrer des problèmes ou aucune des solutions proposées semblent exemptes de difficultés. A ce point, cela dépend de l’interprète, s’il est disposé à donner le bénéfice du doute aux auteurs des évangiles. Complètement en dehors de ces considérations concernant le fait qu’un texte soit « inspiré » ou non, les historiens cherchent régulièrement des harmonisations crédibles selon des lignes similaires que celles que nous avons illustrées quand ils rencontrent des témoignages apparemment contradictoires parmi les écrivains antiques, et lorsqu’ils ont établi eux même que ceci sont jugés raisonnablement qualifiés pour faire partie « du savoir ».[31] Et ce n’est pas comme si aucun de ces passages problématiques étaient nouveaux-- les chrétiens y ont été confrontés près de deux millénaires. Aussi bien les augustins dans le cinquième siècle que les calvinistes au seizième, écrivirent des commentaires détaillés sur les harmonies des Evangiles, et adressèrent régulièrement des textes que les sceptiques d’aujourd’hui trouvent problématiques. Des commentaires contemporains plus conservateurs, ainsi que des monographies et des articles érudits, contiennent des solutions plausibles pour chaque « erreur » que ces blogs peuvent lister. La personne dont la foi a vacillé comme Ehrman le suggère, était au-delà de la supposée découverte d’une erreur qui devait provoquer de ferventes raisons à l’abandon de leur foi, plutôt qu’à l’engagement dans une investigation historique et dépassionnée.

En somme, nous pouvons affirmer que les auteurs des Evangiles Synoptiques auraient voulu préserver l’histoire exacte, selon les standards en vigueur à leur époque, et qu’ils avaient toutes les chances d’être en mesure de le faire, que ce modèle global d’accord généralisé sur les contours essentiels de la vie et du ministère de Jésus, étaient couplé à assez de variations de détails pour démontrer l’indépendance de certaines sources et des « Hérault de la tradition ». |l est très probable qu’ils composèrent en fait des documents historiques et biographiques fiables. Bien sur, aucune contradiction insoluble n’apparait.

L’Evangile Selon Jean

Mais qu’en est-il des quatre Evangiles ? Ici les différences avec les Evangiles Synoptiques sont plus importantes que les similarités. De nombreux passages de l’Evangile selon Jean ne trouvent aucune concordance avec Matthieu, Marc ou Luc. Il ne contient pas non plus ni paraboles, ni exorcismes, et quasiment aucun enseignement sur le royaume de Dieu. Il échoue également à mentionner que Jésus fut baptisé par Jean le Baptiste, ou institué comme le Seigneur lors du Dernier Souper, durant le dernier repas de son existence terrestre pris avec ses disciples. D’une autre façon, il contient deux chapitres sur le ministère de Jésus avant la période majeure de sa popularité avec les foules Galiléennes qui dominent les écrits Synoptiques (Jean 2-4). Durant cette période, Jean se concentre principalement sur les voyages de Jésus à Jérusalem au moment de la fête des Juifs, moment qui se trouve être complètement absent des Evangiles Synoptiques, et les revendications qu’il fit pour lui-même et les conflits qu’il engendra avec différents leaders juifs, intervenant au même moment que son miracle le plus spectaculaire de tous – la résurrection de Lazare (John 5-11). Au travers de son ministère, le Jésus de Jean est la référence la plus explicite sur sa nature exaltée, impliquant sa divinité, de tous les Evangiles Canoniques. Pour toutes ses raisons, de nombreux érudits et historiens, même ceux particulièrement ouvert à l’idée de considérer les évangiles en tant que sources fiables, sont souvent plus sceptiques sur la fiabilité historique de Jean.

Considerations Générales

Concernant la majorité de l’histoire de l’église, les chrétiens assument simplement que Jean, en tant que le dernier des quatre auteurs des Evangiles du Nouveau Testament, ne voyait pas l’utilité de répéter ce qui avait déjà été bien couvert par les écrits Synoptiques avant lui, et se destina en grande partie à couvrir leurs récits. Dans les premières années du vingtième siècle, toutefois, durant l’âge d’or du criticisme des sources bibliques, les érudits observèrent que même lorsque Jean et les auteurs Synoptiques incluaient des récits parallèles du même évènement, un nombre très restreint de mots se répétaient, très différemment du résultat de la comparaison des concordances parmi les Evangiles Synoptiques. Contre balançant des convictions opposées : l’Evangiles selon Jean est différent des Evangiles Synoptiques car il l’écrivit indépendamment, tandis que Matthieu, Marc et Luc étaient liés les uns aux autres par une forme de dépendance littéraire. Dans les dernières années du vingtième siècle, un point de vue intermédiaire a été avancé qui pourrait bien rendre justice à la plupart des données. A la fin du premier siècle, la plupart des chrétiens autour de l’empire auraient été familiers des principaux récits que les Evangiles relatent, selon qu’ils aient jamais entendu une copie actuelle des Evangiles selon Matthieu, Marc ou Luc, lu à haute voix dans une Eglise ou non. Donc, bien que Jean semble être complètement indépendant littérairement des Ecrits Synoptiques il n’est point besoin de répéter l’ancien argument le concernant (qu’il ne ressentait pas le besoin de couvrir ce que les autres écrivirent avant lui) qui peut être rétabli.[32]

Le cadre unique de l’Evangile johannique prend aussi en considération un grand nombre de contenus distinctifs. La tradition de l’église primitive attribuait cet évangile à l’apôtre âgé, frère de James et fils de Zébédée, écrivant d’Ephèse pour les églises chrétiennes, dans et autour de la communauté, ayant expérimenté le double challenge d’un judaïsme impitoyable qui excommuniait des synagogues des membres reconnaissant Jésus comme le Messie, et d’un gnosticisme naissant, qui n’avait aucuns problèmes à affirmer la divinité de Jésus, mais contestait son humanité (voir plus bas, pp. 19-24). De ce fait, nous ne devrions pas être surpris de voir Jean soulignant l’importance de la présence de Jésus dans l’accomplissement de Festivals juifs et de rituels majeurs (voir Jean 5-10), malgré le conflit causé par le gouvernement religieux de son peuple. Les réclamations les plus nobles à propos de sa divinité peuvent fort bien avoir été la manière exprimée par Jean établissant un terrain d’entente avec ceux excessivement influencés par les Gnostiques, avec un accent correctif nécessaire sur la façon dont « La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous » (Jean 1 :14). [33]

Un phénomène particulièrement intriguant démontre combien, Jean et les écrivains Synoptiques, connaissaient en fait less évangiles des uns et des autres, et combien ces derniers étaient complémentaires plutôt que contradictoires. Ce phénomène a été parfois qualifié de « procédé d’emboitement ». Ce dernier implique des cas auxquels Jean se réfère de facon énigmatique soulevant toutes sortes de questions et ne trouvant de réponses que dans les Evangiles Synoptiques et vice versa. Par exemple, l’Evangile johannique (3 :24) se réfère au passage concernants les emprisonnements baptistes, mais seul les Ecrits Synoptiques ont relaté cet évènement (Marc 6 : 14-19 et versions concordantes). Jean sait que Jésus comparut devant le grand prêtre Caiaphas (Jean 18 : 24, 28) mais seuls les Synoptiques décrivèrent cette procédure de jugement ou ces aboutissants (Marc 14 : 53-65 pars.). Seulement, rien ne prépare le lecteur à cette charge nulle part dans ces écrits. Jean 2 : 19 , en revanche, incluent les allégations de Jésus stipulant que si les leaders Juifs détruisent « ce temple », il le reconstruirait dans trois jours (Marc 14 : 18-19), mais il essaya d’exprimer qu’il parlait du temple de son corps, ce qui est une allusion à sa mort et à sa résurrection. Ceci, pourtant, est une expression qui pourrait être aisément déformé par les faux témoignages présentés par les Evangiles. Egalement, pourquoi, une fois de plus, les leaders Juifs se sont-ils assuré l’aide du gouverneur romain, Pilate (Marc 15 : 1-3 et parallèles), quand leur lois sont suffisament claires pour exclure toute peine de mort - par lapidation- pour les blasphémateurs ? Seul Jean nous donne la réponse. Sous l’occupation romaine, les Juifs eurent l’interdiction d’appliquer cette partie de leur loi (Jean 18 :31). De nombreux autres exemples de cet emboitement pourraient être présentés.[34]

Passages Spécifiques

Nous pouvons également procéder séquentiellement au travers des Quatres Evangiles, notant de fortes raisons historiques pour accepter au moins un noyau central de la majorité des principaux épisodes comme authentique, incluant ceux exceptionnels de cet Evangile. La période traitée dans l’Evangile selon Jean 1, dans laquelle le ministère de Jésus empiète sur celui de Jean Le Baptiste avant que Jésus « éclipse »clairement son prédécesseur, est unique. Mais il est peu probable que l’Eglise Primitive ait inventé un temps où Jean nécessita de « devenir moins important » pour que Christ puisse « devenir plus grand » (Jean 3 : 30), aussi préoccupés qu’ils étaient à glorifier Jésus au monde. Le chapitre 2 débute sur le remarquable miracle où Jésus changea l’eau en vin. Là encore, il concorde parfaitement avec la petite parabole, régulièrement jugée comme authentique, du nouveau vin (enseignement du royaume par Jésus) nécessitant une nouvelle outre (nouvelles formes religieuses). Jean 3 met en lumière la conversation de Jésus avec Nicodème, un des rares noms Juifs qui apparait de manière répétée dans la littérature rabbinique à propos de la riche et puissante famille Pharisienne ben-Gurion.

L’histoire de de la surprenante sollicitude de Jésus pour la femme Samaritaine dans le chapitre 4 adhère de manière très proche avec la compassion pour les parias rencontré d’un bout à l’autre des Evangiles Synoptiques. L’homélie caractéristique de la synagogue dans le chapitre 6 concernant Jésus et les pains de La vie concorde parfaitement avec un standard rabbinique éxégètique connu comme un proheme (préambule) Midrash. Les revendications de Jésus lors de la Fête des Tabernacles pour vivre dans l’eau et la lumière du monde (dans les chapitres 7-9) correspondent exactement avec deux rituels centraux de cette prouesse- une cérémonie de la libation de l’eau et un service quotidien au temple avec un candélabre géant installé juste pour l’occasion. Et on peut continuer ainsi de la même manière tout au long de l’Evangile identifiant les raisons clés à l’authenticité probable d’un noyau clé propre à chaque segments principaux.[35]

Quand est- il alors, des contradictions manifestes entre l’Evangile Johannique et les Evangiles Synoptiques ?? la plupart déntre elles peuvent être traitées via une méthode similaire de coupe transversale des méthodes appliquées précédemment aux différences apparentes parmi les Synoptiques. Quelques unes ont à voir avec le choix de Marc d’inclure une seule visite de Jésus adulte à Jérusalem, à Pâques durant laquelle il fut crucifiée, un choix que Matthieu et Luke ont suivis. Il est en soi probable que son ministère dura plus longtemps que les quelques mois qui aurait été necessaire à la réalisation de tous ce qui est enregistré par les Evangiles Synoptiques et, en tant que Juif qui continuait à suivre les Lois écrites des Juifs, Jésus aurait surement accompagné les nombreuses fêtes annuelles de Jérusalem prescrites dans la Torah. En effet, , Jean apparait plus consistentiel chronologiquement dans les séquences de ces récits comme ce que font les Ecrits Synoptiques, qui regroupe souvent les documents par th`me ou forme, spéciallement durant le grand ministère Galilléen de Jésus. Car la résurrection de Lazare prit place en Judée juste avant le dernier voyage de Jésus pour Jérusalem, encore une fois les Evangiles Synoptiques ont décidés dans leurs grandes lignes, que ce miracle n’y trouvait tout simplement pas de place. Les Paraboles peuvent avoir été omises car elles avaient exlusivement une forme Juive moins pertinente dans Ephese, sur lesquelles L’Evangile selon Jean fut écrit en accord avec la tradition de l’église primitive.Les exorcismens peuvent avoir été laisséss de côté car ils étaient le plsu souvent vu comme des manipulations religieuses « magiques »dans le monde Gréco-Romain. Le concept du royaume est largement remplacé par le thème de la vie éternelle, mais ceci est une subsitution légitime car déjà, dans Matthieu 19 :16, 23-24 Jésus les interchangeaient.

Il est souvent avancé que Jean et les Synoptiques se contredisent sur le jour du Dernier Souper. Ces derniers décrivent clairement et raisonnablement qu’il s’agissait d’un repas de Pâques (voir par exemple Marc 14 :12, 14, 16), alors qu’il est souvent avancé que Jean place ce repas le jour d’avant le début des festivités de Pâques ( spécialement mis en lumière dans Jean 13 :1, 29 ; 18 :28 ; 19 :14 ; 31). Mais lorsque L’Evangile johannique 13 ; 1 exprime « c’était juste avant la fête de Pâques et, le verset suivant réfère simplement au repas du soir en cours, il est alors normal d’assumer que Pâques n’était pas encore là et que celui-ci est donc un repas différent se situant avant le diner fatidique. Quand Judas quitte le repas et que les autres disciples pensent qu’il est parti acheter « ce qui était nécessaire pour la fête »(13 :29), il pouvait aisément être imaginé entrain de garantir des provisions pour le reste de cette longue semaine de festivités, spécialement depuis que certains pensaient qu’ils étaient entrain de donner aux pauvres, qui est précisement une tradition primordiale à l’ouverture de la première soirée de Pâques. Cela explique pourquoi les dirigeants Juifs le vendredi matin ne voulait pas se souiller eux-mêmes du fait de l’ouverture des festivités.

Le repas de Paques (18: 28) suggère que le déjeuner est en vue plutôt que le dinner, comme un nouveau jour débute au crépuscule dans les calculs Juifs et élimine le défilement du jour précédent. Jean 19 : 14 est souvent traduit comme « c’était la préparation de la Pâques », ce qui donne, le vendredi de la semaine de Pâques , car le vendredi était le jour de préparation pour le Sabbah Juif du samedi. Le verset 31, en fait, supporte l’interprétation selon laquelle il est explicitement déclaré que le jour suivant voyait le Sabbat. Donc, encore une fois, une lecture plus attentive des textes ébranle la charge des contradictions.

Quand est il de la « christologie haute » de Jean – sa vue passionnée de Jésus qui l’assimilait fréquemment à Dieu ? Nous devons toujours nous rappeler que les déclarations de la bouche de Jésus qui nous paraissent tellement exaltés avec du recul, comme « je suis la lumière du monde », « je suis la vraie vigne » « le bon berger » « le chemin la vérité et la vie » ou « la résurrection et la vie », étaient toutes des métaphores qui n’étaient pas initiallement communiquées sans ambiguités. Même lorsque Jean appelle au divin « je suis » de l’Exode 3 : 14 (Jean 8 : 58) aucun doute n’est permis. Après tout, même les Douze ont pu remarquer que c’est tardivement dans le ministère de Jésus, la dernière nuit de sa vie, qu’il se mit à « parler ouvertement et sans employer de paraboles » (Jean 16 : 29). Et même lorsque Jésus leur répond, anticipant leur réaction sur sa mort, et suggère qu’ils continueraient de ne pas comprendre sa position (VV 31- 32). Inversement, seul les Synoptiques narrent l’immaculée conception, qui réprésente avec certitude la haute christologie. Ils présentent également Jésus usant du langage spécifique « Je suis », souvent masqué par les traductions anglaises « je suis lui » ou « il est moi ». Mais dans des passages comme celui de Marc 6 : 50, dans le contexte de sa marche sur l’eau, ou dans Marc 14 : 62 lorsqu’ils répond au Sahnédrin concernant sa méssianité, il est dur de ne pas croire que ceci ne constitue pas une forte auto-révélation de sa divinité sur laquelle il n’est pourtant pas fait allusion.[36]

Topographie et Archéologie

De manière intriguante, alors que l’Evangile selon Jean est le plus ouvertement théologique des Evangiles canoniques, il est également considéré comme la plus vaste représentation d’informations géographiques concernant les lieux ou les événements prirent place. Précisement car nombre de ces références ne reflètent pas les objectifs principaux de Jean dans son écriture ( voir 20 : 31 pour celles-ci), elles apparaissent à fortiori plus significatives quand elles s’avèrent être invariablement exactes historiquement. La plupart des sites peuvent encore être visités de nos jours, et des dévouvertes archéologiques disproportionnées illuminent l’Evangile selon Jean en comparaison des Evangiles Synoptiques : la piscine de Béthesda,à Jérusalem, avec ces cinq portiques près de la Porte des Brebis (5 : 2), la piscine de Siloam également à Jérusalem (9 : 7), le puit de Jacob à Sychar (4 :5-6), le Pavé à Gabbatha (19 : 13), les preuves épigraphiques de Pontius Pilate (18 :29), le témoignage selon lequel les Romains usèrent de clous dans les chevilles pour crucifiées leurs victimes (cf Luc 24 :39 en complément avec Jean 20 :25), et bien d’autres. [37]

Genre Littéraire

Sur le spectre qui va de la chronique historique brute et non interprétée à la fiction complète, Jean se tient un peu plus loin du premier extrême que ne le font les Evangiles Synoptiques.[38] Jean utilise son propre style pour rapporter les paroles de Jésus. Il est donc impossible de déterminer à quel moment Jésus arrête de séxprimer et à quel moment Jean commence son récit (voir classiquement, Jean 3 : 13-21). Conformément avec les conventions historiographiques d’aujourd’hui, il est souvent plus ouvertement théologique que les Synoptistes. Mais en accord avec les termes de ce genre littéraire, son travail reste plus proche dans la forme des écrits de Matthieu, Marc et Luc que tous les écrits du monde méditérranéen antique. Et une forte défense a avancée que cette forme était étroitement liée à des biographies relativement fiables.[39] Une comparaison point par point des passages de l’Evangile selon Jean et des Evangiles Synoptiques montre des concordances conceptuelles à presque toutes les jonctions, même si ils ne reflètent pas littéralement de dépendance et même si ils ont le plus souvent narrés dans un ordonnancement plus dramatique. La grande importance de l’Evangile johannique offrant un témoignage digne de confiance sur la véracité du message Chrétien (21 : 24-25) rend sa fiabilité historiographique plus probable et importante.

Le témoignage Syncrétiste

De récent travaux de fictions comme le blockbuster Le Da Vinci Code a induit en erreur de nombreux lecteurs avec des déclarations fictives stipulant que « toutes les descriptions des documents antiques étaient exactes. » [40] il en résulte qu’un nombre incalculable de personnes dans le monde croient désormais que les documents non-canoniques pr’sentent maintenant une histoire alternative des origines Chrétiennes et ont de meilleures probabiltés d’être fiable. En fait, rien ne pourrait 6etre plus éloignée de la vérité. les Evangiles Gnostiques ont été particulièrement intrigants pour beaucoup, nous allons donc nous en occuper en premier lieu et continueyr avec d’autres documents post- Nouveau Testament, les écrits apocryphes.

Les Evangiles Gnostiques

Juste après la seconde guerre mondiale, une cahce contenant des codes fut découverte en Egypte dans un site connu comme celui de Nag Hammadi. Classifié entre le second et le sixième si`cle, une majorité non négligeable de ces livres reflète une reflexion gnostique élaborée. Le gnosticisme regroupait une collection de mouvements religieux généralement apparentés qui combinaient des éléments significatifs de la phylosophie grecque et des rituels contenant des personnages et des th`mes Chrétiens créant un hybride, une mythologie syncrétiste. Le cœur de ces doctrines variées met l’accent sur la conviction que la matière est par nature le mal, et, par conséquent seul l’esprit peut être racheté. Il était souvent crut que la Redemption vint au travers de Jésus, mais non de sa mort expiatoire et de sa résurection physique. De la même facon, le salut vennait de la connaissance- une connaissance ésotérique, pour être plus précis. Les êtres humains qui reconnaissait l’étincelle de la divinité profondément ancrée en eux et qui ‘l’avivait telle une flamme pouvait alors être initiée dans une secte gnostique, vivant comme étant déjà libre des chaines du corps et du monde matériel tout en se réjouissant d’échapper à ce monde et à leur corps après la mort. La plupart des Gnostiques, cependant, étaient ascetes, tentant de nier leurs propres appétits physiques, bien que certains oscillaient à l’extrème opposé et devenait hédonistes, rendant indulgence à leurs corps car ils allaient en être débarrassés de toute facon. L’ensemble du Gnosticisme était anti-sémite, assimilant le Dieu d’Israel comme le mal et les lois des Israelites comme perverses. Il était également élitiste, de croire que nul ne pouvait être sauvée si les dieux n’avaient pas auparavant implantés la flamme de la divinité.[41]

l’Evangile selon Thomas

Si il existe un seul Evangile Gnostique probable à préserver les informations historiques à propos de Jésus en dehors des textes répétant simplement les informations que l’on trouve dans les Evangiles Canoniques, il s’agit de l’Evangile copte communément nommé Evangile selon Thomas. Bien que son origine soit établit au quatrième si`cle dans sa forme Nag Hammidienne, des fragments grecs datant du deuxième siècle ont d’ores et déjà été retrouvées au dix-neuvième siècle dans les excavations archéologiques d’Oxyrhinque. L’Evangile selon Thomas n’est pas à proprement parlé une biographie narrative connexe mais un recueil de 114 paroles indépendantes attribuées à Jésus. Un peu plus d’un tiers trouvent des concordances persceptibles avec les textes canoniques, un autre tiers, approximativement, semble clairement être gnostiques dans leurs significations. Les paroles principales sont celles qui fascinent le plus souvent les érudits. Combien de ses enseignements présent dans cette compilation et trouvés nulle part ailleurs peuvent être authentiques ? Ils pourraient l’être, mais comment pourraient-on jamais discerner celles qui le sont ? Après tout, vraisemblablement toutes les paroles de l’Evangile selon Thomas pourraient être interprétées de manière gnostique, de sorte qu'il serait difficile de développer des critères infaillibles permettant de discerner ce qui est authentique de ce qui ne l’est pas. Ceux qui ont construit des opinions fondées sur certains passages qui pourraient être attribués à Jésus inclut souvent les paroles 82 (« celui qui est près de moi est près du feu, et celui qui est loin de moi est loin du royaume ») et 77b (« fendez du bois et je suis là ; soulevez une pierre et c’est là que vous me trouverez ») ou également la petite parabole concernant la femme portant une jarre pleine de farine ( parole 97), et l’homme qui planta son épée dans la roche (parole 98). On peut lire respectivement,

(97) Jésus a dit : « le Royaume du Père est semblable à une femme, qui portait une cruche pleine de farine. Pendant qu’elle marchait sur un chemin éloigné, l’anse de la cruche se brisa et la farine se répandit derrière elle sur le chemin. Elle ne s’en aperçut pas ; elle n’avait pas su peiner. Lorsqu’elle entra dans sa maison, elle posa sa cruche à terre et la trouva vide. (98) Jésus a dit ; « le Royaume du Père est semblable à un homme qui voulait tuer un grand personnage ; il dégaina son épée dans sa maison et perça le mur, pour voir si sa main serait ferme ; alors il tua le grand personnage. »

L’acceptation d’un petit nombre de ces paraboles, cependant, révolutionne difficilement notre portrait de Jésus. Pour argumenter que le Gnosticisme (ou aucune autre forme de religion hétérodoxe) précède les orthodoxes, Chrétienté apostolique, nécessite de dater l’Evangile selon Thomas (ou tout autre document) dans le milieu du premier siècle sans aucune preuve documentaire véridique ou aucun témoignage externe soutenant une telle date. En fait, Nicholas Perrin à montré que la structure de l’Evangile, basé sur des mots d’ordre liant chaque parole à la suivante, apparait plus clairement sous sa forme syriaque, laquelle est dépendante des Evangiles écrit par un Syrien nommé Tatien à peu près en 180 avant J.C. Thomas, donc, ne peut dater ce texte plus tôt qu’à cette période.[42] Même s’il l’était, le fait qu’on retrouve des similitudes avec chacuns des quatres Evangiles Canoniques et toutes les sources présumées ainsi que l’épaisseur de l’édition,que les érudits ont typiquement identifiées derrières celui-ci, suggère fortement que l’Evangile selon Thomas ne fut pas rédigé avant le deuxième siècle, alors que dans le même temps, les quatres Evangiles étaient déjà achevés et circulaient largement.

Des chercheurs comme Elaine Pagels, Karen King et d’autres, soutiennent souvent une forme Thomasine et/ou Gnostique du Christianisme au-delà des formes traditionnelles, car ces dernières croient que cette religion revèle une plus grande acceptation des femmes. [43] Il apparait dans certains textes la promotion d’une forme d’égalisationisme basé sur la croyance qu’un jour viendra ou nous deviendrons tous androgyne, comme nous le furent, au commencement de l’humanité. Mais ces soutiens venant seulement du fémisnisme une génération plus tôt, estompait les différences entre les hommes et les femmes au nom d’une opportunité égale, alors que la forme dominante actuelle insiste sur l’égalité au sein de différences. Qui plus est, il faut lire la littérature gnostique de facon très selective pour rendre la pareille à un égalisationisme partial. Considérons, par exemple, la dernière parole dans l’Evangile selon Thomas : « que Marie nous quitte, car les femmes ne sont pas dignes de la vie. »Jésus dit : « Voici que moi je l’attirerais pour la rendre male, de facon à ce qu’elle aussi devienne un esprit vivant, semblable à vous, males. Car toute femme qui se fera male, entrera dans le Royaume des cieux. » (parole 114). La grande majorité des femmes à travers les ages, ne considère pas ceci comme une option des plus attractives !

Autres Evangiles Gnostiques

Très peu de documents en provenance de Nag Hammadi se recoupent dans leur contenus avec les textes évangéliques. Ceux que l’on a appelé Evangiles, sont habituellement des recueils de monologues ésotériques attribués à Jésus après la résurrection, dans une conversation secrète avec un ou plusieurs disciples à propos de la nature de l’existence et des entités divines. En conformité avec les refus du Gnosticisme concernant la pleine humanité de Jésus, un intérêt minime pour sa vie terrestre apparait tout de même. A la place, les documents qui sont faussement attribués à certains écrivains comme Philippe, Marie,Jacques et bien d'autres concentrent la majorité de leur attention à la spéculation sur les origines divines de Jésus et ses relations, la nature de son humanité dans sa déchéance et la rédemption, aux réalités parallèles entre la terre et le paradis, etc.[44]

Une exception partiale concerne le plus récemment découvert et publiés d'entre eux : l'Evangile selon Judas. Il apparait en fait dans une forme narrative, bien que dans une condition fragmentaire. Il couvre seulement certains évènements sélectionnés de la dernière semaine de la vie de Jésus, et pour autant que nous en sachions déja, des écrits d’Ireanus (l'Eveque de Lyon, France, à la fin du second siècle), et transforme Judas en héros plutôt qu'en traitre qui trahit le Christ. Malgré sa fin ignominieuse sur terre, il serait élevé au paradis, car quelqu'un devait donner Jésus aux autorités afin qu'ils puissent expier les pêchés du monde. Bien sûr, cette logique est défectueuse; il existe un nombre incalculable de manières qui aurait pu conduire Jésus à la mort, et celà représente un point de vue minoritaire même parmi les Gnostiques antiques. Malgré la présentation surprenante, sensationnelle et également inexacte de la teneur de cet EVangile par la National Geographic Soiety en 2006,[45] même les érudits bibliques non-chrétiens les plus libéraux concèdent rapidement qu'il n'y a aucune chance que cela reflète la version originelle des faits.[46]

Autres Evangiles Apocryphes

Dès le milieu du second siècle du Christianisme, d'autres "Evangiles" sont également apparus. Beaucoup d'entre eux ont survécus, quelques-uns seulement dans une forme partielle, alors que d'autres ne sont connus que parce que les premiers écrivains chrétiens, ou occasionnellement leurs opposants font mention d'eux dans leurs écrits. Beaucoup de ces textes apparaissent pour répondre à la naturelle curiosité des lecteurs du Nouveau Testament à propos des vides présents dans les archives évangéliques. Comment étais Jésus lorsqu'il était enfant? L'Evangile de l'enfance selon Thomas, à ne pas confondre avec l'Evangile Copte du même nom nommé ci-dessus, le dépeint comme un "garçon merveilleux", façonnant des oiseaux à partir de l'argile et inspirant en eux la vie pour qu'ils puissent s'envoler au loin, ou bien encore, de manière plus sinistre, flétrissant un camarade de jeu qui refusa d'arrêter de se moquer de lui. Le Protévangile de Jacques décrit « l'immaculée conception » de Marie--ce qui est la croyance que ses parents étaient complètement purs de toutes luxure lorsqu'il la conçurent, lui permettant ainsi d'être vierge de tous pêchés. Ils décrivent également une naissance virginale--même lorsque Jésus sortit du ventre de Marie, les sage-femmes confirmèrent que son hymen resta intact! A l'extrême opposé de la vie de Jésus, l'Evangile de Nicodème contient un récit de la descente aux enfers du Christ, alors que l'Evangile de Pierre embellit le récit de la résurrection, avec Christ émergeant de la tombe accompagné de deux anges, de chaque côté de sa personne, dont les têtes étaient tournés vers les cieux, alors que le Christ passait au travers! Quasiment aucun historien digne de ce nom, ne donne à ces documents de chance de venir du peuple à qui ils sont attribués, ou de refléter des évenements authentiques et historiques qui ne sont pas référencés dans le Nouveau Testament[47]

Il reste d'autres documents qui sont parfois faussement présentés comme étant d'ascendance antique alors qu'en fait, ils furent écrits au Moyen Age voir plus récemment. L'Evangile de Barnabé est une composition musulmane médiévale qui enseigne explicitement une doctrine Islamique et contredit même le Coran dans certains cas (par exemple, en reniant la Méssianité du Christ).[48] Des textes Chrétiens plus orthodoxes, proposent de divulguer des documents jamais vu auparavant, écrits par des leaders Juifs et Romains qui participèrent à la procédure contre Jésus (plus notablement dans le dix-neuvième siècle, on trouve un recueil appelé le Volume Archko, qui est de la pure fiction moderne). Le Livre des Mormons évoque une question théologique particulièrement troublante au début du dix-neuvième siècle -- le destin des Indiens Nord-Américains avant leur évangélisation par les colons Européens -- en revendiquant être le long récit caché des exploits de Juifs et de leurs descendants qui immigrèrent en Amérique des siècles bien avant l'existence de Jésus et contient l'histoire de la supposée apparition du Christ au peuple de ce continent peu de temps après sa mort et résurrection en Israël. Per Beskow examine la vraie origine de beaucoup de ces histoires ou de récits similaires.[49] A tout le moins, pouvons-nous insister que ceux qui sont enclins à être suspicieux à propos de certaines parties du Nouveau Testament, n'ont aucune raison historique de placer une quelconque confiance en ces sources extra-canoniques.

Un exercice rapide comparant le Nouveau Testament et les Evangiles Gnostiques/Apocryphes, utilisant un certain nombre de critères historiques standards, prouve remarquablement le premier récit. Les textes canoniques sont tous originaires du premier siècle. Pas plus de deux générations les séparent des témoins oculaires de la vie de Jésus. Aucun autre Evangile ne peut être établi avant la seconde moitié du second siècle, c'est à dire, au moins deux générations plus tard. La plupart date de un à cinq siècle après les événements! Les genre littéraires des Evangiles canoniques sont proches de l'historiographie et de la biographie antique, alors qu'aucuns des textes Gnostiques ne contient plus d'un court passage narratif en eux, et la plupart n'en possèdent aucuns. Les textes apocryphes sont typiquement écrits en prose connectée (les versets sont connectés les une aux autres), mais aucuns ne proposent de couvrir plus qu'une mince bande de la vie de Jésus ou de son ministère. Exceptés quelques éléments présents dans l'Evangile selon Thomas, ils n'existent aucuns problèmes d'harmonisation car le genre de choses que Jésus disait ou faisait dans les apocryphes sont tellement différents du Jésus canonique que l'on doit choisir lequel est exact (si l'un l'est)--ils ne peuvent tous les deux être vrais! Les Evangiles canoniques ne laisse aucun doutes quand au fait que Jésus de Nazareth fut un être humain. Le problème que ces disciples rencontrèrent, porte sur la façon dont ils devaient raconter ses enseignements et miracles, et ils furent de plus en plus obligés d'user du langage de la divinité. L'Evangile Gnostique, et au moins certains des Evangiles apocryphes, n'ont aucun doute concernant la divinité d'un esprit nommé Jésus, mais que cet esprit fut jamais ( ou pourrait avoir été) pleinement humain est vraiment ouvert au questionnement. Il n'existe aucune corroboration archéologique pour aucune des parties distinctives des Evangiles Gnostique ou apocryphes car, pour la plus grande part, leur contenus n'incluent pas d'événements ou dires liés à un lieu particulier. Il n'y a aucun témoignage venant de sources non-chrétiennes pour les soutenir, surtout car ils ne furent pas assez connus pour attirer l'attention d'autres auteurs.[50] L'ensemble de ces observations sont cruciales pour que nous nous tournions vers la clé de deux objections subsistantes qui constituent souvent la pierre d'achoppement des personnes dans l'acceptation du message du Nouveau Testament.

Questions en suspens

Considérations des Textes et Canons

Une des questions les plus souvent rencontrées tout au long des lignes suivantes est : Comment pouvons-nous savoir que nous en sommes en présence des premiers écrits des auteurs des Evangiles? Les textes n'ont-ils pas été recopiés tant de fois que de nombreuses erreurs s'y sont glissées, en sorte que les Evangiles selon Matthieu, Luc et Jean en premier lieu, ont pu être radicalement différent? Ajouter à ceci l'ensemble des traductions, spécialement du grec antique à l'anglais, et encore plus d'altérations ont surement pu être introduite. Et même si ce premier lot de questions peut être résolu, n'est-il pas vrai que les Évangiles présent dans le Canon du Nouveau testament sont le choix des politiques ecclésiastiques? C'est seulement parce que l'Orthodoxie à définitivement supplanté le Gnosticisme, que nous avons aujourd'hui la Bible que nous connaissons. Aurait- il put y avoir une version différente? Ainsi, comment peut-on prétendre que celles-ci sont les seules sources inspirées et faisant autorité pour les croyances et les croyants? Le premier groupe de ces questions porte sur des problèmes de textes et de traduction, le second, sur la formation du Canon. Nous considèrerons chacune brièvement, l'une après l'autre.

Textes et Traduction

Plus de 5700 manuscrits Grecs écrits à la main de tout ou partie du Nouveau Testament pré-Gutenberg existent toujours. Cela varie de simples fragments de quelques versets à des copies complètes du Nouveau Testament. Nous avons une séquence intacte de ressources textuelles grandissantes (aussi bien en nombre qu'en quantité de textes présentés) datant du début du second siècle bien avant l'invention de l'imprimerie au quinzième siècle. D'une manière générale, les textes furent copiés avec une remarquable attention, la grande majorité des changements qui ont été introduits résultent des variations de l'orthographe, d'une omission accidentelle, de la répétition d'une lettre unique, ou bien encore de la substitution d'un mot par un synonyme, etc. Les critiques textuelles de la majorité des partis théologiques sont unanimes sur le fait que l'on peut reconstruire aux alentours de 97% du texte du Nouveau Testament sans l'ombre d'un doute raisonnable. On peut également affirmer avec une quasi-certitude qu'aucune croyance ou doctrine chrétienne ne dépend uniquement d'un passage textuellement contesté. L'ensemble de ces facteurs met le livre du Nouveau Testament en lumière par rapport à tout autre travaux du monde antique connu. Notre compétence nous permet d'affirmer que nous savons avec certitude ce que les auteurs originaux ont écrit. [51] Le misquoting Jésus(déformation des paroles de Jésus) de Bart Ehrman (voir plus haut, n.29) a choisit de se concentrer entièrement sur une petite partie des variantes textuelles les plus intéressantes et plus significatives,et pourrait induire le lecteur peu vigilant dans la pensée que ces changements se sont produits plus souvent qu'ils l'ont été en réalité. Mais même Ehrman reconnait que nous avons assez de preuves textuelles pour séparer les lectures originelles des changements intervenus plus tardivement. Comme pour toutes traductions, les différences parmi les versions anglaises majeures résultent seulement d'une philosophie linguistique-- à quel niveau une traduction peut-elle être jugée littérale ou paraphrastique (ou plus techniquement, quel équivalent officiel ou dynamique choisir) Une comparaison de plusieurs dizaines des traductions majeures de la Bible nous donne clairement une idée que la majorité des différences sont, assez étonnamment, de moindre importance. Encore une fois, tous les fondamentaux de la foi apparaissent dans toutes ces versions. [52]

La Formation du Canon du Nouveau Testament

Dès le milieu du second siècle, les écrivains chrétiens ont commencé à compiler une liste de tous les livres qu'ils pensaient être canoniques --qui met leur compétence d'une manière fiable, exacte sur un pied d'égalité avec les Écritures Hébreuses ( ce que les Chrétiens appelleront l'Ancien Testament). Au début, ceux-ci se voulait être en grande partie une réponse aux enseignements peu orthodoxes comme ceux promuent par de nombreuses sectes Gnostiques. Mais ce qui est plus intriguant est que nous ne possédons aucunes archives provenant des Gnostiques eux-mêmes proposant leurs propres documents candidats à l'inclusion dans un canon, les leurs ou aucuns autres d'origines différentes. A l'inverse, ils essayèrent de réinterpréter les écrits du Nouveau Testament d'une manière qui soutiendrait ces caractéristiques pour la seule raison qu'ils reconnaissaient une autorité unique attaché à ces documents. Au fil des décennies, le nombre de livres éligibles au Nouveau Testament grandissait, jusqu'en 367 après J.C., où l'évêque Athanase d'Alexandrie, dans son Encyclique de Pâques, lista définitivement les vingt-sept livres compris dans le canon. Les conciles Œcuméniques de Carthage et d'Hippo en Afrique du Nord, à la fin du quatrième siècle, ont ratifiés ce consensus commun.

Pour autant que nous en sachions, les quatre Evangiles, les Actes et les lettres de Paul n'ont jamais été remis sérieusement en question. Le seul débat significatif concerna les lettres des Hébreux, Jacques, 2 Pierre, 2 et 3 Jean, Judas et le livre de la Révélation. Les seuls livres qui furent de sérieux candidats à l'inclusion dans le Nouveau testament mais qui furent omis étaient également des épitres; spécifiquement, une large collection des écrits orthodoxes Chrétiens connut comme étant les Pères Apostoliques. Même alors, il y avait considérablement plus d'enthousiasme pour les lettres les plus faiblement soutenues qui aurait du "y être" que pour aucunes autres qui furent exclues. Ce n'est pas à dessein que ses écrivains, meneurs d'église, ou de conciles gnostiques furent "supprimés" ainsi que tout autre matériel apocryphe. Il n'y a aucunes preuves qu'aucuns canon ne les aient jamais incluent, ni que personne ne les ai proposé à la canonisation, ni qu'ils furent connut suffisamment de par le monde pour avoir été de sérieux candidats à l'inclusion au sein du Nouveau Testament. En effet, ils auraient manqués trois des grands critères majeurs utilisés par l'église primitive dans la sélection de ces livres qui furent, en ce temps, littéralement, prêt à mourir pour ceux ci-- les critères de l'apostolicité ( qui est un livre écrit par un apôtre ou un de ses proche associé), la cohérence ( ne pas contredire les Ecritures précédemment acceptés), et la catholicité ( acceptation très répandue comme particulièrement pertinente et normative au sein des segments majeurs de la communauté chrétienne primitive.)[53]

Les Miracles et la Résurrection

Pour certains lecteurs, potentiellement favorable à ce que nous avons précédemment affirmé, le gros point de désaccord reste la question du surnaturel. Aussi forte soit le reste des preuves, pouvons-nous sérieusement prendre pour argent comptant les revendications historiques de chacun de ces documents, pleins de récits miraculeux, comme le sont les Evangiles canoniques, et spécialement lorsque tant de charnières de la véracité attestent du plus spectaculaire des miracles : la résurrection de Jésus? La plus grande part d'une des réponses à cette question se trouve en dehors du champ de cet essai car il s'agit d'une interrogation plus large concernant la vision du monde. Y'a-t'il une raison de croire en un Dieu qui a crée l'univers en premier lieu? Si oui, alors les miracles discutés deviennent à priori possible et peut être même plausibles. La science a-t'elle vraiment démontré que l'univers est un continuum de causes et d'effets? Si oui, alors nous devons exclure le miraculeux, au moins comme il est normalement conçut.[54] Ces questions doivent être examinées ailleurs.

Ce que nous pouvons noté ici, comme nous sommes proches de la conclusion de cette étude, est que les autres documents antiques contiennent parfois des récits relatant des miracles que n'ont pas exclut les historiens, quelque soit leur vision du surnaturel, provenant de détails historiques de nombreuses autres portions de ces travaux. Un exemple frappant implique les quatre récits existants de Jules César traversant le rivière Rubicon, s'engageant lui-même dans une guerre civile qui le conduirait à devenir empereur et changeant la république en un empire. ll y est souvent fait référence comme à l'un des événements les plus historiques trouvés dans les sources méditerranéenne antique. Il est cependant accompagné par certains récits racontant des apparitions miraculeuses ( ainsi que des problèmes d'harmonisation et des datations remarquablement parallèle à celles trouvés parmi les Evangiles du Nouveau Testament). Déjà les classicistes qui rejetaient le surnaturel continuaient de récupérer confidentiellement des informations historiques substantielles de tous ces récits. [55]

Les érudits bibliques qui sont ouvert au surnaturel sont souvent accusés d'adopter une lecture à deux niveaux : ces derniers accepteraient de nombreuses histoires de miracles présents dans la Bible mais pas dans d'autres travaux de l'histoire antique. Ce serait effectivement une lecture à deux niveaux, si, leurs logiques prenaient seulement en compte ces jugements comme seules sources dans lesquelles les récits apparaissent. Mais bien souvent les témoignages corroborés restent simplement les plus forts pour les récits bibliques.[56] D'un autre côté, il existe un petit nombre de revendications du miraculeux à de nombreux moments tout au long de l'histoire qui passent par des critères rigoureux d'authenticité, et il n'y a aucune raison pour que les érudits chrétiens ne les acceptent pas. Dieu, dans la Bible, travaille souvent à travers ceux qui ne sont pas de son peuple; les productions humaines et les influences diaboliques sont aussi de possibles sources pour une apparente puissance faiseuse de miracles.[57] Il est de plus révélateur, d'observer comment le plus souvent les concordances proches des miracles présents dans les Evangiles canoniques apparaissent plus tard dans les sources Juives et Gréco-Romaines,[58] de sorte que si aucune tradition n'en influence une autre, la Chrétienté serait plus tard "imité". Manifestement, les traditions préchrétiennes ne présentent pas du tout de concordances proches par rapport aux miracles présents dans les Évangiles du Nouveau Testament.[59]

Quant au sujet de la résurrection en particulier, une fois de plus, un essai entièrement séparé serait nécessaire pour lui rendre justice. Mais nous pouvons au moins noter ici que de nombreux faits historiques incontestables sont vraiment difficile à expliquer en dehors du véritable Jésus, physiquement revenu à la vie, incluant : (1) comment un petit groupe des disciples vaincus de Jésus furent transformés presque du jour au lendemain en de solides témoins, risquant la mort en proclamant sa résurrection physique bien avant un grand nombre des mêmes personnes qui cinquante jours plus tôt ont participé à sa crucifixion. (2) Qu'est ce qui motiva un groupe de Juifs dévots à changer ce qu'il croyait être l'éternel et immuable Sabbat ( ou jour de repos et de culte) du Samedi au Dimanche? (3) Pourquoi prétendirent-ils dans toutes les versions de leurs témoignages que les femmes, dont les témoignages étaient usuellement inadmissibles dans les tribunaux antiques, furent les premiers témoins de la résurrection?(4) Qu'est ce qui les a conduit à déclarer Jésus comme étant le Seigneur et le Libérateur malgré sa mort par crucifixion, déjà interprétée, à la lumière du Deutéronome 21 : 23, pour représenter le fléau de Dieu. (5) Comment les attentes Juives que tous les peuples seraient ressuscités d'entre les morts à la fin des temps, les ont autorisés à déclarer Jésus à avoir été élevé en avance du Jugement Dernier et séparer de la résurrection générale? Cela demande une grande foi de croire en ses nombreux récits alternatifs de l'avènement des traditions de la résurrection dans les premières années de la chrétienté comme d'accepter les récits tels qu'ils sont répétés par le Nouveau Testament. [60]

Pourquoi cela a-t'íl de l'importance : La portée éternelle du Jésus Historique

Si les évangiles canoniques restent notre seule source pour plus d’informations que les essentielles grandes lignes de la vie et le travail de Jésus de Nazareth en tant que figure humaine réelle, et si il y a de bonnes raisons sur le plus pur plan historique, à l'écart d'aucune foi religieuse, d'accepter les principaux contours de leurs portrait de Jésus comme historiquement fiable, alors "l'acte de foi" est impliqué dans la reconnaissance.

Vouer sa vie en allégeance à Jésus en tant que Seigneur et Sauveur est la réponse la plus raisonnable qu'une personne puisse faire pour son ministère. L'histoire ne peut corroborer tout ce qui se trouve dans ces Évangiles, mais elle peut offrir assez de soutien pour qu'un esprit de la vérité plutôt que de la suspicion reste naturel dans ces aires ou les questions les plus difficiles sont soulevées. Le témoignage des millions et des millions de vies chrétiennes transformées pour le meilleur, qui souvent obtiennent moins de presse comparativement à un petit nombre de croyants responsables des faits les plus honteux au nom de Jésus tout au long de l'histoire, offre une confirmation forte et concrète de la valeur de ceux qui choisissent de s'aligner sur lui. Recevoir le pardon de ses pêchés, être mis à la droite de Dieu, comprendre que sa vocation dans cette vie compte pour toute l'éternité, et se réjouir d'un bonheur sans fin dans l’existence suivante en présence de Dieu à travers le Christ et de la compagnie de tous son peuple à travers le temps, toutes les formes de motivations puissantes pour se confier à Jésus malgré l'ignominie, la souffrance, et même le martyr, montre qu'un tel engagement peut parfois éclairer le chemin en ce monde. L'alternative, qui est une séparation sans fin de Dieu et de toutes les choses qui sont bonnes, précisément car Dieu refuse de contraindre quiconque à la croyance ou de donner au peuple ce qu'ils rejettent (en s'incluant lui même et son salut), rend certainement les aspects de cette vie désagréable et bien pale en comparaison.


  1. Voir également Jonathan Hill, What Has Christianity Ever Done for Us? IVP, 2005).
  2. Stephen Prothero, American Jesus: How the Son of God Became a National Icon (New York: Farrar, Straus and Giroux, 2003).
  3. La présentation et l’estimation les plus complètes et impartiales de ces données apparaissent dans, Jesus Outside the New Testament de Robert E. van Voorst (Grand Rapids: Eerdmans, 2000), d’où les traductions anglaises de Tacite, du Talmud et de Josephus ont été tirées. Peter Schäfer, Jesus in the Talmud (Princeton: Princeton University Press, 2007), est particulièrement utile d'un point de vue Juif sur les références claires et les nombreuses allusions possibles additionnelles présentes dans la littérature rabbinique. Ce que Joseph écrivit originellement a été contesté, mais un consensus raisonnable suggère que les interpolations des premiers chrétiens ont été d'affirmer la méssianité de Jésus et sa résurrection plutôt que simplement notés ce que ses disciples affirmaient s'être produit. Voir John P. Meier, “Jesus in Josephus: A Modest Proposal," Catholic Biblical Quarterly 52 (1990): 76–103
  4. Peter H. Davids, The Epistle of James (Grand Rapids: Eerdmans, 1982), 22, 47–48.
  5. Richard Bauckham, Jesus and the Eyewitnesses: The Gospels as Eyewitness Testimony (Grand Rapids: Eerdmans, 2006), 333–34.
  6. Stanley E. Porter, “Images of Christ in Paul’s Letters," dans le volume Images of Christ: Ancient and Modern, par Stanley E. Porter, Michael A. Hayes, et David Tombs (Sheffield: Sheffield Academic Press, 1997), 98–99.
  7. Voir également David Wenham, Paul: Follower of Jesus or Founder of Christianity? (Grand Rapids: Eerdmans, 1995).
  8. Sauf indication contraire, toutes les citations des Ecritures sont tirées de la Sainte Bible, Today's New International® Version TNIV©.(équivalent de la dernière version de Genève) Copyright 2001, 2005 by International Bible Society®. Utilisée avec la permission de l'International Bible Society® (Société Internationale de la Bible). Tous droits réservés.
  9. Un soutien frappant pour ces revendications apparait dans les travaux de l'historien athéiste Gerd Lüdemann (with Alf Özen), What Really Happened to Jesus? A Historical Approach to the Resurrection (Louisville: Westminster John Knox, 1995), 15.
  10. Voir également N. T. Wright, Jesus and the Victory of God (Minneapolis: Fortress, 1996); Ben Witherington III, The Christology of Jesus (Minneapolis: Fortress, 1990).
  11. Craig L. Blomberg, “The Legitimacy and Limits of Harmonization," dans Hermeneutics, Authority, and Canon, par D. A. Carson et John D. Woodbridge (Grand Rapids: Zondervan, 1986), esp. 169–73.
  12. A. N. Sherwin-White, Roman Society and Roman Law in the New Testament (Oxford: Oxford University Press, 1963), 187.
  13. A. W. Mosley, “Historical Reporting in the Ancient World," New Testament Studies 12 (1965–66): 10–26; Terrence Callan, “The Preface of Luke-Acts and Historiography," New Testament Studies 31 (1985): 576–81.
  14. Loveday C. Alexander, The Preface to Luke’s Gospel (Cambridge: Cambridge University Press, 1993).
  15. Voir de façon plus poussée Ben Witherington III, Jesus the Seer: The Progress of Prophecy (Peabody: Hendrickson, 1999), 293–328.
  16. Voir également Charles L. Holman, Till Jesus Comes: Origins of Christian Apocalyptic Expectation (Peabody: Hendrickson, 1996).
  17. I. Howard Marshall, I Believe in the Historical Jesus (Grand Rapids: Eerdmans, 1977), 15.
  18. Également la thèse de Maurice Casey, From Jewish Prophet to Gentile God: The Origins and Development of New Testament Christology (Louisville: Westminster John Knox, 1991).
  19. Pour toutes ces pratiques apparentées, voir aussi Birger Gerhardsson, Memory and Manuscript: Oral Tradition and Written Transmission in Rabbinic Judaism and Early Christianity (1961, 1964; Grand Rapids: Eerdmans, repr. 1998); également, The Reliability of the Gospel Tradition (Peabody: Hendrickson, 2001).
  20. Un excellente introduction au criticisme des sources Evangéliques, comme cet exercice est nommé, présente de nombreuses hypothèses qui ont été proposées avec la plus grande rationalité pour chacune, dans Studying the Synoptic Gospels: Origin and Interpretation, Robert H. Stein (2d ed.; Grand Rapids: Baker, 2001). Ce volume met merveilleusement en relation les caractéristiques principales de la tradition orale et de l'édition finale des Evangiles canoniques.
  21. Deux des plus importants chercheurs et leurs travaux ont été : Albert B. Lord, The Singer of Tales (2d ed.; Cambridge: Harvard University Press, 2000) Jan Vansina, de la tradition orale : essai de méthode historique (Musée royal de l'Afrique Centrale) University of Wisconsin Press, 1985).
  22. Kenneth E. Bailey, “Informal Controlled Oral Tradition and the Synoptic Gospels," Asia Journal of Theology 5 (1991): 34–54; réimprimé dans Themelios 20 (1995): 4–11.
  23. Bart D. Ehrman, Jesus: Apocalyptic Prophet of the New Millennium (Oxford: Oxford University Press, 1999), 51–52.
  24. Merveilleusement introduit et supplémenté par Bauckham, dans Jesus and the Eyewitnesses, 319–57.
  25. Kenneth E. Bailey, “Middle Eastern Oral Tradition and the Synoptic Gospels," Expository Times 106 (1995): 563–67.
  26. Voir Craig L. Blomberg, The Historical Reliability of the Gospels (2d ed; Downers Grove: IVP, 2007), 152–95; and Darrell L. Bock, Jesus According to Scripture: Restoring the Portrait from the Gospels (Grand Rapids: Baker, 2002).
  27. Pour une excellente analyse de toutes les soi-disant contradictions concernant les nombreux récits de la résurrection du Christ, voir John W. Wenham, Easter Enigma: Do the Resurrection Stories Contradict One Another? (Grand Rapids: Zondervan, 1984).
  28. Bart D. Ehrman, Misquoting Jesus: The Story Behind Who Changed the Bible and Why (San Francisco: HarperSanFrancisco, 2005), 9.
  29. Pas avant le dix-huitième et un groupe final de définitions donnés par Walter Bauer, dans A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature (3d ed.; Chicago: University of Chicago Press, 2000), 367, dans lequel un usage temporel ("en ces temps"," à cette époque") apparait.
  30. Voir aussi John W. Wenham, “Mark 2.26," Journal of Theological Studies 1 (1950): 156.
  31. See throughout my “Legitimacy and Limits of Harmonization," 139–74.
  32. Pareillement Richard Bauckham, dans, The Gospels for All Christians: Rethinking the Gospel Audiences (Grand Rapids: Eerdmans, 1998).
  33. Voir Craig L. Blomberg, The Historical Reliability of John’s Gospel: Issues and Commentary (Downers Grove: IVP, 2001), 17–67; Paul N. Anderson, The Fourth Gospel and the Quest for Jesus: Modern Foundations Reconsidered (London: T & T Clark, 2007).
  34. Voir aussi Leon Morris, Studies in the Fourth Gospel (Grand Rapids: Eerdmans, 40–63); D. A. Carson, The Gospel According to John (Grand Rapids: Eerdmans, 1991), 52–55.
  35. Voir également mon ouvrage Historical Reliability of John’s Gospel, 71–81; cf. Richard Bauckham, The Testimony of the Beloved Disciple: Narrative, History, and Theology in the Gospel of John (Grand Rapids: Baker, 2007).
  36. En complément de mes écrits, pour le genre d'interprétations des textes utilisés dans cette partie, voir aussi. Carson, John; Andreas Köstenberger, John (Grand Rapids: Baker, 2004); and Craig S. Keener, The Gospel of John: A Commentary, 2 vols. (Peabody: Hendrickson, 2003).
  37. Pour les Evangiles d'une façon générale, les travaux de pointe sur ce sujet son maintenant de James H. Charlesworth, Jésus et les nouvelles découvertes de l'archéologie (livre broché, traduit de l'anglais par Patrice Ghirardi, aux Éditions Bayard) Soulignant l'exactitude des Evangiles à la lumière de l'archéologie : Bargil Pixner, With Jesus through Galilee According to the Fifth Gospel (Collegeville, MN: Liturgical, 1996). - 18 -
  38. Voir aussi Derek Tovey, Narrative Art and Act in the Fourth Gospel (Sheffield: Sheffield Academic Press, 1997).
  39. Voir Richard A. Burridge, What Are the Gospels? A Comparison with Graeco-Roman Biography (2d ed.; Grand Rapids: Eerdmans, 2004).
  40. Dan Brown, le Da Vinci Code: Un roman traduit de l'anglais par Daniel Roche (Format broché aux Editions Lattes, France, mars 2004 ou en format poche chez Pocket, France, juillet 2009).
  41. Une introduction excellente et récente au Gnosticisme présenté par Riemer Roukema, Gnosis and Faith in Early Christianity (Harrisburg, PA: Trinity Press International, 1999); et par Alastair H. B. Logan, The Gnostics: Identifying an Early Christian Cult (London: T & T Clark, 2006).
  42. Nicholas Perrin, Thomas, the Other Gospel (Louisville: Westminster John Knox, 2007), 73–106.
  43. Elaine Pagels, Les Evangiles Secrets (Editions Gallimard) Karen L. King, Images of the Feminine in Gnosticism (Harrisburg: Trinity Press International, 1988).
  44. Voir aussi. Majella Franzmann, Jesus in the Nag Hammadi Writings (Edinburgh: T & T Clark, 1996).
  45. Rodolphe Kasser, Marvin Meyer, et Gregor Wurst, l'Evangile de Judas (traduit de l'anglais, disponible chez J'ai Lu au format poche, 2007 et chez Flammarion au format poche, 2008)
  46. Par exemple, Bart D. Ehrman, Le Christianisme mis sens dessus dessous : l’Evangile de Judas, une autre vision, (Editions Flammarion, National Geographic 2006)
  47. La référence, traduction anglaise critique d'une introduction de tous les Evangiles non-canoniques que nous connaissons de Wilhelm Schneemelcher, ed., New Testament Apocrypha, vol. 1 (2d ed; Louisville: Westminster John Knox, 1991). Restant quasiment seul dans sa défense de l'Evangile de Pierre comme document plus vieux et fiable que les textes canoniques : John Dominic Crossan, The Cross That Spoke: The Origins of the Passion Narrative (San Francisco: Harper & Row, 1988).
  48. Oddbjørn Leirvik, “History as a Literary Weapon: The Gospel of Barnabas in Muslim-Christian Polemics," Studia Theologica 54 (2001): 4–26; Jan Joosten, “The Gospel of Barnabas and the Diatessaron," Harvard Theological Review 95 (2002): 73–96.
  49. Per Beskow, Strange Tales about Jesus: A Survey of Unfamiliar Gospels (Philadelphia: Fortress, 1983). - 23 -
  50. Voir Craig L. Blomberg, “Canonical and Apocryphal Gospels: How Historically Reliable Are They?" From Athens to Jerusalem 6.3 (2006): 1–7. Une exception est la référence dans le Coran à l'un des miracles de la petite enfance de Jésus attestant de l’hétérodoxie, ou tout du moins que quelques chrétiens furent en contact avec Mahomet.
  51. pour des exemples de statistiques comparatives, voir Darrell L. Bock et Daniel B. Wallace, Dethroning Jesus: Exposing Popular Culture’s Quest to Unseat the Biblical Christ (Nashville: Nelson, 2007), 31; ou J. Ed Komoszewski, M. James Sawyer, et Daniel B. Wallace, Reinventing Jesus: What The Da Vinci Code and Other Novel Speculations Don’t Tell You (Grand Rapids: Kregel, 2006), 71. - 24 -
  52. Voir également Gordon D. Fee et Mark L. Strauss, How to Choose a Translation for All Its Worth: A Guide to Understanding and Using Bible Versions (Grand Rapids: Zondervan, 2007). La seule exception de ces principes est la Traduction du Monde Nouveau des témoins de Jéhovah qui falsifièrent le texte Grec aux endroits où le Nouveau Testament rentre en contradiction avec leur doctrine, afin de cacher ces faits à leurs lecteurs - 25 -
  53. Pour plus de détails sur cette histoire, voir F. F. Bruce, The Canon of Scripture (Downers Grove: IVP, 1988). Pour les listes variées et les catalogues concernant les collections du Nouveau Testament des premiers siècles, voir l'appendice D de The Canon Debate, par Lee M. McDonald et James A. Sanders (Peabody: Hendrickson, 2002), 591–97.
  54. Voir Graham A. Cole, “Do Christian Have a Worldview?" (Christ on Campus Initiative, 2007), disponible sur http://thegospelcoalition.org/pdf/cole.pdf.
  55. Paul Merkley, “The Gospels as Historical Testimony," Evangelical Quarterly 58 (1986): 328–36.
  56. Concernant les Evangiles voir également Graham H. Twelftree, Jesus the Miracle Worker (Downers Grove: IVP, 1999); René Latourelle, Miracles de Jésus et la Théologie des Miracles (Paris-Montréal, éditions Cerf-Bellarmin, 1986) Paulist, 1988).
  57. Voir également Joseph Houston, Reported Miracles: A Critique of Hume (Cambridge: Cambridge University Press, 1994).
  58. Par exemple, la vie d’Apollonios de Tyane par Phylostrate, Les récits Talmudiques de Hanina ben Dosa ou de Honi le Faiseur de Cercles, les Mythes Rédempteurs Gnostiques, l'“homme divin" Gréco-Romain et le Mithraisme Romain plus généralement.
  59. Voir également Ronald H. Nash, The Gospel and the Greeks: Did the New Testament Borrow from Pagan Thought? (2d ed; Phillipsburg, NJ: Presbyterian & Reformed, 2003); Eric Eve, The Jewish Context of Jesus’ Miracles (London: Sheffield Academic Press, 2002).
  60. Voir aussi. N. T. Wright, The Resurrection of the Son of God (Minneapolis: Fortress, 2003); Larry W. Hurtado, le seigneur Jésus Christ La dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme, traduit de l'Anglais par Dominique Barrios (éditions Cerf, 2009) Eerdmans, 2003).