Demeurez dans toute l’Ecriture, elle est inspirée de Dieu
De Livres et Prédications Bibliques.
Par John Piper À Propos de The Bible
Traduction par Barrack Onyango
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2 Timothée 3 : 14 – 17
Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnue certaines, sachant de qui tu les as apprises ; 15dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. 16Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17afin que l’homme de Dieu soit accompli à toute bonne œuvre.
C’est bien dommage qu’à présent, on emploie les mots « conservatif » et « libéral », dans les domaines théologique et politique, pour décrire des situations opposées. Pourtant, le contraire exacte du mot « conserver » est jeter, ou gaspiller, ou perdre. Conserver veut dire retenir, ou garder, ou préserver. Il va sans dire que retenir quelque chose de dangereuse serait une mauvaise décision, et il serait préférable de retenir quelque chose de valeur, bonne et utile.
En même temps, le contraire exacte du mot « libéral » est avare, ou pingre, ou peu charitable. On utilisait donc ce mot pour faire référence à la générosité ou magnanimité. Avant les stéréotypes politique et théologique, ces deux mots avaient dans ce cas des significations positives. Demeurez dans toute chose qui est véritable, bonne, belle et précieuse. Et soyez généreux, charitable et magnanime dans tout ce que vous faites.
Conservatif dans le contexte historique
Nous remarquons de la citation ci-dessus du texte de 2 Timothée 3 : 14 que Paul demande à Timothée de garder un esprit conservatif dans un contexte historique : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines ». Demeurer. Maintenir. Rester. Les choses que tu as apprises, et reconnues certaines. Garde la vérité que tu reconnais certaine. Ne l’abandonne point.
Paul met l’accent sur le « toi » au début de la phrase pour exhorter Timothée à rester fidèle à la vérité, à l’opposé du groupe dans le verset précédent (verset 13), qui ne « demeurent » pas, mais « avancent ». « Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes ». Le mot « avancer » veut dire « faire un pas », « progresser », « procéder ». Il devient donc évident que ce groupe ne « demeure » pas, ou ne « reste » pas, ou ne « maintient » pas la vérité, mais « avance » et « progresse » et « procède » au-delà de la vérité qu’ils avaient apprise. Ce sont le même groupe décrit dans le chapitre 4 : 4 : « [Ils] détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables ». Timothée, ne « détourne pas ton oreille ». Renoncer à la vérité n’égalera jamais à une « amélioration ».
L’objectif principal du texte
Il devient donc évident que l’objectif principal du texte est que Timothée devait (nous devons tous !) demeurer dans, maintenir, garder et rester dans la vérité qu’il avait apprise et reconnue certaine (3 : 14 – 17). L’instruction du verset 14a ne laisse aucun doute à l’esprit : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines ». Le reste du chapitre nous donne au moins six raisons pour lesquelles il devait demeurer dans la vérité qu’il avait apprise et reconnue certaine. Ces mêmes six raisons nous touchent aussi en principe. Elles nous montrent la base solide de la vérité que Timothée avait adoptée.
1. Le caractère des gens qui vous ont appris la vérité (le verset 14b).
Le verset 14 : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ». La sûreté de la source de la vérité est la première raison pour la croire.
Dans le cas de Timothée, c’était peut-être sa mère et sa grand-mère. Le verset suivant fait référence à l’enfance de Timothée : « …dès ton enfance, tu connais les saintes lettres » (verset 15a). Faisons référence à 2 Timothée 1 : 5, où Paul parle de Loïs et d’Eunice comme les sources de la foi de Timothée : « …gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, habite aussi en toi ».
Nous comprenons de cette remarque de Paul que la fermeté de Timothée à la vérité est le résultat du caractère des gens de qui il l’avait apprise. Il est écrit dans le verset 14 : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ». Il est évident que Paul avait découvert quelque trait dans le caractère de ces deux femmes qui le poussait à demeurer dans la vérité. De plus, il devait rester ferme dans ce qu’il avait appris d’elles.
Le test n’est certes pas toujours à 100% parfait. Pourtant, Paul voudrait nous faire comprendre que notre confiance doit se fonder sur le caractère des gens qui nous forment. La véritable connaissance se trouve dans des témoignages fiables ; et le caractère solide du témoin renforce son témoignage.
2. Les preuves de la divinité des Ecritures (le verset 15a).
On lit dans les versets 14 – 15a : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ; dès ton enfance, tu connais les saintes lettres ». Le terme « saintes lettres » est une référence directe aux « saintes écritures ». Timothée, ne te détourne pas des Ecritures de ta jeunesse, elles sont les preuves de la sainteté de Dieu.
La sainteté des écritures signifie leur qualité divine. Elles sont différentes et ne sont pas au même niveau que les autres écritures. Elles ont les empreintes de leur origine divine, elles avaient été écrites par l’Eternel, le Père du peuple d’Israël. Nous en faisons confiance, non seulement à cause du caractère des témoins, mais aussi par les empreintes intrinsèques de la vérité – et, dans le cas de la Bible, les empreintes intrinsèques de la vérité divine. Les empreintes de la sainteté. La sainteté de Dieu est la preuve de sa nature unique, et les Ecritures font partie de cette sainteté par leur propre caractère authentique. Toi, Timothée, demeure dans ce que tu as appris, car ces écritures sont saintes, et elles ont les empreintes de la nature de notre Dieu unique. Ne te détourne jamais d’elles, et demande à Dieu de te faire mieux comprendre.
3. Le pouvoir de l’Ecriture dans le salut des pécheurs (le verset 15b).
On lit dans les versets 14 – 15b : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, (1) sachant de qui tu les as apprises ; (2) dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, (3) qui peuvent te rendre sage à salut ».
La capacité d’un message d’influencer le comportement des gens est une façon de vérifier son exactitude. Ici, Paul fait rappeler à Timothée la sagesse des Ecritures qui conduit au salut. Ces Ecritures ont la capacité unique de surmonter toute déraison et, à la place, de communiquer une sagesse qui nous permet à comprendre la vraie réalité, et à accepter la vérité salutaire. Donc, Timothée, ne te détourne jamais des Ecritures, car tu ne trouveras pas ailleurs de pouvoir qui conduit à la sagesse et au salut.
4. Les Ecritures vous a conduit à Christ (le verset 15c).
On lit dans les versets 14 – 15c : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, (1) sachant de qui tu les as apprises ; (2) dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, (3) qui peuvent te rendre sage à salut (4) par la foi en Jésus-Christ ».
Timothée, ne te détourne point de la vérité dans les Ecritures de l’Ancien Testament, car elles t’avaient conduit à Christ. Il est certes vrai que tu as connu le nom de Jésus après les témoignages des chrétiens de Lystre, mais c’est des saintes écritures que tu as acquiert la sagesse spirituelle pour reconnaître et recevoir le salut de Jésus. Tu as pu préparer ton esprit et ton cœur à recevoir le salut de Jésus, et de faire confiance en Lui par les Ecritures. Ne te détourne point des écritures qui t’ont conduit à Christ.
5. Les Ecritures sont inspirées de Dieu (le verset 16).
On lit dans les versets 14 – 16a : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, (1) sachant de qui tu les as apprises ; (2) dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, (3) qui peuvent te rendre sage à salut (4) par la foi en Jésus-Christ. (5) Toute Ecriture est inspirée de Dieu ».
C’est une des déclarations les plus importantes de la Bible. « Toute Ecriture est inspirée de Dieu ». Une déclaration totalement unique. Pas dans le sens, par exemple, d’une représentation musicale « inspirée », mais d’une façon à faire des Ecritures les propres Paroles de Dieu.
Il s’agit ici des Ecritures de l’Ancien Testament, que suivait et chérissait la famille juive de Timothée, de Loïs et d’Eunice. Pourtant, le Nouveau Testament a la même inspiration et autorité divine pour les raisons suivantes :
- Le message de Jésus était au même niveau que les Ecritures (Matthieu 5) et avait l’autorité de Dieu (Jean 14 : 10 : « Les paroles que Je vous dis, Je ne les dis pas de Moi-même ; et le Père qui demeure en Moi, c’est Lui qui fait les œuvres »).
- Aussi, Jésus avait préparé ses apôtres à parler de la part de l’église avec une autorité divine (Jean 16 : 13 : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité »).
- Ensuite, les apôtres disaient qu’ils avaient reçu l’inspiration de Dieu (1 Cor. 2 : 13 : « Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit »).
- Finalement, Pierre déclare que les lettres de Paul font partie des Ecritures qui font autorité (2 Pierre 3 : 16 : Certains tordent le sens de ses lettres, « comme celui des autres Ecritures »).
Il devient donc évident que lorsque Paul parle de l’inspiration des Ecritures dans 2 Timothée 3 : 16, il fait référence implicite à l’Ancien et au Nouveau Testaments.
Mettre au point les Ecritures elles-mêmes
Faisons une comparaison de la déclaration de Paul à propos des Ecritures, et les paroles de Pierre dans 2 Pierre 1 : 21 : « …car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». « Mais c’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». Pierre met l’accent sur le fait d’une inspiration des écrivains des Ecritures. On dirait que Dieu les avait « poussés » - c’est-à-dire avait conduit leurs esprits – d’une façon à faire les prophètes émettre fidèlement les paroles de Dieu.
Paul, de son côté, met l’accent sur les écritures elles-mêmes, et non pas sur les auteurs. Il conseille Timothée (dans le verset 16) de rester toujours ficèle à la vérité de ces écritures, car elles (les écritures) sont inspirées de Dieu. L’Esprit de Dieu ne s’est pas simplement manifesté sur les auteurs d’une façon générale ; Dieu avait donné une telle importance au processus de la création de l’Ecriture, que les mots des auteurs, d’après Paul, étaient certainement le résultat de l’inspiration de Dieu.
Les paroles exactes de Dieu
C’est pour cette raison qu’il est écrit dans la Section 1.1 au début de « l’Elder Affirmation of Faith at Bethlehem » (L’affirmation de foi à Bethlehem pour les anciens) : « Nous affirmons que la Bible, composée de soixante-six livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments, est la Parole infaillible de Dieu, inspirée de la bouche de Dieu, et dénuée de toute erreur dans sa forme originale ». Le terme « inspirée de la bouche » et la référence à « sa forme originale » font tous les deux l’objectif des Ecritures d’après 2 Timothée 3 : 16.
Timothée, demeure dans des choses que tu as apprises et reconnues certaines, car les saintes écritures que tu as apprises de ta mère et de ta grand-mère sont les propres paroles de Dieu. Avec Bethlehem, nous tenons entre nos mains la traduction des propres paroles de Dieu. Comprenez-vous le vrai impact de cette réalité ? Le Créateur de l’univers vient d’inspirer l’écriture d’un livre. Un livre. Il nous est maintenant possible de reconnaître la révélation de l’esprit de Dieu dans ce livre. Nous avons accès à une connaissance inébranlable d’une valeur inestimable. Inestimable. Vous arrive-t-il jamais à tenir beaucoup, à chérir, à lire, à méditer sur, à mémoriser et à étudier ce livre avec autant d’importance qu’il faut ?
Une voix divine
Nous sommes à l’heure actuelle en train de faire un des plus grands changements dans notre église. C’est un événement nécessaire et positif en même temps. Dieu nous a fait tant de merveilles ces derniers huit mois ; une voix humaine pour remplacer une autre voix humaine.
Pourtant, la voix divine qui résonne de l’autel doit rester exactement la même. La parole de Dieu ne change jamais. Elle est fixée pour toujours dans l’Ecriture inspirée de Dieu. Cette église de 141 ans est restée dans la bienheureuse fondation de la grâce de Dieu, car elle n’a jamais cessé de demeurer dans (rester, compter sur) la parole inspirée de Dieu, inébranlable et centrée sur l’évangile. Ceci est devenu notre salut, notre joie et notre bonté.
Ils sont plus précieux que l’or,
que beaucoup d’or fin ;
ils sont plus doux que le miel,
que celui qui coule des rayons. (Psaume 19 : 10)
Je dis donc aux anciens, et plus particulièrement à Jason Meyer : « Demeurez dans toutes choses que vous avez apprises et reconnues certaines ». Si Bethlehem doit rester notre lieu de salut et de joie dans les trente ans à venir, demeurez dans les Ecritures – ces paroles inébranlables, certaines et inspirées du Dieu vivant.
Voilà Timothée, la raison fondamentale pourquoi tu dois demeurer dans la vérité que tu as apprise et reconnue certaine. C’est la vérité de l’Ecriture inspirée de Dieu.
6. Pour terminer, l’Ecriture est utile – d’une façon inappréciable (les versets 16 – 17)
On lit dans les versets 16 – 17 : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ».
L’Ecriture est avant tout utile, car elle est la propre parole de Dieu. On retrouve ce même mot « utile » dans 1 Timothée 4 : 8 : « …l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir ». 2 Timothée 3 : 16 – 17 nous explique que cette « piété » utile à tout, même à l’éternité, est le résultat de l’acceptation de l’Ecriture.
D’après le verset 17, l’effet positif de l’utilité de l’Ecriture est pour « que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ». « Propre à toute bonne œuvre » - voilà la signification de la piété. Et on l’obtient de l’Ecriture. L’Ecriture, entre les mains du Saint Esprit, est capable de nous faire comprendre et de nous habiliter à faire de bonnes œuvres comme il faut. « Propre à toute bonne œuvre ». Changé, habilité, et capable à toute bonne œuvre qu’il faut faire.
Propres à agir
L’objectif de l’inspiration de Dieu sur la Bible est de nous rendre saints, afin que nous puissions faire de bonnes œuvres dans ce monde. Ne soyez jamais ignorants sur ce point. Les doctrines de la Bible doivent conduire aux bonnes œuvres. De bonnes œuvres. Et c’est par la formation. Nous voyons du verset 16 que cette formation a trois effets successifs : la conviction, la correction et l’instruction à justice.
La réprimande est notre première leçon véritable de l’Ecriture. Ceci veut dire qu’on nous fait montrer nos erreurs afin de nous prévenir de nous égarer. On corrige ensuite nos fautes, c’est-à-dire qu’on nous fait tourner de la mauvaise voie à la bonne. Finalement, on nous instruit à justice. La Bible est capable de nous instruire et de faire développer l’esprit de justice en nous. Le résultat de l’enseignement de l’Ecriture sur ces trois aspects (la conviction, la correction et l’instruction) est de nous habiliter à toute bonne œuvre.
Alors Timothée, demeure dans ce que tu as appris de ta mère. Ne te détourne point d’elle. Reste toujours dans la foi. Ne l’oublie jamais.
- A cause du bon caractère des gens de qui tu as appris la vérité.
- A cause des empreintes de divinité dans les Ecritures.
- A cause de la capacité de l’Ecriture de te rendre sage à salut.
- Parce que l’Ecriture t’a conduit à Christ.
- Parce que toute Ecriture est inspirée de Dieu.
- Et parce que l’Ecriture est avantageuse d’une façon inébranlable.
Pour conclure
En guise de conclusion, la question primordiale que je peux poser est celle-ci : Si Paul nous informe que l’exercice corporel est utile à peu de chose, alors que la piété est utile à l’éternité ; si l’Ecriture est indispensable dans votre préparation à cette piété, est-ce que vous donnez autant d’importance à la piété de votre vie de que votre santé physique ? Maris, en tant que les chefs de familles, est-ce que vous vous occupez de la spiritualité de votre famille avec autant de vigueur que vous vous occupez de leurs besoins alimentaires ?
« Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite » (Jean 15 : 11). C’est une joyeuse œuvre de vous soucier de votre santé spirituelle, ainsi que de celle des autres en même temps.
Ils sont plus précieux que l’or,
que beaucoup d’or fin ;
ils sont plus doux que le miel,
que celui qui coule des rayons. (Psaume 19 : 10)