Aimer Christ dans les afflictions de nos vies chrétiennes, Partie 3

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English: Treasuring Christ and the Call to Suffer, Part 3

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Par John Piper À Propos de Souffrances
Partie de la série : Wheaton College

Traduction par Barrack Onyango

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Ce texte n’est pas le manuscrit original, il a été préparé à partir de notes prises lors de la délivrance du message.

Sommaire

Les afflictions, nous conduisent-elles à l’apostasie ou à la conviction ?

Les gens ont-ils abandonné la foi ou font-ils toujours confiance en Christ, même dans les afflictions ? Prenons le livre d’Alexander Solzhenitsyn, « One Day In The Life Of Ivan Denisovich » (Un jour dans la vie d’Ivan Denisovich) d’une part, et « Night » (La nuit) d’Eli Wiesel de l’autre part. Les afflictions du personnage principal du premier livre lui conduisent à la foi, alors que dans le deuxième cas, le personnage principal abandonne sa foi. Lequel de ces deux cas se rapporte-il à la situation réelle dans le monde d’aujourd’hui ? Je n’ai pas de réponse à cette question, pourtant, j’aimerais partager avec vous mes propres réflexions sur ce sujet. Je présente ci-dessous trois facteurs à considérer.

  1. Pour commencer, je n’ai jamais entendu personne avouer d’être éveillé à la réalité de l’existence de Dieu lorsque tout va bien dans leur vie. Au contraire, j’entends tout le temps des témoignages où on déclare être éveillé à la réalité de l’existence du Dieu vivant dans des situations d’afflictions dans la vie.
  2. Une deuxième réalité : Chaque fois qu’on se trouve en face d’un danger, on s’écrie, sans réfléchir : « Mon Dieu ! », ou même : « Jésus-Christ ! ». On ne fait jamais appel au secours de Dieu quand se repose tranquillement à la plage, par exemple. On ne se rappelle que de la réalité de notre éternité quand on se croit menacé de notre mort ou celle d’un prochain.
  3. Un dernier facteur à considérer : J’en ai pensé, et j’en ai aussi lu dans la littérature, on dirait que les tribulations peuvent conduire des gens relativistes loin de Dieu, et aussi les faire s’approcher à Dieu en même temps. Prenons par exemple qu’un événement très malencontreux se passe – comme l’Holocauste – et une personne se promenait au même lieu, son esprit totalement occupé par les convoitises du monde. Il ne pensait pas du tout de Dieu, mais d’un coup, il se trouve au milieu d’un événement si malheureux qu’il veut s’écrier du fond de son cœur d’indignation. Soudain la conviction lui vient à l’esprit. Il s’écrie : Non ! Ce n’est pas du tout juste ! Sa conviction le prend au dépourvu, il ne sait plus quoi faire. Il n’avait rien prévu de tout ceci, il est comme dans un monde étranger. Ce fut le cas pour certains le 11 septembre 2001 ici aux Etats Unis. C’était la même disposition de tous dans le pays entier. Des gens qui n’avaient jamais songé au mal parlaient maintenant de cet événement malheureux. Tout le monde se posait les mêmes questions : Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment peut-on faire une chose si méchante contre les gens ? Quelles pouvaient être les raisons pour de tels actes ? La plupart des gens – pas tous – n’ont eu que la même pensée : Dieu. Si Dieu n’existe pas, s’il n’y a pas d’être moral, cela veut dire que ce que je décris toujours comme malin ne peut pas exister non plus. Les plus grands désastres font ainsi tourner l’esprit des gens vers Dieu.

Je ne sais pas si les afflictions conduisent les gens à la conviction ou à l’athéisme. Mais à mon avis, elles sont dans la plupart du temps un outil très puissant de rédemption dans la vie des gens.

Pourquoi un monde d’afflictions ?

Permettez-moi de consacrer le reste de ce discours à traiter cette question : Pourquoi le terrorisme et les afflictions existent-ils dans le monde ? Je voudrais tenter une réponse biblique ultime à la question suivante : Pourquoi vivons-nous dans un monde de terrorisme et d’afflictions ?

Deux fausses réponses

Quatre bonnes réponses

  1. Le monde, une création de Dieu, fait partie de son plan de rédemption de l’homme, et ceci se réalisa par l’apparition au monde de Christ. Dieu permit à Adam et à Eve de pécher afin de déclencher la marche nécessaire de cette histoire. Il est écrit dans 2 Timothée 1 : 9 que Dieu nous avait déjà donné la grâce avant les temps éternels. La rédemption de l’homme fit partie de ses plans bien avant la chute d’Adam et d’Eve. Dieu ordonna cette chute pour justifier la rédemption. Le livre d’Apocalypse 13 : 8 fut jailli de sang même avant la chute d’Adam – le sang de Christ.
  2. Le monde existe aujourd’hui car, par la grâce de la rédemption de Dieu et de l’ordonnance du péché, on peut voir partout les justes conséquences du péché. Selon Romains 8 : 18ff, Dieu rendit la création pratiquement puérile après la chute d’Adam. Dieu introduisit le désordre à l’existence naturelle du monde. C’est pour cela qu’on voit aujourd’hui des ouragans, ou des animaux qui mangent d’autres animaux pour se nourrir. Dieu rendit le monde puéril dans l’espoir qu’un jour l’ordre sera rétabli. De plus, on arrive maintenant à mieux comprendre la nature de Dieu par cette situation. Pourquoi y a-t-il tant de souffrance au monde aujourd’hui ? Dieu ordonna la souffrance pour nous signaler, au moyen de paraboles, la réalité de la méchanceté. Sommes-nous toujours conscients des œuvres de Dieu dans nos vies ? On dirait que non. Personne dans l’univers entier n’est capable de concevoir la vraie réalité de méchanceté dans le monde. Personne n’a la capacité émotionnelle de bien comprendre la nature du péché. La vraie nature du péché se voit par la personnalité de celui contre qui on a péché.

Dieu mérite notre fidélité totale. Dieu introduisit au monde des paraboles qui instruisent sur les horreurs du péché – des maladies telles le cancer, ou des accidents horrifiants. La signification – positive et négative – de la réalité physique du monde, va au-delà de ce qu’on voit. C. S. Lewis nous affirme que Dieu nous parle à voix douce quand nous sommes confortables, et à haute voix dans nos afflictions. Les malheurs du monde physique est une représentation des malheurs du monde spirituel.

  1. Ce monde de malheurs existe afin de donner l’occasion à ceux qui aiment le Fils de Dieu de faire témoignage de son mérite infini sur tout ce qu’ils perdent. Pourquoi y a-t-il tant de manque dans le monde aujourd’hui ? Voici une raison : le mérite de Christ se magnifie quand les croyants perdent toutes leurs possessions, et restent avec Christ seul, et malgré tout, ils disent : « Gain ». Cela donne gloire au nom de Christ. La gloire de Christ se manifeste dans nos vies chaque fois qu’Il pourvoit à nos besoins. De plus, la gloire de Christ se manifeste encore plus dans nos afflictions.
  2. La meilleure réponse : ce monde de méchanceté existe pour donner l’occasion à Christ de souffrir et de mourir pour nos péchés. La terreur est dans le monde afin que Jésus-Christ puisse être terrorisé. La souffrance est dans le monde afin que Jésus-Christ puisse souffrir. L’affliction est dans le monde afin que Jésus-Christ puisse être affligé. L’apogée du dessein de Dieu fut que son Fils soit tourmenté et crucifié pour nos péchés.

Dieu prouve son amour pour vous par la mort de Jésus (Romains 5 : 8). Nous ne pouvons pas bénéficier de cet amour dans un monde sans péchés, ni troubles, ni souffrance. Nous apprenons du livre de Romains 8 : 32 que Dieu n’épargna point son propre Fils – ne nous donnera-t-Il aussi toutes ces choses gratuitement par Lui ?

La croix : projet prédestiné par Dieu

Une dernière citation de la Bible : Actes 4 : 27. Il s’agit de Jésus et de sa mort – le point central de l’univers. L’univers entier existe pour manifester la beauté et le mérite de Jésus-Christ. La croix était un projet prédestiné de Dieu. Le plus grand péché de l’univers – la mort du Fils de Dieu.

Voici un des plus grands mystères de tout temps : Dieu fait l’ordonnance du péché, sans pourtant pécher Lui-même. Ceci n’est pas un principe que j’introduis à la Bible, mais j’ai fini par le comprendre après de longs et difficiles moments de réflexion sur les textes bibliques. Dieu fait l’ordonnance de l’existence de pécheurs, mais ils restent tout de même responsables d’une façon de leurs péchés. Parfois on accuse les croyants de l’église réformée de trop se baser sur la logique. Pourtant, les Arminiens n’hésitent jamais d’employer la logique pour me critiquer.

Le plus grand péché depuis la création du monde fut un dessein délibéré de Dieu – la mort de son Fils. Le monde – avec toutes les souffrances et toute la méchanceté – existe sous son règne souverain et saint.