REPENSER LA RETRAITE

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English: Rethinking Retirement

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En Savoir Plus (English).

Par John Piper À Propos de
Partie de la série : REPENSER LA RETRAITE

Traduction par Elizabeth Van Rooy

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Sommaire

FINIR SA VIE POUR LA GLOIRE DU CHRIST

Et maintenant que je suis vieux, que j’ai les cheveux blancs,, O Dieu, ne m’abandonne pas,
Et je pourrai dire ta force dès aujourd’hui aux hommes de mon temps,
Et ta puissance aux générations à venir.
Psaume 71.18

Finir sa vie à la gloire du Christ veut dire finir sa vie d’une façon qui rende le Christ glorieux. Cela veut dire vivre et mourir d’une façon qui montre le Christ, tel qu’ il est, un Trésor des plus satisfaisants. Cela veut dire par exemple vivre d’une façon que le monde ne soit pas, par lui-même, notre trésor. Toutes suggestions que nous donne ce monde pour notre retraite sont donc de mauvaise idées. Elles nous appellent à vivre comme si ce monde était notre trésor. Lorsque cela arrive, Jésus perd de Sa Valeur.

Résister résolument à la retraite

Finir sa vie à la gloire du Christ veut dire résister résolument au rêve typique Américain de la retraite. Cela veut dire être si satisfait de toutes les promesses que Dieu a pour nous en Christ, que nous sommes libérés d’envies irrésistibles produisant tant de vide et d’inutilités lors de la retraite. A la place de cela, de savoir que nous avons un héritage infiniment satisfaisant, éternel, nous attendant juste au détour du chemin, nous sommes remplis de zèle dans nos dernières années ici, afin de nous dépenser dans les sacrifices d’amour et non pas les accumulations de conforts.

La persévérance de Raymond Lull

Voyez la façon dont Raymond Lull a fini ses jours terrestres.

Raymond Lull naquit au sein d’une famille riche sur l’île de Majorque au large des côtes d’Espagne en 1235. Sa vie en tant que jeune fut dissipée, mais une série de visions l’appelèrent à suivre le Christ. Il entra dans la vie monacale mais plus tard devint missionnaire auprès des Musulmans en Afrique du Nord. Il apprit l’Arabe et à son retour d’Afrique, devint professeur d’Arabe jusqu’à l’âge de soixante-dix neuf ans. Samuel Zwemer nous décrit la fin de sa vie de la façon suivante ; bien sûr cela fut bien le contraire d’une retraite typique :

Ses élèves et ses amis naturellement désiraient qu’il finisse ses jours dans la poursuite paisible de la connaissance et du réconfort de ses amitiés.
Tels n’étaient cependant pas les désirs de Lull : on peut lire ceci dans les contemplations de Lull : « les hommes veulent mourir, O Seigneur, du vieil âge, du manque de chaleur naturelle et d’excès de froid ; mais qu’il en soit selon Ta volonté, que ton serviteur ne meure pas ainsi ; il préfèrerait mourir dans la chaleur de l’amour tout comme Tu es mort pour lui. »
Les dangers et les difficultés qui firent reculer Lull en 1291 l’encouragèrent à retourner en Afrique du Nord et de nouveau en 1314. Son amour n’avait pas refroidi mais était bien brûlant et cela de plus en plus fortement.
Non seulement il languissait d’une couronne de martyre, mais aussi il voulait revoir sa petite bande de croyants. Animé par ces sentiments, il fit la traversée vers Bugie (Algérie) le 14 Août et pendant près d’un an il travailla secrètement parmi un petit cercle de convertis venus à la foi chrétienne lors de ses venues antérieures.
A la fin, fatigué de l’isolement, et languissant du martyre, il se montra en public et se présenta comme l’homme même qu’ils avaient exclus de leur ville. Tel le prophète Elie se montrant face à une bande d’Achabs! Lull se tint debout devant eux les menaçant de la colère divine s’ils persistaient dans leurs erreurs.
Il plaida avec amour mais leur parla en toute vérité clairement. Les conséquences, bien sûr, ne se firent pas attendre. Remplis d’une fureur fanatique face à son témoignage et incapables de répondre à ses arguments, la population s’empara de lui et l’emmenèrent en dehors de la ville ; par le commandement, ou du moins avec la connivence du roi, il fut lapidé à sa mort le 30 Juin 1315.

Ainsi Raymond Lull avait quatre-vingt ans lorsqu’il donna sa vie pour les Musulmans d’Afrique du Nord. Une telle fin pour Lull n’a rien de semblable avec le rêve Américain de la retraite.

Mourir afin de rendre le Christ grand

Au verset de Jean 21.19 Jésus dit à Pierre : « de quelle mort il glorifierait Dieu. » Il y a plusieurs façons de mourir. Et il y a plusieurs façons de vivre avant de mourir. Mais pour le Chrétien, toutes deux-la vie finale et la mort- sont supposées rendre gloire à Dieu. Toutes deux sont supposées montrer que le Christ- et non pas ce monde-ci- est notre Trésor suprême.

Ainsi finir sa vie à la gloire du Christ veut dire utiliser toutes nos forces, notre vue, notre ouïe, notre mobilité et les ressources qui nous restent, afin de faire du Christ notre Trésor et dans cette joie servir les autres-chercher à les amener à l’éternelle jouissance du Christ. De servir les autres et non nous-mêmes, en tant que débordement du Christ-Trésor, est ce qui rend le Christ grand.

La peur de ne pas persévérer

Un des plus grands obstacles pour finir notre vie à la gloire du Christ est la peur de ne pas persévérer à garder le Christ comme Trésor et à aimer les autres- que nous n’y arriverons pas, que nous ne pourrons dire avec Paul comme dans 2Timothée 4.7-8, « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son apparition. » La récompense de la justice finale viendra à ceux qui ont aimé son apparition, ceux qui font de lui un Trésor et veulent sa présence. Ceux qui attachent une grande valeur au Christ doivent être inclus dans cet ensemble combat mené, course achevée et foi gardée. La foi inclus de faire du Christ un Trésor et de vouloir son apparition. Vous n’avez pas la foi si vous ne voulez pas du Christ.

Un grand obstacle pour finir sa vie à la gloire du Christ est la peur de ne pas maintenir le Christ en tant que Trésor. Nous avons alors peur de ne pouvoir porter les fruits de l’amour qui découlent de la foi (Galates 5.6 ; 1Timothée 1.5). Nous avons peur de ne pouvoir finir. La raison pour laquelle cette peur de ne pas persévérer dans la foi et l’amour est un obstacle pour finir sa vie pour la gloire du Christ, est que les deux façons de surmonter cette peur sont mortelles.

Deux façons mortelles de surmonter cette peur

Il existe deux façons opposées pour chambouler votre vie pour essayer de surmonter cette peur. L’une d’elle est d’assumer que la persévérance dans la foi et l’amour n’est pas nécessaire pour le salut final. Et l’autre est d’assumer que la persévérance est nécessaire et dépend de nos propres efforts pour satisfaire cette nécessité et pour sécuriser le bon vouloir de Dieu. Laissez-moi vous montrer comment toutes deux sont absolument mortelles et puis ensuite quelle est la façon biblique de terminer sa vie pour la gloire du Christ.

Mortelle : « la persévérance n’est pas nécessaire »

C’est une erreur que de penser que la foi et l’amour ne sont pas nécessaires au salut final. Erreur fatale. Jésus dit dans Marc13.13 : « Vous serez haïs de tous à cause de mon nom, mais celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé. » La lettre aux Hébreux 12.14 dit : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » Dans la lettre aux Galates 6.8-9, Paul dit : « Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption, mais celui qui sème pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. » Remarquez bien que les deux récoltes sont d’une part la corruption et de l’autre la vie éternelle. Puis Paul écrit dans le verset suivant : « ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons (la vie éternelle) au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. »

Persévérer dans les chemins de la foi en semant par l’Esprit et porter son fruit d’amour est donc nécessaire au salut final. « Dieu vous a choisis, » Paul écrit dans sa 2ième lettre aux Thessaloniciens « pour le salut, par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité. » D’être « sauvé par la sanctification » veut dire la sanctification-le chemin de l’amour- est celui qu’empruntent les pécheurs sauvés se dirigeant vers le ciel. Il est le seul chemin menant au ciel.

Il est donc une erreur tragique et mortelle que d’essayer de surmonter la peur de ne pas persévérer dans le vieil âge en disant que nous n’avons pas à persévérer.

Mortelle : « La persévérance met ou bien garde Dieu de notre côté »

L’autre façon erronée de surmonter la peur de ne pas persévérer est tout aussi dangereuse. C’est de dire : « Oui, la persévérance dans la foi et l’amour est nécessaire mais cela veut dire que je dois attendre le dernier jour pour que Dieu soit avec moi à 100%, et que je dois dépendre de mes propres efforts pour sécuriser l’entière faveur de Dieu. On sait bien que Dieu m’a permis de commencer dans la vie Chrétienne par la foi en lui seul, mais la persévérance se passe bien autrement. Dieu nous octroie une faveur de par nos propres efforts. » Dire cela est mortel et mène au désespoir ou bien à l’orgueil. Et certainement pas à la persévérance. En quoi est-ce cela mal ?

Vous pouvez vous en rendre compte en vous posant la question suivante : quand donc Dieu devient-il non pas à 99% mais à 100% pour nous ? Est-ce à la fin des temps, le Dernier Jour lorsqu’il aura vu toute notre vie et qu’il l’aura pesé pour voir si nous méritons qu’il soit en notre faveur ? Ce n’est pas ce qu’enseigne la Bible.

Ce qu’enseigne la Bible est que Dieu est à 100% pour nous de façons irrévocables au moment de notre justification, c’est-à-dire au moment précis où l’on aperçoit le Christ comme étant notre merveilleux Sauveur et que nous le recevons comme notre substitut pour notre punition ainsi que notre substitut de perfection. Toute la colère de Dieu, toute la condamnation que nous méritons a été prise en charge par Jésus. Toutes les demandes de parfaite justice ont été remplies par le Christ. Au moment où nous voyons (par la grâce) ce Trésor et que nous le recevons de cette façon là, sa mort compte pour notre mort et sa condamnation pour la nôtre et sa justice pour notre justice. Dieu devient irrévocablement à 100% pour nous en notre faveur en cet instant précis.

« Car nous comptons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi » (Romains 3.28). « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5.1). « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus » (Romains 8.1). Donc en Christ-Jésus –notre union avec lui uniquement par le moyen de la foi, en recevant tout ce qu’il est pour nous- Dieu est totalement et irrévocablement à 100% pour nous. Les conséquences sont décrites dans la lettre aux Romains 8.31-35 :

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour de Christ ? »

La réponse à cette question est: rien du tout ! Ce qui veut dire que tous ceux qui appartiennent au Christ persévèreront. Ils le doivent et ils le feront. Cela est certain. Pourquoi ? Tout simplement parce que Dieu est déjà en Christ à 100% pour nous. La persévérance n’est pas le moyen par lequel Dieu est pour nous ; c’est seulement le fait que Dieu est déjà pour nous. Nous ne pouvons jamais faire que Dieu soit pour nous par nos bonnes actions car les vraies bonnes œuvres d’un Chrétien sont le résultat de Dieu qui est déjà en notre faveur.

« Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1Corinthiens 15.10). Mon dur labeur n’est pas la cause mais le résultat de la grâce payée par le sang. « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant » (Philippiens 2.12-13).

De travailler son salut n’est pas la cause mais le résultat de Dieu opérant en nous- le résultat de Dieu en notre faveur à 100%. « car je n’oserais rien mentionner que Christ n’ait fait par moi » (Romains 15.18). Si nous sommes capables de faire quoi que ce soit en termes d’obéissance, c’est seulement parce que Christ est déjà à 100% pour nous.

Si tout effort que vous faites dans la discipline de la persévérance est un labeur de Dieu, alors tous ces efforts ne rendent pas Dieu en votre faveur à 100%. Il est en votre faveur parce que vous êtes en Christ. Vous ne pouvez améliorer la perfection ou le sacrifice de Christ. Si par la foi vous vous trouvez en Christ, Dieu est tout autant en vous dans le Christ qu’il ne pourra jamais l’être. Vous ne pouvez persévérer afin d’obtenir cela. C’est à cause de cela que vous persévèrerez.

En conséquence lorsque la peur de ne pas persévérer fait son apparition, n’essayez pas de la surmonter en disant « il n’existe pas de danger car nous n’avons pas besoin de persévérer. » Au contraire, nous avons bien besoin de le faire. Il n’y aura pas de salut à la fin pour ceux qui ne combattent pas, ne finissent pas la course, ne gardent la foi et n’attendent pas l’apparition du Christ. Et n’essayez pas non plus de surmonter la peur de ne pas persévérer en essayant de gagner la faveur de Dieu par vos actions de sainteté. La faveur de Dieu ne vient seulement que par la grâce venant de Christ seul, dans l’union avec Christ seul, par la foi seule et à la gloire de Dieu seul. Il est complètement, à 100%, de façons irrévocables, pour nous à cause du travail du Christ si nous sommes entre ses mains.

Et nous sommes en Christ non pas par nos propres efforts mais par notre acceptation de lui en tant que notre sacrifice, notre perfection et notre Trésor.

Surmonter la peur de ne pas persévérer

Quelle est donc la bonne façon de surmonter la peur de ne pas persévérer dans le vieil âge ? La réponse clé est de garder le Christ comme notre meilleur Trésor. Il ne s’agit pas de notre principal combat à accomplir mais bien d’un combat à jouir. Nous gardons les yeux loin de nous-mêmes et tournés vers le Christ pour son aide et pour la relation obtenue par son sang. Ce qui veut dire que nous continuons à croire. Nous continuons le combat de la foi en regardant le Christ, en l’évaluant et en le recevant quotidiennement en nous.

Embrassant la peur

Charles Spurgeon dit que Dieu repousse la peur de vieillir avec ses promesses. Philippiens 1.6 nous dit « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus. » La première lettre aux Corinthiens 1.8-9 dit : « Il vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. » Jude 24 dit : « A celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables dans l’allégresse. » La lettre aux Romains 8.30 dit : « Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Personne n’est perdu entre la justification et la glorification. Tous ceux qui sont justifiés sont glorifiés. Ceci nous est dit afin de repousser et d’embrasser toute peur. Si Dieu est pour nous, personne ne peut être contre nous (Romains 8.31).

La clé de vieillir à la gloire de Dieu

La persévérance est donc nécessaire au salut final. La persévérance est certaine également pour tous ceux en Christ. Tout labeur que nous faisons sur le chemin de l’amour ne nous procure pas la faveur de Dieu. Il résulte de la faveur de Dieu. C’est le Christ qui a gagné la faveur de Dieu. Nous la recevons uniquement par la foi seule. L’amour est le débordement et la démonstration de notre foi.

C’est donc là la clé d’une fin de vie à la gloire du Christ. Si nous allons rendre le Christ glorieux dans les derniers jours de notre vie, nous devons être satisfaits en Lui. Il doit demeurer notre Trésor. Et la vie que nous menons doit provenir de ce Christ en qui notre satisfaction est entière. Et la vie qui découle d’une âme vivant en Jésus est une vie d’amour et de service. C’est ce qui rendra le Christ grand. Lorsque nos cœurs trouvent un repos en Christ, nous arrêtons de nous servir des autres afin d’assouvir nos besoins. C’est là une façon si contraire au cœur humain non régénéré qu’il ressort comme quelque chose de beau et bon à suivre, ou bien comme quelque chose vraiment bon à être crucifié.

Cela va dans les deux sens. Polycarpe, l’évêque de Smyrne nous en donne un bon exemple et nous donne une explication pour finir une vie à la gloire du Christ.

La persévérance de Polycarpe

Polycarpe était l’évêque de Smyrne en Asie Mineure. Il vécut à peu près entre les années 70 et 155. Ce qui le rend célèbre est son martyre, raconté dans Le Martyr de Polycarpe.Les références suivantes viennent de ce récit traduit et documenté dans Les Documents de l’Eglise Chrétienne, ed. Henry Bettenson (Oxford University Press, 1967), 9-12. Des tensions étaient apparues entre les Chrétiens et ceux qui vénéraient César. Les Chrétiens furent appelés athés parce qu’ils refusaient de louer tout dieu Romain et d’avoir des effigies ou des lieux sacrés de culte. A un moment une meute s’écria, « dégageons les athés et effctuons une fouille chez Polycarpe . » En dehors de la ville, dans une maisonnette, celui-ci restait en prière et ne prit pas la fuite. Il eut une vision d’un oreiller en feu et dit à un de ses compagnons, « je dois être brûlé vif. » Les autorités le recherchaient et il fut dénoncé par un de ses serviteurs sous la torture. Il descendit du deuxième étage où il se trouvait et parla à ses accusateurs.

Une fois en ville, le chef le prit dans son char et tenta de le persuader de renier le Christ : « quel mal y a-t-il de dire ‘Seigneur Cesar’, de lui offrir de l’encens et ainsi de te sauver ? » Ce à quoi il répondit «  je n’ai aucunement l’intention de suivre ce que vous me recommandez. » En colère, ils le pressèrent vers le stade où il y avait grand tumulte.

Le proconsul tenta de nouveau de le persuader de se sauver : « Aies du respect pour ton grand âge….Jures par le génie de César…Repentis-toi…Dis ‘A bas les Athés (les Chrétiens). » Polycarpe se tourna vers la foule des païens sans loi dans le stade, leur fit un signe de la main, leva les yeux vers le ciel et répéta « A bas les athés. » De nouveau le proconsul dit « Jure, et je te relâche ; maudis le Christ. » Ce à quoi Polycarpe fit sa réplique célèbre : « je l’ai servi pendant quatre vingt six ans et il ne m’a rien fait de mal ; comment pourrai-je blasphémer mon roi qui m’a sauvé ? »

Le proconsul répéta de nouveau, « Jures par le génie de César. » et Polycarpe de répondre, « si tu t’imagines que je vais jurer par le génie de César comme tu le dis, prétendant ne pas savoir ce que je suis, écoute le bien « je suis un Chrétien. » Le proconsul répliqua, « j’ai des bêtes sauvages et si tu ne te repentis pas je te donnerai à elles en pâture. » Polycarpe de rétorquer, « va les chercher car la repentance du meilleur au pire n’est pas un changement possible pour nous ; mais de changer de la cruauté pour la justice est chose noble. »

Le proconsul alors de dire, « si tu méprises les bêtes sauvages je te ferai brûler si tu ne te repentis pas. » Polycarpe de répondre, « Tu me menaces du feu qui brûle pendant une heure et qui peu après s’éteint ; mais tu ne connais pas le feu du jugement à venir, et le feu de la punition éternelle réservée à ceux qui se moquent de Dieu. Mais pourquoi attendre plus ? Amène donc ce que tu as. »

Le proconsul fit savoir qu’il devait être proclamé à la foule trois fois de suite que « Polycarpe a avoué être Chrétien. » Après avoir découvert qu’il n’y avait pas de fauves disponibles, ils demandèrent qu’il soit brûlé vif. Le bois fut donc ramassé et lorsqu’ils s’apprêtèrent à lui clouer les mains au poteau il dit, « laissez-moi comme je suis. Celui qui m’a permis d’endurer le feu me permettra également de rester sur le feu sans bouger, sans clous. » Le feu ne le consuma point mais un des bourreaux le perça d’une épée dans le corps. Et la multitude d’être émerveillée de la grande différence entre les non croyants et les élus. »

Lorsque nous sommes si satisfaits en Christ que nous sommes prêts à mourir pour lui, nous somme libérés, afin d’aimer comme jamais auparavant ceux qui sont perdus ; le Christ est ainsi montré comme un énorme Trésor.

Une recommandation pour les Baby Boomers

J’ai soixante-quatorze ans- je suis l’un des plus vieux baby boomers (né le 11 Janvier 1946). Derrière moi viennent 78 millions de boomers de 43 à 61 ans. Plus de 10,000 ont 60 ans tous les jours. Si vous faites la recherche, vous verrez que nous sommes une génération repliée sur elle-même.

Nos Plaisirs : nous aimons le travail chez soi, les suppléments contre la vieillesse, le contrôle du climat.
Nos aversions : les rides, les habitudes de sommeil des milleniums; la Sécurité Sociale, l’insécurité.
Nos Passe-temps : le sport bas de gamme, les restos et d’être des grand-parents gagas. Nos endroits favoris : les marchés, les jardins des uns et des autres.
Nos ressources : 2.1 mille milliards de dollars.Accessed 9-27-07 at http://www.iconoculture.com/microsites/boomers/ fckLR?gclid=COvX07OX5Y4CFSISQQod-x1QKQ.

Que cela voudra-t-il dire de finir sa vie à la gloire du Christ en tant que baby-boomer aux US ? Cela voudra dire une séparation radicale avec nos concitoyens non croyants. Surtout une séparation d’avec le rêve typique de la retraite. Ralph Winter est le fondateur du Centre US des missions du monde. A son âge de 80 ans, il continue de voyager, de parler et d’écrire pour la cause du Christ dans les missions du monde. Il a écrit un article intitulé « la retraite explosive » il y a bien 25 ans alors qu’il avait soixante ans.

Il a écrit la chose suivante :

La plupart des hommes ne meurent pas de vieillesse, ils meurent de retraite. J’ai lu quelque part que la moitié des hommes à la retraite dans l’Etat de New York meurent dans les deux années qui suivent. Epargnez votre vie et vous la perdrez. Tout comme toute drogue, toute addiction psychologique, la retraite est une maladie virulente et non pas une bénédiction.

Où dans la Bible parle-t-on de retraite? Moïse a-t-il pris une retraite? Paul? Pierre? Jean? Les officiers militaires prennent-ils une retraite au milieu de la guerre?Ralph Winter, “The Retirement Booby Trap,” Mission Frontiers 7 (July 1985): 25.

Des millions d’hommes et de femmes Chrétiens finissent leurs carrières initiales dans leur cinquantaine ou soixantaine. Pour beaucoup d’entre eux il se passera encore une bonne vingtaine d’années avant que leurs forces physiques ou mentales soient défaillantes. Que cela voudra-t-il dire de vivre ces années finales pour la gloire du Christ ? Comment vivrons-nous de façon à montrer que le Christ est notre plus grand Trésor ?

La persévérance de Charles Siméon

Lors de mon cancer de la prostate et de mon opération à l’âge de soixante ans, je me rappelai l’expérience de Charles Siméon et je fis la prière que son résultat fut le même pour moi.

Siméon était pasteur de l’Eglise de la Trinité à Cambridge, il y a de cela deux cent ans. Il apprit une leçon douloureuse au sujet de l’attitude de Dieu envers « sa retraite ». En 1807, après vingt-cinq ans de ministère auprès de l’Eglise de la Trinité, sa santé déclina alors qu’il n’avait que quarante-sept ans. Il devint très faible et dut prolonger son absence de son travail. Handley Moule nous raconte l’histoire fascinante de ce que Dieu fit de la vie de Siméon.

Sa faible condition physique dura plus ou moins treize ans jusqu’à ce qu’il eut soixante ans et tout d’un coup elle disparut sans cause physique évidente. Il faisait une dernière visite en Ecosse. En 1819 il se trouva, à sa grande surprise, alors qu’il passait la frontière, « avec des forces autant renouvelées que la femme qui avait touché l’ourlet du manteau de notre Seigneur. »

Il dit qu’il s’était promis , avant que sa santé ne se détériore, une vie active jusqu’à ses soixante ans et puis une soirée sabbatique (une retraite) ; comme s’il entendait son Maitre dire à présent : « je t’ai mis de côté parce que tu attendais de te reposer de ton labeur ; mais maintenant que tu es arrivé à ce moment précis où tu t’étais promis satisfaction, au lieu de cela tu as déterminé de dépenser tes forces pour moi en les dernières heures de ta vie. J’ai doublé, triplé et quadruplé tes forces afin d’exécuter ton désir sur une durée plus longue.Handley C. G. Moule, Charles Simeon ( London: The Inter-Varsity Fellowship, 1948, orig. 1892), 125

Combien de Chrétiens ont-ils envisagé une vie de « soirée sabbatique » - se reposer, jouer, voyager etc.-le substitut du monde pour le paradis puisque le monde ne croit pas au paradis au-delà de la tombe ?. L’esprit de nos concitoyens est que nous devons nous récompenser maintenant, dans cette vie-ci, de nos longues années de labeur. Le repos éternel et la joie après la mort est une considération sans valeur. Lorsque nous ne croyons pas à l’éternité à venir et que nous ne nous contentons pas de la gloire du Christ maintenant, nous chercherons la sorte de retraite qu’offre le monde. Mais n’est-ce pas là une drôle de récompense que de contempler pour un Chrétien ! Vingt ans de loisirs alors que vivant parmi des millions de gens ayant besoin du Christ. Ces Derniers Jours sont de conséquence infinie. Quelle façon tragique de finir les derniers kilomètres avant d’entrer en présence du Roi qui, lui, a fini son dernier kilomètre de façon si différente !

La persévérance de J. Oswald Sanders

Lorsque j’entendis J. Oswald Sanders parler dans la chapelle de l’Ecole Evangélique Divine de la Trinité à l’âge de quatre-vingt neuf ans en disant qu’il avait écrit un livre par an pour le Christ depuis qu’il avait soixante dix ans, tout en moi dit « Mon Dieu, ne me permets pas de gaspiller mes dernières années. Ne me permets pas d’acheter le rêve américain de la retraite- mois après mois de loisirs, de jeux, de distractions, de réarrangements des meubles, de golfe, de pêche, de rester assis et de regarder la télévision. Seigneur aie pitié de moi. Evite-moi cette malédiction ! »

Une passion : de faire connaître la grandeur de Dieu aux générations futures

Telle est ma prière pour vous de même. Je termine avec une passion et une promesse. La passion est le psaume 71 verset 18- une passion de faire connaître la grandeur de Dieu aux générations que nous laissons derrière : « Et maintenant que je suis vieux, que j’ai les cheveux blancs, ô Dieu, ne m’abandonne pas, et je pourrai dire ta force dès aujourd’hui aux hommes de mon temps, et ta puissance aux générations à venir. » Que Dieu nous donne la passion dans nos dernières années de nous dépenser pour lui rendre sa grandeur- de finir la vie à la gloire du Christ.

Une promesse : nous sommes aussi assurés que le Christ est droit et que Dieu est juste

La promesse suivante d’Esaïe 46.3-4 « …Je vous ai pris en charge dès avant la naissance, vous ai portés dès le sein maternel : je resterai le même jusqu’à vos cheveux blancs. C’est moi qui vous ai soutenus, et je vous porterai, oui, je vous soutiendrai et vous délivrerai. » N’ayez donc pas peur, Chrétien. Vous persévèrerez. Vous rentrerez à la maison. Plus tôt que vous ne le pensez. Vivez dangereusement pour celui qui vous a aimé et qui est mort pour vous dans sa trentaine. Ne jetez pas votre vie pour le compte du rêve Américain de la retraite.

Vous êtes aussi assurés que le Christ est droit et que Dieu est juste. Ne vous contentez pas moins de chagrins « joyeux » à rendre le Christ grand dans les sacrifices de l’amour. Et puis dans le Dernier Jour, vous vous mettrez debout et vous entendrez « Très bien… tu es un bon serviteur…viens partager la joie de ton maître » Matthieu 25. 21, 23).