REPENSER LA RETRAITE

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English: Rethinking Retirement

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Par John Piper À Propos de
Partie de la série : REPENSER LA RETRAITE

Traduction par Elizabeth Van Rooy

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Sommaire

'FINIR SA VIE POUR LA GLOIRE DU CHRIST

Et maintenant que je suis vieux, que j’ai les cheveux blancs,, O Dieu, ne m’abandonne pas,
Et je pourrai dire ta force dès aujourd’hui aux hommes de mon temps,
Et ta puissance aux générations à venir.
Psaume 71.18

Finir sa vie à la gloire du Christ veut dire finir sa vie d’une façon qui rende le Christ glorieux. Cela veut dire vivre et mourir d’une façon qui montre le Christ, tel qu’ il est, un Trésor des plus satisfaisants. Cela veut dire par exemple vivre d’une façon que le monde ne soit pas, par lui-même, notre trésor. Toutes suggestions que nous donne ce monde pour notre retraite sont donc de mauvaise idées. Elles nous appellent à vivre comme si ce monde était notre trésor. Lorsque cela arrive, Jésus perd de Sa Valeur.

Résister résolument à la retraite

Finir sa vie à la gloire du Christ veut dire résister résolument au rêve typique Américain de la retraite. Cela veut dire être si satisfait de toutes les promesses que Dieu a pour nous en Christ, que nous sommes libérés d’envies irrésistibles produisant tant de vide et d’inutilités lors de la retraite. A la place de cela, de savoir que nous avons un héritage infiniment satisfaisant, éternel, nous attendant juste au détour du chemin, nous sommes remplis de zèle dans nos dernières années ici, afin de nous dépenser dans les sacrifices d’amour et non pas les accumulations de conforts.

La persévérance de Raymond Lull

Voyez la façon dont Raymond Lull a fini ses jours terrestres.

Raymond Lull naquit au sein d’une famille riche sur l’île de Majorque au large des côtes d’Espagne en 1235. Sa vie en tant que jeune fut dissipée, mais une série de visions l’appelèrent à suivre le Christ. Il entra dans la vie monacale mais plus tard devint missionnaire auprès des Musulmans en Afrique du Nord. Il apprit l’Arabe et à son retour d’Afrique, devint professeur d’Arabe jusqu’à l’âge de soixante-dix neuf ans. Samuel Zwemer nous décrit la fin de sa vie de la façon suivante ; bien sûr cela fut bien le contraire d’une retraite typique :

Ses élèves et ses amis naturellement désiraient qu’il finisse ses jours dans la poursuite paisible de la connaissance et du réconfort de ses amitiés.
Tels n’étaient cependant pas les désirs de Lull : on peut lire ceci dans les contemplations de Lull : « les hommes veulent mourir, O Seigneur, du vieil âge, du manque de chaleur naturelle et d’excès de froid ; mais qu’il en soit selon Ta volonté, que ton serviteur ne meure pas ainsi ; il préfèrerait mourir dans la chaleur de l’amour tout comme Tu es mort pour lui. »
Les dangers et les difficultés qui firent reculer Lull en 1291 l’encouragèrent à retourner en Afrique du Nord et de nouveau en 1314. Son amour n’avait pas refroidi mais était bien brûlant et cela de plus en plus fortement.
Non seulement il languissait d’une couronne de martyre, mais aussi il voulait revoir sa petite bande de croyants. Animé par ces sentiments, il fit la traversée vers Bugie (Algérie) le 14 Août et pendant près d’un an il travailla secrètement parmi un petit cercle de convertis venus à la foi chrétienne lors de ses venues antérieures.
A la fin, fatigué de l’isolement, et languissant du martyre, il se montra en public et se présenta comme l’homme même qu’ils avaient exclus de leur ville. Tel le prophète Elie se montrant face à une bande d’Achabs! Lull se tint debout devant eux les menaçant de la colère divine s’ils persistaient dans leurs erreurs.
Il plaida avec amour mais leur parla en toute vérité clairement. Les conséquences, bien sûr, ne se firent pas attendre. Remplis d’une fureur fanatique face à son témoignage et incapables de répondre à ses arguments, la population s’empara de lui et l’emmenèrent en dehors de la ville ; par le commandement, ou du moins avec la connivence du roi, il fut lapidé à sa mort le 30 Juin 1315.

Ainsi Raymond Lull avait quatre-vingt ans lorsqu’il donna sa vie pour les Musulmans d’Afrique du Nord. Une telle fin pour Lull n’a rien de semblable avec le rêve Américain de la retraite.

Mourir afin de rendre le Christ grand

Au verset de Jean 21.19 Jésus dit à Pierre : « de quelle mort il glorifierait Dieu. » Il y a plusieurs façons de mourir. Et il y a plusieurs façons de vivre avant de mourir. Mais pour le Chrétien, toutes deux-la vie finale et la mort- sont supposées rendre gloire à Dieu. Toutes deux sont supposées montrer que le Christ- et non pas ce monde-ci- est notre Trésor suprême.

Ainsi finir sa vie à la gloire du Christ veut dire utiliser toutes nos forces, notre vue, notre ouïe, notre mobilité et les ressources qui nous restent, afin de faire du Christ notre Trésor et dans cette joie servir les autres-chercher à les amener à l’éternelle jouissance du Christ. De servir les autres et non nous-mêmes, en tant que débordement du Christ-Trésor, est ce qui rend le Christ grand.

La peur de ne pas persévérer

Un des plus grands obstacles pour finir notre vie à la gloire du Christ est la peur de ne pas persévérer à garder le Christ comme Trésor et à aimer les autres- que nous n’y arriverons pas, que nous ne pourrons dire avec Paul comme dans 2Timothée 4.7-8, « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son apparition. » La récompense de la justice finale viendra à ceux qui ont aimé son apparition, ceux qui font de lui un Trésor et veulent sa présence. Ceux qui attachent une grande valeur au Christ doivent être inclus dans cet ensemble combat mené, course achevée et foi gardée. La foi inclus de faire du Christ un Trésor et de vouloir son apparition. Vous n’avez pas la foi si vous ne voulez pas du Christ.

Un grand obstacle pour finir sa vie à la gloire du Christ est la peur de ne pas maintenir le Christ en tant que Trésor. Nous avons alors peur de ne pouvoir porter les fruits de l’amour qui découlent de la foi (Galates 5.6 ; 1Timothée 1.5). Nous avons peur de ne pouvoir finir. La raison pour laquelle cette peur de ne pas persévérer dans la foi et l’amour est un obstacle pour finir sa vie pour la gloire du Christ, est que les deux façons de surmonter cette peur sont mortelles.

Deux façons mortelles de surmonter cette peur

Il existe deux façons opposées pour chambouler votre vie pour essayer de surmonter cette peur. L’une d’elle est d’assumer que la persévérance dans la foi et l’amour n’est pas nécessaire pour le salut final. Et l’autre est d’assumer que la persévérance est nécessaire et dépend de nos propres efforts pour satisfaire cette nécessité et pour sécuriser le bon vouloir de Dieu. Laissez-moi vous montrer comment toutes deux sont absolument mortelles et puis ensuite quelle est la façon biblique de terminer sa vie pour la gloire du Christ.

Mortelle : « la persévérance n’est pas nécessaire »

C’est une erreur que de penser que la foi et l’amour ne sont pas nécessaires au salut final. Erreur fatale. Jésus dit dans Marc13.13 : « Vous serez haïs de tous à cause de mon nom, mais celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé. » La lettre aux Hébreux 12.14 dit : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » Dans la lettre aux Galates 6.8-9, Paul dit : « Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption, mais celui qui sème pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. » Remarquez bien que les deux récoltes sont d’une part la corruption et de l’autre la vie éternelle. Puis Paul écrit dans le verset suivant : « ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons (la vie éternelle) au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. »

Persévérer dans les chemins de la foi en semant par l’Esprit et porter son fruit d’amour est donc nécessaire au salut final. « Dieu vous a choisis, » Paul écrit dans sa 2ième lettre aux Thessaloniciens « pour le salut, par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité. » D’être « sauvé par la sanctification » veut dire la sanctification-le chemin de l’amour- est celui qu’empruntent les pécheurs sauvés se dirigeant vers le ciel. Il est le seul chemin menant au ciel.

Il est donc une erreur tragique et mortelle que d’essayer de surmonter la peur de ne pas persévérer dans le vieil âge en disant que nous n’avons pas à persévérer.

Mortelle : « La persévérance met ou bien garde Dieu de notre côté »

L’autre façon erronée de surmonter la peur de ne pas persévérer est tout aussi dangereuse. C’est de dire : « Oui, la persévérance dans la foi et l’amour est nécessaire mais cela veut dire que je dois attendre le dernier jour pour que Dieu soit avec moi à 100%, et que je dois dépendre de mes propres efforts pour sécuriser l’entière faveur de Dieu. On sait bien que Dieu m’a permis de commencer dans la vie Chrétienne par la foi en lui seul, mais la persévérance se passe bien autrement. Dieu nous octroie une faveur de par nos propres efforts. » Dire cela est mortel et mène au désespoir ou bien à l’orgueil. Et certainement pas à la persévérance. En quoi est-ce cela mal ?

Vous pouvez vous en rendre compte en vous posant la question suivante : quand donc Dieu devient-il non pas à 99% mais à 100% pour nous ? Est-ce à la fin des temps, le Dernier Jour lorsqu’il aura vu toute notre vie et qu’il l’aura pesé pour voir si nous méritons qu’il soit en notre faveur ? Ce n’est pas ce qu’enseigne la Bible.

Ce qu’enseigne la Bible est que Dieu est à 100% pour nous de façons irrévocables au moment de notre justification, c’est-à-dire au moment précis où l’on aperçoit le Christ comme étant notre merveilleux Sauveur et que nous le recevons comme notre substitut pour notre punition ainsi que notre substitut de perfection. Toute la colère de Dieu, toute la condamnation que nous méritons a été prise en charge par Jésus. Toutes les demandes de parfaite justice ont été remplies par le Christ. Au moment où nous voyons (par la grâce) ce Trésor et que nous le recevons de cette façon là, sa mort compte pour notre mort et sa condamnation pour la nôtre et sa justice pour notre justice. Dieu devient irrévocablement à 100% pour nous en notre faveur en cet instant précis.

« Car nous comptons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi » (Romains 3.28). « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5.1). « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus » (Romains 8.1). Donc en Christ-Jésus –notre union avec lui uniquement par le moyen de la foi, en recevant tout ce qu’il est pour nous- Dieu est totalement et irrévocablement à 100% pour nous. Les conséquences sont décrites dans la lettre aux Romains 8.31-35 :

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour de Christ ? »

La réponse à cette question est: rien du tout ! Ce qui veut dire que tous ceux qui appartiennent au Christ persévèreront. Ils le doivent et ils le feront. Cela est certain. Pourquoi ? Tout simplement parce que Dieu est déjà en Christ à 100% pour nous. La persévérance n’est pas le moyen par lequel Dieu est pour nous ; c’est seulement le fait que Dieu est déjà pour nous. Nous ne pouvons jamais faire que Dieu soit pour nous par nos bonnes actions car les vraies bonnes œuvres d’un Chrétien sont le résultat de Dieu qui est déjà en notre faveur.

« Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1Corinthiens 15.10). Mon dur labeur n’est pas la cause mais le résultat de la grâce payée par le sang. « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant » (Philippiens 2.12-13).

De travailler son salut n’est pas la cause mais le résultat de Dieu opérant en nous- le résultat de Dieu en notre faveur à 100%. « car je n’oserais rien mentionner que Christ n’ait fait par moi » (Romains 15.18). Si nous sommes capables de faire quoi que ce soit en termes d’obéissance, c’est seulement parce que Christ est déjà à 100% pour nous.

Si tout effort que vous faites dans la discipline de la persévérance est un labeur de Dieu, alors tous ces efforts ne rendent pas Dieu en votre faveur à 100%. Il est en votre faveur parce que vous êtes en Christ. Vous ne pouvez améliorer la perfection ou le sacrifice de Christ. Si par la foi vous vous trouvez en Christ, Dieu est tout autant en vous dans le Christ qu’il ne pourra jamais l’être. Vous ne pouvez persévérer afin d’obtenir cela. C’est à cause de cela que vous persévèrerez.

En conséquence lorsque la peur de ne pas persévérer fait son apparition, n’essayez pas de la surmonter en disant « il n’existe pas de danger car nous n’avons pas besoin de persévérer. » Au contraire, nous avons bien besoin de le faire. Il n’y aura pas de salut à la fin pour ceux qui ne combattent pas, ne finissent pas la course, ne gardent la foi et n’attendent pas l’apparition du Christ. Et n’essayez pas non plus de surmonter la peur de ne pas persévérer en essayant de gagner la faveur de Dieu par vos actions de sainteté. La faveur de Dieu ne vient seulement que par la grâce venant de Christ seul, dans l’union avec Christ seul, par la foi seule et à la gloire de Dieu seul. Il est complètement, à 100%, de façons irrévocables, pour nous à cause du travail du Christ si nous sommes entre ses mains.

Et nous sommes en Christ non pas par nos propres efforts mais par notre acceptation de lui en tant que notre sacrifice, notre perfection et notre Trésor.

Surmonter la peur de ne pas persévérer