Lorsque Le Seigneur N’impute Pas Le Péché

De Livres et Prédications Bibliques.

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English: When the Lord Does Not Take Account of Sin

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En Savoir Plus (English).

Par John Piper À Propos de Justification
Partie de la série : Romans: The Greatest Letter Ever Written

Traduction par Eliane Schnitzler

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Romains 4 : 6-8

Que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre selon la chair ? Qu'a-t-il obtenu ? 2 Si en effet Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier. Mais devant Dieu, il n'en est pas ainsi ; 3 en effet, que dit l'Écriture ? ABRAHAM CRUT A DIEU, ET CELA LUI FUT IMPUTÉ À JUSTICE. 4 Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est compté non comme une grâce, mais comme un dû. 5 Quant à celui qui ne fait pas d'œuvre, mais croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée comme justice. 6 De même, David proclame le bonheur de l'homme au compte de qui Dieu met la justice, sans œuvres : 7 HEUREUX CEUX DONT LES INIQUITÉS SONT PARDONNÉES, ET DONT LES PÉCHÉS SONT COUVERTS ! 8 HEUREUX L’HOMME À QUI LE SEIGNEUR NE COMPTE PAS SON PÉCHÉ !

Sommaire

Que Veut Dire le Texte par le Mot « Bonheur » ?

Alors que nous progressons section par section dans les chapitres de l’Epître aux Romains, n’oubliez pas qu’ils constituent la révélation des merveilles de l’Évangile. Et l’Évangile signifie la bonne nouvelle. Et la bonne nouvelle est destinée à ôter les fardeaux, à apporter la joie, à rendre fort. Et cela est en lien avec le mot « bonheur » au verset 6 et le mot « heureux » aux versets 7 et 8. « Heureux » (makarios en grec) veut dire « une condition dans laquelle vous êtes parfaitement en sécurité, satisfait et heureux en Dieu ».

Je le dis de cette façon parce que vous pouvez être « makarios » - heureux – tout en vous trouvant dans des circonstances tristes. «Heureux (makarios) serez-vous » dit Jésus « lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on répandra sur vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux… » (Matthieu 5 : 11-12). « Heureux » ne signifie donc pas que «vous êtes sans soucis » ou « en bonne santé » ou « admirés » ou « prospères ». Mais cela veut dire que « tout va bien entre vous et Dieu ». Vous êtes parfaitement en sécurité, profondément satisfait, heureux en Dieu – même si vous pleurez en raison de la douleur d’un corps frappé par la maladie, d’un esprit dans la perplexité ou d’une relation à briser le cœur.

Ainsi, ne perdez pas cela de vue alors que nous avançons dans l’étude de l’Epître aux Romains. C’est là la manifestation de l’Évangile – la Bonne Nouvelle. Cet Évangile est destiné à ôter des fardeaux, à donner de la joie, à rendre fort. C’est tellement fondamental. Cependant, nous l’oublions si facilement. L’Epître aux Romains traite de la bonne nouvelle qui est destinée à vous rendre « heureux », à être parfaitement en sécurité, satisfait et heureux en Dieu.

La Bonne Nouvelle de la Justice de Dieu

Pour être sûrs que vous voyez cela, regardez à nouveau avec moi à Romains 1 : 16-17 – la bannière qui flotte sur le livre entier : « Car je n'ai pas honte de l'Évangile – la bonne nouvelle - c'est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec ». L’Évangile est la bonne nouvelle du salut. Ainsi Paul explique dans les chapitres 1 à 3 que nous devons être sauvés de – la culpabilité de notre péché et de la juste colère de Dieu.

Et comment se fait-il que nous qui avons péché et insulté si gravement la gloire de Dieu, nous puissions être sauvés de la condamnation que nous méritons de la part de Dieu ? Romains 1 : 17 nous dit en quoi l’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut : « En effet la justice de Dieu s'y révèle – c’est-à-dire dans l’Evangile - par la foi et pour la foi… ». L’Evangile sauve parce qu’il est la bonne nouvelle de Dieu qui révèle sa justice pour qu’elle soit reçue par la foi.

Maintenant que signifie cela ? Comment cela fonctionne-t-il ? Voilà où nous en sommes dans l’Épître aux Romains maintenant. Dans La dernière partie du chapitre 3 et dans les chapitres 4 et 5 Paul explique Romains 1 : 17 – la révélation de la justice de Dieu comme base de la bonne nouvelle qui ôte vos fardeaux, vous donne la joie et vous rend fort. La révélation de la justice de Dieu est la base de ce « bonheur » dans Romains 4 : 7-8 – le fait d’être parfaitement en sécurité, satisfait et heureux en Dieu.

Maintenant, comment cela fonctionne-t-il ? Nous avons besoin de la justice pour être agréable à Dieu. Mais nous ne la possédons pas. Ce que nous avons c’est le péché. Donc, Dieu a ce dont nous avons besoin et que nous ne méritons pas – la justice ; et nous avons ce que Dieu hait et rejette – le péché. Quelle est la réponse ? La réponse est Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui est mort à notre place. Dieu place nos péchés sur Christ et les punit en lui. Et dans la mort obéissante de Christ, Dieu accomplit et prouve sa justice et nous l’impute (c’est-à-dire la met à notre crédit). Notre péché est sur Christ, sa justice est sur nous.

La Bonne Nouvelle de la Justice de Christ

Nous ne soulignerons jamais assez que Christ est la réponse de Dieu. Tout est dû à Christ. Vous ne pouvez aimer Christ de manière excessive. Vous ne pouvez penser à lui de manière excessive ou le remercier de manière excessive ou dépendre de lui manière excessive. Toute notre justification, toute notre justice est en Christ. Voyons quelques autres passages.

2 Corinthiens 5 : 21 – «Celui [Dieu] fait [Christ] qui n'a pas connu le péché, il l'a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu ». (La justice de Dieu devient la nôtre en Christ).

Philippiens 3 : 8-9 – « … je considère tout comme une perte … afin d'être trouvé en lui [Christ], non avec une justice qui serait la mienne et qui viendrait de la loi, mais avec la justice qui est (obtenue) par la foi en Christ, une justice provenant de Dieu et fondée sur la foi ».

1 Corinthiens 1 : 30 – « Or, c'est par lui que vous êtes en Christ-Jésus qui, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et aussi justice… ».

Romains 8 : 1 – « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus… ». (Voir aussi Romains 5 : 19).

Ne séparez pas la justice de Dieu et la justice de Christ. Pensez à la relation de cette façon. La justice de Dieu a été révélée dans l’obéissance fidèle de Christ même jusqu’à la mort. Donc, la justice de Christ est la justice de Dieu révélée. Donc, être en Christ c’est être dans la justice de Dieu.

Ainsi quelle est donc la réponse aux questions suivantes : pourquoi l’Évangile est-il la puissance de Dieu pour le salut ? Et pourquoi l’Évangile ôte-t-il les fardeaux et donne-t-il la joie et rend-il fort ? Parce que l’Évangile est la Bonne Nouvelle qui affirme que nos péchés sont placés sur Christ et que sa justice est placée sur nous. Le grand échange. La grande imputation de notre péché sur Christ et la justice de Dieu sur nous – appelée la justification.

La Bonne Nouvelle de la Justification par la Foi Seule

Ici, dans Romains 4, Paul jubile sur le fait que la justification n’est pas basée sur des œuvres, mais sur la foi seule. Il est tellement heureux avec cette partie de l’Évangile qu’il prend tout le chapitre 4 pour l’introduire dans nos cœurs. Comment ? Il utilise Abraham et David de l’Ancien Testament pour faire connaître ce point là : tous nos péchés sont imputés à Christ, et toute la justice de Dieu nous est imputée par la foi seule en-dehors des œuvres !

Le sujet du message de la semaine dernière comparait Jacques 2 avec Romains 4. Il avait pour objectif de montrer que seule la foi justifie. Mais la foi qui justifie est vivante et ne demeure pas seule, elle est agissante par l’amour. Les œuvres ne justifient pas. Les œuvres sont le fruit de la foi qui seule nous unit à Christ dont la justice est notre invariable espérance.

Mais nous sommes dans Romains 4 et je veux jubiler avec Paul alors qu’il jubile dans la justification par la foi seule. Notre texte se trouve dans les versets 6 à 8. Il commence avec les mots suivants : « De même, David proclame le bonheur de l'homme au compte de qui Dieu met la justice, sans œuvres ». Vous pouvez donc voir sur quoi Paul met l’accent ici : « sans œuvres ». Dieu met à notre crédit (ou met à notre compte ou nous impute) sa justice ne veut pas dire qu’il totalise nos bonnes œuvres en soustrayant nos péchés, puis ensuite que Dieu conclue que nous avons fait suffisamment de bonnes œuvres pour être acquitté. Non. La justice est mise à notre compte « sans les œuvres ». Les œuvres suivront la justification, mais les œuvres n’obtiennent pas la justification.

Remarquez les mots « De même, David proclame » au début du verset 6. Les mots « de même » signifient que Paul voit dans le Psaume 32 de David, psaume qu’il est sur le point de citer, la même chose qu’il vient juste d’exprimer dans le verset 5. Relisez-le avec moi pour voir comment tout cela s’imbrique. « Quant à celui qui ne fait pas d'œuvre, mais croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée comme justice ».

Souvenez-vous des trois évidences dans ce verset (du message d’il y a deux semaines) qui affirment que la justification est par la foi seule sans les œuvres. 1) « …celui qui ne fait pas d'œuvre… ». Cela exclut l’œuvre comme étant une partie opérante pour obtenir la justification. 2) Dieu « justifie l'impie ». La justification a lieu alors que nous sommes encore impies avant même qu’il puisse y avoir quelques bonnes œuvres. Il ne peut y avoir de bonne œuvre engagée pour l’obtention de la justification parce toute bonne œuvre vient de la foi (Romains 14 : 23), et dès lors que la foi nous a été donnée par Dieu, la justification a lieu immédiatement. Ainsi, il n’y a pas de place pour de bonnes œuvres pour devenir une cause de la justification. 3) « …sa foi lui est comptée comme justice ». Pas la foi plus ses œuvres ou les œuvres au lieu de sa foi, mais simplement sa foi est comptée comme justice. Voilà pourquoi Dieu considère que nous sommes totalement dépendants de Christ en ce qui concerne la justice comme pour l’obtention de cette justice. Si vous dépendez d’elle seule, elle est à vous totalement.

Voilà pourquoi Paul jubile ici. Ceci est une partie essentielle et glorieuse de l’Evangile. Voici la bonne nouvelle qui ôte les fardeaux, donne la joie, rend fort. Nous sommes déclarés justes devant Dieu par la foi seule.

La Bonne Nouvelle du Péché qui ne nous est pas imputé.

Maintenant, dans les versets 6 à 8, Paul fait quelque chose d’un peu surprenant. Jusqu’à présent, il a défini la justification comme la prise en compte positive de la justice de Dieu en notre faveur. Mais maintenant, il ajoute à la définition la non-prise en compte des péchés. La justice de Dieu est mise à notre compte ; nos péchés ne sont pas mis à notre compte. Les deux réalités sont fondamentales. Nous devons obtenir la justice de Dieu, et nous devons nous défaire de notre injustice. Mais ce qui surprend est que Paul affirme que le non-crédit de nos péchés par Dieu est lié au crédit de sa justice à notre compte.

Considérons cela soigneusement. Le verset 6 dit que « de même, David proclame le bonheur de l'homme au compte de qui Dieu met la justice, sans œuvres». Mais la citation tirée du Psaume 32 : 1-2 ne dit pas que Dieu « met la justice » à notre compte. Elle dit que Dieu ne porte pas notre péché à notre compte.

Voici la citation tirée du Psaume 32 : 1-2 dans Romains 4 : 7-8 : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, [et] dont le péché est couvert ! Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité… » (Version Darby). Regardez la dernière phrase : « L’Éternel ne compte pas ». Le mot ici est le même que le mot « mettre au compte de » ou « créditer » ou « imputer » dans les versets 3, 4, 5 et 6. Ainsi le verset 8 dit : « Bienheureux l’homme à qui l’Eternel ne créditera pas – ne mettra pas à son compte le péché, ne le lui imputera pas».

Revenons donc aux versets 6 et 8 pour voir le lien surprenant entre ces deux passages : « De même, David proclame le bonheur de l'homme au compte de qui Dieu met la justice, sans œuvres » (verset 6) et ici le bonheur dont parle David (verset 8) : « Heureux l’homme à qui le Seigneur ne compte pas son péché !». Une chose est certaine à partir de ce lien surprenant : Paul ne voit pas la justification comme l’imputation de la justice seule ou comme le seul pardon des péchés. Pour lui le pardon des péchés doit inclure l’imputation positive de la justice de Dieu. Et l’imputation de la justice de Dieu doit inclure le pardon des péchés. Et le bonheur des deux conditions est que chacune est « sans les œuvres ».

Le pardon ne s’obtient pas par les œuvres, et la justice ne s’obtient pas par les œuvres. Les deux sont obtenues par la foi seule « sans les œuvres », comme le dit le verset 6 : le bonheur dont parle David est « sans les œuvres ». Où dans le Psaume 32, Paul voit-il que le péché est pardonné et que la justice est créditée « sans les œuvres » ? Il ne le dit pas. Mais il se peut que ce soit au verset 10 du Psaume 32 : « (Il y a) beaucoup de douleurs pour le méchant, mais celui qui se confie en l'ÉTERNEL est entouré de sa bienveillance ». L’opposé d’être méchant c’est de se confier en l’Eternel – de dépendre de l’Eternel. Ainsi la justice du psalmiste est obtenue par la foi. Toutefois Paul la voit dans ce psaume, c’est cela son enseignement, et nous pouvons nous en réjouir.

C’est le bon moment de clore – là où nous avions commencé, c’est-à-dire avec l’accent mis sur l’Évangile comme une bonne nouvelle destiné à ôter les fardeaux, donner la joie, rendre fort. Ce qui nous amène à ce mot « bonheur » dans le verset 6 et à ce mot « heureux » dans les versets 7 et 8. « Heureux » : une condition dans laquelle vous êtes profondément en sécurité et satisfait et content en Dieu. Vous êtes bienheureux lorsque Dieu vous crédite sa justice. Vous êtes bienheureux lorsque Dieu ne vous crédite pas votre péché. Vous êtes bienheureux lorsque Christ prend vos péchés et vous, vous prenez sa justice. Vous êtes bienheureux lorsque vous vous réveillez à cette vérité à couper le souffle que toute cette bénédiction est « sans les œuvres » et que tout ce que vous pouvez faire pour l’obtenir est de dépendre de Christ seul.

Le Bonheur – « La Joie du Seigneur Est Votre Force »

Je vous en prie, ne manquez pas le pense-bête sur lequel j’insiste aujourd’hui. Il est provoqué par le mot « bonheur ». Dieu veut que vous voyiez que son œuvre et sa Parole visent votre bonheur. L’Évangile est une bonne nouvelle. Il n’a pas pour but votre aisance ou votre confort ou votre prospérité dans ce monde. Il vise votre joie présente et éternelle. Paul s’attache à déployer la vérité de la justification par la foi pour que votre joie soit bien fondée en Dieu qui est inébranlable. La doctrine se tient au service de la joie. C’est ce que je vois dans ce mot « heureux ». La connaissance de cette doctrine est destinée à produire de la joie dans le cœur.

Et la raison pour laquelle j’ai dit et redit que l’objectif de l’Évangile est d’ôter les fardeaux, donner la joie, rendre fort, se trouve dans ma lecture de Néhémie 8 : 10 : « La joie du Seigneur est votre force ». Oh, combien nous avons besoin de force. Il y a tant de choses dans la vie qui menacent de nous submerger. Une tragédie suit l’autre dans ce monde qui s’en remet à peine : une fusillade dans un Centre Juif à Los Angeles ; de la violence à Belfast ; un massacre dans une mosquée au Kenya ; un paganisme sponsorisé dans les campus universitaires ; la naissance d’un enfant qui vit six jours au lieu de soixante ans ; lupus ; leucémie ; cancer ; revers financiers ; et des maux de têtes inavoués dont personne n’entend parler.

Voyez-vous comment la justification par la foi seule donne joie et force en ces temps-ci ? Cela ne vous remplit-il pas de joie et de paix de savoir que votre justice n’est pas la vôtre mais celle de Dieu ? Et que vous péchés ne reposent pas sur vous mais sur la croix de Christ ! Et votre devoir n’est pas de mériter Christ, mais de dépendre de Christ. Cela ne vous rend-il pas heureux et ne vous offre-t-il pas stabilité en ces jours instables ? Oh, vous qui ne connaissez pas cette joie, cette paix et cette force, abandonnez vos folles distractions et venez à Christ. Venez à Christ !