Le plaisir de Dieu dans le travail ordinaire

De Livres et Prédications Bibliques.

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English: The Pleasure of God in Ordinary Work

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Je me demande combien de personnes, au temps de Paul, le connaissaient comme un fabricant et un réparateur de tentes. Certainement beaucoup. Lorsqu’il s’est rendu à Corinthe, il est allé voir Aquila et Priscille, « et comme il avait le même métier, il demeura chez eux, et ils travaillaient ensemble : ils étaient, de leur métier, fabricants de tentes. » (Actes 18 : 3). Il exerçait ce métier depuis un certain temps. Il connaissait bien le poil de chèvre. Il pouvait probablement réaliser ses points de nœuds préférés sans regarder. Il savait comment les trous étaient percés et comment les raccommoder. J’imagine, comme c’est le cas pour la plupart des métiers, qu’il lui arrivait de regretter de ne pas pouvoir en choisir un autre.

Je me demande combien de personnes connaissaient l’apôtre Pierre comme un pêcheur. Certainement beaucoup. Même après la mort, la résurrection et l’apparition de Jésus à ses disciples, où est-il allé chercher son ami ? Là où Pierre avait passé tant de longs jours et de longues nuits, là où Jésus l’avait trouvé pour la première fois des années auparavant, en train de pêcher (Jean 21 : 3). Il connaissait l’odeur de chaque sorte de poisson (et s’il l’oubliait, ses vêtements pouvaient le lui rappeler). Il avait traversé de graves tempêtes. Il connaissait le meilleur endroit où jeter l’ancre et les meilleurs moments pour jeter les filets, et il savait ce que c’était que de relever un filet vide (comme cette nuit où Jésus ressuscité est soudainement apparu).

Je me demande combien de personnes connaissaient Jésus comme un type qui fabriquait des tables et des chaises. Nous savons que certains le savaient. Lorsqu’il est retourné dans sa ville natale pour prêcher, ses anciens voisins se sont interrogés : « Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? Et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? » (Marc 6 : 2-3). Ils furent surpris par ses paroles parce qu’ils étaient habitués à le voir avec des scies, des marteaux et des clous. Il n’est pas seulement venu en chair et en os, mais en sueur et en travail. C’est un homme d’éclats, qui connaît les revers.

Chacun d’entre eux a changé l’histoire par son ministère (et personne ne le fit plus que l’Homme-Dieu). Chacun d’entre eux a également passé une grande partie de sa vie à effectuer un travail ordinaire, voire fastidieux (peut-être même plus ordinaire que ce qui se trouve devant vous). Chacun savait aussi qu’un travail comme le sien, bien fait, est tout sauf ordinaire.

L’homme sort (pour se rendre) à son travail

Il est vrai que nous ferions notre travail différemment l’année prochaine, si nous pouvions voir notre travail ordinaire à travers les yeux plus grands de Dieu. Alors, où pourrions-nous aller découvrir ce que Dieu pense de notre travail ? J’aime les bribes que nous donne le monde exotique et fabuleux du Psaume 104.

Ce psaume, comme tant d’autres, est destiné à éveiller l’admiration et la joie en nos âmes. Il commence au verset 1 par « Mon âme, bénis l’Éternel ! ». Mais ce psaume emprunte un chemin moins connu vers l’adoration. Constatant le décalage entre ce qu’il croit de Dieu et ce qu’il ressent à son égard, le psalmiste laisse son esprit vagabonder à travers les collines et les vallées (verset 8). Il marche le long des sources et baigne dans les océans (versets 10, 25). Il observe les blaireaux et écoute les oiseaux (versets 12, 18). La création est l’hymne de son choix, avec ses mélodies familières et ses variations de tonalités surprenantes.

Mais nous parlions du travail ordinaire, et le psalmiste y arrive. Observez comment l’homme entre en scène : « Les arbres de l’Éternel se rassasient », verset 16. « Les montagnes élevées sont pour les bouquetins, Les rocs sont le refuge des damans », verset 18. « Il a fait la lune pour marquer les époques », « le soleil sait (quand il doit) se coucher », verset 19.

Les lionceaux rugissent après la proie, Pour demander à Dieu leur nourriture. Le soleil se lève : Ils se retirent Et se couchent dans leurs tanières. L’homme sort (pour se rendre) à son ouvrage Et à son travail, jusqu’au soir. Versets 21-23,

L’homme se rend à son ouvrage et y consacre une journée entière. On croirait qu’il s’agit d’une journée sans fin, n’est-ce pas ? Les arbres se hissent vers les cieux, les montagnes tremblent sous l’action de la faune, les lions rugissent à qui veut l’entendre, la lune annonce l’automne, l’hiver et le printemps, le soleil annonce le moment où le ciel passe du bleu au rouge, puis au violet et au noir.... ... et Paul traverse la ville pour réparer une autre tente endommagée. Pierre embarque dans son bateau pour une nouvelle journée en mer.

Le psalmiste voit dans le travail de l’homme, même le plus ennuyeux, le plus fatigant, quelque chose que nous ne voyons et n’expérimentons pas dans le nôtre.

Les nombreuses œuvres de Dieu

Il est à noter que l’homme du verset 23 ne se dirigeait pas vers un bureau équipé d’une belle table et de grandes fenêtres. Il était loin d’écrire des codes pour une technologie révolutionnaire. Il ne supervisait pas des entrepôts sur plusieurs continents. Il était dans un champ, en train d’effectuer un travail manuel, sans téléphone, e-mail et équipement sophistiqué. Juste un homme et ses mains contre les épines et les chardons. Son travail ordinaire ferait passer la plupart des nôtres aujourd’hui (même les plus physiques) pour extraordinaires.

« L’homme sort (pour se rendre) à son ouvrage Et à son travail, jusqu’au soir. » Lisez attentivement le verset suivant : « Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel ! ». Ainsi, les arbres, les montagnes et le travail de l’homme, « Tu les as « toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de ce que tu possèdes ». Le travail ordinaire de l’homme est considéré comme l’une des nombreuses œuvres de Dieu. C’est le cas de votre travail, qui est l’une des multiples œuvres de Dieu. Aucune autre créature sur la planète ne peut faire ce que vous faites. Ce que vous pouvez faire en une heure, deux heures ou huit heures avec votre esprit, vos mains et vos dons en dit autant ou plus sur Dieu qu’un coucher de soleil, un canyon ou un orage. Le croyez-vous ? Travaillez-vous comme si c’était vrai ?

Seul Dieu pouvait imaginer une créature capable d’accomplir le travail que vous êtes appelé à faire. Chaque travailleur que vous rencontrez (col blanc ou col bleu, rémunéré ou non, étudiant, employé, cadre ou mère au foyer) est une véritable matrice recouverte de la sagesse et de la créativité de Dieu, indépendamment du fait qu’il ou elle croie en lui ou non, qu’il ou elle reconnaisse la dignité de son travail ou non. La capacité de ces travailleurs à faire ce qu’ils font, de quelque manière que ce soit et aussi bien qu’ils le fassent, nous rappelle à quel point Dieu peut faire encore plus.

Le plaisir de Dieu dans votre travail

Nous n’en avons pas encore terminé avec le Psaume 104. Non seulement notre travail ordinaire est l’une des nombreuses œuvres de Dieu, mais il procure à Dieu du plaisir. Après avoir parcouru les montagnes avec les chèvres sauvages, les grottes avec les blaireaux des rochers, les mers avec les monstres marins et les champs au cours d’une journée de travail normale, le psalmiste chante : « Que la gloire de l’Éternel dure toujours !

Que la gloire de l’Éternel subsiste à jamais ;
Que l’Éternel se réjouisse de ses œuvres !
Il regarde la terre, et elle tremble,
Il touche les montagnes, et elles fument ! (Psaume 104 : 31-32)

Non pas que nous nous réjouissions de ses œuvres. C’est lui qui se réjouit de ses œuvres. Dieu ne se contente pas d’offrir un spectacle qui pourrait plaire à quelques amoureux de la nature. Non, il aime les montagnes élevées et les vallées sinueuses, il aime les pleines lunes et les couchers de soleil éclatants, il aime les blaireaux, les cigognes et les ânes sauvages, et le travail quotidien que nous accomplissons semaine après semaine. Il se réjouit de ce que nous avons fait, car c’est un autre écho de tout ce qu’il a fait.

Le Dieu de l’univers prend véritablement plaisir à l’univers qu’il a créé, celui dans lequel nous vivons et travaillons chaque jour, celui qu’il a conçu comme don pour son Fils (Hébreux 1 : 2). Il se réjouit de voir ce que des humains normaux peuvent faire en une journée, et d’autant plus lorsque ce travail naît d’un cœur dévoué à lui. Même lorsque tous les autres semblent ignorer complètement ce que nous avons fait, il voit et il sourit, car il y voit le reflet terne, mais radieux, de son propre travail.

Ainsi, au moment où vous vous préparez à une nouvelle année de travail, peut-être pénible, infructueuse, ou « ordinaire », demandez à Dieu de vous aider à voir le travail à travers ses yeux. Demandez-lui de vous offrir un peu du plaisir qu’il prend dans ce que vous faites.