La Mort : Devons-Nous Pleurer ou Nous Réjouir?

De Livres et Prédications Bibliques.

Version du 16 février 2014 à 21:01 par Kathyyee (discuter | contributions)
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English: Death: Shall We Weep or Rejoice?

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Par John Piper À Propos de Souffrances

Traduction par Romain Girardi

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Lorsqu’un chrétien meurt, ceux qui restent doivent-ils pleurer ou se réjouir ? La réponse biblique est : l’un et l’autre, et même simultanément.

J’ai eu un nouvel aperçu de cela alors que je faisais un travail de mémorisation cheminant à travers Philippiens. Je n’avais jamais remarqué le contraste émotionnel entre Philippiens 2 : 17-18 et 2 : 27.

Une invitation à se réjouir

Dans Philippiens 2 : 17-18, Paul décrit la possibilité de sa propre mort comme « libation en plus du sacrifice et de l'offrande » (Colombe) de leur foi. Il est prêt à mourir dans la mission qu’il a d’affermir et de purifier leur foi.

Puis il dit, si cela arrive, « je m'en réjouis et je me réjouis avec vous tous ; vous aussi réjouissez-vous de même et réjouissez-vous avec moi » (verset 18). Non seulement, il se réjouit à la perspective de sa propre mort, mais il leur dit de se réjouir avec lui.

Il leur a déjà dit pourquoi il se réjouit à la perspective de sa propre mort : « J'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur » (Philippiens 1 : 23, Colombe). Vraisemblablement, voilà pourquoi il pense qu’ils devraient se réjouir aussi. Ils aiment Paul. Ainsi lorsque Paul sera « avec Christ » ce sera « de beaucoup le meilleur. »

Jésus eut le même langage avec ses disciples : « Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi. » (Jean 14 : 28, Colombe). Le Père en gloire est plus grand que le Fils en souffrance. Quelle délivrance approchait le moment ou l’œuvre du Fils était accomplie ici-bas et ou il retournait dans la gloire de son Père ! En conséquence, il dit, si vous m’aimez, réjouissez-vous de mon départ.

Expérimenter une tristesse intense

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dix versets plus loin dans Philippiens 2, Paul loue Epaphrodite, car « c'est pour l'œuvre de Christ qu'il a été près de mourir » (verset 30). Mais il ne mourut pas. Et Paul est heureux. Voilà ce qu’il dit : « Il a été malade, en effet, tout près de la mort ; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n'aie pas tristesse sur tristesse. » (verset 27).

Dieu a eu pitié de Paul, afin qu’il n’ait pas tristesse sur tristesse. En d’autres termes, il n’a pas laissé Epaphrodite mourir afin que Paul n’ait pas cette douleur qui vienne à s’ajouter à tous ses autres fardeaux.

Ainsi lorsque Paul dit, « réjouissez-vous avec moi » à la perspective de sa propre mort (Philippiens 2 : 18), cela ne représente pas toute la réalité émotionnelle. Paul aurait expérimenté « tristesse sur tristesse » si Epaphrodite était mort. Non pas que ce dernier n’était pas préparé à mourir. Il l’était autant que Paul : « Recevez-le dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes ; car c'est pour l'œuvre de Christ qu'il a été près de mourir » (2 : 29-30)

Une Harmonie Complexe

Que devons-nous conclure de tout cela ?

Nous devons en conclure que notre tristesse à la mort d’un croyant est une tristesse joyeuse, et notre joie à la mort d’un croyant est une joie triste. Il n’y a aucun désespoir dans cette tristesse. Et il n’y a aucun irrespect dans cette joie. Cette joie fait mal. Et la tristesse est adoucie par une espérance invincible.

Voilà pourquoi l’un des mots d’ordre le plus commun à la vie chrétienne est « attristés, mais toujours joyeux » (2 Corinthiens 6 : 10, TOB). Tristesse et joie ne sont pas simplement séquentielles. Elles sont simultanées. Ce n’est pas de la schizophrénie émotionnelle. C’est ici l’harmonie complexe de l’âme chrétienne.

Ainsi donc, lorsqu’un Chrétien meurt, ne rechignez pas devant les larmes. Et ne sous-estimez pas la joie se trouvant dans les yeux de celui qui l’aimait.