Demeurez ferme dans la bonté de Dieu

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Version du 16 août 2022 à 20:00

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English: Continue in the Kindness of God

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Par John Piper À Propos de l'Histoire Rédemptrice
Partie de la série : Romans: The Greatest Letter Ever Written

Traduction par Barrack Onyango

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Romains 11 : 17 – 22

Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, 18ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte. 19Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes à la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; 21car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, Il ne t’épargnera pas non plus. 22Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché.

L’apôtre Paul à la fin de Romains 11 nous donne des raisons pourquoi nous devons rejeter de nos cœurs les sentiments d’orgueil et antisémitique. Cette lettre s’adresse à l’église romaine, qui était alors composée d’une grande partie de membres non-juifs, qu’on appelait des païens. Il leur apprit que la foi en un Messie juif, c’est-à-dire Jésus-Christ, qui fut crucifié et qui ressuscita ensuite de la mort, pourrait faire d’eux des peuples de Dieu. Ils deviendraient ainsi des membres de la nation d’Israël.

Il fait allusion dans Romains 11 : 17 – 22 d’un olivier, ayant une racine qui fournit de la graisse aux branches. Cette racine est représentative de l’alliance que Dieu fit avec Abraham. Il y a aussi les branches – dont les naturelles représentent le peuple juif – et les sauvages qui y sont entés – représentant les païens qui croient en Jésus. On voit dans le verset 17 : « …toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier ».

Tout va bien jusqu’à ce point. Mais Paul nous étonne en disant que les branches juives furent retranchées pour que les branches païennes puissent être entées. J’ai fait lors de notre dernière rencontre une tentative à l’explication de cet acte. Le verset 19 est preuve de sa réalité : « Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Cela est vraie ». Cette vérité conduit Paul à tourner son attention aux sentiments d’orgueil et antisémitique des païens.

Il continue ainsi dans le verset 18 : « ….ne te glorifie pas aux dépens de ces branches ». Et dans le verset 20b, il écrit : « Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ». Les païens risquent de devenir orgueilleux à cause de la même vérité qui devait les conduire à l’humilité et à la reconnaissance. Paul prend donc son temps – et nous également – afin d’expliquer pourquoi ceux qui croient en Jésus en toute sincérité comme leur Sauveur et Seigneur précieux, doivent rejeter l’orgueil et tout sentiment antisémitique.

Il présente au moins trois raisons pourquoi les croyants doivent rejeter l’orgueil et les sentiments antisémitiques (Il y en a plus, mais je ne vais pas les discuter ici, tels sa description des païens comme « des oliviers sauvages », v. 17, ainsi que sa déclaration qu’ils « ont été entés », qu’ils ne se sont pas entés eux-mêmes, v. 17). La première raison que nous avons examinée se trouve dans le verset 18 : « ….sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte ». Nous retrouvons la deuxième dans le verset 21 : « ….car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, Il ne t’épargnera pas non plus ». Evitez donc l’orgueil à tout prix.

La foi, qui ne se vante point, est votre seul lien à l’arbre du salut

Aujourd’hui nous allons faire un examen des raisons pour rejeter l’orgueil et des sentiments antisémitiques, c’est-à-dire la déclaration que seule la foi peut vous ouvrir la voie à l’arbre du salut, et aussi que la foi, grâce à sa nature et son origine, ne peut pas se vanter.

Cette déclaration se trouve dans le verset 20. Mais on peut voir à partir du verset 19 que, « Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté ». 20 : « Cela est vrai ; [Et voici la réponse de Paul] elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ». Vous avez été accepté par la foi. Vous y demeurez par la foi. Ne vous abandonnez donc pas à l’orgueil, mais craignez ! D’après Paul, demeurer dans la foi vous épargne de l’orgueil.

Ce n’est pas la première fois que Paul fait cette déclaration. Considérez ce qu’il dit dans Romains 3 : 27 – 28. Il dit que Dieu justifie ceux qui demeurent dans la foi en Jésus, et il ajoute, « Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. 28 Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi ». Cette déclaration met à l’évidence la conviction de Paul que la foi rend impossible une vie d’orgueil ou de glorification de soi envers son prochain. La foi diminue ou est totalement absente dans la glorification de soi, l’orgueil, ou dans des situations de sentiments antisémitiques, racistes ou ethnocentriques.

J’aimerais, à ce point, poser trois questions à propos de ce sujet. 1) D’où vient la foi qui sauve – cette foi qui nous relie à l’arbre de la promesse et du salut ? 2) Que signifie-t-elle ? 3) Que faut-il faire pour continuer à y demeurer ? Aujourd’hui j’aurais le temps de répondre aux deux premières questions seulement, et je vais me concentrer essentiellement sur la deuxième. Bien qu’elle soit polémique, je ne vais que jeter un coup d’œil rapide sur la première question. J’espère avoir du temps à traiter la troisième question la prochaine fois.

1. D’où vient la foi ?

La foi est un acte ou une expérience de l’âme. Dans ce cas, elle n’existe que si elle est présente dans votre âme. Elle est donc originaire du fond de votre âme. La foi est un acte de votre conscience. Personne ne peut faire cette décision de votre part. Mais je voudrais poser la question, d’où vient-elle ? J’aimerais faire référence à une autre question, comment se peut-il qu’une âme spirituellement aveugle et morte puisse-t-elle accepter Christ comme une force véritable et irrésistible, et s’approcher ainsi de Lui, alors qu’une autre âme spirituellement aveugle et morte, après avoir écouté le même message, et lu la même Bible, ne comprend ni ne s’approche-t-elle pas de Lui ?

La réponse biblique et ultime est celle-ci : Dieu ne nous doit rien, étant donné que nous sommes tous pécheurs. Mais par la miséricorde, par sa volonté et par sa toute-puissance, Il choisit de sauver certains gens de leur rébellion aveugle, et ils arrivent à voir la manifestation de la gloire de Jésus. Ils décident par la suite de choisir s’approcher de Lui dans la foi. La Bible parle de la foi comme un don de Dieu. Il est écrit, par exemple, dans Ephésiens 2 : 8, « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ».

C’est pour cette raison, entre autres, que la foi ne vous permet pas de vous glorifier. Un don ne vous donne pas droit à vous glorifier. Vous ne pouvez pas dire : J’ai gagné ce don, car alors ce ne sera plus un don, ce sera un salaire (voire Romains 6 : 23). Vous ne pouvez pas dire, « J’ai produit de moi-même cette foi ». Vous ne pouvez pas dire, « Je suis à l’origine de cette foi ». Si vous parlez de cette façon, vous vous glorifiez d’une manière non-biblique. Nous devons suivre le principe de 1 Corinthiens 4 : 7, « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? » Nous devons résister toute tentation à nous glorifier, car nous ne sommes nullement responsables de notre foi. C’est un don qui nous empêche de nous glorifier contre les branches retranchées.

2. Qu’est-ce que la foi qui sauve ?

Quelle est la signification de la foi qui nous ente fermement à l’arbre des promesses de Dieu ? Nous avons appris qu’à l’origine, la foi nous permet d’éviter l’orgueil. Comment alors la nature de la foi nous permet-elle d’éviter l’orgueil ?

2.1. J’aimerais d’abord insister que la foi qui sauve est objective.

La foi dans sa signification générale – telle le pouvoir de la pensée positive – ne peut pas en elle-même nous sauver. Certains aspects factuels accompagnent la foi. Il est écrit dans Romains 10 : 9, par exemple : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois [c’est-à-dire la foi] dans ton cœur que Dieu L’a ressuscité des morts, tu seras sauvé ». Voici un aspect factuel. Dieu ressuscita Jésus des morts. Nous croyons par la foi que ceci est vrai. Nous ne serons pas sauvés si nous ne le croyons pas.

Voyons aussi 2 Thessaloniciens 1 : 10. Paul nous dit que Christ revient pour être « glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage auprès de vous a été cru » (voire Actes 22 : 15). La foi répond au témoignage de Christ par les apôtres et fait confiance à ce témoignage.

J’aimerais vous recommander un livre de J. Gresham intitulé (en anglais) « What is Faith ? » (« Qu’est-ce que la foi ?</u> ») il dit, et je cite : « La Bible nous révèle qu’un être fait l’objet de la foi… Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ… Mais… Il n’est pas possible d’avoir foi en une personne sans bien connaître cette personne » (édition anglaise, 1925, reproduite, Edinburgh : Banner of Truth Trust, 1991), p. 46.

Pourtant, cette explication ne suffit pas pour nous faire comprendre la vraie signification de la foi qui sauve. Le diable aussi croît en la réalité historique de Christ – et plus. Il est écrit dans Jacques 2 : 19, « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent ». Il est évident que le diable croit que Jésus ressuscita de la mort. La réalité historique est certes importante, mais elle n’est nullement suffisante. Pour être sauvé, il est certes important de croire en la réalité historique de Jésus, mais il faut plus. Ceci ne vous épargne pas de l’orgueil, car vous pouvez toujours vous glorifier de votre connaissance de cette réalité. La foi qui repose sur seule la connaissance de la réalité n’épargne pas de l’orgueil ou de la glorification de soi.

2.2. La deuxième chose à dire sur la foi qui sauve est donc qu’il ne s’agit pas uniquement d’une connaissance de la réalité, mais qu’elle fait confiance en Jésus.

Mais que veut dire tout cela ? La déclaration que vous faites confiance en une personne ne dit rien, à moins que vous expliquiez pourquoi vous lui faites confiance, ou ce que vous attendiez de lui.

Si, par exemple, vous me demandez, « Faites-vous confiance en votre femme ? », je répondrai certainement à l’affirmatif. Mais si je vous demandais de préciser, « Lui faire confiance en quoi ? De se jeter du haut d’un bâtiment ? De chanter à voix de basse ? De ne pas m’empoisonner ? De rester fidèle à moi ? » chaque question aurait une réponse différente : « Non, non, oui, oui ». Ce que cela veut dire est, lorsque vous déclarez votre confiance en une personne, il serait important de savoir en votre esprit ce que vous attendez de cette personne. Vous ne faites pas confiance à un pasteur de vous prescrire des médicaments, par exemple. Vous lui faites confiance à prêcher correctement la Parole de Dieu.

Ceci est important de la manière que notre confiance en quelqu’un détermine notre expérience de la foi. Faire confiance en une personne à vous aimer en tant que votre époux est une expérience totalement différente de la confiance que vous faites en le facteur pour délivrer votre courrier, ou celle en votre enfant de rentrer à l’heure de l’école, ou même en votre ami de vous donner un bon conseil. Ce sont tous des actes de confiance, mais elles provoquent des expériences émotionnelles différentes.

La question la plus importante dans la définition de la nature de la foi en Jésus-Christ est, dans ce cas : Pourquoi faites-vous confiance en Lui ? La raison de votre confiance déterminera votre expérience dans la foi. J’ai cinq raisons pour expliquer la confiance en Jésus pour notre salut. Pourtant, il y en a encore d’autres.

2.2.1. Nous devons Lui faire confiance pour la justification.

Nous Lui faisons confiance parce que sa vie et ce qu’Il fit est le seul fondement de notre acceptation par Dieu. Il n’est même pas nécessaire de connaître la signification du mot « justification ». Il n’est même pas nécessaire de pouvoir expliquer sa signification biblique non plus. Mais vous devez reconnaître votre nature pêcheuse et que Dieu est juste, et qu’Il vous accepte, grâce à Christ et ce qu’Il fit. Nous Lui faisons confiance comme le fondement de notre acceptation par Dieu ; nous ne pouvons pas compter sur nos propres œuvres. Galates 2 : 16 : « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ ». Nous Lui faisons confiance pour la justification.

2.2.2. Nous Lui faisons confiance pour la vie éternelle.

1 Timothée 1 : 16 : « Jésus-Christ fit voir….toute sa longanimité, pour que [je servisse] d’exemple à ceux qui croiraient en Lui pour la vie éternelle ». Ceci a un grand impact sur l’expérience de la foi, étant donné que nous risquons la mort dans la manifestation de la charité.

2.2.3. Nous Lui faisons confiance pour la bonté éternelle.

Nous avons l’assurance ici que la vie éternelle et très belle, sans ennuis ni supplices. Le mot clé « bonté » se trouve dans notre texte. Le verset 22 : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures dans cette bonté ». Quelle est la signification de « demeurer dans la bonté de Dieu ? » Cela veut dire que nous devons faire confiance en sa bonté pour toujours. Vous restez dans la bonté de Dieu si vous faites confiance en sa capacité de vous soutenir tout le temps – tant dans la souffrance que dans le bonheur. Nous allons discuter ci-dessous le fondement de cette confiance.

2.2.4. Notre confiance repose sur le fait que le Seigneur Jésus-Christ ne se soucie que de notre bien.

Notre confiance est fondée totalement sur la croix et non pas sur nos œuvres. Il est écrit dans Romains 8 : 32 : « Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui L’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes ces choses avec Lui ? » Le point est clair : la croix de Jésus est l’assurance que Dieu nous donnera tout pour notre bien. Il fera tout ce qui est nécessaire – que nous le trouvions pénible ou agréable – pour notre bien. La foi qui sauve fait toute confiance en Dieu.

Vous rappelez-vous de la question qu’on pose aux gens, juste avant leur baptême ? On leur demande : « Faites-vous confiance en Jésus-Christ pour la rédemption de vos péchés, et toutes ses promesses dans votre vie, y compris la vie éternelle, au nom de Jésus-Christ ? » La foi qui sauve fait confiance en toutes les promesses de Dieu dans notre vie en Lui.

2.2.5. Nous arrivons à la dernière raison, la plus importante, pourtant souvent oubliée, pour notre confiance en Jésus.

Que veut dire la bonté de Dieu ? Quelle est la signification de la vie éternelle ? Pourquoi la justification nous est-elle importante ? Quelle est la totalité et l’objectif des promesses de Dieu ? La réponse repose sur Dieu lui-même, dans son sacrifice pour notre bonheur éternel.

La bonté ultime de Dieu, la signification ultime de la vie éternelle, l’objectif ultime de la justification, la meilleure signification de toutes les promesses repose sur la connaissance et jouissance de la communion de Dieu l’Eternel en Jésus-Christ. 1 Pierre 3 : 18 : « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, Lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu ». Romains 5 : 10 – 11 : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. 11Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ». L’objectif définitif de tout salut est la joie en Dieu.

C’est cela la promesse définitive et ultime de Dieu en Christ. La foi qui sauve est donc celle qui fait confiance en Christ, et veut dire au fond accepter Dieu comme notre bonheur ultime par Jésus-Christ. La foi veut dire l’acceptation totale de Dieu en Jésus sur nos vies.

Il est certes une réalité certaine qu’avec la foi, l’orgueil, la fierté et la glorification de soi, les sentiments antisémitique, raciste et ethnocentrique sont impossibles. Comment est-il ainsi ? Eh bien, dans le désespoir, personne ne peut se glorifier pour ce qui lui donne joie dans sa vie. Avez-vous rencontré dans votre vie une personne, ayant une grande soif, rejeter une offre de cartons d’eau froide et propre en disant, « Comment moi, un tel, puis-je prendre cette eau à boire ? »