Ce grand Salut/Les Fruits de la Justification (II)

De Livres et Prédications Bibliques.

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English: This Great Salvation/The Fruits of Justification (II)

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Par Robin Boisvert À Propos de l'Évangile
Le chapitre 9 du livre Ce grand Salut

Traduction par Eliane Schnitzler

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Dans le chapitre précédent, nous avons brièvement traité de la relation extraordinaire dont nous bénéficions aujourd’hui. Je parle du fait que Dieu est devenu notre Père. Souvenez-vous de notre ami en prison, regardant tristement par la fenêtre de sa cellule déverrouillée. Si seulement il pouvait se retourner, il verrait alors plus qu’une simple porte ouverte. Il aurait vu un Père prêt à l’accueillir.

Je me souviens parfaitement d’un samedi matin passé avec mon père. Nous étions tous les deux assis à la table de la cuisine lorsque le téléphone a sonné. A cette époque, j'étais un homme jeune et loin de Dieu. Alors que je répondais au téléphone, mon cœur s’est serré.

Le correspondant s’est présenté comme détective du Service de Police du district de Montgomery, au poste de Glenmont. Utilisant un langage propre à la police, il m'a informé que j'avais été contrôlé positif (marijuana) dans une résidence particulière, le soir précédent (ce qui était exact). J’étais placé en état d’arrestation et sommé de me rendre.

Mon père pouvait voir, à ma mine dépitée, que quelque chose de grave était arrivé. « Que se passe-t-il ? » m’a-t-il demandé.

La seule chose que j’ai pu répondre d’un air absent, était : «je suis arrêté».

De l’autre bout de la ligne, s’est fait entendre un rire bruyant. J’avais été piégé par quelques- uns de mes «amis». L’insensé qui a enfreint la loi était aussi une personne crédule. Il ne m’était pas venu à l’esprit que la police n’arrête pas les gens par téléphone. La procédure exige une arrestation physique de la personne.

Je ne pourrai jamais oublier ce canular mais la réponse de papa m’a le plus impressionné. Il aurait pu me sermonner pour l’avoir déshonoré, ce que j’avais fait sans aucun doute. Au lieu de cela, sa première réaction a été d’affirmer son amour et son soutien à mon égard. Ce qui m’a profondément touché. Je ne doute aucunement que papa aurait pris ma place et ma punition, si cela avait été possible. Sa loyauté était à l’opposé de ce que je méritais.

« Tu nous as créés pour Toi, Oh Dieu, et nos cœurs sont sans repos jusqu’à ce qu’ils trouvent le repos en Toi ». – Saint-Augustin


Jésus a relaté l’histoire d’un autre fils insensé qui, après avoir demandé égoïstement et prématurément l’héritage familial, s’est mis à le dilapider. Finalement à court de ressources, le fils prodigue a décidé de retourner chez son père, non pour être restauré dans sa position de fils mais pour être traité comme un employé. « Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi ; je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes employés » (Luc 15 : 18-19). Le père avait tous les droits de se moquer de son fils et de le rejeter. Mais l’accepter comme un employé aurait été une marque de vraie générosité. Au lieu de cela, il a attendu son retour avec beaucoup de patience. Il l’a accueilli son fils avec des cadeaux et a fêté son retour. La miséricorde de Dieu est manifestée dans cette histoire lorsque le père comble son fils d’amour, de pardon et d’affection –pas du tout ce que le fils espérait ou méritait.

Jusque-là, notre étude sur la justification a montré, avec une indéniable évidence, que le salut est réellement un grand salut. Nous avons appris comment lutter contre l’influence persistante de l’accusation et de l’épreuve. Nous avons examiné les thèmes instructifs de notre péché, de la sainteté de Dieu et de sa colère. Nous avons fait un gros plan sur la Croix où notre Sauveur a souffert la condamnation que nous méritions pour que nous puissions être justifiés devant Dieu. Là, Il a obtenu pour nous la paix avec Dieu, nous qui étions ses ennemis ; le pardon de Dieu contre lequel nous avions péché ; et une union avec Christ qui nous fortifie dans notre lutte conte le mal.

Nous arrivons à la conclusion avec l’examen de deux aspects de notre héritage en Christ : l’adoption et l’espérance de la gloire future.

Sommaire

Révéler le Père

La théologie biblique nous enseigne à nous attendre à une révélation progressive de l’Ecriture. [1] Par exemple, le message énigmatique de Genèse 3 parle de la descendance d’une femme qui écrase la tête du serpent. Ce message devient clair et évident dans le Nouveau Testament et fait référence à la crucifixion et à la résurrection de Jésus. De même, l’Ancien Testament nous donne seulement les grandes lignes de ce qu’est une révélation essentielle dans le Nouveau Testament : la paternité de Dieu. Certes, il y a des passages qui parlent d’Israël comme étant le fils premier né de Dieu ainsi que d’autres bribes de cette vérité. Mais, dans ce cas, le sens véhiculé habituellement est celui d’une nation. Il est le Père d’Israël, et non le Père d’individus. Dans les grandes lignes, l’Ancien Testament ne dépeint pas Dieu comme notre Père, mais comme un Roi terrible et saint.

« Voyez, quel amour le Père nous a donné, puisque nous sommes appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est ». – L’Apôtre Jean

Bien sûr, Dieu a toujours été Père, et Jésus-Christ a toujours été Dieu le Fils. Mais il était nécessaire pour Jésus de venir et de nous révéler Dieu comme le Père. Car comme Jean l’explique dans son Evangile, il était le seul qualifié pour le faire : « Personne n'a jamais vu Dieu ; Dieu (le Fils) unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (Jean 1 : 18).

Méditez Jean 17 : 25-26. Quel était le but de Jésus en faisant connaître le Père?

Dans ce verset, « l’a fait connaître » en grec est le mot d’où est tiré le mot « exégèse ». « Exégèse » signifie expliquer ou répéter les faits concernant quelque chose. Par exemple, faire l’exégèse d’un passage de la Bible, c’est l’enseigner de façon à dévoiler son sens. Jésus, qui est à côté du Père, un lieu d’intimité et de tendresse, est parfaitement placé pour connaître pleinement le Père. Et une part importante du ministère de Jésus est de nous Le faire connaître. En réalité, Il a transmis cette vérité à ses disciples, et les Evangiles continuent à nous Le faire connaître aujourd’hui.

Votre église pense qu’elle est conduite de façon à atteindre une tribu sur une île éloignée du Pacifique Sud. Parce que vous êtes le seul à parler le dialecte polynésien, vous vous trouvez parachuté dans une clairière, entouré par des villageois pleins d’espoir. Quels sont les cinq premiers attributs de Dieu (par exemple, sa puissance ou sa bonté) que vous « exégèteriez » pour cette tribu ? »

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Chaque fois que Jésus se référait à Dieu comme son Père, il faisait une déclaration révolutionnaire à cette époque. Tout le monde ne l’a pas compris. Les Pharisiens, en particulier, en voulaient à Jésus parce qu’en parlant de Dieu comme son Père, il insinuait qu’il était égal à Dieu. Mais le verset ci-dessus précise que Jésus avait le droit « d’exégéter » le Père. En effet, il lui aurait été impossible de ne pas le faire. Parce qu’il était de la même essence que le Père et l’Esprit, Jésus a fait la lumière sur l’identité de Dieu lorsqu’il s’est fait connaître.

Ce dernier point justifie une brève digression. Quelle est la relation entre Dieu le Père et Dieu le Fils ? Saint-Augustin, le théologien le plus influent de l’Eglise primitive classe l’enseignement des Ecritures sur la nature de cette relation en trois groupes :

Pour une étude approfondie : Lisez Deutéronome 6 : 4 et vous comprendrez pourquoi les Pharisiens ont accusé Jésus de blasphème lorsqu’il a déclaré que Dieu est son Père. Dans le Nouveau Testament, quels sont les versets que vous pouvez trouver mettant en lumière la Trinité ?

Voulez-vous connaître le Père ? Regardez à Jésus. Le soir du dernier repas, Philippe a demandé : « Seigneur, montre nous le Père et cela nous suffit ». Jésus a répondu : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14 : 8-9). Voulez-vous connaître les voies du Père ? Regardez à Jésus. « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire par lui-même, mais seulement ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait également » (Jean 5 :19). Voulez-vous progresser dans la connaissance du Père ? Regardez à Jésus. « Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l'expression de son être…» (Hébreux 1 : 3).

Jésus a redéfini notre relation avec Dieu. Peu avant sa mort, dans un moment confidentiel avec ses disciples, Jésus a dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai appelé amis, parce que tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître» (Jean 15 : 15). Par l’enseignement de la loi, les Juifs ont appris à révérer un Maître sévère et distant. Par la vie et la mort de Jésus, nous avons été réconciliés avec un Père aimant et intime.

L’Adoption : Notre Antidote contre l’Angoisse

Cette relation unique entre Dieu et tous ceux qui ont été justifiés est expliquée dans la doctrine de l’adoption, appelée aussi « filiation ». Elle indique notre statut d’enfant de Dieu et désigne les moyens par lesquels nous devenons ses enfants. L’adoption dans la famille de Dieu a lieu non par la naissance, mais par la nouvelle naissance. Elle ne s’obtient pas par un processus de maturité, mais par la régénération. Elle n’est pas naturelle, mais surnaturelle. L’adoption est un cadeau de la grâce qui devient nôtre quand nous recevons Jésus-Christ. « …à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom» (Jean 1 : 12). Notez ici la condition. Dieu n’est pas le père universel de toute l’humanité. C’est une notion présomptueuse et humaniste. Dieu est créateur de tout, mais Il est seulement le Père de ceux qui ont reçu Christ.

« Qu’est-ce qu’un chrétien ? On peut répondre à cette question de différentes manières, mais la réponse la plus significative que je connaisse est la suivante : un chrétien est quelqu’un qui a Dieu pour Père [1]  » — J.I. Packer

Dans la Bible, le terme « adoption » est utilisé exclusivement par Paul. En grandissant à Tarse, il connaissait certainement la coutume qui existait dans l’Empire Romain. A cette époque, la conception de l’adoption différait de celle de notre époque par au moins deux aspects significatifs. Plutôt que d’être destiné à l’adoption, un bébé indésirable (le plus souvent une fille) était, comme on pouvait s’y attendre, banni, abandonné à son sort et exposé à mourir. Les écrits de l’époque révèlent cette pratique impitoyable, dans un style qui fait froid dans le dos.

Deuxièmement, parce qu’elle était principalement un arrangement légal, l’adoption dans le monde des païens ne véhiculait pas l’affection et l’amour désintéressé que nous trouvons associés à l’adoption aujourd’hui. C’était une transaction pragmatique – commerciale. Si quelqu’un n’avait pas d’héritier, il avait la possibilité d’adopter un mâle d’un âge légal pour perpétuer le patrimoine et la situation de la famille. L’adoption était alors une forme de sécurité sociale. Selon un commentateur, « les droits du parent étaient immédiatement transférés au fils adoptif et celui-ci gérait les biens attribués pour pourvoir aux besoins du testateur et de sa famille jusqu’à la fin de leurs vies…Par conséquent, l’adoption était une façon de pourvoir à la vieillesse ». [1]

Bien que Paul ait été sans aucun doute conscient du mode d’adoption romain, il est plus que probable que sa connaissance de l’Ancien Testament et de l’histoire juive ont forgé son point de vue sur l’adoption. Même si le mot « adoption » n’apparaît jamais dans l’Ancien Testament, le concept y figure certainement. Et c’est là que se trouvent la bonté, la joie et l’amour sacrificiel que nous (avec Paul) lions à l’adoption. William Hendriksen écrit : « La nature de l’adoption pratiquée dans l’Ancien testament est totalement différente du modèle romain… La fille de Pharaon n’a-t-elle pas adopté Moïse (Exode 2 : 10) alors qu’il était un enfant sans défense, humainement parlant ? Mardochée n’a-t-il pas élevé sa cousine, une fille nommée Esther (Esther 2 : 7) ? » [2]

Méditez Jean 14 : 1-4. Loin de vous abandonner à une existence dénuée de sens, Dieu prépare une maison éternelle, uniquement pour vous – et quelle maison luxueuse que celle-là !

Dans ses écrits, Paul emploie fréquemment des termes du langage courant et leur confère un sens spirituel plus profond. Hendriksen suggère que sa référence à l’adoption suit ce modèle : « Lorsque dans Romains 8 : 15 et Galates 4 : 5 Paul utilise le terme « adoption », le mot et la position légale ont été empruntés à une pratique romaine, mais l’essence est issue de la révélation divine de l’Ancien Testament ». [1]

L’adoption touche à un besoin humain profond, à une insécurité universelle. Le Nouveau Testament parle de «… ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans l'esclavage » (Hébreux 2 : 15). Bien sûr, beaucoup affirment ne pas avoir peur. Mais l’humanité entière lutte contre, ce qu’un philosophe allemand du vingtième siècle appelle, une « peur », une anxiété tenace tapie dans l’âme. Elle n’est pas une anxiété liée à une cause spécifique. Elle est vague et confuse – mais réelle. Certains ont décrit cette anxiété comme le sentiment d’avoir été violemment jeté dans une existence brutale et incompréhensible, ou comme le sentiment d’être abandonné par ses parents.

« [L'adoption] accorde à ses destinataires, non seulement un nom nouveau, une position légale nouvelle et une relation familiale nouvelle, mais aussi une image nouvelle, l'image de Christ (Romains 8 : 29). Des parents terrestres aiment certainement un enfant adopté. Néanmoins, ils sont, jusqu'à un certain degré, incapables de communiquer leur esprit à cet enfant ; mais quand Dieu adopte, Il nous communique l'Esprit de son Fils ». [2] - William Hendriksen

Le salut par Jésus-Christ est la seule réponse à cette crainte. « Car vous n'avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte », écrit Paul, « mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père !» (Romains 8:15). Peut-être, la seule façon de saisir l’image frappante de ce verset est de relater une histoire vraie.

J’ai un ami qui a adopté un enfant à Séoul, en Corée du Sud. Il décrit combien il lui a été difficile d’être au milieu de tous ces enfants pauvres et indésirables de l’orphelinat. Ils avaient tous soif d’attention et se pressaient contre lui dans l’espoir de recevoir un geste d’affection ou un sourire. Voir leurs petits visages désespérés l’aurait poussé à les prendre tous. Pourtant aussi douloureux que cela a été de se détourner des autres, il se souvient de ce moment joyeux où il choisit Renée qui devait bientôt devenir sa fille et il l’a prise dans ses bras.

Décrivez brièvement trois choses qui, dans la vie d’un enfant, changent avec l’adoption humaine, puis notez les changements correspondants qui surviennent avec l’adoption divine.

Aujourd’hui, à chaque fois que Renée se bat avec les vulnérabilités propres à l’enfance, tout ce qu’elle a à faire est de demander : « papa, m’aimes-tu vraiment ? » Parce qu’elle a été adoptée, son père peut lui répondre d’une façon particulière. « Renée », peut-il lui dire, « tu n’étais pas obligée de venir avec moi. Je n’étais pas obligée de t’amener dans ma famille. Je n’étais sous aucune contrainte. Mais je le voulais, Renée. Je te désirais tellement que j’ai fait la moitié du tour du monde pour te trouver pour que je puisse faire de toi ma fille. Je t’ai choisie délibérément, Renée, et je t’aimerai toujours, toujours ».

Jésus n’était pas contraint de quitter les cieux et de venir sur terre. Il n’était sous aucune contrainte. Pourquoi est-il venu ? Pour qu’il puisse te regarder droit dans les yeux et dire : « Toi, je te prendrai ! Tu ne seras plus un étranger, tu ne seras plus mon ennemi. Je vais te changer. Je vais être réconcilié avec toi. Tu seras mon enfant ! »

Pour être sûr que nous saisissions pleinement les implications de l’adoption, Paul utilise le mot araméen « Abba ». C’est un mot informel dans le vocabulaire de n’importe quel bambin – nous le traduirions « Papa ». C’est ainsi que Jésus s’est adressé à Dieu lorsqu’il a transpiré des gouttes de sang dans le jardin de Gethsémané. Il ne s’est pas approché de son Père avec le ton pincé et courtois que vous pourriez attendre d’un écolier anglais. Dans sa souffrance, il a prié : « Abba ! Papa ! » Paul dit que l’adoption évoque un cri de nos cœurs, un mot très fort. Et écoutez ce que Martin Luther (16ème siècle) dit de cette expression :

Ceci n’est qu’un petit mot, et cependant il inclut tout. Ce n’est pas la bouche qui parle, mais c’est le cœur qui parle de cette manière. Bien que je sois accablé de tous côtés par l’angoisse et la terreur, et que je semble être abandonné et complètement jeté loin de ta présence, je suis pourtant ton enfant, et tu es mon Père pour l’amour de Christ : je suis chéri à cause du Bien-aimé. Pour cette raison, ce petit mot, Père, conçu en effet dans le cœur, surpasse toute l’éloquence de Démosthène, de Cicéron et des orateurs les plus éloquents jamais entendus dans le monde. Cette question n’est pas exprimée par des mots, mais par des soupirs, qui ne peuvent être prononcés par des mots éloquents, car aucune langue ne peut les exprimer. [1]

Pour une étude approfondie : selon Galates 4 : 1-7, même si nous étions héritiers d’un riche domaine, quelque chose doit se passer avant que nous puissions entrer dans notre héritage. De quoi s’agit-il ?

Le mot « Abba » exprime une liberté, une assurance, une reconnaissance joyeuse, une réponse douce, une gratitude bouleversante, une confiance filiale. [1] Dans ce mot, nous trouvons notre antidote contre l’angoisse. L’Esprit que nous avons reçu, loin de produire la crainte et l’esclavage, nous a libérés pour crier à Dieu de la façon la plus intime possible.

Le moment que je préfère dans la journée est mon retour à la maison après le travail, pour le plaisir de mes quatre enfants qui ne cessent de crier : « Papa, Papa ! » alors qu’ils me couvrent de baisers et de câlins. Aussi simple et informelle qu’est cette salutation pour eux, pour moi, elle est merveilleuse et gratifiante. Je suis certain que nos cris touchent notre Père céleste de la même façon.

Éprouver l’Amour du Père

À plusieurs reprises dans ce livre, nous avons vu que la justification est une réalité objective qui n’est pas affectée par la fluctuation de nos émotions. Les sentiments constituent un fondement fragile pour notre communion avec Dieu et l’émotivité est souvent contre-productive. Mais, contester les sentiments et définir la foi uniquement en termes d’actes et de faits, consistent à vider le cœur de Dieu de son amour. Si les émotions sont si facilement reconnues et appréciées dans les relations humaines, pourquoi les éliminerions-nous dans nos relations avec Dieu ?

Il existe un élément subjectif pour connaître Dieu, et c’est à cela que Paul se réfère dans Romains 8 : 16 : « L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ». Le sentiment intérieur de la présence de Dieu, la prise de conscience émotionnelle de son Esprit aimant, est un fruit important (sans en être la source) de la justification. Croire autre chose amoindrit le christianisme.

L’une des fonctions les plus importantes du Saint-Esprit est de nous bénir avec l’assurance que nous sommes vraiment enfants de Dieu. Comme l’a dit un jour le philosophe Blaise Pascal, « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». [2]

Je n’ai pas l’intention d’insinuer qu’il faut devenir un mystique pour ressentir l’amour de Dieu. Il est un fait que plus nous acquérons de connaissances bibliques relatives à la paternité de Dieu, plus nous serons conscients de sa présence constante.

N’importe quel arbre qui confond ses fruits avec ses racines aura du mal à grandir. Ceci est aussi vrai pour les chrétiens. Identifiez cinq racines (dans Romains 8 : 29-30) et neuf fruits (dans Galates 5 : 22) de la vie chrétienne.

Le fait que nous sommes inclus dans la famille de Dieu est une chose merveilleuse, bien qu’à première vue cela puisse ne pas être évident. Après tout, la plupart d’entre nous ont grandi dans une famille et sans y prêter attention. Nous n’avons probablement pas mesuré correctement la dimension de l’amour dévoué de maman et l’apport de papa qui pourvoit aux besoins des siens. La gratitude n’apparaît pas automatiquement. Si nous n’apprenons pas à être reconnaissant pour ces bénédictions, nous les considérerons comme un dû. Ce qui est triste. Dans le même sens, nous pouvons prendre la bonté de notre Père pour acquise. Nous voilà, orphelins transplantés des ruelles sales pour être placés dans le palais du Roi, et notre tendance sera encore de ronchonner et de nous plaindre. Quelle chance nous avons d’avoir un Père dont l’amour est dépassé seulement par sa patience.

Méditez le Psaume 145 : 15-16. Prenez un moment pour remercier Dieu pour la façon dont Il a ouvert sa main pour vous.

Une brève incursion dans quelques unes des nombreuses manières que notre Père utilise pour prendre soin de nous, peut nous aider à apprécier plus pleinement son amour. Tout d’abord, n’oublions pas ses soins providentiels. Nous savons tous qu’Il fait tomber la pluie sur les justes comme sur les injustes, mais elle ne sera pas moins merveilleuse pour autant. Arrêtez-vous et pensez à toutes les choses « banales » que nous prenons pour acquises comme la nourriture, le toit, la famille et les amis. Celles-ci ne sont pas des cadeaux moins bienveillants d’un Père aimant que les prophéties et paroles de connaissance.

Le langage est un peu archaïque mais Robert Grant exprime les merveilles des providences de notre Père dans son cantique : Oh, Adore le Roi :

Quelle langue peut compter tes soins généreux ? Ils soufflent dans l’air, ils brillent dans la lumière. Ils jaillissent des collines, ils descendent vers la plaine. Et doucement se distillent dans la rosée et la pluie.

« Être réconcilié avec Dieu le juge est une grande chose, mais être aimé et protégé par Dieu le Père en est une plus grande.[1] — J.I. Packer

Ces manifestations de la tendre considération de notre Père méritent bien un poème. Et méditer sur de tels bénéfices, a de plus, l’atout de nous mettre carrément à notre place ! Il n’y a pas de place pour l’orgueil lorsque nous voyons combien nous sommes dépendants des bienfaits providentiels de notre Père.

Les Britanniques sont des gens qui sont dotés de beaucoup de titres. Les Lords et les Ladies, les ducs et les comtes abondent. Un titre très intéressant est celui de « Lord Protecteur ». Le roi Edouard était encore enfant quand il a hérité du trône de son Père, Henri VIII ; il incombait donc au Lord Protecteur de veiller sur le jeune roi aussi bien que sur les affaires du royaume. Dieu est notre Lord ou Seigneur Protecteur. Il se charge de nos affaires pour notre bien et nous protège efficacement du danger.

Je suis plutôt une personne douce par nature, pas du tout colérique (sauf sur le terrain de golf). Mais, j’ai remarqué chez moi un courage indéniable ou une colère bien fondée quand quelque chose menace mon épouse et mes enfants. Cela semble être presque instinctif. Je crois que Dieu l’a mis là et, tandis que ces sentiments exprimés pourraient être des péchés, ils n’ont pas besoin de l’être – c’est pour la protection de ma famille. Avoir un Père céleste protecteur nous rend capable de nous détendre dans une confiance enfantine, comme mon père humain m’a servi de refuge lors d’une expérience difficile, il y a quelques années.

La première grossesse de mon épouse s’est terminée en fausse couche. C’était une période très difficile. Mais nous n’étions pas préparés au danger qui suivit. Parce que nous avions perdu le bébé au milieu de la nuit, le médecin nous a ordonné de nous rendre à l’hôpital le matin. Clara a saigné abondamment, mais nous avons pensé que c’était normal…jusqu’à 6 heures, en somme, lorsqu’elle a perdu connaissance et était en état de choc. J’avais du mal à appeler l’ambulance et à m’occuper d’elle en même temps. Il s’en est fallu de peu, nous sommes enfin arrivés à l’hôpital, où son état s’est stabilisé. Quel soulagement !

Pour une étude approfondie : Lisez Osée 11 : 1-4 (également Deutéronome 33 : 27) pour se faire un point de vue personnel des soins du Père à l’égard de son peuple qui ne mérite rien.

Une partie du travail pastoral consiste à gérer les temps de crise de façon responsable ; alors que je suis entrain de gérer des formulaires d’admission et d’autres détails durant la matinée, j’ai réussi à contrôler mes émotions. Puis arrive le temps de passer quelques coups de fil pour expliquer ce qui était arrivé. Tout s’est bien passé jusqu’à ce que j’aie appelé mes parents et que j’aie eu mon père au bout du fil.

Lisez le Psaume 18 : 1-19 puis répondez aux questions suivantes :

  • Quels titres David utilise-t-il pour faire référence à Dieu ? (v 1-2)


  • Qui David a-t-il appelé en situation de crise ? (v 3,6)


  • Pourquoi Dieu nous sauve-t-il ? (v 19)


« Papa, nous avons perdu le bébé. Clara a fait une fausse couche la nuit passée ».

« Ça alors, Rob, je suis vraiment désolé d’apprendre cela ».

Alors qu’il prononçait ces quelques mots, simples et sincères, quelque chose s’est brisé en moi et j’ai fondu en larmes. J’étais étonné par l’intensité de mes pleurs et par la rapidité avec laquelle j’ai été submergé. Puis, je me suis rendu compte, qu’en présence de mon père, je n’avais pas besoin de me contrôler. J’étais libre d’exprimer l’émotion contenue en moi. Je pouvais être son fils. Sous la protection de notre Père céleste, nous sommes libres d’être vulnérables et libres d’exprimer nos émotions les plus profondes. (Bien sûr, cela est aussi vrai lorsque les pleurs durent trop longtemps, papa vous encouragera à vous faire une raison et à continuer le travail !)

Il existe une mine de richesses spirituelles dans la révélation de Dieu comme Père. Et même si la majorité de nos pères terrestres peuvent manifester des qualités divines, ils sont encore loin de notre Père céleste dans les cieux.

Regardons vers le Futur

« Ceux qui sont nés une seule fois, meurent deux fois. Ils meurent d’une mort temporelle et ils meurent d’une mort éternelle. Mais ceux qui sont nés deux fois, meurent qu’une seule fois ; car la seconde mort n’a plus de pouvoir sur eux » [1] — William S. Plumer

Qu’est ce qui a incité Dieu à nous donner le privilège incomparable d’être membre de sa famille ? Paul remonte à l’éternité pour nous fournir une réponse : « En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés, selon le dessein bienveillant de sa volonté » (Ephésiens 1 : 4-5). C’est l’amour de Dieu qui nous a apporté ce grand salut. Soyez assuré que votre propre mérite (ou le manque de mérite) n’a jamais été un facteur déclencheur. Dieu, dans son amour merveilleux, a décidé de vous adopter avant la création du monde.

Quelle consolation de savoir que le choix de Dieu à notre égard n’a rien à voir avec notre état de séduction, d’intelligence ou de bonté. Si tel était le cas, il aurait pu être tenté de nous adopter sur le modèle de nos efforts ! Nous n’avons pas gagné l’adoption par nos œuvres et nous ne la gardons pas par les œuvres. L’adoption est un don de grâce qui provient du cœur de Dieu dès le commencement des temps.

Jeter un coup d’œil vers l’éternité passée provoque une effusion de gratitude. Mais il est aussi passionnant de regarder vers l’éternité future. Nous devons encore aborder l’accomplissement imputable à cette adoption. Paul parle pour chaque chrétien en exprimant sa grande anticipation du futur : « Bien plus : nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8 : 23).

Lesquels de ces évènements suivants manifesteront le retour du Seigneur ? (Vérifiez-les tous et répondez)

  • Le son d’une trompette et un cri
  • Un « Enlèvement Exceptionnel » à partir de vieilles tombes
  • La résurrection des justes d’entre les morts
  • Des maisons, des voitures et des chaussures de tennis abandonnées
  • Une rencontre dans les nuées
  • La 77ème édition (révisée et datée) de l’ouvrage «Why the Rapture Will Take Place in… » (Pourquoi l’Enlèvement aura-t-il lieu en…).

Malgré notre statut actuel de fils et filles de Dieu, notre adoption ne sera pas pleinement accomplie jusqu’au jour où Dieu rachètera, ou ressuscitera nos corps. Peu de sujets comme celui-ci ont déclenché autant de spéculation et d’enthousiasme dans l’Eglise. Nous avons tous le désir de comprendre ce qui nous attend à la fin des temps. Bien que ces choses soient entourées de mystère, les Ecritures Saintes nous fournissent les grandes lignes de ce que nous pouvons nous attendre à voir.

La Bible révèle qu’il existe trois états dans l’existence de l’homme. D’abord, l’état naturel, qui recouvre le moment de notre conception jusqu’à la mort physique. Le corps et l’âme sont unis. Cela constitue la vie que nous connaissons dans le monde présent. En dépit du fait que ce stade inclut un grand nombre de soucis et de souffrances, peu d’entre nous sont pressés d’entrer dans le deuxième état – l’état intermédiaire. Cette période s’étend de notre mort au retour de Jésus-Christ et se caractérise par une séparation du corps d’avec l’âme ou l’esprit (j’utilise ces termes de façon interchangeable). La partie physique qui nous constitue retourne à la poussière alors que la partie immatérielle « retourne à Dieu qui l'a donnée » (Ecclésiaste 12 : 7). Les esprits de tous ceux qui sont morts en Christ sont actuellement avec Christ. Vous ne trouverez pas de meilleure habitation que celle-ci. Sachant qu’il fait face à la perspective de la mort, Paul a montré qu’il préférait l’état intermédiaire à l’état naturel : « Je suis pressé des deux côtés : j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur » (Philippiens 1 : 23).

Méditer sur Ecclésiaste 3 : 11. D’où vient notre intérêt pour le futur ?

Alors qu’il est pendu à la Croix, Jésus promet au brigand repentant qu’il sera aujourd’hui, avec Lui dans le paradis (Luc 23 : 43). Une comparaison de ce texte avec celui de 2 Corinthiens 12 : 1-4 montre que les termes suivants « ciel », « paradis » et « être avec Jésus » se réfèrent tous au même endroit. Dans cet état intermédiaire, nous ne serons pas inconscients (« le sommeil de l’âme ») et nous ne ferons passage au purgatoire ; ces vérités ne sont pas scripturaires. Nous serons instantanément conformes à l’image de Jésus, qui est notre sanctification complète. Nous ne serons plus préoccupés par la présence du péché. Mieux que tout, nous jouirons d’une communion ininterrompue avec le Seigneur. Ceci est ma seule préoccupation. Du moment que je suis avec Lui, je n’ai pas de craintes quant à n’importe quel détail irrésolu.

« Le fait que nous revivrons est certainement pas moins merveilleux ou mystérieux que le fait d’être vivants aujourd’hui. Le réel émerveillement semble plutôt être le fait, qu’après n’avoir pas été vivants dans une éternité passée, nous sommes maintenant vivants. ..Certainement, il est de loin plus incroyable d’exister à partir du fait de ne pas avoir existé, que de continuer à exister à partir d’un être bien réel».[1]” — Loraine Boettner

Aussi grandiose que sera cet état intermédiaire, il ne constitue pas l’état final de notre existence. Le temps viendra lorsque «… la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés » (1 Corinthiens 15 : 52). Cet état est aussi connu comme la glorification et commencera au retour de notre Seigneur. Ce jour-là, les morts ressusciteront et seront réunis à leur corps glorifiés. Une fois de plus, c’est Paul qui dépeint ce qu’apportera ce jour : « Pour nous, notre cité est dans les cieux ; de là nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux par le pouvoir efficace qu'il a de s'assujettir toutes choses » (Philippiens 3 : 20-21).

Le chapitre le plus long de toutes les lettres de Paul est 1 Corinthiens 15. Il se concentre presque exclusivement sur notre résurrection imminente. Il a écrit le chapitre en réponse à certains membres de l’église de Corinthe qui considéraient la résurrection comme invraisemblable et inutile. Au cas où nous aurions les mêmes tendances que ces Corinthiens, notons les points marquants de l’enseignement de Paul dans ce chapitre :

Voici un inventaire abrégé des choses que nous devons laisser derrière nous lorsque nous serons dans notre état de glorifié. Cochez les éléments que vous aimeriez emporter avec vous dans l’éternité.

  • Le stress
  • Les impôts
  • L’excès de poids
  • L’acné
  • La dépression
  • La peur
  • Les souffrances et les soupirs
  • Les maladies
  • Des ordinateurs qui fonctionnent mal
  • La confusion quant à la volonté de Dieu

Faits de boue et de fumier

En essayant de clore ce dernier chapitre, il m’arrive d’avoir une nouvelle sympathie pour Paul. Ses hommages interminables à la grâce et à la miséricorde de Dieu ont fait de la phrase sans fin une forme artistique. Où trouver la fin ? La doctrine de la justification est inégalée dans sa portée et sa beauté. Ce n’est pas un hasard si les quatre êtres vivants proclament continuellement la sainteté du Seigneur, et qu’après chaque déclaration, les vingt quatre vieillards se prosternent dans l’adoration devant l’Agneau de Dieu glorifié (Apocalypse 4 : 8-11).

Pour une étude approfondie : considérez les mots du vieux chant folklorique : « Ce monde n’est pas ma maison. Je ne fais que passer». Avec cet état d’esprit de pèlerin, lisez 2 Corinthiens 5 : 1-5. Où se trouvait la citoyenneté de Paul ? Où se trouve la vôtre ?

La parabole de Jésus du festin de noces nous laisse simplement un juste équilibre entre la fête et la modération (Mathieu 22 : 2 - 14). Vous connaissez certainement l’histoire. Un roi a organisé un festin de noces pour son fils et a envoyé des invitations dans tout son royaume. Lorsque ses honorables invités rejettent l’invitation, le roi refuse pourtant de changer ses plans. « Allez donc aux carrefours, et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez » dit-il. Bientôt la salle est remplie. Ces invités de la classe inférieure n’étaient pas habitués à l’étiquette royale ; il est donc probable qu’il les a équipés de vêtements à la hauteur de l’occasion.

Le roi est entré dans la salle de banquet pour voir ses convives et c’est ici que nous trouvons le coeur de la parabole : « il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu l’habit de noces ». « Mon ami » dit-il « comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? »

« La meilleure partie de la vie du chrétien est (encore) devant lui. [1] — William S. Plumer

En cherchant à comprendre l’indignation du roi, certains ont supposé que la coutume du temps de Jésus voulait que l’hôte fournisse des vêtements de noces à ses invités, particulièrement aux plus démunis. Cet invité, vêtu de façon inconvenable, n’était pas une victime innocente de la pauvreté : il avait ouvertement méprisé le cadeau généreux de son hôte. Sans hésitation, le roi ordonne qu’on lui lie ses pieds et ses mains et qu’on le chasse dans les ténèbres.

Le Dieu Tout Puissant nous a trouvés dans les carrefours et nous a offerts une place dans le banquet de noces de son Fils. Il nous a donnés une robe de justice pour remplacer nos haillons souillés. Une célébration immense, éternelle nous est réservée. Mais portons une attention plus soutenue au dress code. Les vêtements confectionnés à la main, qu’ils aient été confectionnés avec soin et assiduité peu importe, insulteront le Maître du banquet. Seul le don gratuit de la justification, l’œuvre accomplie de notre Seigneur Jésus-Christ, peuvent nous amener à trouver grâce auprès de Dieu et demeurer dans sa présence.

Un chrétien du dix-neuvième siècle a dit : « Si je possédais toute la foi des patriarches, tout le zèle des prophètes, toutes les bonnes œuvres des apôtres, toutes les saintes souffrances des martyrs, et toute l’ardente piété des séraphins, je renoncerais à tout, en matière de dépendance, et compterais tout comme de la boue et du fumier, s’ils étaient mis en concurrence avec la mort infiniment précieuse du Seigneur Jésus-Christ et sa justice infiniment méritoire ». [1] Délivré de la colère de Dieu et justifié par sa grâce, nous venons à peine de comprendre la grandeur de ce grand salut. Mais nous avons encore du temps. En fait, une éternité – bien que cela ne sera peut-être pas suffisant.

Discussion de groupe

  1. Quel est le meilleur souvenir de votre père ?
  2. Discutez de « l’angoisse » que l’auteur décrit au chapitre « L’Adoption : notre antidote contre l’angoisse ». Comment s’exprime-t-elle dans ceux qui n’ont pas été justifiés en Christ ?
  3. Discutez de votre réaction à l’histoire de l’adoption de Renée dans le chapitre « L’Adoption : notre antidote contre l’angoisse »
  4. Listez trois adjectifs auxquels vous pensez lorsque vous entendez le mot « juge ». Qu’en est-il avec le mot « Père » ?
  5. Avez-vous eu de mauvaises expériences avec votre propre père ? Rendent-t-elles difficile l’approche de votre Père céleste ?
  6. « Qu’il est réconfortant de savoir que le choix de Dieu en notre faveur n’a rien à voir avec le fait que nous soyons désirable, intelligent ou bon» écrit l’auteur. Qu’est-ce qui a alors motivé Dieu à nous adopter ?
  7. Y-a-t-il quelque chose qui vous mettrait mal à l’aise à l’égard de Dieu quand vous priez « papa »?
  8. Comment votre Père céleste a-t-il pourvu pour vous la semaine passée ?
  9. Laquelle des expressions suivantes exprime-t-elle le mieux votre espérance de la gloire future. A) Je suis impatient ! B) Cela me semble agréable. C) Je ne suis pas prêt. D) Un vol à sens unique, vers où ?
  10. Lisez Hébreux 11 : 13-16 à haute voix. Qu’est ce qui a caractérisé les personnes mentionnées ici ? Comment pouvons-nous développer un désir similaire ?

Lectures Recommandées

L’Immortalité par Loraine Boettner (Phillipsburg, NJ : Presbyterian and Reformed Publishing Company, 1984)

La Bible sur le sujet de la vie à venir par William Hendriksen (Grand Rapids, MI: Baker Book House, 1987)

L’Expiation par Leon Morris (Downwers Grove, IL: InterVarsity Press, 1984)

La Gloire de Christ par Peter Lewis (Chicago, IL: Moody Press, 1997)

Notes

  1. Ibid, p. 236–37.