L’occasion aux pasteurs de faire la confession

De Livres et Prédications Bibliques.

Jésus, ayant accompli la besogne peu digne (de laver les pieds souillés de ses disciples orgueilleux), tourna son regard vers eux et dit : « Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, le Seigneur et Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ». Christ en effet signifiait : « Vous devez démontrer de l’un envers l’autre le même amour que J’ai pour vous. Votre engagement à ma mission est d’une importance primordiale, et vous devez toujours faire manifester ma bonté dans vos ministères ». De quel amour Christ parle-t-Il ? Le ministère des pasteurs doit s’engager de quelle manière ?

En tant que pasteurs, il ne nous faut pas mettre notre position en premier lieu. Nous ne devons pas nous préoccuper de la protection et du raffinement de nos connaissances ni de notre importance. Il est à nous de résister toute tentation d’occuper une position spéciale, ou privilégiée, ou de nous séparer à une catégorie différente. Nous ne méritons rien, et nous n’avons droit à rien non plus. En outre, nous devons refuser tout acte de demande au privilège due à notre position, ni même un quelconque piédestal ministériel. L’exécution de notre ministère ne doit pas se faire d’une position élevée, car nous appartenons au même rang que toute autre personne.

Quelle est donc la leçon essentielle à apprendre en ce moment surprenant ? Jésus avait dit : « Si vous n’êtes pas plus grand que votre Maître, Lui qui était prêt à faire quelque chose de répugnante, vous devez être prêts à faire de même. Si vous êtes mes disciples, appelés à représenter ma volonté et ma mission, appelés à être des outils de ma grâce rédemptrice, vous ne devez considérer aucune fonction ministérielle comme répugnante. Faites volontiers les tâches les plus humiliantes et les plus dégradantes, pour l’accomplissement de ma volonté. Ne faites rien à contrecœur, en prenant une quelconque tâche comme au-dessous de votre dignité. Afin que mon règne soit, il vous faut d’abord devenir le plus bas des esclaves. L’orgueil ne doit en aucun cas vous dominer ».

Plus que nous le devrions

Il nous faut, en tant que pasteurs, avouer que nous avons souvent une plus grande opinion de nos propres compétences que nous le devrions. Nous nous irritons parfois des choses que nous prenons pour être au-dessous de notre position. Nous ne sommes pas toujours prêts dans nos ministères à exécuter les fonctions que nous considérons comme peu dignes. J’avoue que moi-même je ne suis pas toujours prêt, ni disposé à faire ces genres de travaux. Nous nous soucions plus de notre réputation, de notre position, et de nos compétences intellectuelles. Nous exigeons de tous la reconnaissance et la proéminence. La servitude rédemptrice ne nous attire point. Nous cherchons la douceur et le confort dans nos ministères. Nous nous prenons pour des acteurs principaux plutôt que de serviteurs. Pourtant, ceci ne se réalise pas, parce que vous cherchez d’être un représentant. Eh bien, si vous et moi considérons certaines tâches du royaume comme au-dessous de notre dignité, nous ne deviendrons que de simples amnésiques d’identité. Et vous courrez le risque d’oublier la position qui vous a été assignée, et de vous donner des responsabilités qui reviennent à Dieu.

Le but de l’exemple étonnant de Christ et de sa commission est de produire en nous un chagrin qui doit nous conduire à la confession. Nous nous sommes égarés, et nous jouons maintenant le rôle de maîtres plutôt que des serviteurs. Au fond de nos cœurs, nous savons qu’il ne nous sera pas possible de devenir ce que nous sommes appelés à devenir, à moins d’être sauvés par la même grâce que nous sommes chargés à proclamer et de vivre devant tout le monde. Notre orgueil ridicule, gonflé et non mérité ne doit pas pousser notre Père à nous abandonner. Heureusement qu’Il est bien au courant de nos limitations. Il sait que nous sommes toujours loin d’atteindre ses standards de justice, et effectivement, c’est pour cela qu’Il a envoyé son Fils. Nous pouvons nous approcher à Lui pour nous repentir de notre glorification embarrassante, dans l’assurance qu’Il nous pardonnera. Nous ne nous présentons pas devant Lui par nos œuvres personnelles, mais parce que nous comptons sur la justice parfaite de son Fils.

Faisons donc ensemble ici, vous et moi, la confession de nos illusions. Le Sauveur n’est pas loin. De plus, Il est prêt et capable de venir à notre secours.