Combien de Fois Pensez-Vous aux Cieux ?
De Livres et Prédications Bibliques.
Par Desiring God Staff À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Patrick Essiangne
Vous pouvez nous aider à améliorer par l'examen de l'exactitude de cette traduction. En Savoir Plus (English).
Attendez une minute. Cela ne peut pas être juste, n'est-ce pas ?
Si vous avez parfois enseigné la Bible, vous avez vécu l'un de ces moments. La construction d'une phrase biblique n'a tout simplement pas l'air admissible. Généralement, vous trouvez que votre inquiétude était injustifiée ou pouvait être expliquée. Toutefois pour moi, un de ces moments a tout changé.
Je n’étais pasteur que depuis environ cinq ans. Nous prêchions à partir du livre de Colossiens, et c'était la deuxième semaine de la série lorsque je lus ceci dans mon étude :
Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, et nous ne cessons de prier pour vous, ayant été informés de votre foi en Jésus Christ et de votre charité pour tous les saints, à cause de l'espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l'Évangile vous a précédemment fait connaître. (Colossiens 1:3-5)
Je me dis : « Non, non, cette traduction ne doit pas être exacte. Paul ne fonderait pas ses remerciements sur l’espérance mis en place pour l'église dans les cieux, n'est-ce pas ? Il doit vouloir dire qu'il rend grâce à Dieu pour leur amour pour tous les saints et leur espérance dans les cieux, à cause de leur foi en Jésus-Christ. Non. Paul l'écrivit comme lui et l'Esprit de Dieu l'avaient prévu. Cela changea ma vie. Paul basait leur amour et son action de grâces sur l'espérance de l'église colossienne dans les cieux. Les cieux étaient (et sont) cette fondation. C'est important.
Je rencontrai un jeune étudiant plus tard dans l'après-midi et je lui demandai s'il avait déjà vraiment espéré dans les cieux. Plus tard, je demandai à d'autres gars que je formais comme disciples, et quelques jours après, à des pasteurs que j’approchais. Lors des quatre jours suivants, je demandai à plus de douze chrétiens s'ils espéraient dans les cieux. L'un d'eux dit qu'il espérait dans les cieux de temps à autre ; les autres disaient qu'ils n'y pensaient presque jamais. Ils reconnurent immédiatement le problème sans même que je le leur signale.
Je commençai à voir l'énorme angle mort dans ma prédication, ma formation de disciples, mon évangélisation, mes conseils et ma prière. J'apprends encore à ne pas le rater.
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Notre Espoir Commun
Quatre ans plus tard, quand mon église m’accorda gracieusement, à moi et à ma famille, un congé sabbatique, je pris les deux mois et demi, pour étudier l'espérance des cieux. Pas les cieux eux-mêmes, mais l'utilisation que fait la Bible de l'espérance des cieux.
Du lundi au vendredi, je priais et étudiais environ, de neuf heures du matin à midi. Le travail le plus important que je fis, était de lire quotidiennement une poignée de chapitres du Nouveau Testament. J’entourais chaque verset où je voyais l'auteur conseiller l’espérance des cieux. Aucune conclusion ne fut tirée; j'entourais seulement le verset, et à la fin, j'écrirais à la main ce verset dans un journal.
Lorsque je finis, je trouvai 387 versets étonnants qui utilisaient l’espérance des cieux de la même manière que Paul le fit dans Colossiens. Sur 7 957 versets du Nouveau Testament, près de 5 % conseillent l'espérance des cieux. Par comparaison, il existe environ 150 à 160 versets sur l'enfer et environ 30 à 40 versets sur le mariage. En conséquence, même si j'ai à moitié raison, l’espérance des cieux est bien plus commun que nous aurions pu le penser.
Les Cieux pour Toute la Vie
Pensez aux Béatitudes. La plupart d'entre elles motivent le comportement actuel en vue d'une récompense future. « Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre » (Matthieu 5:5).
Ou pensez à la conclusion de Paul aux Corinthiens. Après tout son enseignement, ses exhortations et ses corrections, il fait atterrir le plan sur la résurrection finale, et alors seulement il déclare : « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:58). La future résurrection fournit la confiance de leur travail.
Les modèles de foi dans Hébreux 11 nous instruisent car ils « attendaient la récompense » (Hébreux 11 :26). Pierre conseille aux chrétiens souffrants de se réjouir car Dieu gardait leur héritage dans les cieux (1 Pierre 1 :4-5). Jacques conseilla la patience sans grogner en rappelant à ses lecteurs que la venue de leur Seigneur était proche (Jacques 5 :7-9). Ensuite, nous avons l'Apocalypse, qui finit tout le canon des Écritures avec ces mots admirablement obsédants : « Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus » ! (Apocalypse 22:20).
Sauvé dans cette Espérance
Aucun de ces exemples ne m'a plus étonné plus que quand je suis venu à Romains 8. Je me reposais au soleil de Naples, en Floride, en février. C'était dans les années 70 et je me dirigeais plus tard dans l'après-midi vers la plage. Les cieux semblaient déjà s'introduire quand je lisais ,
Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. (Romains 8:22-24)
C'était un moment semblable à mon passage dans Colossiens 1. J’entourai les versets, mais je ne pouvais m'empêcher de m'attarder sur les implications de cette parole. J'avais lu ce passage à plusieurs reprises, mais c'était la première fois que je voyais que l'espérance de notre salut dirige le regard non seulement vers la croix, mais aussi vers le jour où nous adorerons un Sauveur ressuscité dans des corps ressuscités sur une terre ressuscitée.
« L'espérance de notre salut dirige le regard non seulement vers la croix, mais également vers l'avant ». Selon ces versets, nous évangélisons en dirigeant le regard des personnes vers la restauration de toutes choses ainsi que vers la croix. Pourtant, peu d'entre nous prêchent, chantent, prient ou évangélisent continuellement au sujet des cieux.
Perdre l'Etoile Polaire
Randy Alcorn, dans son livre Heaven, documente que John Calvin, Reinhold Niebuhr, William Shedd, Martyn Lloyd-Jones et Louis Berkhof ont peu parlé des cieux, même dans quelques uns de leurs écrits théologiques les plus monumentaux (8).
Alcorn donne une citation d'A.J. Conyers dont je ne me suis jamais remis :
Même pour une personne sans engagement religieux ni convictions théologiques, ce devrait être une pensée troublante que ce monde tente de se frayer un chemin à travers quelques unes des eaux les plus périlleuses de l'histoire, ayant maintenant décidé de négliger ce qui a été pendant près de deux millénaires son point fixe de référence - son étoile polaire. L’évidence du jugement [et] le désir des cieux. (9)
Seigneur, aie pitié. Si vous avez encore quelques doutes, allez demander à vos compagnons d'église à quel point l'espérance des cieux informe leur vie de tous les jours en tant que chrétiens.
Matthew Westerholm étudia la différence entre les chansons utilisées dans les églises américaines entre 2000 et 2015 et celles utilisées entre 1737 et 1960. Sa conclusion ? « Parmi de nombreuses similitudes, une différence était poignante: le thème des cieux, qui était autrefois habituellement et richement chanté, maintenant disparut quasiment».
Quelque chose de si central dans le conseil du Nouveau Testament et dans l'imagination renouvelée vit faiblement dans la conscience d’un grand nombre de chrétiens. Cela pourrait peut-être expliquer pourquoi tant de personnes sont si angoissées : nous avons placé à la périphérie quelque chose qui devait être central. Nous avons œuvré si dur pour faire de ce monde une maison, telle qu'elle est. Toutefois nous sommes des voyageurs. Ce n'est pas la maison, du moins, pas telle qu'elle est actuellement. Pas encore.
Nous Serons à la Maison Bientôt
Alors que nous attendons notre vraie patrie, bien-aimés, rappelez-vous le grand trésor des cieux. Jésus déclare que ceux qui ont le cœur pur verront Dieu (Matthieu 5 : 8). Jean nous affirme que « nous le verrons tel qu'il est » (1 Jean 3:2) - Pas tel qu'il était mais tel qu'il est. Ce sera le même Jésus qui a souffert et versé son sang, mais nous le verrons dans l'éclat de sa gloire infinie.
Absent, sera le voile qui l'a conduit à la faim, soif, souffrance et au soupir, tandis qu'il était rejeté par les hommes. Le Présent sera le Jésus qui, au travers de ces souffrances, a triomphé et a pris un nouveau corps débordant de puissance royale, de beauté et d'amour. C'est le Jésus qui nous attend dans la magnificence de son royaume. C'est le Jésus à qui nous disons avec tous les saints des temps anciens : « Viens, Seigneur Jésus ! (Apocalypse 22:21). Sa présence sera notre domicile – les cieux sur terre.
Frères et sœurs, attirez constamment votre attention sur ces cieux. Priez les cieux. Prêchez les cieux. Chantez les cieux. Conseillez les cieux. Faites en sorte que les cieux fassent tellement partie de la culture de votre église locale que le jour le plus clair ou la nuit la plus sombre, vous puissiez dire ensemble avec confiance : « Jésus vient, et il arrangera les choses. Une fois pour toutes ». Buvez-en : Il revient, aussi sûr que ce ciel que vous contemplez actuellement. Et lorsqu’il reviendra, la justice et la joie éternelle l’accompagneront.
Joignez-vous à moi afin de rediriger nos vies et nos ministères dans la prière vers cette grande étoile polaire. Nous serons bientôt à la maison. Ah la joie.