Tu Mets dans mon Cœur Plus de Joie
De Livres et Prédications Bibliques.
Par Marshall Segal À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Patrick Essiangne
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Certains des versets de la Bible qui changent le plus la vie sont ceux qui prennent vie plusieurs années après que nous les ayons lus pour la première fois. Nous les lisons et passons dessus, les lisons et passons dessus, les relisons, et puis brusquement la réalité perce, et leur sens explose dans notre imagination. Je me demande si des versets de ce genre vous viennent à l'esprit.
Quelques années plus tôt, une ligne du Psaume 4, sortit du brouillard de la familiarité et retint mon attention. Au commencement, cela m'exalta, m'éveillant aux puits spirituels que j'avais parcourus (et regardés) encore et encore. Ensuite, cela me rendit humble, me confrontant à la faiblesse et à l'instabilité de mon cœur. Et puis, au final, cela me renforça, attisant mon désir et mon ambition pour Christ et renforçant mon courage en lui. Le roi David écrit,
Tu mets dans mon cœur plus de joie qu'ils n'en ont Quand abondent leur froment et leur moût . (Psaume 4:7)
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Surpris par la Joie
Le verset échappa à mon radar pendant des années, je pense, parce qu'il sonnait comme un cliché à mes oreilles immatures et naïves - comme une phrase assez jolie pour Pinterest, mais juste déconnectée des réalités plus lourdes de la vie réelle. Je lisais des versets comme celui-ci, me sentais vaguement inspiré pendant un instant, puis je passais à autre chose et les oubliais quelques minutes plus tard. Le flou s'évapora, toutefois, quand je ralentis suffisamment pour voir enfin par la fenêtre que ce verset s’ouvre.
David ne dit pas : « Tu m'as donné une grande joie », ni même : « Tu m'as donné autant de joie que ceux du monde en ont lors de leurs meilleurs repas et leurs plaisirs les plus complets ». Non, il dit, "Tu mets dans mon cœur plus de joie qu'ils n'en ont Quand abondent leur froment et leur moût ." Si c'est un mot qui m'a saisi, c'est le mot plus. Alors que David compare sa joie en Dieu aux plus grands plaisirs de la terre - les expériences les plus chères, dans les endroits les plus exotiques, avec les plus grandes célébrités - il trouve que l'offre du monde fait défaut. Il préfère ce qu'il a goûté par la foi à tout ce qu'il pourrait voir, faire ou acheter.
Pensez-vous à votre foi en Dieu de cette manière ? Lorsque vous pensez à Jésus, pensez-vous parfois en termes de joie, de délice, d'épanouissement, de plaisir ? Vous a-t-on concrètement appris, subtilement ou explicitement, à le monter contre votre bonheur ? La découverte pour moi, en ce temps là, était que je n'avais pas à m'éloigner de la joie pour suivre Jésus. En réalité, je ne pouvais trouver le bonheur le plus riche, le plus intense qu’en lui.
Désirs Tenaces pour Peu
Toutefois, plus vous vous asseyez avec un verset comme celui-ci, plus il peut devenir lourd. La promesse de vivre une joie comme celle de David peut faire place à la réalisation troublante que nous ne la connaissons pas encore. Puis-je vraiment dire avec lui : « Dieu, tu m'as donné plus de joie que le monde n'en possède dans ses plus grandes joies ? Suis-je aussi joyeux en Jésus qu'ils le sont au travers de leur nourriture, leurs amis, leur carrière, leurs vacances et leurs possessions ? Nous savons que nous devrions pouvoir dire ce que dit David, mais nous connaissons assez bien notre propre cœur pour nous demander si nous le pouvons.
Je sens à quel point mon rythme cardiaque peut être lent pour apprécier Dieu. Le péché ne préfère jamais Dieu au froment, au moût, à la télévision ou à soi-même. Et le péché demeure toujours en moi. Comme le dit John Piper, nous, les humains, dans notre péché, « avons une préférence forte, inébranlable et convaincante pour d'autres choses plutôt que pour Dieu » (« Qu'est-ce que le péché ? »). Ce péché n'est pas simplement une tendance persistante à faire la mauvaise chose, mais un désir obstiné de la mauvaise chose. Ainsi, la lecture de la Bible peut quelquefois sembler pénible. La prière peut quelquefois sembler obsolète. La communion peut paraître forcée. La joie en Dieu peut paraître distante et théorique.
Pour être clair, priser le froment et le moût n'est pas un péché. Pour les deux, les psalmistes célèbrent et adorent Dieu (voir Psaume 65:9 ; 104:19). Notre joie dans le froment et le moût et tout autre bon cadeau de Dieu a pour but d’allumer notre joie en lui, et pas pour le concurrencer (Jacques 1:17). Préférer le froment ou le moût ou toute autre chose à Dieu est un péché. Et selon 1 Jean 1:8, nous préférons tous quelquefois à tort. Nous aspirons à des joies moindres et plus petites par rapport à tout ce que nous avons en Christ.
Jusques à Quand, ô Seigneur ?
Même si nous surmontons notre résistance intérieure à cette joie, les dures réalités de la vie deviendront aussi des obstacles à la joie. Le livre des Psaumes, en résumé, n'est pas un long chœur de joie. Il donne une vie d'adoration qui n'est ni confortable ni prévisible, mais difficile et exigeante, voire quelquefois angoissante.
Aie pitié de moi, Éternel! car je suis sans force; Guéris-moi, Éternel! car mes os sont tremblants.
Mon âme est toute troublée. (Psaume 6:2-3)
Jusques à quand, Éternel! m'oublieras-tu sans cesse? Jusques à quand me cacheras-tu ta face?
Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme, Et chaque jour des chagrins dans mon cœur (Psaume 13:1-2)
Les liens de la mort m'avaient environné, Et les torrents de la destruction m'avaient épouvanté;
Les liens du sépulcre m'avaient entouré, Les filets de la mort m'avaient surpris. (Psaume 18:4-5)
Encore et encore, les moments les plus brillants de joie ponctuent cantique après cantique de difficultés. La vie de David, particulièrement, était terriblement douloureuse. Après avoir été choisi pour être le prochain roi, il fut pourchassé par Saül. Après avoir commis l'adultère et fait tuer le mari de la femme, il perdit son très jeune fils. Ultérieurement, un autre fils, Amnon, mourut aux mains de son propre frère, Absalom, qui par conséquent s’enfuit. Et quand le fils séparé revint finalement, il trahit son père, organisa une mutinerie et lui prit le royaume.
L'agonie que David vécut (certains à cause de son propre péché, et beaucoup à cause des péchés contre lui) rend ses paroles dans le Psaume 4:7 encore plus douces et plus convaincantes. Sa douleur ne fait pas vaciller ce qu'il dit à propos de la joie, mais le prouve, révélant que cette joie est extraordinairement puissante et résistante.
Même si Je Perds Tout
Lorsque David écrit : « Tu mets dans mon cœur plus de joie qu'ils n'en ont Quand abondent leur froment et leur moût », il n'écrit pas dans l’aisance d'un palais en temps de paix ; il écrit pendant qu’il est caché, alors qu'Absalom s'est emparé de son trône. Les Psaumes 3 et 4 sont les psaumes de la matinée et de la soirée d'un homme trahi. David a beaucoup souffert tout au long de sa vie et de son règne, toutefois est-ce que quelque chose a piqué autant que le coup de couteau dans le dos de son propre fils ?
Et cependant, il n'était pas tout à fait misérable, même s'il regardait le garçon qu'il a tenu et nourri autrefois, avec qui il a joué, voler le travail de sa vie. Non, "Tu mets dans mon cœur plus de joie" - même actuellement - "qu'ils n'en ont Quand abondent leur froment et leur moût ." Alors même que mon fils s'adonne à mon froment, à mon moût et à ma richesse, même si je perds presque tout ce que j'aime, même si je crains pour ma vie. Aucune quantité d'obscurité et de perte ne pouvait lui ravir la profondeur et la plénitude de sa joie en Dieu.
Cette joie n'est pas seulement pour les moments plus légers, plus confortables, plus gais de la vie chrétienne, mais elle est également assez forte pour les tranchées, les vallées, les tempêtes. Ce que Dieu fit pour un roi blessé et désespéré en proie à la trahison, il promet maintenant de le faire pour nous en proie à tout ce que nous combattons ou portons. Et quel cadeau plus grand et plus concret pourrait-il nous faire que de dire, en toute circonstance, aussi sombre ou douloureuse soit-elle, non seulement je garderai votre vie, mais je vous rendrai joyeux ?