Exhortons-nous réciproquement à l’approche du Jour
De Livres et Prédications Bibliques.
Par John Piper À Propos de Encouragement
Traduction par Barrack Onyango
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Hébreux 10 : 19 – 25
Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire 20par la route nouvelle et vivante qu’Il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chaire, 21et puisque nous avons un Souverain Sacrificateur établi sur la maison de Dieu, 22approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. 23Retenons fermement la profession de notre espérance, car Celui qui a fait la promesse est fidèle. 24Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. 25N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour.
L’objectif principal de ce message est de susciter en vous un grand sentiment de joie et de confiance, car une des meilleures choses à faire pour sauver votre âme serait de vous réunir en des petites assemblées de croyants chrétiens pour prier, et dans le but d’évangéliser pour la gloire de Christ. Vous êtes déjà au courant de ceci, et je vous conseillerais donc de continuer avec confiance dans cette voie. Pourtant, il y a en même temps des croyants chrétiens qui ont vécu dans des familles ou qui appartiennent à des églises qui ne suivaient pas cette voie – de se réunir en des petites assemblées de croyants pour prier ensemble et pour se soutenir dans leur croissance et dans la connaissance de l’Eternel. Mon objectif est donc de vous introduire à cette pratique chrétienne et de susciter en vous un grand sentiment de confiance et de joie, et de vous faire comprendre que ce serait le meilleur choix à faire.
Une mauvaise et fausse pensée
Nous allons commencer par dénigrer une très mauvaise pensée, c’est-à-dire, la notion que les commandements de Dieu nous font misérables. C’est une mauvaise pensée – une fausse pensée – de croire que le but des commandements de Dieu est de nous rendre malheureux. Beaucoup de gens croient que l’objectif des commandements est pour nous démontrer l’autorité de Dieu. D’après eux, les commandements veulent dire l’autorité, et rien d’autre. Les suivre donc est une manifestation de votre soumission à cette autorité. C’est tout. La soumission et l’approbation. Ou, dans le contraire, votre insubordination et réprobation. Voilà la compréhension de beaucoup de gens des commandements de Dieu. Je voudrais commencer donc par démontrer la fausseté de cette pensée.
Les commandements de Dieu sont pour notre bonheur
Il est écrit dans la Bible que : les commandements de Dieu sont pour notre bonheur. Tout ce qu’Il nous demande de faire est bon. Dieu n’a pas besoin de notre service pour améliorer sa nature ou sa capacité. Ceci veut donc dire qu’Il ne nous demande pas de faire des choses pour son bonheur, mais plutôt pour notre bonheur. Voici ci-dessous quelques versets à titre d’illustration :
- Deutéronome 10 : 12 – 13 : « Maintenant, Israël, que demande de toi l’Eternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Eternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme ; si ce n’est que tu observes les commandements de l’Eternel et ses lois que Je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? » Tous les commandements de Dieu sont pour notre bonheur. Dieu nous connait mieux que nous nous connaissons nous-mêmes. Il sait mieux ce qui peut nous rendre heureux d’une façon profonde et permanente. Nous, au contraire, nous devons tout apprendre de Lui. Ses commandements sont pour notre bonheur.
- Comment est-il le royaume de Dieu au moment de notre salut, quand nous renonçons tout pour Christ ? Jésus en fait la description dans Matthieu 13 : 44 : « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ ». Renoncer la ferraille de ce monde afin d’obtenir l’or et l’argent de Christ est évidemment une très bonne affaire qu’il faut entreprendre en toute joie.
- Que veut dire Dieu lorsqu’Il nous demande de le servir ? Psaume 100 : 2 : « Servez l’Eternel, avec joie, venez avec allégresse en sa présence ! » Dieu n’a pas besoin de serviteurs tristes. Il exige de nous la joie.
- Et les dons ? Que dit-Il lorsqu’Il nous demande de donner ? 2 Corinthiens 9 : 7m « Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie ». Dieu déteste qu’on donne avec tristesse. Il exige de nous la joie.
- Et la souffrance ? Que dit-Il lorsque nous nous trouvons dans la vallée de l’ombre de la mort ? Matthieu 5 : 11 – 12 : « Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ». Les projets de Dieu pour nous sont tellement bons d’une manière accablante et éternelle que nos afflictions temporaires ne doivent pas ruiner notre joie. La demande de Dieu, en dépit de nos troubles, reste toujours la joie.
- Et l’affliction et la calamité ? Que dit-Il à propos de l’affliction ? 1 Thessaloniciens 4 : 13 : « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance ». Certes, un croyant chrétien peut s’affliger dans la vie, mais c’est avec espérance.
- Pour cette raison, Paul se permet de faire cette déclaration incroyable mais exceptionnelle et merveilleuse dans 2 Corinthiens 6 : 10 : « comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ». La joie dans l’espérance devant l’affliction revient de l’avenir à nos cœurs par la foi, et couvre nos afflictions afin de nous permettre de nous mettre en accord avec Paul que, « comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ». C’est cela la volonté de Dieu pour nous. Il demande de nous la joie. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous » (Philippiens 4 : 4).
- En fin de compte, que devons-nous attendre d’après la Bible, à la fin de nos afflictions ? Esaïe 35 : 10 : « Les rachetés de l’Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfouiront ».
La signification des commandements de Dieu : la joie
Nous avons donc rejeté la très mauvaise pensée que l’objectif des commandements de Dieu est de nous rendre tristes ou mornes ou irrités. La réalité est complètement le contraire. Les commandements sont pour notre bonté, et Dieu désire absolument que nous retrouvions la joie totale en Lui et dans ses actions. Dieu est plus glorifié en nous lorsque nous trouvons la satisfaction en Lui. Quand nous faisons sa volonté révélée, il est glorifié, et nous retrouvons la joie. C’est cela la signification de ses commandements.
Les anciens et l’invitation à la joie
Dieu a de bonnes intentions quand Il ordonne aux anciens de chaque église de prendre garde des croyants sous eux. Paul, dans le livre des Actes 20 : 28, demande aux anciens de l’église d’Ephèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’Il s’est acquit par son propre sang ». C’est pour notre bien que Dieu nous demande de faire ceci. C’est avantageux aux anciens de prendre garde du troupeau, et c’est au bien du troupeau que les anciens prennent garde d’eux.
Considérons encore le livre de 1 Pierre 5 : 1 – 3 : « Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous….. Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu, non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau ». Dieu nous demande, nous les anciens, de rester fidèle à ce commandement. C’est pour notre bien, et vous également.
Les anciens préparent les saints à l’œuvre du ministère
Un des moyens disponibles aux anciens pour garder les troupeaux sous eux, surtout dans les grandes églises, serait de les réunir en petites assemblées sous la responsabilité de conducteurs qualifiés. Ceci veut dire que les anciens préparent les membres de leurs églises à l’œuvre du ministère, d’après le livre d’Ephésiens 4 : 12, et puis ces membres à leur côté passent cette connaissance aux croyants de l’église sous la surveillance des anciens. C’est la voie que nous avons pris dans notre église de Bethléhem. David Livingston, un de nos anciens professionnels, est responsable de toutes les assemblées à l’œuvre du ministère, et est en même temps responsable de la formation de tous les conducteurs des petites assemblées. Les autres anciens et conducteurs des petites assemblées à leur tour sont responsables de l’œuvre du ministère au bien des saints d’après le Nouveau Testament.
Le livre d’Hébreux 10 : 23 – 25 donne une description tacite de ce ministère. Cette même idée se trouve également dans Hébreux 13 : 17, où il est écrit : « Obéissez à vos conducteurs [anciens] et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage ». Ceci est une démonstration que ces premières églises avaient des anciens, à qui Dieu avait donné la responsabilité de « veiller sur les âmes » des saints. Ils devront rendre compte à Dieu pour cette œuvre. Les croyants doivent avoir de la déférence pour cette surveillance, afin de permettre aux anciens de la faire avec joie, et non en gémissant.
La position fondamentale des petites assemblées
On ajoute dans le livre d’Hébreux 10 : 23 – 25 que cette surveillance des anciens se fait d’une part en petites assemblées de croyants, où ils pourront apprendre à retenir fermement à l’espérance et à fortifier leur foi en l’Eternel. Il est écrit dans les versets 24 – 25, « Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour ».
1) Nous nous exhortons réciproquement
Quatre scénarios se présentent dans les versets 24 – 25. En premier lieu, Dieu nous demande de nous exhorter réciproquement. Verset 24b : « exhortons-nous réciproquement ». La bonté de Dieu envers nous est que l’exhortation vient des croyants qui prononcent la parole de Dieu dans nos vies, et qui prient aussi pour nous.
2) Nous nous excitons à la charité et aux bonnes œuvres
Ensuite, l’objectif de Dieu dans la demande d’exhortation réciproque est de nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. Il est écrit dans le verset 24 : « Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres ». Ceci veut dire que cette exhortation réciproque n’est pas au bien de seuls les membres de l’assemblée, mais les gens du monde entier. Et ceci est aussi à notre bien, car Jésus dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 : 35). C’est comme la farine dans le pot, et l’huile dans la cruche de la femme veuve dans l’histoire d’Elie. Plus qu’elle offrit, plus que Dieu l’ajouta. Rien ne manqua à la femme (1 Rois 17 : 16). Nous devons donc non seulement nous exhorter réciproquement, mais aussi nous exciter à la charité.
3) Nous nous assemblons
Dans le troisième scénario, nous nous assemblons pour nous exhorter et nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. Il est écrit dans le verset 25 : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ». Il ne s’agit nullement ici d’une grande assemblée pour le culte, comme on fait les dimanches ; on fait référence plutôt d’une petite assemblée où chaque personne prend la responsabilité de faire le ministère aux autres. On voit dans la continuation du verset 25 : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement ». On fait référence dans ce cas d’une assemblée où les gens s’exhortent réciproquement. Dieu nous instruit donc que c’est pour notre bien de nous réunir dans des petites assemblées pour le ministère. C’est sa volonté pour nous. Il demande aux anciens de veiller sur toutes les assemblées, mais chaque assemblée a la responsabilité de faire et de compléter l’œuvre du ministère.
4) Surtout à l’approche du Jour
Dans le quatrième cas, nous remarquons que l’exhortation aux petites assemblées devient de plus en plus pressante surtout à l’approche du Jour. Voici encore le verset 25 : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour ». Paul écrivit en plus dans le livre de 2 Timothée 3 : 1, « ….dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles ». Des temps troublants, de souffrance, de difficultés, des temps ténébreux et de toutes sortes de mauvais actes. Ce sera une période d’épreuves pour les croyants chrétiens. C’est pour cela que Dieu nous commande de retenir fermement la profession de notre espérance (v. 23) : L’assemblée. L’assemblée. L’assemblée. Suivie de l’exhortation réciproque. Et de nous exciter à la charité. Professer la foi chrétienne dans la solitude ne servira à rien pendant cette période.
La volonté de Dieu : une plus grande joie
En bref, on peut conclure que les commandements de Dieu sont toujours pour notre bien. Il souhait, même dans les moments de nos troubles et nos souffrances, que nous puissions retrouver la joie en sa présence. D’après un de ses commandements, les pasteurs – les anciens, les prêtres, les conducteurs – doivent veiller sur le peuple, et ils en rendront compte. Tout ceci est au bien des anciens comme aux brebis. La voie de Dieu apporte la plus grande joie. Un deuxième commandement aux anciens est d’équiper les membres de l’église au ministère, et qu’ils se réunissent en petites assemblées pour l’exhortation réciproque, à l’excitation à l’amour et aux bonnes œuvres. C’est cela le plan de Dieu dans vos vies. Négliger de vous réunir en petites assemblées pour le ministère serait une mauvaise décision, car elle ne fait pas partie de la volonté de Dieu sur votre vie. Il souhait la plus grande joie dans votre vie. Cela ne se retrouve que dans les petites assemblées pour l’exhortation réciproque.
Les petites assemblées et les dons spirituels
Pour terminer, j’aimerais faire référence à l’œuvre du Saint-Esprit dans ces petites assemblées. Dans notre église, nous faisons beaucoup confiance en la présence et la puissance du Saint-Esprit pour la remise des dons à son peuple, au profit des croyants. Nous croyons en l’œuvre surnaturelle du Saint-Esprit dans la guérison des maladies et la délivrance de l’âme de la chaîne des péchés. Il est évident que Dieu nous guérit et nous délivre à travers les dons qu’Il octroie à tous les croyants. Il est certes vrai que Dieu peut venir à l’aide de ses enfants dans la solitude. Cela est un acte d’amour que personne n’aimerait perdre. La façon normale de Dieu à nous guérir et à nous délivrer est d’octroyer des dons aux gens qui nous bénissent de leur part.
Refuser de faire partie d’une telle assemblée est semblable à déclarer devant Dieu : « Je comprends bien que Tu donnes tes bénédictions surnaturelles à ton peuple à travers le ministère des gens, mais je préfère, moi, de m’en passer ».
Les moments Esther
Il y a aussi un autre point de vue. J’ai tenu, dimanche passé, une réunion avec les responsables des petites assemblées de notre église. Je leur ai demandé de me donner des idées pour ce service, et un des responsables m’a informé de faire apprendre aux gens que des « moments Esther » existent dans chaque petite assemblée, et qu’il ne faut absolument pas les rater. Esther devint reine pendant la période où Haman avait l’intention de faire tuer tous les juifs. Son oncle Mardochée lui demanda, « Et qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ? » En effet, ce fut effectivement pour cela. Esther répondit à Mardochée : « Si je dois périr, je périrai ». Elle entra ensuite chez le roi au risque de sa vie. Les juifs furent délivrés par la suite.
Ceci est un exemple de ce qui peut se passer dans les petites assemblées. Le salut, le secours, la guérison, la direction, le confort, la provision – tous dépendent des moments Esther dans ces assemblées. Ou même des moments Mardochée. Car vous pouvez être l’Esther ou le Mardochée du moment – ou au contraire l’Esther ou le Mardochée qui est absent de l’assemblée.
Ne ruinez pas la joie
Dieu aime l’église. Tous ses commandements visent à notre bien et à notre joie. La volonté de Dieu pour notre église est que les anciens veillent sur le troupeau. Et sa volonté pour notre église est aussi que les membres soient équipés au ministère dans des petites assemblées. Il est en plus sa volonté que ses merveilleuses bénédictions touchent les croyants et qu’elles se transmettent partout dans le monde dès que nous acceptions son ministère de tous nos cœurs. Nous attendons cette année des moments Esther et des moments Mardochée dans nos vies. J’espère que vous serez prêts à recevoir et à partager ses moments quand ils vous arriveront.