Rien de ce que je subis ne surprend Dieu

De Livres et Prédications Bibliques.

Comment cela va-t-il se révéler ? Combien difficile cela sera-t-il ? Combien de temps cette épreuve va-t-elle durer ?

Ces questions sont souvent au cœur de mes préoccupations. Je veux être rassuré que ce problème est temporaire. Que mes inquiétudes les plus profondes ne sont pas fondées. Que ce qui se passe en ce moment va aboutir à un bon résultat.

Il y a quelques matins, j'étais préoccupé par un nouveau problème de santé inexpliqué, incertain de ce qui pourrait être le problème de fond. Cela s'ajoute à la douleur profonde et chronique que je ressens déjà en raison de ma post-polio. Cette nouvelle question me préoccupait depuis des semaines et n'était toujours pas résolue. Il y avait tellement d’aléas. J'étais assise devant une Bible ouverte, lisant les paroles de Dieu dans l'Écriture, mais mon esprit était ailleurs.

J'ai pris mon téléphone et j'ai saisi mes questions dans Google. J'ai cherché et cherché, en utilisant différents termes et requêtes, pour savoir ce que mes symptômes indiquaient. Je me suis demandée si je devais m'inquiéter. Je voulais avoir l'assurance que tout irait bien. J'ai trouvé quelques réponses pleines d'espoir, mais je me sentais encore vaguement déstabilisé. J'ai recommencé à lire ma Bible, regrettant d'avoir interrompu mon temps avec Dieu pour cela.

Sommaire 1 L'information n'est pas la réponse 2 Dieu sait tout sur les bateaux 3 Quel bien Dieu peut-il faire ? 4 Échanger « What If » [Et si] contre « Even If » [Même si]. 5 Même si le pire arrive

L'information n'est pas la réponse

Puis j'ai lu : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte, quand la terre est bouleversée » (Psaume 46:1-2). J'ai réalisé à quel point j'avais été stupide. Pourquoi avais-je d'abord cherché des réponses ailleurs ? Pourquoi avais-je pensé que mon problème était un manque d'information ? Pourquoi avais-je voulu être rassurée par Google plutôt que par Dieu ?

Je ne suis pas la seule à chercher des réponses sur Internet. Certaines statistiques estiment que 5, 5 milliards de recherches sont effectuées chaque jour, soit 63 000 par secondes. Tout le monde veut des informations, comme si l'information était la solution à tous nos problèmes.

Avec le psaume 46 dans mes oreilles, je me suis mise à écrire mon journal, me rappelant la vérité sur laquelle j'écris souvent et que je veux si désespérément vivre. Tout ce qui arrive a été déterminé par Dieu (Esaïe 37:26). Dieu appelle à l'existence les choses qui n'existent pas (Romains 4:17). Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté du Père (Matthieu 10:29). Rien n'est trop difficile pour Lui (Jérémie 32 :17).

Dieu sait tout sur les bateaux

Instinctivement, j'ai écrit : « Dieu sait tout sur les bateaux ».

J'ai lu cette phrase pour la première fois dans le livre d'Elisabeth Elliot, Be Still My Soul, dans lequel elle raconte l'expérience d'Amy Carmichael. Amy, jeune missionnaire au Japon à l'époque, voyageait avec un couple de missionnaires plus âgés lorsqu'ils ont été retardés par un bateau qui n'est jamais venu. Ils ont attendu des jours pour le prochain bateau, et Amy s'est inquiété du temps perdu et de la gêne occasionnée aux autres, ce à quoi le vieux missionnaire a répondu calmement : « Dieu sait tout sur les bateaux ».

« Dieu sait tout sur les bateaux » est devenu une maxime de toujours pour Amy, et maintenant pour moi, nous rappelant que Dieu a le contrôle et connaît chaque détail de ce qui se passe. Même lorsque nous attendons des réponses, nous ne devons pas nous inquiéter.

Quel bien Dieu peut-il faire ?

Alors que j'étais assise là, en train de prier, j'ai reconnu combien de fois je ne laisse même pas Dieu intervenir dans mes soucis.

Je peux dire une prière rapide, mais en pratique, j'agis comme si tout dépendait de ma sagesse. Et je suppose instinctivement que la sagesse vient de l'information. Mais quand je me rappelle que Dieu rend folle la sagesse du monde (1 Corinthiens 1 :20), et que la folie de Dieu est plus sage que les hommes (1 Corinthiens 1 :25), je réalise que plus d'informations ne m'aideront pas vraiment, du moins pas dans les domaines dont j'ai le plus besoin.

Je peux arrêter d'essayer frénétiquement de me rassurer que tout ira bien, et que les choses tourneront pour le mieux. En effet, nous qui sommes en Christ avons la garantie que tout dans notre vie œuvrera pour le mieux ; un jour, nous serons même reconnaissants pour ce que nous pleurons maintenant sur terre. Nous sommes assurés que Dieu ne nous refusera jamais le meilleur de lui-même.

Je ne veux pas dire que je ne devrais pas faire des recherches dans la limite du raisonnable ou essayer de comprendre les réalités déroutantes qui m'arrivent où qui m'entourent. Il y a peut-être des mesures que je dois prendre. Mais quoi qu'il en soit, je dois inviter Dieu dans le processus, en cherchant la direction du Saint-Esprit. Et je n'ai pas besoin de paniquer face à l'inattendu. Rien de ce qui m'arrive est une surprise pour Dieu.

Échanger « What If » [Et si] contre « Even If » [Même si].

Celui à qui je parlais au début, le Dieu de l'univers, dont les mots mêmes sont écrits sur les pages de l'Écriture, est le seul qui puisse changer ma situation et me changer en elle. C'est de sa sagesse et de son réconfort dont j'ai besoin, et non du savoir collectif de l'homme par le biais d'Internet.

Il y a des années, j'ai écrit un article pour me rappeler (et rappeler aux autres) que même si mes cauchemars se réalisaient, Dieu serait là, me portant et me réconfortant. Lorsque nous effectuons des recherches obsessionnelles sur Google, nous nous demandons souvent ce que nous ferons si le pire se produit, ou nous essayons de nous rassurer que le pire n'arrivera pas. Nous espérons apaiser nos craintes grâce au savoir collectif des autres, à plus de données, à quelques bribes d'informations qui mettront nos esprits au repos.

La vérité est que le pire pourrait arriver à chacun d'entre nous.

Faire confiance à Dieu, c'est croire que même si le pire arrive, Dieu sera suffisant. Remplacer «et si » par « même si » est l'un des échanges les plus libérateurs que nous puissions faire. Nous échangeons nos craintes irrationnelles d'un avenir incertain contre l'assurance amoureuse d'un Dieu immuable.

Même si le pire arrive

Au moment où j'écris ces lignes, le coronavirus se propage, suscitant une grande peur, et beaucoup se demandent combien de décès cette pandémie pourrait causer. Il peut s'agir de légions. Il se peut aussi qu'elle ne soit pas aussi mortelle ou dangereuse que prévu. Mais même si le pire se produit, Dieu sera là.

Celui qui nous garde ne sommeillera pas. Il est celui qui nous garde, et lui seul garde notre vie (Psaume 121:3, 5, 7). Quoi qu'il arrive - même s'il n'y a pas de brebis dans les pâturages et pas de bétail dans les étables - nous pouvons toujours nous réjouir dans le Dieu de notre salut (Habacuc 3 :17-18).

Ainsi, la prochaine fois que je m'inquiète pour quelque chose, que j'y repense tout au long de la journée et même lorsque je reste éveillé la nuit, je prie pour ne pas continuer à me tourner vers le monde pour me rassurer. Je prie pour que je me souvienne que celui qui dit aux vagues de l'océan jusqu'où elles peuvent aller (Job 38:11) maîtrise parfaitement la situation. Je prie de ne pas avoir peur de ce qui se passe, de ne pas me tourner vers Google plutôt que vers Dieu, et de me reposer en sachant que même si le pire arrive, même si je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Dieu sera là avec moi (Psaume 23 :4).