La gloire de Dieu, notre excellence

De Livres et Prédications Bibliques.

Si votre cœur craint constamment la gloire de Dieu, alors vous n’aurez aucune place pour la médiocrité pastorale piètrement préparée et mal présentée. Nous devons tous être choqués par le degré de médiocrité que nous tolérons dans la vie et dans le ministère de l’église locale. Non, je ne parle pas d’offrir aux gens des chambres dans lesquelles ils s’enferment pour gagner en maturité sans être accablés de critiques, je parle de ces lieux où les normes sont simplement très laxistes. La médiocrité n’est pas un problème temporel, personnel, de ressource ou de lieu, la médiocrité est un problème qui dépend de l’état du cœur. Nous avons renié notre engagement vis-à-vis des standards d’excellence parce que nous avons perdu notre crainte. L’amnésie de la crainte c’est la porte ouverte qui permet à la médiocrité de s’installer.

La crainte de Dieu inspire, motive et condamne. Il n’existe pas de remplaçant pour une telle crainte au sommet de l’église de Jésus Christ. La crainte exige plus de nous que nous ne puissions le faire nous-même. La crainte nous rappelle que Dieu est si glorieux qu’il s’avère impossible pour nous ses ambassadeurs, d’avoir des normes de ministère qui sont trop élevées. Je ne parle pas de bâtiments somptueux et luxueusement équipés. Je parle d’un engagement solide à mettre tout en œuvre pour montrer la gloire de sa présence et de sa grâce aussi puissamment et clairement possible à chaque rassemblement de son peuple. Vous êtes dans une telle admiration et vous êtes tellement satisfait par sa grâce que vous avez le zèle de présenter cette grâce à tous ceux dont vous avez la charge.

Vous ne pouvez obtenir ce zèle autrement. Vous ne faites pas que remplir votre devoir. Vous n’êtes pas juste en train de travailler, vous n’êtes pas juste en mouvements. Vous n’êtes pas juste en train d’avancer, vous tracez votre chemin dans la vie en tant qu’ambassadeur d’un roi donc la gloire est immense. Et vous éprouvez une crainte révérencielle à faire quelque chose qui pourrait entacher, diminuer ou désacraliser cette gloire d’une manière quelconque.

La véritable condition

Nos ministères ne sont pas façonnés uniquement par le savoir, l’expérience et les aptitudes mais également par la condition réelle de nos cœurs. L’excellence dans le ministère découle d’un cœur qui éprouve une crainte sainte, révérencielle, transformatrice, motivante et captivante de la gloire du Seigneur. En réalité, l’excellence c’est une relation. Il existe une seule personne qui soit réellement et parfaitement excellente. Lui seul est la somme et la définition de ce que représente l’excellence et de ce qu’elle fait. Donc celui qui est excellent dans sa grâce est venu vers vous lorsque vous n’étiez rien d’autre qu’excellence et par sa grâce, il vous a promis que vous deviendriez de véritables membres de sa nature divine. Par la suite, il vous a connecté à des objectifs bien plus grands et élevés que vous n’auriez jamais souhaités pour vous. Par sa grâce, il vous amène à penser à ce à quoi vous n’auriez jamais pensé et à désirer ce que vous n’auriez jamais souhaité. Il ouvre vos yeux à sa gloire, il vous ouvre les portes de son royaume. Il vous appelle et vous incite à proclamer son excellence et l’excellence de sa grâce. Seule son excellence a le pouvoir de vous libérer de la fausse excellence créée par l’orgueil humain et de la médiocrité qui nait lorsque l’on se complaît de l’état dans lequel nous nous trouvons et de l’état actuel du monde.

Lorsque, par la grâce seule, j’admire la réalité à laquelle j’ai été attachée à ce qui est excellent en toute chose, je veux devenir un ambassadeur de cette excellence. Donc, j’aurais des normes élevées pour chaque aspect du ministère qui m’incombe. Que ce soit le ministère des enfants ou celui des jeunes, le ministère des hommes ou celui des femmes, celui des petits groupes ou de groupe d’assistance, des formations en leadership ou des missions à court terme, des prédications ou des adorations publiques, je voudrais que tous les ministères de l’église proclament fidèlement l’excellence de celui qui dissipe les ténèbres grâce à sa merveilleuse lumière.

La recherche de l’excellence

Cela signifie que nous serons soumis à la discipline qui permet à ces ministères d’être autant que possible libre du chaos et de la médiocrité entre « le déjà » et le « pas encore ». Premièrement, nous devons nous engager à nous prêcher l’évangile, nous rappelant notre besoin d’être sauvés de nous-mêmes et des normes médiocres, du fait que nous sommes constamment tentés de valoriser ce qui est opportun et confortable plutôt que ce qui est excellent aux yeux de Dieu. Et nous répétant encore et encore qu’une grâce abondante nous a été donnée pour ces batailles.

Cela signifie également que nous donnerons le meilleur de nous pour conserver des relations d’unité, de compréhension et d’amour entre nous. Nous savons que nous sommes des pécheurs, que nous pécherons les uns envers les autres, qu’il y aura des moments où nous serons déçus et blessés, que nous serons incompris et mal jugés, que nous serons égoïstes et possessifs, justes et exigeants, nous savons que nous demanderons à tout un chacun ce que nous avons déjà reçu de Christ. Donc, nous sommes déterminés à nous offrir l’humilité de la disponibilité et le courage d’aimer l’honnêteté. Nous nous engagerons à emprunter régulièrement le chemin de la confession et du pardon. Et nous célébrerons ensemble la grâce qui permet aux pécheurs de vivre et rendre ministère avec des pécheurs dans une communauté où règnent l’unité et l’amour.

Et nous serons soumis à la discipline de la préparation adéquate qui nous permet de bien faire ce que nous avons été appelés à faire. Vous ne pouvez pas avoir un ministère qui respecte les principes de l’excellence de l’ambassadeur si ces caractéristiques (discipline) ne font pas partie intégrante de votre communauté. Si vous oubliez qui vous êtes, votre ministère sera façonné par une suffisance qui s’intéresse plus à proclamer votre grandeur plutôt que la gloire du Sauveur qui continue de vous trouver dans votre faiblesse. Si vous n’êtes pas engagés à aimer la communauté de l’église, vous exercerez votre ministère dans la frustration et le découragement, décrivant la gloire de Dieu de manière abstraite et non dans sa capacité à vivifier et à transformer et si vous n’êtes pas engagés à respecter la discipline de la préparation, vous serez un leader laxiste pour des personnes mal voyantes, qui deviendra plus une distraction qu’un stimulant pour leur capacité à voir Dieu pour ce qu’il est et à mettre leurs espoirs en lui.