La Vie de Foi

De Livres et Prédications Bibliques.

Les premiers mots de Hébreux 11: «Or la foi est la substance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas», parfois les étudiants perplexes de la Bible qui sont habitués à la description classique de la foi réformée comme étant constituée de la connaissance, l'assentiment et la confiance. Ces paroles bibliques semblent donner une définition quelque peu différente.

Quelle est l'explication? Elle est relativement simple: l'auteur des Hébreux n'est pas en train d'analyser la foi à travers ses composants, mais plutôt, il nous dit que la foi opère. La foi est la substance, qui est, l'assurance, la confiance constante d'esprit, même le "titre de propriété" (comme une grammaire grecque suggère) de ce que nous espérons.

Ici, bien sûr, "l’espérance" (« choses qu'on espère») n'est pas un vœu pieux, mais quelque chose qui est certaine, mais pas encore pleinement réalisée dans notre expérience actuelle. C'est l'espérance dont parle saint Paul dans Romains 5:5, où il dit que l'espérance de la gloire ne nous laissera pas tomber parce que nous avons déjà goûté à l'amour de Dieu dans nos cœurs par l'Esprit.

Mais la foi est aussi la preuve, c'est la conviction de la réalité de ce que nous ne voyons pas encore. C'est la caractéristique de ceux qui vivent «comme voyant celui qui est invisible» (Héb. 11:27).

La foi, alors, dans son activité actuelle, est toujours en attente d’un futur, et en travaillant cela régulièrement, cela veut dire que nous ne voyons pas la vie et ses manifestations à travers les lentilles de lunette de ce monde, mais à travers la prescription divine qui nous permet d'avoir 20/20 en termes de vision spirituelle dans ce monde parce que nous le voyons à partir du point de vue d'un autre monde.

Cela semble si grand, si profondément théologique que nous avons sûrement le droit de demander à l'auteur des Hébreux ce que cela signifie (si besoin!) dans la pratique? Car il nous dit qu'il écrit une lettre d'encouragement pratique (13:22). Luther n'a-t-il pas dit, «la foi est une chose peu occupée. » Mais ces expressions éloquentes ne nous nous oriente-elles pas plutôt dans la direction de l'éthéré, l'au-delà, vers - la souvent citée ramené à - une vie qui est «trop céleste d'esprit pour être de quelque utilité terrestre »?

Au contraire, le reste de Hébreux 11 est repris en nous montrant ce que ce genre de foi signifie dans le vif du sujet de la vie de tous les jours. L'auteur nous conduit dans une tournée à travers une galerie de portraits étonnants d’hommes et de femmes de foi. C'est seulement lorsque nous arrivons à la fin que nous nous rendons compte qu'il a conduit tout ce temps vers la personne de notre Seigneur Jésus - le Créateur et terminateur de notre foi ! Sa foi aussi, en effet, comme Hébreux 12 indique clairement, était souverainement «la substance des choses qu'on espère, la démonstration des choses qu'on ne voit pas. »

Ces héros de la foi avaient deux choses en commun. Ils regardaient au-delà du présent (vers des choses espérées) et au-delà du visible (l'invisible). Ils ont défié la sagesse du monde qui leur a dit de vivre pour aujourd'hui et que ce qu'ils voyaient était ce qui était réel. Au lieu de cela ils ont vécu dans le présent à la lumière de l'avenir, et s'occupaient de tout ce qui est visible à la lumière de l'invisible.

Il existe de nombreux exemples de cela dans l’Ancien Testament. (Il est à noter, en passant, comment l'auteur tire toutes ses illustrations de la foi pour les croyants du Nouveau Testament à partir de l'Ancien Testament. Il ne pouvait guère rendre plus claire sa conviction de l'unité de la Bible, de la voie du salut et du travail de l'Esprit). Hébreux 11, alors qu'il nous emmène à travers des milliers d'années de la famille de la foi, notre attention se concentre plus longuement sur deux figures : Abraham et Moïse. Il y avait là deux hommes qui de manière suprême ont illustré ces deux caractéristiques de la foi véritable.

Quel était leur secret? Qu'est-ce qui explique leur merveilleuse foi, bien qu’imparfaite ? Essentiellement ceci : ils ont entendu et approuvé la Parole de Dieu, ou peut-être même mieux, ils faisaient confiance au Dieu qui parle à travers sa parole. C'est aussi simple que cela: faire confiance et obéir, car il n'y a pas d'autre moyen, pour être heureux en Jésus, mais faire confiance et obéir.

En d'autres termes, vivre par la foi n'est pas vivre selon ce que nous pouvons voir, sentir et toucher - sur la base de notre expérience des sens - mais vivre sur la base de ce que Dieu a dit et promis. C'est la foi. Il a son épicentre dans notre Seigneur Jésus-Christ. Il prend sa forme concrète de ce que Dieu a dit et promis dans Sa Parole.

Méfiez-vous des idées étranges de ce qu'est la foi. Les gens recherchent de l'extraordinaire, le miraculeux. Mais, comme notre Seigneur Lui-même a enseigné (qui a fait évidemment des miracles), suivi de près par Paul (1 Cor. 1:22), rechercher cela est charnel, pas spirituelle. Au lieu de cela, vivre par la foi signifie faire ce que le Seigneur a fait : vivre selon toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4:4, citant Deutéronome 8:3.) - apprendre, comprendre, embrasser, digérer et appliquer chaque dernier mot des Écritures. C'est la clé de la Bible pour la vie de foi - si profondément nourrie et pourvue par la Parole de Dieu qu'il stimule pour nous faire vivre dans la foi, faisant confiance à la Parole de Dieu, vivant maintenant dans le royaume certain de la lumière de Dieu. Du début à la fin: «La foi vient de ce qu’on entend, et de ce qu’on entend de la parole de Dieu» (Rom. 10:17).

Cela présente un défi déconcertant pour nous. Connaître les promesses et leur faire confiance ; connaître la parole et vivre sur sa base, en étant guidé par sa sagesse. Parfois, notre problème ici, à la racine, c'est simplement que nous ne connaissons pas nos Bibles très bien. Nous n’y sommes pas trempés et par conséquent ne pouvons pas être stimulés par la Parole de Dieu. Cela donne à réfléchir pour ceux qui voudraient être des hommes et des femmes de foi, n'est-ce pas?