Falsifier la Trinité
De Livres et Prédications Bibliques.
Traduction par Emirlane Carmen Louis
Vous pouvez nous aider à améliorer par l'examen de l'exactitude de cette traduction. En Savoir Plus (English).
Par Bruce A. Ware
À Propos de Trinité
Partie de la série : JBMW
Falsifier la Trinité: le Fils se Soumet-il à son Père?1
Introduction
Pour quelqu'un qui n'est pas familier avec les écrits théologiques contemporains, cela peut sembler surprenant d'apprendre que la doctrine historique de la Trinité est soumise à un examen minutieux, une réévaluation, une reformulation, et / ou défense.2 Pour beaucoup, cette doctrine, peut paraître autant ou plus que tout autre, si abstraite et sans rapport avec la vie qu'ils pourraient simplement se demander pourquoi ça a de l'intérêt. Qu'est-ce qui pourrait justifier et susciter une telle attention concentrée? Qu'est ce qui est en jeu dans cette doctrine qui provoquerait un tel intérêt et préoccupation?
Pour beaucoup, ce qui est en jeu est simplement ceci: l'intégrité et la réalité de la foi chrétienne elle-même. Donald Bloesch a surpris plus d'un dans le monde théologique avec la publication en 1985 de son livre intitulé, La Lutte pour la Trinité (The Battle for the Trinity).3 ll a accusé le rejet du féministe de la théologie traditionnelle et du langage prédominante masculine de la Bible pour Dieu comme un rejet de la Trinité en elle-même et, en tant que tel, l'imposition d'une foi différente (c.-à-d. pas la foi chrétienne ) sur ces foyers de l'église enclins à accepter la critique féministe. Et de telles accusations et préoccupations se sont poursuivies avec la même vigueur. Considérez, par exemple, les mots du Professeur de Théologie Systématique, de l'Université Duke, Geoffrey Wainwright, qui font réfléchir:
- Comme au quatrième siècle, les signes de notre temps sont, que la doctrine de la Trinité occupe une position centrale .Tout en se considérant toujours dans l'église, et en tout cas en voulant être loyal envers leur perception de la vérité, divers penseurs et activistes cherchent de telles révisions de la doctrine hérité de la Trinité que leur succès pourrait en fait signifier son abandon, ou au moins une telle altération de son contenu, statut et fonction que toute la face du christianisme serait radicalement changé. Une fois de plus la compréhension, et peut-être l'accomplissement du salut est en jeu, ou certainement le message de l'église et la composition visible de l'église.4 </dd>
Quelles sont certaines de ces révisions contemporaines proposées de la doctrine de la Trinité qui provoqueraient une réaction aussi forte? Cet article propose de se concentrer sur deux dimensions de la reconstruction trinitaire, lesquelles sont le résultat du révisionnisme féministe. Premièrement, le rejet par l'église principale du langage masculin trinitaire (ou plus généralement, tout langage masculin de Dieu) existe depuis près de trois décennies. Le nom émasculé de Dieu qui nous laisse avec le Dieu nommé dans la Bible sera exploré ici, avec l'argumentation offerte pour soutenir le langage masculin traditionnel et biblique pour le Dieu trinitaire. Deuxièmement, beaucoup d'évangéliques contemporains, égalitaristes, exhortent l'église à retenir le langage masculin de Dieu tout en niant que ce langage masculin indique toute sorte de distinction interne-trinitaire de l'autorité. Ces arguments seront pesés et un soutien sera offert pour l'engagement de longue date de l'église envers la pleine égalité d'essence et de différenciation des personnes trinitaires, dont la dernière inclut et implique la subordination éternelle, fonctionnelle du Fils au Père et de l'Esprit au Père et au Fils.
Rejet Principal du Féminisme du Langage Masculin pour le Dieu Trine
Arguments Féministes Centraux pour Rejeter le Langage Trinitaire Masculin
Certes, un représentant radical du mouvement féministe, Mary Daly a, néanmoins, capturé le cœur de la critique féministe de l'adhésion biblique et historique de l'église au langage masculin de Dieu dans sa revendication, "Si Dieu est un homme, le mâle est dieu."5 Alors qu'aucun théologien respecté de l'église n'a prétendu que Dieu est mâle , la force de l'objection de Daly est simplement que se référer à Dieu avec un langage masculin donne l'impression que cette masculinité est plus semblable à Dieu. Par cette impression alors, les femmes sont tenues dans des positions asservies et accordé moins que leur dignité légitime, il est donc affirmé. Le seul correctif peut être d'éliminer la prédominance du langage du Dieu masculin de notre Écriture, de la liturgie et de la prédication. Alors que certains (comme Daly elle-même) ont sont passé à une utilisation exclusive du langage féminin, terrestre, même néo-païen pour la divinité, la plupart dans les églises principales qui partagent cette préoccupation fondamentale appellent à un équilibre des références masculines et féminines (par exemple, Dieu comme Père et Mère) ou pour un langage totalement neutre en ce qui concerne Dieu (par exemple, le Créateur, Rédempteur, Soutien pour remplacer Père, Fils, Saint Esprit).6
Seule une brève attention peut être donnée ici aux plusieurs lignes d'argumentation avancées pour le langage inclusif de Dieu,7 et notre attention sera particulièrement portée sur la préoccupation sur la formulation trinitaire masculine traditionnelle. D'abord, l’appel est fait à la nature métaphorique du langage masculin propre de la Bible pour Dieu. Tous conviennent que lorsque l’Ecriture appelle Dieu «Père» ou «Roi», nous ne devons pas comprendre par-là que Dieu est littéralement masculin. Ils fonctionnent de manière métaphorique pour parler des fonctions paternelles et royales telles que la provision, la protection et la domination. Alors, que Dieu est littéralement pourvoyeur, protecteur et souverain, il est métaphoriquement père et roi. Cela étant, les féministes soutiennent que nous devons donc décrire Dieu avec des métaphores féminines qui expriment d'autres fonctions de Dieu qui soient plus féminin, comme Dieu comme consolateur, guérisseur et supporteur. Alors que Dieu n'est (littéralement) ni père ni mère, les métaphores «père» et «mère» sont tout aussi appropriées pour décrire Dieu, qualités et fonctions littéralement vrai de lui. Nous devons donc équilibrer les noms féminins de Dieu avec des noms masculins traditionnels pour donner une vision plus complète de Dieu, sinon nous devrions tout à fait éviter de tels termes relatifs au genre, si le risque est juste trop grand que les gens pourraient les prendre pour penser que Dieu est un être sexuel. Comme appliqué au langage de la Trinité, les défenseurs féministes ont suggéré un langage révisé dans les deux sens. Nous ne devrions non plus parler de la première personne de la Trinité en tant que Père / Mère et la seconde, le Fils de Dieu,8 ou nous devrions passer à un langage trinitaire strictement sexiste, tel que le Créateur, le Rédempteur et le Consolateur. Les deux approches sont préconisées dans le féminisme de la grande ligne et ce que les deux ont en commun est l'évitement du langage masculin dominant pour le Dieu trinitaire en raison de son être à la fois faux et trompeur.
Deuxièmement, lorsqu'on demande pourquoi le langage ecclésial biblique et traditionnel pour Dieu a été principalement masculin, on réalise immédiatement la nature intrinsèquement culturelle de la Bible et la parole de Dieu de l'église. La culture patriarcale aux temps bibliques et à travers l'histoire de l'église a donné naissance à ce langage à prédominance masculine pour Dieu. Pour le féminisme, en réalisant cette réalité, il semble à la fois évident et nécessaire que nous travaillions à réamorcer notre discours de Dieu. Nous pouvons maintenir ce langage à prédominance masculine de Dieu, uniquement au prix de la perpétuation du patriarcat illicite qui l'a engendré. Tandis que la plupart des féministes de la grande ligne ne seraient pas entièrement d'accord avec Mary Daly, elles ajusteraient leur demande de dire que si Dieu est vu et parlé comme masculin, ce qui est masculin sera vu, naturellement et inévitablement, d'une plus grande valeur et autorité. Encore une fois, l'une des deux lignes de réponse est nécessaire: soit nous devons équilibrer l'usage masculin traditionnel avec le langage féminin approprié et significatif de Dieu, ou nous devrions laisser derrière complètement toutes les références de Dieu spécifiques au genre.
Troisièmement, à la suite des deux points ci-dessus, la progression politique et idéologique féministe exige que nous rejetions la domination biblique et traditionnelle du masculin à l'égard de Dieu. La vraie libération des femmes, en général, et la cause du droit des femmes à servir à tous les niveaux de leadership et de dénomination de l'Église en particulier, ne peut jamais survenir quand on parle de Dieu, notre plus haute autorité et unique objet d'adoration en termes masculin. Perpétuer la masculinité de Dieu perpétue la nature servile du féminin. Puisque Dieu est au-dessus du genre, et comme il a créé les deux sexes à son image, alors nous n'osons pas continuer à concentrer notre discussion de Dieu sur un genre subordonnant ainsi l'autre comme inférieur et servile.
Répondre à la Question Féministe contre le Langage Trinitaire Masculin
Il est intéressant de noter que nombre d'entre elles se trouvent dans les églises principales ainsi que dans la majorité des féministes évangéliques (c.-à-d., égalitaristes) dans et hors des dénominations principales sont opposés à ce programme féministe révisionniste. Pour la plupart dans ce groupe, tout en prétendant pleinement s'identifier aux valeurs et aux aspirations de féminisme chrétien, ces opposants prétendent hardiment que changer le langage de la Bible et la tradition de l'église dans laquelle Dieu est révélé comme Père, Fils et Saint-Esprit, c'est compromettre l'intégrité du Christianisme lui-même et promouvoir ce qui est vraiment, en fait, une autre divinité et une autre foi.9 Leur argumentation est complexe et impliquée, mais nous allons esquisser certains de leurs principales préoccupations.
Premièrement, s'il est vrai que la Bible utilise un langage métaphorique masculin pour nommer Dieu (bien que Dieu ne soit jamais littéralement masculin), il est également vrai que la Bible n'emploie jamais de langage métaphorique féminin pour nommer Dieu. Certes, Dieu il est parfois affirmé que Dieu est ou agit comme une mère (ou une autre image féminine),10 mais Dieu n'est jamais appelé "Mère" comme on l'appelle souvent "Père". Le respect de l'auto -représentation de Dieu dans les Écritures exige que nous respections cette distinction. Alors que nous avons tous les droits (et la responsabilité) d'employer des images féminines de Dieu, comme il est souvent fait dans les Écritures, nous ne sommes pas autorisés, par la préséance biblique, à aller plus loin et à nommer Dieu d'une manière qu'il ne s'est pas nommée lui-même. Il s'est nommé "Père" mais pas "Mère". Ce fait obstiné de la révélation scripturaire doit elle-même restreindre notre discours de Dieu.
Deuxièmement, on pourrait être tenté de rejeter le point "factuel" ci-dessus en faisant appel à la culture patriarcale dans laquelle notre langage biblique de Dieu a été structuré. Mais l'appel à la culture montre à quel point c'est étrange et même unique, qu'Israël ait choisi d'utiliser uniquement un langage masculin (et non féminin) pour nommer Dieu. Le fait est que la voie la plus naturelle qu'Israël pourrait prendre est de suivre l'exemple des nations qui l'entourent qui parlait avec régularité et fréquence de leurs divinités en terme féminine.11 Qu'Israël ait choisi de ne pas faire cela montre sa résistance à suivre des pressions culturelles naturelles et fortes, et ça indique qu'elle ait conçu le vrai Dieu, le Dieu d'Israël, distinct de ces faux divinités.
En défendant son affirmation que «le langage Biblique pour Dieu est masculin, une révélation unique de Dieu dans le monde ", Elizabeth Achtemeier continue:
- La raison fondamentale de cette désignation de Dieu est que le Dieu de la Bible ne se laissera pas identifier sa création, et donc les êtres humains ne doivent pas adorer la création mais le Créateur. . . . C'est précisément l'introduction d'un langage féminin pour Dieu qui ouvre la porte à une telle identification de Dieu avec le monde, pourtant.12 </dd>
Que l'on suit Achtemeier ici complètement ou pas,13 ce qui est clair est que l'Écriture ne nomme jamais Dieu en tant que «mère» ou avec toute autre attribution féminine, et cela va clairement à l’encontre de la pratique dominante des cultures entourant Israël et le début de l'église.
Troisièmement, alors que les Écritures reflètent sûrement les divers contextes culturels et historiques dans lesquels elles ont été écrites, le Dieu de la Bible est présenté, en fin de compte, par la révélation ou l'affirmation de soi. Le langage Biblique de Dieu, doit être alors reçu avec respect et gratitude comme le transmetteur divinement ordonné de la vérité que Dieu lui-même a voulu que son peuple connaisse à propos de lui. Changer le langage biblique de Dieu, c'est nier et rejeter l’auto- révélation de Dieu dans les termes qu'il a choisis et qu'il a utilisé en se faisant connaître à nous. Clairement, au sommet de cette autorévélation de Dieu est la révélation de Jésus le Christ qui s'est fait chair afin que nous pourrions connaître sous forme physique visible ce à quoi ressemble Dieu (Jean 1: 14-18). Et ici, avec une régularité choquante, Jésus se réfère à Dieu d'une manière scandaleuse pour ses auditeurs juifs, en tant que nul autre que «Père». Que Jésus soit le Fils envoyé par le Père est si profondément et largement réflective de l'auto révélation de Dieu dans et à travers l'incarnation, modifier ce langage c'est proposer, au moins implicitement, qu' l'on parle d'une divinité différente. L'auto révélation divine exige donc la rétention heureuse de Dieu en tant que Père, Fils et Saint Esprit.
Quatrièmement, un dernier avertissement sera mentionné. Pour le féminisme révisionniste, il peut être accordé que le langage biblique parle du Dieu trinitaire comme Père, Fils et Saint-Esprit. Mais, ces révisionnistes continuent, ces mêmes Écritures emploient aussi le langage de Dieu en tant que créateur, rédempteur et soutien. Ne pouvons-nous pas utiliser dans l’Église cet autre langage biblique de Dieu et, ce faisant, honorer à la fois la révélation de Dieu et éviter l’équation illicite de Dieu avec la masculinité que risque le langage masculin traditionnel ?
Alors que les termes «Créateur, Rédempteur et Consolateur» sont des termes bibliques pour Dieu, ils ne peuvent pas fonctionner en tant que substituts aux personnes de la Divinité nommées "Père, Fils et Saint-Esprit". Il y a au moins trois raisons pour lesquelles cette substitution est inacceptable. D'abord, on risque une compréhension modale de Dieu quand il est d'abord le créateur, puis passe à la prochaine phase historique de rédempteur, et de même ensuite au consolateur. Les phases et les aspects de l'activité peuvent facilement être considérés comme des modes historiques de la manifestation du Dieu unique, tel qu'a été préconisé par Sabellius et d'autres modalistes. Deuxièmement, cette substitution implique que le monde est éternel, pas temporellement fini, et que le travail rédempteur de Dieu est nécessaire, pas libre. L'affirmation de l'église de Dieu en tant que «Père, Fils, Esprit» est une revendication, pas simplement de sa manifestation économique en tant que Père de son Fils incarné dans la puissance de l'Esprit (bien que cela soit vrai, en partie), mais aussi de la trinité immanente qui est éternellement Père, Fils et Esprit.
Le Père est donc le Père éternel du Fils; le fils est le Fils éternel du Père. Maintenant, si nous remplaçons «Créateur, Rédempteur, Consolateur» par des noms pour ces réalités éternelles, cela exige que nous voyions Dieu comme Créateur éternel, ce qui implique une création éternelle, et Rédempteur éternel, impliquant la rédemption nécessaire. Il est clair que tandis que «Père, Fils, Esprit» fonctionne bien comme noms de Personnes trinitaires immanentes et économiques, «Créateur, Rédempteur, Consolateur» sont simplement économiques et désignations fonctionnelles. En tant que tels, ils ne peuvent tout simplement pas se substituer au langage de l'Écriture et de la tradition ecclésiale du Dieu éternel qui est en Lui-même (c'est-à-dire, éminemment et éternellement) et par rapport à la création (c'est-à-dire, économiquement) Père, Fils et Esprit. Troisièmement, les noms personnels de Père, Fils et Saint-Esprit ne sont simplement pas réduits aux supposés substituts fonctionnels du Créateur, Rédempteur, et Consolateur.14 Est-ce que le Père et le Père seul est le Créateur? Le Fils est-il seul le Rédempteur? L'Esprit est-il l'unique Consolateur? L'enseignement biblique nous enseigne que chacune de ces activités est accomplie par les trois personnes divines travaillant ensemble. Oui, le Père crée, mais il le fait par la puissance de sa Parole (Jean 1: 3) qui agit en tant qu'implémentateur de son dessein créateur (Col. 1:16). De même que l'Esprit stimule la formation du travail créatif du Père à travers le Fils (Genèse 1: 2). De même, la rédemption est complètement détruite si l'œuvre de la rédemption est réduit à celui de la deuxième personne de la Trinité. Bibliquement, la rédemption ne se produit que lorsque le Père envoie le Fils dans le monde pour recevoir la colère du Père contre lui pour nos péchés (2 Cor.5:21). Et, bien sûr, le Fils accomplit ce travail uniquement par la puissance de l'Esprit qui repose sur lui et qui lui donne le pouvoir d'aller à la croix (Hébreux 9:14) et qui le ressuscite des morts (Rom.8:11). Et de même que Soutenir et Sanctifier, c'est l'œuvre du Père (1 Thessaloniciens 5: 23-24) et le Fils (Eph. 5: 25-27) et l'Esprit Saint (2 Corinthiens 3:18) pour préserver les croyants et les orienter vers la sainteté de vie et le caractère conçue pour eux depuis toute éternité (Eph. 1: 4). On se rend compte que la substitution de 'Créateur, Rédempteur et Consolateur' pour 'Père, Fils et Saint' Esprit, 'non seulement échoue en tant qu'un équivalent fonctionnel de la formule trinitaire traditionnelle et biblique, mais pire, si elle est suivie, il en résulterait de telles distorsions théologiques majeures que la foi qui en résulterait ne porterait qu'une ressemblance superficielle à la foi de la vraie religion biblique et chrétienne. Selon les mots de Geoffrey Wainwright, "La considération de la création, la rédemption et la sanctification montre qu'une version d'eux qui est fidèle au récit biblique impliquera également et dépendra de la communion trinitaire et de la coopération du Père, du Fils, et du Saint Esprit."15
Rejet du Féminisme Évangélique de l'Eternel Subordination Fonctionnel Dans la Trine de Dieu
L'Étreinte du Féminisme Évangélique du Langage Trinitaire Masculin et le Rejet de la Subordination Fonctionnelle Trinitaire Spirituelle
Les féministes évangéliques, autrement connues sous le nom d'égalitaristes, ont généralement préféré conserver les traditions du langage trinitaire masculin .Pour les raisons données ci-dessus, en particulier parce que l'Écriture est pour les égalitaristes, la parole inspirée et l'autorévélation de Dieu, la grande majorité des égalitaristes ont cherché à défendre le langage masculin de Dieu contre la critique de beaucoup de leurs collègues féministes. Cependant, dans le processus, ils nient qu'un tel langage masculin de Dieu a des implications soit 1) de supériorité de ce qui est masculin sur le féminin, soit 2) que les relations éternelles du Père, du Fils et du Saint-Esprit indiquent toute sorte de hiérarchie fonctionnelle éternelle dans la Trinité.
Disons-le clairement que les évangéliques non égalitaires, complémentaires sont tout à fait d'accord avec le premier de ces dénégations. Parce que Dieu a entièrement créé l'homme et la femme en tant que son image (Genèse 1: 26-27), il est clair que l'utilisation qu'aucun langage masculin pour Dieu n'est censé signaler une supposée plus grande valeur, dignité ou mérite des hommes sur les femmes. En plus que les hommes et les femmes sont rachetés par le Sauveur, et que le mari croyant doit donner à son épouse croyante l'honneur en tant qu'une «compagne héritière de la grâce de la vie» (1 Pierre 3: 7) indique en outre l'entière égalité de la personne et de la valeur investie dans les femmes et les hommes, à travers la création et la rédemption, par notre Dieu gracieux. Alors, les évangéliques égalitaires et complémentaires sont d'accord que le langage masculin de Dieu de la Bible n'indique nullement la supériorité essentielle ou la plus grande valeur de l'homme par rapport à la femme. Les hommes et les femmes sont, dans la création et la rédemption, estimés, recherchés et aimés par Dieu de manière égale; les femmes avec les hommes se tiennent égal devant Dieu dans la position, la dignité, la valeur, et la personnalité humaine.
Cependant, en ce qui concerne le deuxième refus, il y a une raison importante de contester la position égalitaire. Si, comme l'affirment les égalitaristes, le langage masculin de Dieu dans les Écritures n'est pas une concession à une culture patriarcale, mais représente plutôt les moyens d'autorévélation de Dieu, qu'est-ce qui est véhiculé par ce terminologie masculine? Est-ce que ce langage masculin ne connecte pas intentionnellement la position et l'autorité de Dieu en tant que Dieu avec le concept de la masculinité sur la féminité? De plus, qu’est- ce que cela signifie que le Père est le Père éternel du Fils, et que le Fils est le Fils éternel du Père? La relation Père-Fils n'est-elle pas la Trinité immanente indicative d'une relation éternelle d'autorité au sein de la Trinité elle-même?
Les égalitaristes rejettent ces implications17. Ils voient clairement que si une relation éternelle d'autorité et dobéissance est fondée sur les relations éternelles et immanentes entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, alors cela donne au moins une justification à première vue de la notion de relations humaines de création dans laquelle l'autorité et la soumission sont inhérents. Et pourtant, les deux caractéristiques du point de vue orthodoxe mentionnées ci-dessus pourraient être considérées pour suggérer une telle correspondance. Autrement dit, et le langage masculin prédominant pour Dieu, et la nature éternelle de la relation Père-Fils au sein de la Divinité pourrait conduire à penser que l'autorité et l'obéissance est enracinée dans la Trinité, et cette autorité d'une manière particulière correspond à la masculinité.
Pour contrer ces lignes de pensée, les égalitaristes défendent fondamentalement trois axes. Premièrement, ils affirment que les références masculines prédominantes à Dieu n'indiquent en aucune façon une autorité qui se rattache aux hommes. Tel que déjà vu dans la section précédente, la mention de la femme et de l'homme étant entièrement créé {à limage de Dieu n'indique pas une telle subordination de la femme à l'homme. L'égalité (uniquement) caractérise leur relation en tant que personnes humaines. Comme l'a dit Paul Jewett, affirmer la subordination fonctionnelle des femmes aux hommes ne peut éviter à tous égards cette accusation que les femmes sont ainsi inférieures aux hommes.19 Mais la création de la femme et de l'homme comme image de Dieu rend cela impossible. La masculinité n'est jamais intrinsèquement supérieure, bien que ce soit certes, le genre dans lequel Dieu a choisi de se nommer le plus communément.
Deuxièmement, ils affirment que toute suggestion de subordination au sein de la Divinité, même la revendication d'une subordination fonctionnelle du Fils au Père, ne peut pas éviter au moins un Arianisme implicite.20 Les théologiens des premières 'églises, soutient-t-on, ont rejeté toute discussion de subordination concernant un membre de la Trinité à un autre. La pleine égalité du Père, du Fils et du Saint-Esprit exclut tout type de subordination. Puisque le Fils est homoousios avec le Père, nous avons tort de ne jamais parler du statut subordonné du Fils au Père et en faisant ainsi saper l'orthodoxie gagnée par Athanasius à Nice et affirmer depuis par l'église.
Troisièmement, tout le langage de l'Écriture de l'autorité du Père et de la soumission du Fils est seulement justifié à juste titre dans la mission de l'incarnation du Fils. Ici, en tant que Dieu, pris dans la chair humaine, précisément parce que le Christ était le deuxième Adam et entièrement humain, il était nécessaire pour lui de se soumettre à la volonté du Père. Ainsi, comme le déclare Gilbert Bilezikian, "le Christ n'a pas pris sur lui la tâche de la rédemption parce qu'il était le numéro deux dans la Trinité et son patron lui a dit de le faire ou parce qu'il a été rétrogradé à un rang subalterne afin qu'il puisse accomplir un travail que personne d'autre ne voulait toucher."21 En outre, lorsque la mission de rédemption fut achevée, le Fils reprit son ancienne stature et sa pleine égalité au sein de la Trinité, laissant pour toujours le rôle dans lequel il devait se soumettre dans l'obéissance au Père. Tel que commenté par Bilezikian à nouveau, "Puisqu'il n'y avait pas de subordination au sein de la Trinité avant la l'incarnation de la Deuxième Personne, il ne restera pas une telle chose après son achèvement. Si nous devons parler de subordination, c'est seulement une subordination fonctionnelle ou économique qui se rapporte exclusivement au rôle du Christ par rapport à l’histoire humaine. "Donc, alors que le langage masculin prédomine dans la représentation biblique pour Dieu, et vu que la divine relation Père-Fils est éternelle, rien de tout cela n'indique une relation d'autorité et d'obéissance dans la Divinité ou une relation correspondante d'autorité et de soumission dans la relation humaine.
La réponse à l'inclusion égalitaire du langage trinitaire masculin et le Rejet du Subordination Fonctionnelle Trinitaire Inclusif
D'abord, il semble que l'égalitarisme se trouve dans une position difficile. Il affirme la prédominance de références bibliques masculines 22 pour Dieu et pourtant il semble incapable, logiquement, d'expliquer cette utilisation divinement choisie du langage masculin. Certes, on peut affirmer, comme nous l'avons vu plus tôt avec Achtemeier, que se référer à Dieu dans le langage féminin entraînerait une confusion entre le Créateur et la création. Mais, doit-il en être ainsi? Même Achtemeier admet qu'il n'est pas nécessaire, alors qu'elle est convaincue qu'il le sera probablement. Mais, si Dieu lui-même pensait et croyait comme les égalitaristes le font, ne pourrait-il pas surmonter cette supposée confusion Créateur-Créature qui pourrait être tirée s'il choisi, délibérément, d'employer des métaphores masculines et féminines en proportion égale? Certes, il pourrait le clarifier, comme il l'a fait, qu'il est Esprit et donc pas un être sexuel ou sexospécifique. De plus, il pourrait préciser que quand il se désigne comme Mère, il ne transmet pas une connexion ontologique avec le mot. Donc, je trouve il est difficile d'accepter cela comme une réponse complète ou adéquate à la question de savoir pourquoi Dieu a choisi de se nommer en masculin, mais jamais en termes féminin.
Une autre raison évidente existe, une à laquelle les égalitaristes semblent heurter régulièrement sans le reconnaître pour ce qu'elle 'est. Par exemple, dans la réflexion de Wainwright sur Dieu en tant que «Père», il note que "'Père' était le nom que la deuxième personne de son existence humaine jugeait le plus approprié comme référence à la première personne. "Mais pourquoi cela? À cette question, Wainwright peut seulement dire qu'il doit y avoir . . .quelques chose sur la paternité humaine qui fait du Père une façon appropriée pour Jésus de désigner celui qui l'a envoyé. En termes trinitaires, le point crucial est que Père était le terme utilisé par Jésus dans cette connexion."23 Cependant, ce que le «quelque chose» est justement, Wainwright ne nous as pas dit. Mais n'est-ce pas évident? Jésus a répété tout au long de son ministère qu'il est venu faire la volonté de son Père. De toute évidence, une partie centrale de la notion de «Père» est celle de l'autorité paternelle. Certes, ce n'est pas tout ce qu'il faut pour être père, mais il y a plus, il n'y en a certainement pas moins ou autre. La terminologie masculine utilisée de Dieu à travers les Écritures transmise au sein des cultures patriarcales d'Israël et de l'église primitive, le point évident que Dieu, présenté de manière masculine, avait autorité sur son peuple. Père, Roi et Seigneur transmis, par leur genre masculin, fait référence à une autorité légitime qui devait être respectée et suivie. Malachie 1: 6, par exemple, indique juste ce lien entre «père» et autorité. Malachi écrit: «Un fils honore son père et un serviteur son maître. Si je suis un père, où est l'honneur qui me revient? Si je suis un maître, où est le respect qui me revient? dit le Seigneur Tout-Puissant. "Dieu en tant que Père mérite légitimement l'honneur, le respect et l'obéissance de ses enfants. Ne pas voir cela, c'est manquer l'une des principales raisons que Dieu a choisi une telle terminologie masculine pour se nommer lui-même.
Deuxièmement, alors que l'Église primitive embrassait clairement la pleine égalité essentielle des trois personnes (parce que chacune des trois personnes divines possède pleinement et simultanément l'identique nature divine infinie), néanmoins l'Église a toujours affirmé de même la priorité du Père sur le Fils et l'Esprit. Puisque cette priorité ne peut pas être correctement comprise en termes d'essence ou de nature (de peur qu'on ne tombe sous la subordination Arienne), il doit exister en termes de relation.24 Comme l'affirmait Augustin, la distinction des personnes est précisément constituée par les relations différentes entre elles, en partie manifeste par l'autorité inhérente du Père et la soumission inhérente du Fils. Ceci est le plus clairement vu dans la relation éternelle Père-Fils dans laquelle le Père est éternellement le Père du Fils, et le Fils est éternellement le Fils du Père. Mais, certains pourraient se demander, cela transmet-il une autorité éternelle du Père et la soumission éternelle du Fils? Écoutez comment Augustin discute à la fois de l'égalité essentielle du Père et du Fils et de la mission du Fils qui a été envoyé, dans l'éternité passée, pour obéir et exécuter la volonté du Père:
- Si toutefois la raison pour laquelle le Fils est dit avoir été envoyé par le Père est simplement que l'un est le Père et l'autre le Fils alors il n'y a rien du tout pour nous empêcher de croire que le Fils est égal au Père et consubstantiel et coéternel, et pourtant que le Fils est envoyé par le Père, pas parce que l'un est plus grand et l'autre moins, mais parce que l'un est le Père et l'autre le Fils; l'un est le géniteur, l'autre engendré; le premier est celui duquel celui qui est envoyé est; l'autre est celui qui vient de celui qui envoie. Car le Fils vient du Père, pas le Père du Fils. À la lumière de cela, nous pouvons maintenant percevoir que le Fils n'est pas simplement affirmé qu'il a été envoyé parce que le Verbe s'est fait chair, mais qu'il a été envoyé pour que la Parole devienne chair , et par sa présence corporelle pour faire tout ce qui était écrit. Autrement dit, nous devrions comprendre que ce n'était pas seulement l'homme dont la Parole est devenue celle qui a été envoyée, mais la Parole a été envoyée pour devenir homme. Car il n'a pas été envoyé en vertu d'une certaine disparité de pouvoir ou de substance ou quoi que ce soit en lui qui n'était pas égal au Père , mais du fait que le Fils étant du Père, pas le Père étant du Fils.25 </dd>