Si vous croyez toujours avoir réussi
De Livres et Prédications Bibliques.
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Version actuelle en date du 10 mai 2024 à 01:37
Par Paul Tripp À Propos de Le Ministère Pastoral
Traduction par Barrack Onyango
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Note de l’éditeur : La semaine dernière, Paul Tripp a proposé quatre signes avant-coureurs et indicateurs d’un pasteur qui se croit avoir réussi :
- S’il considère que ses prédications ne sont destinées uniquement qu’à son assemblée.
- S’il ne reconnait pas le ministère du corps de Christ.
- S’il attend de tous un état de perfection qu’il croit avoir lui-même achevé.
- S’il se considère qualifié pour plus de responsabilités.
En guise de conclusion, il donne cinq signes supplémentaires de troubles, et une bonne nouvelle d’un Grand Libérateur.
Avec Christ, il n’y a plus besoin d’une communion méditative quotidienne
Pour commencer, il ne s’agit pas dans le culte personnel du nombre de fois que vous avez lu votre Bible. Ni n’est-il pas une question de consulter encore une fois votre commentaire dévotionnel préféré. La consultation préalable des notes de votre prédication ne sert à rien. Prenez tout cela comme une aide à une chose plus fondamentale : l’adoration de Dieu dans l’humilité, à titre journalière, personnelle, méditative et joyeuse. Cela signifie commencer et terminer votre journée en communion avec Dieu. C’est l’habitude de « contempler la beauté du Seigneur ».
L’humilité donne vie à la communion avec Christ. La tristesse et la célébration donnent vie à la communion avec Christ. La communion avec Christ est dirigée par une connaissance réelle de votre existence, de ce dont vous avez besoin, et par une célébration de Celui qui vous les donne. Une reconnaissance de vos péchés et la promesse du salut vous conduisent toujours vers Christ, et vous empêchent de vous contenter d’une lecture rapide de l’Ecriture, suivie d’une courte prière. Elles vous conduisent à vous mettre aux pieds de Christ, à regretter vos péchés et à louer la grâce qui vous attend. Votre évaluation de votre réussite peut avoir des conséquences négatives sur le culte personnel.
Vous vous attribuez le mérite du succès que seule la grâce peut produire
Nous attribuons souvent trop de crédit aux pasteurs pour des choses que seule la grâce puissante, divine et souveraine a la capacité d’accomplir. Pire, après avoir attribué trop de mérite à l’outil, nous nous précipitons à la conférence, ou nous achetons le livre, afin de pouvoir suivre les œuvres de nos héros du ministère.
Est-il possible de tirer des leçons des autres ? Bien sûr que oui ! Est-il possible d’identifier les caractères d’un ministère efficace ? Oui, c’est possible. Faut-il reconnaître le travail de vrais serviteurs du Seigneur, et devons-nous leur communiquer notre reconnaissance ? Absolument. Pourtant, nous devons réserver notre adoration (qu’elle soit de nous-mêmes ou d’un autre) au Seigneur. Il ne nous faut jamais oublier que nos ministères ne signifient rien en dehors de sa présence, de son pouvoir, et de sa grâce.
Vous pensez que vous méritez ce qui est au-delà de votre capacité.
Un sentiment de mérite accompagne souvent l’orgueil. Il va sans dire que si vous pensez mériter quelque chose, ____ vous considérerez aussi que vous en avez droit ____. Quand vous devenez orgueilleux par la supposition du mérite, vous prendrez vos bénédictions pour une occasion d’exiger des dons de grâce comme un droit. Pourtant, nous devons toujours être conscients du fait que nous ne méritons ni notre place devant le Seigneur, ni notre position dans le ministère. Il n’y a qu’une seule raison pour laquelle Il nous a acceptés, et pour laquelle Il fait ses œuvres à travers nous : la grâce.
Nous n’avons aucun droit de nous tenir avec assurance devant Dieu ni devant personne, les mains tendues. Nous ne méritons que sa colère, et rien d’autre. En effet, ce n’est que par sa grâce que nous recevons son amour. L’attente égoïste de la bénédiction vous conduira à remettre en question, non seulement l’appréciation des gens autour de vous, mais aussi la bonté de Dieu.
Ne soyez pas moins vigilant ou protecteur devant la tentation et le péché.
Un sentiment de réussite peut vous donner une fausse assurance, et ceci peut conduire à de mauvais choix. Des mauvais choix vous exposent à la tentation et au péché. Dans l’orgueil, vous pensez pouvoir éviter le scandale. Pourtant, vous vous trouvez en fin de compte dans un état d’échec sans le savoir. Un sentiment de réussite vous fait oublier la lutte quotidienne du cœur, et vous fait suivre une vie de fausse paix. Vous oubliez de prendre des précautions nécessaires dans votre vie spirituelle à cause de votre confiance erronée en vos compétences.
Vous passez votre vie entre les sentiments de « réussite », et de « pas encore ». Les tentations vous inondent, et en tout cela, vous risquez d’être piégé par ses attractions. L’ennemi se cache au milieu, à la recherche de sa victime. Nous risquons le piège de la tromperie et de la délusion personnelle. Nous avons besoin du secours dans de telles situations. Cela fait appel à une vie humble, soucieuse et protectrice. Nous avons besoin du secours permanent de la grâce.
Vous chargez votre ministère avec des responsabilités au-delà de ses capacités
Votre orgueil vous conduit à prendre des responsabilités au-delà de vos capacités. Dans la croyance d’avoir réussi, vous chargez votre ministère avec plus de travail que vous n’arriviez à accomplir. Vous vous glorifiez et vous vous considérez comme indispensable, et que tout dépend de vous. Dans l’absence de l’humilité, et par orgueil, vous le trouvez difficile de dire « non ». A cause de l’orgueil, vous essayez de travailler au-delà de vos compétences et de votre capacité.
Il est de mon avis que les problèmes qui existent entre la famille et le ministère sont les résultats des sentiments de réussite. Il est évident que Dieu ne peut pas nous commander de faire quelque chose qui vont à l’encontre de ses commandements. S’il nous arrive donc à négliger notre famille à cause de notre travail ministériel, c’est sans aucun doute parce que notre travail se fait d’une façon erronée. Nous nous sommes trompés de nos capacités dans notre travail ministériel.
Quelle est votre situation actuelle ? Y a-t-il des signes de sentiments de réussite dans votre ministère ? Que tous les deux parties de cet article vous conduisent à un examen personnel en toute humilité. Il est certes vrai que la perfection nous échappe toujours, et que nous travaillons par seule la grâce. Tout de même, il est aussi vrai que parfois il nous arrive à faire des erreurs. Nous célébrons souvent la gloire de l’Eternel avec joie, mais parfois l’orgueil nous surmonte. Nous exprimons quelquefois notre reconnaissance, mais il y a des occasions où il nous arrive à être trop exigent dans l’orgueil. Parfois nous faisons notre travail pastoral comme il faut, mais il y a aussi des occasions où nous le faisons d’une façon effrayante, égoïste, ou politique. Parfois, d’un cœur brisé, nous arrivons à toucher les cœurs brisés des autres au moyen des paroles de l’évangile, mais parfois nous exigeons la reconnaissance des autres. Parfois nous vivons et nous travaillons selon les objectifs du royaume de Dieu, mais parfois nous donnons la priorité à nos convoitises et aux désirs de nos vies.
La grande guerre spirituelle ne nous a pas épargnés. Il est très évident que cette guerre nous touche dans nos vies quotidiennes. Un ministère centré sur l’Evangile et sur Christ, qui donne accès à la grâce à ceux qui écoute, un tel ministère ne se base pas sur seule la connaissance théologique ; il commence par l’humilité du cœur. Il commence par la reconnaissance de vos faiblesses, et par l’acceptation du fait qu’il n’y a aucune différence entre nous, qui sommes appelés au ministère par Dieu, et nos assemblées. Tout ceci ne se fait que par la grâce de Jésus.